(…) Les hommes sont tous, par nature, libres, égaux et indépendants (…) et
nul ne peut être dépossédé de ses biens, ni soumis au pouvoir politique d’un
autre, s’il n’y a lui-même consenti (…)
(…) Ainsi, le point de départ de toute société politique, (…) c’est toujours
l’acte par lequel des hommes libres, (…) acceptent de se réunir et de
s’associer (…). Voilà l’origine, la seule et la seule possible, de tous les
gouvernements légaux.
(…) Le peuple reste (toujours) investi du pouvoir suprême de destituer la
législature ou de la modifier, s’il constate qu’elle agit au mépris de la mission
dont il ’avait chargée.
(…) (Le) pouvoir fait donc retour à ceux qui l’avaient conféré ; ils peuvent le
confier à un nouveau titulaire, en s’inspirant du souci de leur protection et de
leur sécurité. (…)
Extrait de John LOCKE, Deuxième traité du gouvernement civil. Essai sur
l’origine, les limites et les fins véritables du gouvernement civil, Londres,
1690 (traduit par B. Gilson, 1967)
3. En France
oLa société sous l’Ancien Régime = composée de trois
ordres sous tension :
•Le Clergé
•La Noblesse
•Le Tiers État aussi duquel on retrouve la bourgeoisie, les ouvriers,
les artisans, les paysans
• Ces trois ordres forment les États généraux. Clergé (surtout les
hauts dignitaires) et Noblesse sont accrochés à leurs privilèges
ancestraux et n’entendent pas y renoncer. Du côté du Tiers État,
la minorité bourgeoise vise un développement économique et
aussi la participation au pouvoir politique.