Colles semaine 15, sujet A Langevin–Wallon, PT 2016-2017 ALI et électrostatique Question de cours Calculer le champ électrostatique créé par un plan chargé en surface avec une densité de charge uniforme σ0 . Exercice 1 : Simulateur d’inductance i R i1 u Les bobines sont des composants très utilisés en électronique de puissance, mais leur grande taille les rend peu pratiques à insérer dans des circuits intégrés. Ce n’est cependant pas un souci puisqu’elles peuvent être remplacées par des montages à ALI comme celui représenté ci-contre, beaucoup plus compact. i3 C i2 L’ALI est supposé idéal et fonctionnant en régime linéaire : on peut donc supposer le régime sinusoïdal forcé sans perte de généralité. Le dipôle « −RN » désigne l’impédance d’entrée d’un autre montage à ALI, dit à résistance négative, qui a exactement le même comportement qu’une résistance −RN < 0. −RN R − . + Déterminer l’impédance d’entrée Z = U /I du montage. En déduire la valeur à donner à RN pour obtenir une inductance pure. Éléments de correction de l’exercice 1 : Loi des nœuds : I = I 1 + I2 + I3 Lois de comportement : I3 = − U RN et I2 = U R car V+ = V− = 0. Calculer I1 demande une loi des mailles en plus, I1 = U − VS R avec VS = − 1 I2 jCω la tension de sortie de l’ALI. Ainsi, I= 2U S U 2U 1 U − − + I2 − = R R RN R jRCω RN et donc I= 2 1 1 + − R jR2 Cω RN U Pour une bobine idéale, on doit avoir I= 1 U. jLω On a donc équivalence si RN = R/2, sinon le montage est équivalent à une bobine idéale montée en parallèle d’une résistance telle que 1/r = 2/R − 1/RN . 1/5 Étienne Thibierge, 19 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 15, sujet A : ALI et électrostatique Langevin–Wallon, PT 2016-2017 2/5 Étienne Thibierge, 19 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 15, sujet B Langevin–Wallon, PT 2016-2017 ALI et électrostatique Question de cours Calculer le champ électrostatique créé par un cylindre chargé en volume avec une densité de charge uniforme ρ0 . Exercice 1 : Oscillateur à résistance négative On s’intéresse dans un premier temps au montage à ALI encadré sur le schéma ci-contre, appelé montage à résistance négative. L’ALI est considéré comme idéal. RN R0 i . − 1 - Justifier que l’ALI peut fonctionner en régime linéaire. On admet ce fonctionnement par la suite. + L R u C R iR 2 - Déterminer l’impédance d’entrée Z = u/i du montage. Justifier sa dénomination de « résistance négative ». 3 - Exprimer en fonction de i le courant iR . D’où provient la différence et comment est-elle compensée ? On considère maintenant le montage dans son ensemble. 4 - Établir l’équation différentielle vérifiée par i. Discuter les différentes solutions de cette équation et leur stabilité. Comment évolue l’amplitude des oscillations au cours du temps ? Éléments de correction de l’exercice 1 : 1 Double bouclage sur + et − donc fonctionnement linéaire possible mais pas certain. 2 Potentiel de sortie de l’ALI exprimé à partir de la boucle de rétroaction négative : vs = u − RN i Potentiel de sortie de l’ALI avec la rétroaction positive : les deux résistances R forment un pont diviseur de tension, on peut donc introduire dans le calcul v+ = v− = u, soit v+ R = vs R+R vs = 2v+ = 2u soit Et finalement u − RN i = 2u soit u = −RN i Comme l’impédance d’entrée est orientée en convention récepteur, on a bien équivalence avec une loi d’Ohm d’une résistance négative. 3 ALI idéal donc i− = i+ = 0. Loi d’Ohm sur la résistance RN : u − vs = RN i = RiR d’où iR = RN i. R Différence provient du courant de sortie de l’ALI, qui est inconnu a priori (et qui n’a aucune raison d’être tout le temps nul, et ne peut même jamais l’être dans le montage). Comme le courant de sortie du montage à résistance négative est également i (évident vu le circuit complet), on en déduit qu’une partie du courant part dans le fil connecté à la masse. C’est une remarque très générale : le fait de placer la masse à un endroit du circuit a un effet sur les tensions, mais aussi sur les intensités, la masse peut toujours « faire disparaître » ou « créer » un courant qu’on ne peut pas connaître a priori, et qui n’a aucune raison d’être nul. 4 Loi des mailles en convention récepteur pour tout le monde : u + uC + uL + u0 = 0 3/5 Étienne Thibierge, 19 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 15, sujet B : ALI et électrostatique Langevin–Wallon, PT 2016-2017 Tout le monde est parcouru par le même courant i, donc les lois de comportement donnent : −RN i + uC + L di + R0 i = 0 dt Il faut dériver pour utiliser la loi de comportement du condensateur : −RN di di i d2 i + + L 2 + R0 =0 dt C dt dt Soit en ordonnant les dérivées : di d2 i 1 + (R0 − RN ) + i = 0 dt2 dt C Discussion de stabilité des solutions en fonction du signe de R0 − RN . Dans le cas instable l’amplitude des oscillations finit par saturer lorsque vs = ±Vsat , et l’équation différentielle obtenue n’est plus valable car l’ALI passe en régime saturé. Le montage change donc de comportement. L 4/5 Étienne Thibierge, 19 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 15, sujet C Langevin–Wallon, PT 2016-2017 ALI et électrostatique Question de cours Calculer le champ électrostatique créé par une boule chargée en volume avec une densité de charge uniforme ρ0 . Exercice 1 : Oscillateur à ALI R2 ε v1 + − R3 R1 C3 Dans le montage ci-contre, l’ALI fonctionne en régime saturé. On note ε = v+ − v− la tension différentielle à l’entrée de l’ALI. On suppose qu’à t = 0 , le condensateur C3 est déchargé et ε > 0. On pose . v3 α= vs R1 R1 + R2 et τ = R3 C3 Données : R1 = 19,6 kΩ, R2 = 40,2 kΩ, R3 = 100 kΩ, C3 = 471 pF, Vsat = 15 V. 1 - Exprimer v3 (t) pour t > 0 et tant que l’état de saturation de l’ALI reste le même. En déduire qu’il existe t1 tel que l’ALI bascule en saturation basse. Déterminer t1 en fonction de τ et α. 2 - Montrer qu’il existe t2 > t1 tel que l’ALI bascule en saturation haute. Déterminer t2 − t1 en fonction de τ et α. 3 - Montrer que vs (t) et v3 (t) sont des signaux périodiques, dont on note la période T . 4 - Tracer l’allure des variations de vs (t) en fonction de v3 (t). Indiquer sur le graphe son sens de parcours. 5 - Montrer que la période T peut s’écrire 1+α . 1−α La calculer numériquement ainsi que la fréquence correspondante. T = 2τ ln Éléments de correction de l’exercice 1 : Voir le site de François-Xavier Coq, http://www.lycee-pothier.com/LYCEE/psi/file/physique/exercices/ TraitSignal_Oscillateurs/OSCILL26.pdf 5/5 Étienne Thibierge, 19 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr