Note d’intention de mise en scène
« Y a même plus la question de savoir si on m’aime ou si j’aime quelqu’un, tout ça s’est envolé mon petit
Gepetto, je me sens libéré, j’ai réussi à m’évader de leur monde de con !»
« Il y a deux sortes d’acteur, ceux qui vivent par ce métier et ceux qui vivent pour ce métier »
Le texte
Acting de Xavier Durringer, c’est avant tout un texte qui nous a interpellés en tant que comédien, metteur en
scène et homme tout simplement. Une écriture brutale, poétique et directe qui résonne immédiatement. Ce
qui nous a frappés dans ce texte, c’est la richesse des différentes formes de langage, du dialogue direct, cru
et incisif aux discours poétiques et nostalgiques.
Une rencontre drôle et inattendue entre deux univers. On se surprend à rire, à être dérangé par l’image
pathétique et cruelle de la relation humaine qui unit trois prisonniers.
Véritable réflexion sur l’art dramatique, Acting entraîne le spectateur dans les rouages du travail de
comédien : névroses, doutes, narcissisme, envie… Plus qu’une mise en abîme, Acting comme une vraie
leçon de théâtre, permet une réelle introspection sur le métier d’acteur.
Un temps, un lieu
Dans un « no man’s land », où l’on perd la notion du temps, « notre acting » se voudra intemporel, universel
et recentré sur les personnages. Nous profiterons de cet espace épuré et neutre propre à l’univers carcéral,
pour mettre en avant un jeu explosif et insolent.
Puis, cet espace, froid et sans vie, s’effacera tout doucement, pour laisser place à de nouvelles
atmosphères, celle du théâtre et de ses passions.
Les personnages
Dans un milieu carcéral austère, des hommes vont tout doucement se remettre à vivre et glisser, ensemble,
vers une aventure commune faite de rires, de larmes, de cruauté, d’espoir… Et de théâtre !
le théâtre va devenir un personnage à part entière
Les trois prisonniers se réinventent leur monde dans lequel chacun à sa place : l’élève, le maître et l’ange
gardien.
Le temps s’est arrêté pour eux, détachés de toute obligation, ils vont consacrer tout leur temps et leur
énergie à la recherche théâtrale.
Ils vont recréer leur « Group Théâtre » et rêver un art capable de sonder les profondeurs de leurs âmes.
Nous suivons ainsi le parcours de deux individus marqués, chacun à son niveau, par un théâtre, salvateur
pour l’un, assassin pour l’autre.
Horace, lui, comme un « choreute muet », va suivre les évènements et accompagner le spectateur. Dernier
vestige du chœur grec, il sera l’artisan, véritable chef d’orchestre de cette tragi-comédie et fera tomber le
quatrième mur.
L’univers sonore
Imaginée et orchestrée par Christophe Servas, comédien et compositeur de la compagnie Miranda depuis
2009, la création musicale sera bâtie sur l’univers sonore carcéral.
Elle évoluera au fil de la pièce vers une symphonie hollywoodienne fantasmée par les personnages.
Illustrant une évasion obligatoire face à l’enfermement, elle accompagnera le spectateur et ses émotions à la
manière d’une bande originale d’un film hollywoodien.