Les Champignons avec 229 espèces sont au 3ème rang de l'ensemble des galles que l'on peut
rencontrer en France. Plusieurs groupes sont susceptibles de générer des galles, nous ne
mentionnons pour notre part à la Massane que des Ascomycètes, et des Basidiomycètes. Parmi ces
derniers, les rouilles occupent une grande place. Elles forment souvent des épaississements très
colorés. Leur cycle est complexe, comprenant une phase haploïde, une phase diploïde elle-même
divisée en trois stades, non toujours présents. Certaines espèces sont autoxènes (un seul hôte pour
tous les stades), mais la plupart sont hétéroxènes, ce qui ne facilite pas leur étude.
Nous avons trouvé 5 espèces de Champignons cécidogènes à la Massane.
De nombreuses Phanérogames parasites sont considérées par certains auteurs comme cécidogènes.
A titre indicatif, nous mentionnons la liste de ces espèces rencontrées à la Massane. Elles ne seront
pas reprises dans la liste commentée : Limodorum abortivum, Orobanche amethystea, O. Gracilis,
O. Ramosa mutelli, O. Rapum-genistae, Lathraea squamaria, Cytinus hypocistis....
Parmi les Acariens, les Eriophyides génèrent plus de 200 sortes de galles en France. Ils sont
vermiformes et ne portent que 2 paires de pattes locomotrices. Leur taille varie de 0,1 à 0,3 mm, ce
qui oblige à l'emploi de la loupe pour leur détection, et à celui du microscope pour leur étude. Du
fait de leur petite taille, ils sont disséminés en partie par le vent. La galle est généralement fondée
par une femelle gravide, dont la nombreuse descendance colonise la cécidie.
On a trouvé 22 galles différentes sur la réserve de la Massane qui leur sont imputables.
Parmi les Homoptères, beaucoup de pucerons de la famille des Aphididae n'entraînent que des
crispations ou enroulements de feuilles. Elles sont ou ne sont pas reconnues en tant que galles
suivant les différents auteurs. Nous en avons mentionnées quelques unes dans ce travail. D'après
A.Balachowschy & L. Mesnil, "Au cours de leur cycle évolutif et de leurs générations suscessives,
les Pucerons affectent un nombre variable de formes (tantôt ailées, tantôt aptères), souvent
complètement différents les unes des autres, qui se succèdent suivant la saison, la plante hospitalière
et les conditions climatiques.
Les Psylles (petits Homoptères) en revanche, font de véritables galles. Nous en avons découvert 2
espèces à la Massane.
Pour les Phylloxeridae, la seule espèce que nous ayons, est à la limite de la notion de galle. Nous la
signalons car elle est très visible sur les feuilles de chêne qui en sont parfois couvertes.
Le grand groupe des Homoptères gallicoles, celui des Pucerons Eriosomatidae, n'a pas été encore
découvert à la Massane. Ceci est essentiellement dû au fait que les plantes-hôtes principales de ces
cécidogènes ne sont pas présents à la Massane (Pistachier, Peuplier noir, Orme...).
Pour l'ensemble des Homoptères, nous avons actuellement 9 galles différentes à la Massane sur les
152 mentionnées en France.
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