Projet SI-Hex : le catalogue BCSF-LDG de la sismicité
instrumentale de la France métropolitaine
CONTEXTE DE REALISATION
Le catalogue BCSF-LDG issu du projet SI-Hex (Sismicité
Instrumentale de l’Hexagone) est le résultat de ce projet
collaboratif conduit de 2009 à 2013 par le Bureau
Central Sismologique Français (BCSF) agissant pour le
compte de sept Observatoires des Sciences de l’Univers
en France (CNRS/INSU – Universités) et en collaboration
avec le Laboratoire de Détection et de Géophysique
(CEA-DAM/DASE/LDG).
OBJECTIFS
Le projet SI-Hex a eu pour objet de créer un catalogue
unifié de la sismicité de la France métropolitaine sur la
période 1962-2009 contenant la meilleure information
possible sur la localisation des foyers des séismes ainsi
que sur leur magnitude.
PROGRAMME DES TRAVAUX ET COUT
Trois questions principales ont été traitées lors du projet
SI-Hex: celle de la localisation précise des épicentres
des séismes, celle de la discrimination entre séismes
naturels et séismes artificiels, et enfin celle des
magnitudes à attribuer à chaque séisme. Le projet s’est
déroulé en deux phases dont le coût contractuel total
s’élève à 1,4 million d’euros.
RESULTATS OBTENUS
Localisation
L’objectif étant de fournir la meilleure localisation
possible des foyers des séismes, le travail a porté sur
deux axes majeurs.
D’une part, tous les évènements ont été relocalisés par
une méthode unique à partir de la compilation de tous
les temps d’arrivés des ondes sismiques mesurés par les
observatoires français et les laboratoires des pays
frontaliers disponibles au Centre Sismologique Euro-
Méditerranéen (CSEM) et au Centre International de
Sismologie (ISC). Les localisations réalisées par cette
procédure portent le label « localisation SI-Hex » dans le
catalogue. Le calcul prend en compte le modèle de
vitesses sismiques dit Haslach simplifié qui est utilisé par
le BCSF-RéNaSS
à Strasbourg.
Point situé en surface à la verticale du foyer
Réseau National de Surveillance Sismique
D’autre part, pour chaque séisme, la meilleure
localisation a été sélectionnée parmi celles disponibles
(localisation SI-Hex ou celle réalisée par un observatoire
régional ou issue de travaux particuliers). Le catalogue
précise l’auteur de la localisation pour chaque séisme
dite « préférentielle ». Le catalogue BCSF-LDG présente
ainsi les solutions les plus précises possibles pour tous
les évènements identifiés. En dehors des séismes
anciens relocalisés au LDG, ces solutions préférentielles
concernent la partie récente du catalogue : de 1980 à
2004 dans le domaine armoricain ; depuis 1978 dans les
Pyrénées ; depuis 1989 dans les Alpes ; et depuis 2001
dans la zone Méditerranéenne. La région nord-est doit
être analysée de la même manière dans la prochaine
révision du catalogue BCSF-LDG.
Le catalogue BCSF-LDG de sismicité instrumentale
couvre la France métropolitaine et la zone économique
exclusive en mer (ZEE), avec un élargissement de 20 km
hors des frontières.
Magnitude
La magnitude retenue dans le projet SI-Hex est la
magnitude de moment, notée Mw. C’est le standard
international actuel pour les études d’aléa sismique.
Mw se substitue à la magnitude locale de Richter et à
ses nombreuses variantes ML.
Basée sur une analyse à basse fréquence des signaux
sismiques, Mw peut différer notablement de ML qui
traduit les amplitudes maximales des ondes sismiques
enregistrées sur des réseaux de stations équipées de
capteur d’environ1 Hz
de fréquence.
Les magnitudes Mw issues du projet SI-Hex sont
généralement plus faibles que les ML calculées par le
LDG depuis 1962, le RéNaSS depuis 1980, ou les réseaux
alpins et pyrénéens sur les périodes plus récentes.
Les Mw des plus gros séismes sont calculées à partir des
signaux originaux enregistrés par le LDG depuis 1962.
Après l’arrivée principale des ondes sismiques P et S
,
les sismogrammes présentent une «coda» qui résulte de
la diffusion multiple des ondes sismiques dans la croûte.
Cette coda a des propriétés de stabilité remarquables
d’un séisme à un autre et d’une station sismique à une
Fréquence de plus grande sensibilité du capteur
Les ondes P, les plus rapides, arrivent en premier sur
les enregistrements, les ondes S arrivent en second.