nombreuses cérémonies (tapis rouge, costumes, plats) et pratiques divinatoires (la dispersion de
la poudre de l‘endosperme farineux, soufflée dans la main, sert à la lecture des présages). Aux
pieds de ces faux-bananier, sont cultivées d’autres espèces comme le noug (graine oléagineuse),
les choux, les piments, le khat et le café à usage domestique. Enfin, l’ensete est également
exploitée pour sa valeur ornementale (cultivés en serre, en véranda, en appartement).
III. L’agronomie et l’écologie de la plante :
L’espèce ensete ventricosum est une herbacée monocotylédone à tige souterraine et souvent
vivaces. Elle se caractérise par un pseudo-tronc, plus court et plus trapu que le genre musa, qui
est formé par l’enroulement des gaines foliaires les unes autour des autres. Les pétioles rouges
sont plus longs et portent des feuilles vertes luisantes d'une taille impressionnante (3m de
longueur). Les entres nœuds sont complément tassés dans un premier temps, puis ils vont
pousser permettant aux bourgeons de remonter. Ce bourgeon végétatif va devenir floral, on aura
alors un régime formé de mains de fleurs hermaphrodites avec des fleurs femelle à la base du
régime, des mâles dans la partie supérieure suite à l’avortement des étamines ou du pistil et des
fleurs bisexuées entre le mâles et les femelles. En temps normal, une fleur met 7 mois à se
développer, mais selon les conditions environnementales, l’espèce peut mettre plusieurs années
(4-12 ans). Ces fleurs donneront des fruits coriaces et secs contenant de grosses graines (1cm de
diamètre) globuleuses, lisses, avec un hile irrégulier et déprimé mais non comestibles et ce par
une pollinisation effectuée par les chauves souris principalement.
1. Cycle de vie, biologie de reproduction :
Cette espèce est dite séminifère, et contrairement aux bananiers du genre musa qui sont
parthénocarpiques, l’ensete est monocarpique. En fait, les Ensetes ne drageonnent pas ou sous
certaines conditions. La multiplication se fait donc normalement par semis des grosses graines
qui germent au chaud à 30°C au bout d’un mois environ. En fait, dans la culture de cette espèce,
les plants (4-6 ans) sont extraits du sol et transplantés dans un trou fertilisé à l’aide de cendres
et de déjections animales. Au bout de deux ans, les jeunes plants qui surgissent alors sont
repiqués, transportés et espacés. La terre est aérée avec le marasha (fourche à fouir munie de
deux dents). Ils sont ensuite dessouchés, puis utilisés sous de nombreuses formes.
2. Exigences écologiques, diversité :