COMPTE RENDU REUNION GROUPE REGIONAL SANTE 26

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 COMPTE RENDU REUNION GROUPE REGIONAL SANTE CR Nr 8 du 26 Août 2014
Une réunion de coordination du groupe régional Santé a eu lieu ce Mardi 26 Août, au bureau régional ROWCA. Les points suivants étaient inscrits à l’ordre du jour : I.
Situation épidémiologique et état de réponse de la maladie a à virus Ebola (MVE) II.
Réponse actuelle des partenaires sur le terrain et gaps III.
Stratégie pour une réponse accélérée à l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest IV.
WHO Ebola Road Map I.
Situation épidémiologique et état de réponse de la Fièvre Hémorragique à virus Ebola Situation de l’Epidémie de la Fièvre Hémorragique à virus Ebola : Une présentation sur la situation épidémiologique actuelle de l’épidémie de la maladie à virus Ebola(MVE) a été faite par OMS. Au 24 Août 2014 : ‐ Guinée : 646 cas cumulés de MVE dont 430 décès parmi lesquels il y a 480 cas confirmés dont 287 décès. Nouveau foyer identifié à Yomou, dans une zone enclavée dans le sud‐est du pays à la frontière avec Libéria et Côte d’Ivoire. ‐ Sierra Léone (au 23 Août): 967 cas cumulés de MVE dont 407 décès ont été rapportés, parmi lesquels il y a 881 cas confirmés dont 336 décès. Tous les échantillons sont actuellement envoyés à Kenema pour y être analysés et cela retarde la disponibilité des résultats. ‐ Libéria : 1 386 cas cumulés de MVE dont 754 décès parmi lesquels il y a 328 cas confirmés dont 279 décès. A présent, le Libéria présente la situation la plus préoccupante avec une croissance continue d’environ 70 cas par jour. Lofa et Monrovia sont les deux zones où l’épidémie est plus épandue, facilitée par le contexte urbain. ‐ Nigeria : 17 cas cumulés de MVE et 6 décès II.
Réponse actuelle des partenaires sur le terrain et gaps Le comité d’experts d’Urgence du règlement sanitaire international qui s’est réuni le 6‐7 Août 2014 pour examiner la situation de l’épidémie de la maladie à virus Ebola et conseiller le DG/OMS, a considéré l’épidémie en cours une Urgence de santé publique de caractère internationale, et demande l’adoption de mesures appropriées pour réduire sa propagation internationale. Bien que l’OMS ne recommande aucune restriction des voyages, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont malheureusement fermé leurs frontières aériennes et terrestres avec les pays affectés par l’épidémie. Déclaration du « Niveau 3 » d’urgence pour la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest par la Directrice Générale de l’OMS, pour permettre la mobilisation de ressources à tous les niveaux de l’organisation. Le 11 Août 2014, Réunion d’un groupe de spécialistes de l'éthique médicale et chercheurs pour analyser la problématique d’éthique dans l'utilisation de plusieurs interventions expérimentales et des vaccins. Compte tenu des circonstances particulières de l'épidémie, il a été considéré comme éthique le traitement expérimental. Les 4‐5 Septembre, l'OMS tiendra une consultation sur les thérapies et des vaccins à virus Ebola potentiels à Genève. L’Etat d’Urgence a été déclaré dans certaines zones en Sierra Leone et en Libéria. L’OMS a donné un aperçu de l’état de réponse en identifiant priorités, contraints et besoins : ‐
Priorités : Suivi de 100% des contacts avec recherche active des cas et mise à jour des chaines de transmission de l’épidémie ; Sensibilisation des populations à la prévention ; Formation du personnel de santé sur la prévention et contrôle de l’infection et de la supervision formative ; ‐
Contraintes : Foyer de réticence à Macenta (Guinée) Restriction des voyages dans certains districts et pays voisins Zones enclavées ‐
Besoins : Experts pour prévention et contrôle d’infection (IPC) sur le terrain Défis logistique (véhicules, transport du personnels, enterrement des corps) Discussions Selon MSF, il y a eu une amélioration de la réponse depuis le début de l’épidémie, notamment grâce au nombre d’acteurs qui augment sur le terrain, mais les capacités continuent à être dépassées et le nombre d’intervenants est insuffisant. MSF dispose de 9 centres de prise en charge dans les 4 pays , en plus 2 centres d’isolation de 200 lits à Monrovia et 1 nouveau à Lagos, et depuis le 25 Août a démarré une intervention aussi en RDC (2 cas confirmés le 25 Août, mais indépendants de l’épidémie en Afrique de l’Ouest). Actuellement près de 200 expatries MSF ont été mobilisés en plus de près de 1900 collaborateurs nationaux (Ministère de la santé principalement). A noter que MSF met en place une formation L3 à Bruxelles, L2 à Conakry et L1 sur terrain dans les centres d’isolation potentiellement ouvertes à d’autres acteurs dans la limite des moyens. En termes de besoins, MSF estime que 200 à 300 postes experts (P4) seulement pour la prise en charge des cas seraient nécessaires si les tendances actuelles persistaient(rapport : 1 P4 pour 100 lits avec système de rotation tous les 5 semaines), en plus des ressources nécessaires pour les autres activités (sensibilisation, prévention, appui psychosocial) qui peuvent être mises en place aussi par d’autre organisations et partenaires et pour lesquelles un profil expert n’est pas strictement nécessaire. A l’état actuel les problèmes logistiques représentent une contrainte majeure à la réponse humanitaire. Il reste seulement une compagnie aérienne qui dessert les pays, et on ne sait pas jusqu’à quand. Les avions MSF sont actuellement bloqués à l’aéroport de Dakar et Cela entrainera des conséquences directes sur la possibilité de déployer le staff, d’assurer sa rotation et de donner des garanties en termes d’évacuation (préoccupation partagée par UNICEF). Des pressions diplomatiques pour la résolution de ce problème sont en cours mais jusqu’à présent aucun résultat n’a été atteint. En termes d’impact sur le fonctionnement des autres programmes au Libéria, le système de santé est complétement paralysé, avec l’absence de des services tel que ceux de chirurgie et maternité. Sur la prévention dans les pays voisins, MSF a souligné le fait que certaines mesures peuvent augmenter la psychose et recommande en 1er lieu le renforcement des précautions universelles pour minimiser les risque d’expansion de l’épidémie UNICEF a informé le groupe sur les efforts en termes de communication sociale pour la prévention, de renforcement des capacités des experts en communication ainsi que d’appui aux gouvernements. La crise Ebola a des conséquences directes dans la prévention et le traitement du paludisme, de la malnutrition et dans les campagnes de vaccinations qui sont tous en stand‐by. A Lagos, la confirmation des cas a eu un impact immédiat sur le système de santé et sur l’accès aux soins y compris beaucoup de résistance au sein des communautés. Il y a donc écroulement progressif du Système national de santé qui ne peut maintenir la continuité d’autres soins et cela variant d’un pays à autre , mais déjà avec un niveau très élevé au Liberia suivi de la Sierra Leone. Encore la réponse en cours risque de causer des tensions sociales notamment en conséquence des mesures d’isolation des certains communautés (qui s’accompagnent aussi d’autres problèmes logistiques, water trucking, etc.). UNFPA a informé l’inclusion de consignes sécuritaires liées à l’épidémie dans la révision du BCP( plan de continuité de travail). UNFPA a mentionné l’assistance apportée dans les pays en crise notamment par la mise à disposition de matériel de précaution et de prévention aux personnels de santé, des kits d’accouchement hygiénique individuels aux femmes enceintes et au sein des structures. Un appui en moyen logistique ainsi que le contact tracing est apporté aux pays. La FICR intervienne à plusieurs niveaux, entre autre sur la sensibilisation et la communication avec les communautés dans les quatre pays touchés en plus des activités de préparation au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun. Grâce à l’implication de leaders traditionnels, ils ont pu surmonter la résistance des communautés. En Guinée, cela leur a permis la réussite de leurs activités de mobilisation sociale dans 25 villages sur 28 qui étaient résistants au début. L’OIM s’est dit préoccupée par la fermeture des frontières du Sénégal et de la Côte d’Ivoire et pour le manque de préparation des structures frontalières dans l’ouest de la Côte d’Ivoire ainsi que les zones d’orpaillages frontalières avec un flux de migrants. En plus, de la rentrée universitaire sur Dakar dans quelques semaines avec des étudiants de toute la région sera une autre préoccupation.. III.
Stratégie pour une réponse accélérée à l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest Objectifs de la stratégie : Interrompre la transmission du virus dans les pays affectés grâce à la mise à l’échelle des mesures de contrôle de l’épidémie efficaces et reposant sur des bases factuelles; et Prévenir la propagation de la maladie à virus Ébola dans les pays voisins à risque par le renforcement des actions de préparation et d’intervention en cas d’épidémie Sur la base du profil épidémiologique actuel et des connaissances techniques et opérationnelles, cette stratégie se concentre sur trois piliers majeurs : 1. Les interventions immédiates de riposte à l’épidémie de maladie à virus Ébola tel que le traitement des cas, contact tracing, enterrement sécurisé des corps etc 2. Une coordination et collaboration renforcées; 3. L’intensification de la mobilisation des ressources humaines et financières IV.
WHO Ebola Road Map L’OMS a présenté son plan d’action pour arrêter la transmission du virus Ebola dans les zones touchées dans 6 à 9 mois par l’achèvement des trois objectifs : 1. Atteindre une couverture géographique complète dans les pays à transmission intense et étendue 2. Assurer une réponse d’urgence dans les pays avec des nouveaux cas ou une transmission localisée 3. Renforcer la préparation des pays à risque Selon les projections OMS, une réversion du trend devrait être atteinte dans deux mois. Le coût de l’opération est estimé à USD 430,85 million dont USD 367 million pour l’objectif 1. Discussions Tout en reconnaissant l’utilité de la Road Map, MSF a remarqué que maintenant il faut un plan de réponse d’urgence avec des actions rapides et concrètes, qui permet une intervention dans l’immédiat, le renforcement du nombre d’intervenants, la mobilisation des fonds et l’accès humanitaire (ponts aériens). OIM a demandé quel est le rôle du groupe régional santé et pourquoi il n’a pas été consulté pour la rédaction de ce plan. Il faut aussi distinguer les fonctions du WG régional de celles du centre de coordination sous régional basé à Conakry. Points d’actions : ‐ Etant donné la suspension de la plupart de vols envers les pays affectés et la fermeture de frontières aériennes, que de pressions diplomatiques soient exercées à tous les niveaux, pour la réouverture des frontières aériennes et/ou la création de ponts aériens ‐ Que soit créé un sous‐groupe/task force Ebola au niveau régional pour appuyer la réponse actuelle et la préparation dans les pays non encore affectés ‐ L’analyse actuelle semble se focaliser sur le système de santé avec une couverture faible d’information. Il faut donc faire une analyse plus globale en dehors du système de santé ‐ Que le groupe régional santé et autres secteurs au niveau régional soient impliqués dans le renfort des capacités de préparation et prévention de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, tant dans les pays affectés que ceux à risque. Présents : 1. Busière Mubalama Sandrine – CRF 2. Gueye Aissa Fall – FICR 3. Aguilera Jean‐François – OIM 4. Lelevrier Yann – MSF 5. Hours Maurice – UNICEF 6. Pfaffmann Jerome – UNICEF 7. Martin Olga – AECID 8. Gayer Michelle – WHO/HQ 9. Nkunku Sebastiao – WHO/IST OA 10. Sarr Moussa – Plan International 11. Elidje Judicael – UNFPA 12. Sassi Sihem – UNHCR 13. Bonzi Mathuriu – Save the Children 14. Asante Edwin – World Vision 15. Bonhoure Philippe – ECHO 16. Damien Blanc – ECHO 17. Sauzet Sylvie – Elements Français Sénégal 18. Milleliri Jean‐Marie – ONUSIDA 19. Ducroz Lori – MSF 20. Williams Elizabeth – USAID 21. Williams Thibaut – USAID 22. Victor Bushamuka – USAID/OFDA 23. François Serge Badji – World Vision 24. Hlin Balduinsdottir – FICR 25. Sau Valeria –OCHA 
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