INTRODUCTION Situé en Afrique orientale sur une superficie de

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INTRODUCTION
Situé en Afrique orientale sur une superficie de 2505800 km², le Soudan est bordé au
nord par l’Egypte, à l’est par l’Erythrée et l’Ethiopie, au sud par le Kenya, l’Ouganda et la
République Démocratique du Congo et à l’ouest par la République Centrafricaine, le Tchad et
la Libye. Il est traversé du nord au sud par le Nilet s’ouvre sur la mer rouge ce pays tire son
nom de l’expression arabe « Biladal-sudan », utilisé pour désigner le pays des noirs.
Cependant, si sa partie septentrionale appartient par la langue et la religion, au monde
arabo-musulman, sa partie méridionale, animiste et chrétienne est ancrée dans le domaine
sub-saharien. Ce clivage géographique assoc à une politique s’exerçant au détriment des
populations du sud a largement contribué au déclenchement de la guerre civile qui a déchiré le
Soudan de 1955 à 2005.
Quelles sont les causes et les manifestations du conflit nord-sud soudan, quelles en ont
les conséquences et les résolutions de cette crise ?
Notre travail sera organisé autour de trois (3) points. D’abord nous présenterons les
causes, du conflit nord-sud Soudan. Ensuite nous montrerons les manifestations et enfin les
conséquences et la résolution de cette guerre.
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I. LES CAUSES DU CONFLIT NORD-SUD SOUDAN
Le conflit entre le nord et le sud du Soudan se présente comme la plus grande crise
qu’a connue l’Afrique indépendante. Les causes de ce conflit sont d’ordre exogène et
endogène.
1.Les causes exogènes
1.1.L’action des pays frontaliers
L’Egypte
Depuis l’indépendance, l’Egypte du fait de son passé commun avec le Soudan et le
rapport de colon à colonisé qu’ils ont entretenus des décennies, a toujours porté sur le Soudan
un regard emprunt d’une sollicitude intéressée.
Le Soudan a une importance stratégique pour l’Egypte et la question de l’eau tout
particulièrement est un enjeu de sécurité nationale, le seul pour lequel elle pourrait même
déclarer la guerre. Cette question des eaux du Nil, ayant fait l’objet de plusieurs accords entre
l’Egypte et le Soudan, notamment en 1929 et 1959, fait également craindre par par-dessus
tout une sécession du sud soudan aux Autorités Egyptiennes. Ils ont alors apporter leur
soutien au pouvoir de Khartoum dans son combat contre les mouvements sécessionnistes du
Sud. Pour l’Egypte, le Soudan est avant tout un pays arabe et la perspective de cette sécession
est source de perturbation. C’est évidemment dans cet ordre d’idée que s’inscrivent les
différentes tentatives de l’Egypte de contrecarrer les initiatives de paix régionales notamment
celles engagées dans les années 1990 par l’IntergovernmentAuthority on Development
(IGAD) entre le Nord et le Sud, et le processus conduit par le Qatar en ce qui concerne le
Darfour.
La Libye
La Libye, depuis plus de 40ans, a joué un rôle le plus ambigüe vis-à-vis du Soudan
alternant velléités médiatrices et intentions belliqueuses. Le Soudan et la Libye ont entretenu
des relations qui sans cesse oscillent du meilleur au pire, les dirigeants de l’un ou de l’autre
manifestent une certaine tendance à soutenir les opposants de son voisin immédiat, alternant
rupture des relations diplomatiques, voire menaces d’agression armée. Le baromètre des
relations soudano-libyenne fluctue au gré de l’intensité des relations de l’Egypte avec
Khartoum et des tentatives déstabilisatrices réciproques.
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Dans les années 1980, Tripoli apporte son soutien aux rebelles sudistes de SPLM /
SPLA contre le pouvoir du Général Mohamed Nimeyré qui s’était rapproché de l’Egypte à
travers les accords de Campo David 1978. Aussi, le conflit a vu la main occulte du pouvoir de
Tripoli car il convoitait la région du Darfour dans laquelle les gouverneurs traitaient
directement avec Tripoli sans toutefois se référer au pouvoir de Khartoum. Ainsi, les armes
libyennes avaient noyé la province et étaient distribuées aux nomades à la solde de la
Libye.
Le Tchad
Depuis les années 1980, une tension permanente est ouverte ou lente avec le régime de
N’Djamena et celui de Khartoum. Le Tchad peut être considéré comme ‘‘frère ennemi
préféré’’ du Soudan : le fait que certaines des tribus tchadiennes et soudaniennes, les
Zaghawa, vivent de part et d’autre de la frontière séparant les deux pays, donne effet parfois à
cette relation et à ses épisodes de rivalité l’allure d’une querelle de famille à grande échelle.
Cette intention du pouvoir de N’Djamena et de déstabilisation le Soudan entamée depuis les
années 1990, à une période où, déjà, pointe l’implication, des forces armées tchadiennes et
des de milices Zaghawa et arabes soutenues par le pouvoir d’Idris Deby contre l’ethnie Four.
L’Ethiopie
Ce pays a été pour le Soudan un tumultueux voisin. L’Ethiopie s’est de tout temps
intéressé à son grand voisin et à même soutenu la rébellion du sud-soudan qui, depuis
longtemps avait ses quartiers à Addis-Abeba. C’est en cela que la première négociation
fructueuse, entre Khartoum et les mouvements sudistes accordant une certaine autonomie au
sud est signée en 1972 à Addis-Abeba sous l’égide de Hailé Sélassié.
Le soutien quelques années plus tard, précisément dans les années 1980 à la rébellion
sudiste du SPLA eu pour effet d’accroître la tension frontalière entre les deux voisins.
L’Ouganda
La relation entre l’Ouganda et le Soudan est en effet un jeu trouble de soutien
réciproque aux rebellions que chaque capitale affronte. Le régime du président Museveni a
ainsi été un indéfectible soutien au mouvement rebelle sudiste du SPLA. Notons qu’avant
même, Museveni, le pouvoir de Idi Amin Dada était aussi un sympathisant et un soutien à la
rébellion sudiste. De son côté, Khartoum appuyait l’ « armée de résistance du seigneur »
LRA en lutte ouverte contre Kampala.
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On note que depuis les indépendances respectives des pays limitrophes du Soudan, cette
région est le théâtre de conflits armés, d’interactions des uns et des autres sur fond de rivalités
ethniques et tribales, religieuses ou culturelles, d’intérêts économiques et de curité
nationale.
Aussi, les intérêts des grandes puissances viennent compliquer la donne dans la région
et particulièrement au Soudan.
1.2.Le jeu des grandes puissances
Indépendamment du rôle historique joué par la Grande Bretagne au Soudan, le conflit
Nord-Sud Soudan a vu l’implication de la Chine, des USA de l’Israël et de la France.
La Chine
La Chine, auquel se joignent désormais la Malaisie et l’Inde, a porté un intérêt croissant
au Soudan, essentiellement motivée par les ressources pétrolières du sous-sol soudanais. Elle
dispose à bon compte des exportations pétrolières soudanaises qui lui permettent de combler
une part croissante de ses besoins énergétiques. Accessoirement, la Chine trouve au Soudan
un débouché supplémentaire pour ses exportations en matériels militaires dont ce pays est un
consommateur friand compte tenu de sa situation intérieure. Les chinois vont alors armer
l’armée gouvernementale et mouvements rebelles du sud e même du Darfour.
Les Etats Unis d’Amérique
Dans les années 1970, la diplomatie Américaine vis-vis de Khartoum évoluait au gré
des gouvernements en place. Le basculement du général Mohamed Nimeyri dans le camp
occidental a ravivé les liens entre les deux capitales, et Khartoum fut le premier pays
subsaharien à bénéficier de l’aide au développement Américaine.
En revanche, dans les années 1990, le présumé soutien du pouvoir Omar El Béchir aux
ennemies de l’Amérique et au terrorisme international islamiste, a contrib au
refroidissement des relations entre Washington et Khartoum. Il s’agit dès lors pour les USA
d’œuvrer à la déstabilisation et à l’affaiblissement du pouvoir d’Omar El Béchir en soutenant
les rebelles sudistes par le biais de ses alliés de la Corne, notamment l’Ethiopie.
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