Analyse
Publié le 14/12/2015 SCIENCES ET TECHNIQUES physique
L'année 2015 a été proclamée année internationale de la lumière. L'occasion de revenir sur l'histoire de ces théories et
découvertes scientifiques qui ont déchaîné les passions pendant presque 25 siècles...
L'antiquité
C'est au 3e siècle avant notre ère que les grecs s'intéressent véritablement aux questions liées à la lumière et à la vision.
La science de l'optique va voir le jour avec d' .le Traité d'optique Euclide
Cependant, avant l'ère hellénistique à proprement parler, on trouve chez les Présocratiques, Platon et Aristote des
tentatives de théorisation des phénomènes lumineux.
Jusqu'à Aristote, la nature de la lumière est conforme à la représentation poétique d' Homère. Elle apparaît comme un
type de feu particulier dont la spécificité est, pour Héraclite et Empédocle, d'être continu.
Chez les atomistes, il est conçu comme un amas de corpuscules en mouvement. Platon reprend cette description dans le
où la lumière est un feu constitué par des traînées de tétraèdres imperceptibles pour les yeux et se déplaçant à Timée grande vitesse.
Pour Empédocle, Démocrite ou Platon, la lumière émerge des sources incandescentes mais également des yeux.
Contrairement à cette conception de la lumière matérielle qui se propage avec une vitesse finie, la lumière chez
Aristote est instantanée. Il n'est plus question ici d'ensembles de corpuscules projetés par les sources lumineuses.
Elle se définit comme l'expression d'une modification du milieu qui abrite la source émettrice et le sujet observant. Aristote
a une vision dynamique de la lumière.
A l'ère hellénistique et au début de l'époque alexandrine, les deux grands textes de références sur la lumière et la
vision sont : le d'Euclide et l de Claude Ptolémée.Traité d'optique 'Optique
Pour ces auteurs, la lumière ne peut avoir d'existence propre et indépendante. Elle est liée à la vision de
l'observateur et se définit géométriquement comme des rayons rectilignes émis par l'œil. Cette représentation est
dans la continuité des thèses de Platon et va perdurer pendant à peu près toute l'époque médiévale.
Vers l'an mille, , savant perse, rédige qui sera traduit en latin deux siècles plus tard. Ses Alhazen le Traité d'optique
travaux précèdent certaines découvertes des scientifiques européens de la Renaissance. Il a, notamment, prouvé
que tous les objets reflètent la lumière et que les rayons lumineux frappent l'œil de l'observateur.
La Renaissance et l'époque moderne
A la fin du 16e siècle, le développement de l'optique dans les domaines pratiques bat son plein avec la mise en
évidence des propriétés des lentilles et par extension la découverte du télescope. Les interrogations autour de la
nature de la lumière réapparaissent et les savants se demandent si la lumière est un corps ou la manifestation du
mouvement d'un corps.
C'est qui relance le sujet autour de la nature de la lumière et s'interroge sur le rôle du milieu qu'elle Descartes
traverse. Les lois de Snell-Descartes marquent en 1625 une avancée considérable dans le développement de
l'optique. Descartes, contrairement à Galilée considère que la propagation de la lumière est instantanée. Il faudra
attendre les travaux de en 1676 pour parvenir à une première approche de la vitesse de la lumière. Rømer
En 1676, , dans son , montre que les lois de Snell-Descartes ne peuvent Christian Huygens Traité de la Lumière
être validées que si l'on considère la lumière comme une onde qui se propage de manière rectiligne. Il s'oppose à la
théorie de qui, lui, préfère la conception corpusculaire et détermine la nature de la lumière comme un Newton
ensemble de grains en mouvement.
Fort de ces succès de l'époque, Isaac Newton emporte la victoire de cette bataille scientifique en publiant en Opticks
1704.
A l'aide du prisme, Newton parvient à décomposer la lumière et fait apparaître le spectre de la lumière blanche. Les
sept couleurs qu'il met ainsi en évidence sont, selon lui, liées à la taille des grains de lumière qui les constituent.