7 - Le bel ambitieux :
•Intrigue
L’intrigue se passe à Paris sous la restauration, au début du XIX° siècle, dans le faubourg Saint Germain, chez
la Comtesse Clémentine de Lestourbi. La Contesse possède beauté, fortune et un amant, Alphonse de Palpebral.
Ce dernier n'a que 25 ans et rencontre des problèmes financiers. Il propose à la comtesse de fuir avec lui à
Naples ou Brême. Une solution pour pallier ses tourments est avancée par le Baron, qui lui propose de percer
dans la diplomatie en rédigeant un ouvrage historique, ce qui le rendrait riche.
La Comtesse prétend avoir 23 ans, et assure que sa fille unique, Euphrasie, est encore en nourice.
Ce n'est pas vraiment exact mais du moins est possible. Clémentine est tellement mince, tellement blonde,
tellement divine, tellement ange ! Tel est du moins l'avie d'Alphonse au début de l'opéra.
Dès lors apparait à l’improviste Euphrasie, la fille de Clémentine. La comtesse la renvoie sur le champ afin de
cacher ses liens de parenté et surtout son âge à son jeune amant. Alphonse comprend alors et demande à
Clémentine la main de sa fille afin de percevoir la dot d’Euphrasie. La comtesse accepte l’union, puisque le
vicomte pourra lui revenir après avoir épongé ses dettes.
•Procédés musicaux au service de l'expressivité
–Notes expressives de l'ouverture (6te ajoutée)
–Vocabulaire utilisé : très expressif, passionné, ironique, quasi parlé, mystérieux ...
–Enchaînement harmonique créant de la tension (7dim avec emprunt sur pédale de 1er degré)
–Richesse des harmonies avec notamment les 9ème sans fondamentale : 7 diminuée
–Grands intervalles au niveau de la mélodie
–Procédés : trémolos,
–Utilisation du mélodrame (texte parlé sur la musique) ou arrêt musical brutal pour n'entendre que la voix
–Chromatisme
–Enharmonie pour tonalités très éloignées
–Flot continu de la voix notamment dans le premier duo de Clémentine et Alphonse.
–Roulement de tambour marquant l'idée du drame qui se déroule sous nos yeux : ouverture, scène 6 trio-
valse
•Référence à des compositeurs
- Cet opéra de poche fait référence, dans l’intitulé (« opéra dans le style de Rossini »), à l’opéra romantique de
Rossini
- On retrouve le style de l’écriture de Daniel-François-Esprit Auber et François-Adrien Boieldieu, deux
compositeurs français du XIXème siècle, habitués de l’Opéra-Comique dont Germaine Tailleferre reprend des
ambiances humoristiques et rocambolesques, sans les citer précisément
- Germaine Tailleferre s'autopastiche. Elle reprend l'ouverture de la fille d'opéra mais va la transposer dans un
langage du XIXème siècle.
- La construction de certains airs est également typique de l’écriture rossinienne et de l’opéra italien. Ainsi, à la
fin du trio (n° 6 « Glissons d’un vol discret ») entre Clémentine, Alphonse et le baron Pschut, le crescendo
orchestral s’effectue par une montée progressive dans l’aigu des violons en octaves (jusqu’au contre-si) qui
aboutit à une cadence parfaite. Cette manière de composer est typique de l’écriture de Rossini.
- Référence à Verdi notamment dans la Mazurka (La dona e mobile)L’ « Air d’Alphonse » : renvoie directement
La mazurka fait akkusion aux danses consacrées dans la musique de Chopin, grand compositeur romantique. Le
tempo est allant et le rythme ternaire.
L’ « Air d’Alphonse » : renvoie directement à la mazurka, danse consacrée dans la musique de Chopin, grand
compositeur romantique. Le tempo est allant et le rythme ternaire)