Dans les années 1980, Tripoli apporte son soutien aux rebelles sudistes de SPLM /
SPLA contre le pouvoir du Général Mohamed Nimeyré qui s’était rapproché de l’Egypte à
travers les accords de Campo David 1978. Aussi, le conflit a vu la main occulte du pouvoir de
Tripoli car il convoitait la région du Darfour dans laquelle les gouverneurs traitaient
directement avec Tripoli sans toutefois se référer au pouvoir de Khartoum. Ainsi, les armes
libyennes avaient noyé la province et étaient distribuées aux nomades déjà à la solde de la
Libye.
Le Tchad
Depuis les années 1980, une tension permanente est ouverte ou lente avec le régime de
N’Djamena et celui de Khartoum. Le Tchad peut être considéré comme ‘‘frère ennemi
préféré’’ du Soudan : le fait que certaines des tribus tchadiennes et soudaniennes, les
Zaghawa, vivent de part et d’autre de la frontière séparant les deux pays, donne effet parfois à
cette relation et à ses épisodes de rivalité l’allure d’une querelle de famille à grande échelle.
Cette intention du pouvoir de N’Djamena et de déstabilisation le Soudan entamée depuis les
années 1990, à une période où, déjà, pointe l’implication, des forces armées tchadiennes et
des de milices Zaghawa et arabes soutenues par le pouvoir d’Idris Deby contre l’ethnie Four.
L’Ethiopie
Ce pays a été pour le Soudan un tumultueux voisin. L’Ethiopie s’est de tout temps
intéressé à son grand voisin et à même soutenu la rébellion du sud-soudan qui, depuis
longtemps avait ses quartiers à Addis-Abeba. C’est en cela que la première négociation
fructueuse, entre Khartoum et les mouvements sudistes accordant une certaine autonomie au
sud est signée en 1972 à Addis-Abeba sous l’égide de Hailé Sélassié.
Le soutien quelques années plus tard, précisément dans les années 1980 à la rébellion
sudiste du SPLA eu pour effet d’accroître la tension frontalière entre les deux voisins.
L’Ouganda
La relation entre l’Ouganda et le Soudan est en effet un jeu trouble de soutien
réciproque aux rebellions que chaque capitale affronte. Le régime du président Museveni a
ainsi été un indéfectible soutien au mouvement rebelle sudiste du SPLA. Notons qu’avant
même, Museveni, le pouvoir de Idi Amin Dada était aussi un sympathisant et un soutien à la
rébellion sudiste. De son côté, Khartoum appuyait l’ « armée de résistance du seigneur »
LRA en lutte ouverte contre Kampala.