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Ecrire en guerre : bibliographie des publications éditées entre 1914 et 1921, conservées aux Archives de la Vendée (janv. 2015)
I N T R O D U C T I O N
rofitant de l’intérêt très fort du grand public pour la Guerre 14-18, nous assistons, depuis
quelques années en France, à une recrudescence des publications sur la Première Guerre
mondiale : études scientifiques, œuvres de fiction, carnets de guerre et souvenirs
d’anciens combattants, etc. Loin de ce renouveau historiographique, la bibliographie
Ecrire en guerre se concentre sur les ouvrages publiés pendant la guerre et dans l’immédiat après-
guerre, entre 1914 et 1921. Sauf cas exceptionnels signalés par le signe , il n’a pas été tenu compte
des publications antérieures à 1914 ou postérieures à 1921, ainsi que des réimpressions diffusées
pendant le conflit. Quand aux rééditions, elles sont mentionnées quand elles contiennent des additions
importantes.
Les Archives de la Vendée conservent, grâce notamment au don de Madame Edmond Bocquier
(1951) et à la Collecte 14-18 (2013-2014), un nombre important de publications de guerre : plus de 200
titres. L’inventaire qui en est fait offre un éclairage sur la façon dont s’est construite l’histoire du conflit,
en mettant en évidence les caractéristiques de cette production éditoriale. Dès août 1914, la guerre a
immédiatement frappé les contemporains par sa violence extrême. Entre patriotisme, propagande et
censure, elle est très vite racontée et mise en images par une multitude d’acteurs (militaires,
diplomates, politiques, etc.) et pour un large public, qu'il soit enfant ou adulte. Elle devient un sujet
d’histoire - un sujet d’histoire immédiate - avec une rapidité saisissante : Gabriel Hanotaux raconte dès
1915 la bataille de la Marne et les historiques des régiments se multiplient à l’Armistice. Les éditeurs
donnent également le primat aux relations internationales (origines et responsabilités du conflit),
comme en attestent les recueils de documents diplomatiques publiés par les gouvernements et les
textes édités par l’Eglise catholique pour établir la justesse de leur cause.
Il est tout aussi étonnant de noter la précocité des réflexions sur la paix et la reconstruction,
comme en témoignent à l’hiver 1916 la série de conférences données à l'École des hautes études
sociales sur La réorganisation de la France, ainsi que sur le tourisme de mémoire. En 1917, André
Michelin pense que les régions où les combats se déroulent deviendront des lieux de pèlerinage et
imprime un premier guide illustré Michelin des champs de bataille, sur L’Ourcq, Chantilly, Senlis, Meaux.
Plus de trente autres volumes suivront.
Les Poilus seraient-ils absents de la littérature au cours de la période 1914-1921, au dépend des
responsables militaires et des diplomates ? Les ouvrages consacrés à l’argot des tranchées, les premiers
témoignages, les romans des écrivains-soldats et les nécrologies annoncent que la parole et l’expérience
des combattants seront prises en compte dans l'entre-deux-guerres.
A signaler particulièrement pour le département de la Vendée, le rapport que le préfet Tardif
publie en 1916 sur la situation à l’arrière, La Vendée, deux ans de guerre (1914-1916). L'auteur y fait le
point sur la situation du département pendant les trois premières années de guerre, sur l'ensemble des
oeuvres sociales mises en place, ainsi que sur les différentes manifestations de la solidarité vendéenne,
et dresse un état de la vie économique et sociale. Ce rapport sera réédité à deux reprises en 1916 et en
1917.
Sauf indication contraire les ouvrages sont classés par ordre alphabétique au nom de l’auteur ou
à défaut au titre. Les imprimés numérisés et consultables en ligne sont identifiés par le dessin .
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