La saison 2012-2013 Aux Écuries 1
Aux Écuries
Nosferatu 5
Paper Cut 7
Hamlet est mort. Gravité zéro 9
Richard III 11
MOMMY 15
Bliss 17
Ce samedi il pleuvait 19
Festival du Jamais Lu 23
Résidences de création 24
Les Deux Mondes
Carnets de voyages 13
Gold Mountain 21
Billetterie 26
Aux Écuries 28
6, 7 et 8 septembre
2, 3 et 4 octobre
16 octobre au 3 novembre
15 au 19 janvier
19 février au 9 mars
5 au 9 mars
9 au 27 avril
2 au 10 mai
22 janvier au 9 février
16 au 27 avril
L’actualité récente nous a fourni autant l’occasion de se
réjouir que de s’accabler. Depuis les manifestations du
printemps dernier, la vie démocratique semble avoir repris
un sens qu’elle avait perdu alors que la démagogie et le
populisme sont devenus notre pain de tous les jours. Chose
certaine, le Québec semble être sorti des tons de beige et
de gris pour revêtir des couleurs plus franches, donnant à tout ce
qui nous tire vers le haut comme à ce qui nous tire vers le bas plus
d’éclat et de vigueur, pour le meilleur et pour le pire.
Fixé pour l’éternité en état d’apesanteur, un saut de joie peut res-
sembler à s’y méprendre à une chute dans le vide. Les épines ne
nous laissent que peu d’illusions quant à savoir dans quel sens le
corps se dirige. Cependant, une ambiguïté demeure, ambiguïté
qui, pour celui qui observe la scène, appelle un choix. Se réjouir
ou s’accabler ? Agir ou observer ? Entrer dans la marche ou la
regarder passer ?
Même s’il frôle la catastrophe il y a, dans cet élan, quelque chose
de totalement jubilatoire, d’abord parce qu’il vient saisir une dualité,
un combat.
C’est à ce tiraillement grinçant mais euphorisant, à cette lutte joyeu-
sement douloureuse que nous vous convions cette année. Sous des
formes et des modes de représentation divers, avec, de manière di-
recte ou détournée, de fortes résonances politiques, cinq spectacles
et trois résidences prendront d’assaut les trois espaces de répétition
ainsi que le studio et la grande salle des Écuries, que nous avons
d’ailleurs baptisés le Ring et l’Arène. Le choc des générations tra-
verse sans contredit les créations de 2012-2013, qui s’apparentent
souvent à des combats à mener et à des guerres à terminer.
PRÉSENTATION DE
L’ANNÉE À VENIR
PAR LES SEPT
DIRECTEURS
ARTISTIQUES
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« Mommy, mommy. » Et si la plainte lancinante et distopique de Pauline Julien prenait chair
et se réincarnait en une pauvre vieille qui, après être décédée dans l’indifférence générali-
sée, revenait à la vie pour revendiquer son droit à vivre dans le passé décomposé, et ce, en
rapant ? Dans cette pièce à mi-chemin entre le film de morts-vivants et le spectacle de rap, ce
n’est pas RUN-D.M.C. qui effectue un comeback, mais Maurice Duplessis. Olivier Choinière
et L’ACTIVITÉ posent la question : Nos Temps Nouveaux sont-ils condamnés à être un éternel
retour vers le futur ?
Bliss est la production canadienne rêvée. L’auteur est francophone, le metteur en scène est
bilingue et réunit des acteurs francophones et anglophones de Montréal comme de Toronto.
Une occasion en or qui a glissé entre les doigts de René Angélil et que nous avons saisie
sans hésiter. Voici la chance de voir Félicité (d’Olivier Choinière) dans sa version anglaise,
traduite par la dramaturge britannique Caryl Churchill sous le titre de Bliss, mise en scène
par Steven McCarthy et sa compagnie Candles are Burning. To be or not to be Céline Dion ?
Pour une première fois également cette année, nous accueillerons des compagnies étrangè-
res. Soulignons d’abord la présence du Bob Théâtre avec Nosferatu et de l’artiste Yaël
Rasooly avec Paper Cut qui viendront nous présenter du théâtre d’objets cruel et insolite,
en collaboration avec Casteliers. Vous étiez fous de L’Évangile en papier ? Restez chez vous
et regardez les DVD.
Nous aimerions lever nos verres aux Deux Mondes qui célèbrent cette année 40 ans de créa-
tion et de tournées et qui présentent Carnets de voyages et Gold Mountain. Messieurs,
chapeaux bas.
Une chose que les manifestations nous auront montrée, c’est qu’il est
possible de marcher dans une rue du centre-ville dans un autre but
que de se diriger vers un lieu de travail, un bar ou une boutique de
souliers. Soudainement, nos réflexes de consommateurs se trouvent
court-circuités. Nous cessons d’aller du point A au point B. Nous
sommes des citoyens qui habitons la ville.
Est-ce que le théâtre se vit ou se consomme ?
Nous profiterons de la venue de la compagnie française L’unijambiste et de leur hur-
lante et rockeuse interprétation de Richard III pour vous proposer une expérience.
Elle ressemblera à une sortie au théâtre. On pourra, comme à l’habitude, réserver sa
place, mais il n’y aura pas de billet à acheter, ni de prix associé à celui-ci. Il n’y aura
pas de grille tarifaire ni de prix réduits. Avant de passer les portes de la salle, vous
aurez à décider seul du montant que vous voulez donner, en réponse à l’épineuse
question : Que vaut ta présence ?
Le Québec est à l’heure des choix. Pour la direction
des Écuries, cela n’a strictement rien à voir avec le fait
de choisir son camp. Pour nous, choisir, c’est engager
sa liberté.
Cher spectateur, en terminant,
nous voulons te demander ceci :
Que fais-tu là ?
Qu’es-tu venu voir ?
Qu’est-ce que ta présence va changer ?
Sylvain Bélanger, Olivier Choinière, Marcelle Dubois,
Olivier Ducas, Francis Monty, Marilyn Perreault,
Annie Ranger, directeurs artistiques Aux Écuries.
Le Théâtre de la Pacotille viendra nous rappeler que nous sommes bel et bien au théâtre, dans Hamlet est
mort. Gravité zéro, chacun des personnages tente de cacher la part de royaume pourri qu’il cache en
lui. Gaétan Paré met en scène ici le texte de l’Autrichien Ewald Palmetshofer, traduit par Éric Noël, qui pose
la question du mensonge et de la responsabilité à l’heure où la vieillesse tarde à mourir et la jeunesse peine à
prendre sa place.
Lorsque nous avons lu Ce samedi il pleuvait, nous avions l’impression d’être la jolie assistante du lanceur
de couteaux, qui tente de garder le sourire malgré les objets coupants dirigés contre elle (le plus souvent des
haches). Le texte d’Annick Lefebvre est sans contredit le coup-de-deux-par-quatre-sua-yeule qu’on attendait depuis
la création des Écuries, d’autant plus attendu que Marc Beaupré en fera la mise en scène. Beaupré fait en ce
moment un travail admirable avec le répertoire. On a juste trop hâte de voir ce qu’il va faire avec un auteur qui
respire encore.
Nosferatu
La légende… En 1838, un jeune clerc de notaire, Hutter, quitte sa ville de Viborg pour aller
conclure une vente avec un châtelain de Carpates. Sur son chemin s’accumulent rencontres
menaçantes et mauvais présages. Il parvient tard dans la soirée au château où l’accueille le
comte Orlock qui semble être le croisement d’une chauve-souris et d’une gousse d’ail. Après,
ça se gâte… Bref, de terrrribles circonstances pour trrrrembler r-ensemble dans le noirrrr.
La vraie peur au théâtre est assez rare, celle
qui nous fait sursauter puis rire. Dans le cadre
particulier du théâtre d’objets ampoules,
moulins à café et multiprises prennent vie –, les
deux marionnettistes virtuoses Denis Athimon et
Julien Mellano jouent à se faire peur. Présenté
en proximité avec le public, Nosferatu se nour-
rit de plusieurs envies comme celle de raconter
une histoire horrible, d’être un peu méchant et
de ne pas trop faire de concessions.
Spectacle muet à texte,
en noir et blanc colorisé.
Créé en 2003, ce Nosferatu malaxe les inspi-
rations tirées de l’esthétique du film Nosferatu
de Murnau, de l’émotion du roman Dracula de
Bram Stocker, de l’élégance de Bela Lugosi, de
la vivacité de Dracula par Coppola, de l’am-
biance pesante de la fin tragique du Nosferatu
d’Herzog, et d’un peu d’étrangeté du Vampyr
de Dreyer.
L’an dernier, Bob Théâtre a fait sensation
au festival Les Trois Jours de Casteliers avec
Princesse K. Mais le premier passage très re-
marqué de la compagnie au Québec remonte
à 2004 avec Nosferatu, il y a de cela presque
une génération... Ils nous font le plaisir de
revenir nous donner le frisson cette année.
Texte, mise en scène, fabrication et jeu
DENIS ATHIMON et JULIEN MELLANO
Éclairages, fabrication, dénichement d’objets
ALEXANDRE MUSSET
><
Musique OLIVIER
MELLANO
Fondé par Denis Athimon en
1998, le Bob Théâtre, quand il
n’est pas en tournée, est en rési-
dence au Théâtre Lillico Centre
culturel Le Rallye à Rennes en
France, organisateur du Festival Marmaille.
bob-theatre.com
casteliers.ca
L’INTERNATIONALE DU THÉÂTRE D’OBJETS
POUR TOUTE LA FAMILLE
MAIS INTERDIT AUX MAUVIETTES
Bob Théâtre (France)
6, 7 et 8 septembre 2012
JEUDI ET VENDREDI À 20 H, SAMEDI À 16 H
L’ARÈNE / Pour les 8 ans et plus
CASTELIERS présente en collaboration avec le Théâtre Aux Écuries
Une secrétaire de direction modèle et néanmoins fantasque et rêveuse ne cesse de se laisser
déborder par ses rêves de stars, souvenirs impérissables des films des années 40. Dans un délire
progressif, la réalité et la fiction s’affrontent ; son bureau devient le plateau de la Warner...
mais l’histoire dérape et le conte romantique vire au cauchemar hitchcockien. A lonely secre-
tary escapes her dull reality by bringing to life black and white photographs from old film
magazines. But as the story unravels, her romantic tale becomes a Hitchcockian nightmare!
De vieux magazines, des photos, des silhouet-
tes de papier… Un « seul en scène » qui utilise
les techniques du théâtre d’objets et la simpli-
cité du papier découpé pour créer une réelle
tension dramatique avec sensibilité et humour.
Paper Cut marque la première visite au Canada
de cette artiste unique en son genre. Son spec-
tacle sera aussi présenté au Festival internatio-
nal des arts de la marionnette à Saguenay et
au festival international Puppets in the Green
Mountains à Putney, au Vermont.
Yaël Rasooly est née à Jérusalem. Après des études de chant
lyrique, elle se spécialise en mise en scène, en scénographie
et en théâtre de marionnettes. Depuis 2006, elle crée et tourne
ses spectacles à travers le monde, invitée et acclamée dans de
nombreux festivals en Europe, en Amérique du Sud, en Asie et
aux États-Unis. En marge de son travail théâtral, Yaël poursuit
une carrière de chanteuse dans un répertoire éclectique qui va
de la musique médiévale et classique au jazz…
Casteliers remercie le Consulat général d’Israël pour le
Québec et les provinces Atlantiques pour leur soutien.
The language of black and white cinema is
translated into the “low–tech” universe of paper
cut-outs and object theater, creating a tension
that is absurd, painful and humorous.
Texte YAËL RASOOLY et LIOR LERMAN
Création et interprétation YAËL RASOOLY
Scénographie YAARA NIREL et LIOR LERMAN
><
Éclairages ADAM YAKIN
><
Musique BINYA RECHES
Born in Jerusalem, Yael was trained primarily as a classical
singer, and went on to study theater design and puppetry.
Since 2006, Yael has been creating independent theatrical
works that have been invited to leading international festivals
throughout Europe, South America, and the Far East. Her solo
production Paper Cut has won several international awards
and is currently on an extensive worldwide tour.
Her recent production The House by the Lake, a musical
cabaret for actresses, dolls and objects which tells the story of
three sisters in hiding during the Holocaust, premiered at the
Acco Theater Festival in Israel. This production brought together
a large team of leading young artists, including musicians,
composers, performers and designers.
yaelrasooly.com
casteliers.ca
L’INTERNATIONALE DU THÉÂTRE D’OBJETS
POUR ADULTES
EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS
Yaël Rasooly (Israël)
2 et 3 octobre À 20 H (EN FRANÇAIS)
4 octobre À 20 H (EN ANGLAIS)
LE RING
CASTELIERS présente en collaboration avec le Théâtre Aux Écuries
Paper Cut
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