Du progrès dans les oreilles Du cornet au numérique De nouveaux appareillages Avec l’arrivée de la génération walkman, la déficience auditive n’est pas prête de disparaître ! Il est bien loin le temps où, pour les malentendants, la seule solution était le cornet acoustique. De la première solution auditive d’amplification en 1878 très encombrante, à l’apparition du premier appareil contour d’oreille en 1961, un nombre important d’évolutions technologiques a vu le jour. Début des années 90, l’arrivée de la puce avait déjà transformé l’adaptabilité de l’amplification à l’environnement sonore. Fin des années 90, l’apparition du traitement numérique du signal semblait avoir ouvert une nouvelle ère pour l’appareillage acoustique. Mais, avec les appareils de dernière génération offrant un réglage sur 16 canaux, le numérique a montré tout son intérêt. Qu’il soit intra-auriculaire (discret, dans le conduit de l’oreille), ou contour d’oreille (appareil placé derrière le pavillon, l’embout conduisant les sons dans le conduit), tout est fait pour que l’appareillage soit confortable et que le patient qui le porte, l’oublie. Le taux de satisfaction s’est encore accentué avec les nouveaux appareils ouverts. Celui-ci est encore plus discret et plus léger derrière le pavillon, le tube est plus fin, et l’embout dans le conduit reste ouvert, permettant la circulation de l’air. Ainsi la sensation d’oreille bouchée avec l’appareil disparaît, mais il est réservé aux surdités moyennes. L’apparition du WiFi a également permis de corriger les surdités unilatérales, en apportant au patient une pseudostéréophonie. Du côté de l’oreille sourde, un appareil capte les sons et les transmet en WiFi à un deuxième appareil placé dans l’oreille saine. Quelque soit le type d’appareil choisi, la difficulté est toujours la faculté d’adaptation du patient aux nouvelles informations auditives. Plus l’âge est avancé et plus la plasticité neuronale cérébrale est diminuée, aussi l’adaptation est quelquefois impossible au 4ème âge. Il vaut donc mieux se faire appareiller dès que la gène s’installe, au plus tôt. L’avenir est à la prothèse implantable. Elle existe déjà, mais reste en évaluation et d’un coût important. Le problème est qu’il persiste un boîtier externe rétro-auriculaire. Les progrès constants de la technologie aboutiront sûrement un jour à un procédé totalement implantable et invisible. Document non contractuel n'engageant pas la responsabilité de l'établissement ni celle du service