Introduction
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De nouvelles bactéries sont découvertes, certaines diminuent d’incidence, voire
disparaissent, d’autres réapparaissent ou montrent des modifications de leur
pathogénicité.
x L’environnement change
Toute une série de facteurs dans notre environnement ont évolué et certaines
modifications ont entraîné une augmentation du risque infectieux et de sa dissémination :
la mondialisation de l’industrie, la pollution, la structure de bâtiments modernes et, en
particulier, celle des hôpitaux. L'hôpital moderne, par beaucoup d'aspects, favorise
l'infection : pression antibiotique importante favorisant la sélection de souches multi-
résistantes, équipes pluridisciplinaires multipliant les contacts des patients, multiplicité des
portes d'entrées (cathéters...)
Le médecin, qui vit au cœur de ces problèmes, doit donc bien connaître les
microorganismes, leur physiologie, leur mode de transmission, leur pathogénicité et les
moyens de lutter contre eux. Mais il doit aussi bien connaître ses patients qui, tous,
présenteront des niveaux variables de défense vis-à-vis des microbes. Il devra enfin, ne
considérer un cours de microbiologie que comme une base qu’il devra sans cesse
remettre à jour.
A une échelle plus large, il faut observer que les pathologies infectieuses se développent
dans trois grands environnements fondamentalement différents :
1. Le Tiers-monde paie le plus lourd tribut aux pathologies infectieuses qui y restent
épidémiques ou endémiques sans que nous n’y apportions de grandes améliorations.
Cela nous concerne, d’abord par souci d’humanité, ensuite parce que les
transhumances en font des pathologies d’importation de plus en plus importantes.
2. Dans nos pays industrialisés, les pathologies infectieuses acquises “à domicile”
("community acquired", en anglais) ont fortement régressé, pas disparu. On ne meurt
plus de choléra à Bruxelles mais on y souffre très souvent d’infection et on y meurt
encore de méningite, de pneumonie...
3. L’hôpital est le troisième environnement. Il se distingue des deux précédents par la
nature de sa population faite de patients présentant un haut risque infectieux et
rassemblés en un lieu très fermé. C’est un problème majeur.