L’ecacité d’un cornet acoustique dépend de plusieurs para-
mètres, dont le principal est la surface de réception des sons. Si
l’énergie acoustique arrivant à l’entrée du cornet se retrouve inté-
gralement à la sortie (s’il n’y a aucune absorption d’énergie sonore
par la matière du cornet), l’intensité du son est multipliée, entre
l’entrée et la sortie, par le rapport des surfaces des deux extrémités
du cornet. Ceci correspond à une amplication de 20 décibels
environ pour un cornet traditionnel dans lequel le rapport des
rayons aux deux extrémités du cornet serait de l’ordre de 10 (le
gain en décibels est donné par la formule :
Gain(dB) = 10 Log(Isortie/Ientrée) = 10 Log(Surfaceentrée/Surfacesortie)
Le gain obtenu avec un cornet est donc en rapport entre sa
surface d’ouverture et sa petite extrémité. C’est logique, plus l’ou-
verture est large, plus on capte d’ondes sonores. Mais l’encombre-
ment limite le volume du cornet et il ne sut pas de capter le son,
il faut éviter sa réverbération et le conduire jusqu’à l’oreille via un
conduit qui, idéalement, serait un tube, mais qui est forcément
un conique, moins ecace et qui peut provoquer des résonances.
Un gain de 20 décibels paraît faible par rapport aux appareils
modernes, mais n’est pas rien (le décibel est une unité logarith-
mique, dans les fréquences perçues par l’oreille humaine, trois dé-
cibels de plus représentent un doublement de l’intensité sonore).
L’autre point fondamental est la matière du cornet qui doit
conduire le son sans perte (donc, pas de matériaux poreux) et
avec un minimum de résonnance. Pratiquement toutes les ma-
tières disponibles ont été essayées. Parfois une exigence esthétique
a fait employer des matériaux nobles et coûteux et certains cor-
nets étaient des objets luxueux.