
www.germany.travel 
 
German National Tourist 
Office 
Represented by 
VoX lnternational lnc. 
2 Bloor Street West. Suite 
2601 
Toronto, Ontario M4W 3E2
Canada 
Phone +1 416 935 1896   ext. 230 
Fax +1 416 935 0939 
juliane.ehrich@germany.travel 
 
 
décembre 1520, à l'endroit où le réformateur venait tout juste de brûler la bulle papale 
d'excommunication et des livres de ses opposants. Un étudiant de Wittenberg, fervent 
partisan de Luther, aimait une fille dont la grand-mère refusait cependant de reconnaître 
ce  dernier.  Lorsque  les  deux  femmes  se  rendirent  devant  la  Elstertor  où  un  tas  de 
cendres  fumait  encore,  elles  rencontrèrent  l'étudiant  qui  racontait  avec  enthousiasme 
comment Luther avait brûlé ces documents. Pleine de rage, la grand-mère enfonça son 
bâton de marche dans la terre et déclara que le jeune homme ne pourrait épouser sa 
petite-fille que le jour où le bâton commencerait à verdoyer. L'étudiant planta alors un 
chêne à cet endroit et, au printemps, alla raconter à la grand-mère le « miracle » du bâton 
verdoyant.  Les  visiteurs  actuels  de Wittenberg  ne  peuvent  cependant  plus  admirer  le 
chêne d'origine, mais un nouvel arbre planté en 1830.  
Un  autre  arbre,  authentique  témoin  de  l'époque,  est  le  hêtre  Luther  à  Altenstein, 
aujourd'hui Bad Liebenstein : après sa convocation devant la diète de Worms en 1521, 
Martin Luther est censé y avoir été kidnappé et conduit, pour sa protection, au château de 
la Wartbourg. Cet arbre devint un lieu d'hommage  à Luther, particulièrement au XIXe 
siècle. En 1841, il fut abattu au cours d'une tempête : son bois servit à fabriquer divers 
objets dédiés à la mémoire de Luther qui furent disséminés comme des reliques.  
 
De l'encre pour éloigner le diable 
Martin Luther racontait souvent avoir été inquiété par le diable et des mauvais esprits. Au 
château de la Wartbourg, où il se fit passer pour un certain Junker Jörg et traduisit la Bible 
en allemand, il fut particulièrement en proie à des peurs et angoisses, dans la solitude de 
ces sombres murailles. D'après la légende, le diable dérangea en effet Luther en plein 
travail dans sa cellule, par des raclements et grattements. Le réformateur agrippa alors 
courageusement son encrier et le lança en direction de la figure grimaçante du diable. 
Une tache d'encre bleue, près du poêle, est censée en être témoin. À partir de 1650, des 
écrits et illustrations évoquèrent la tache que les visiteurs du château avaient le loisir de 
constater. Mais que la tache date réellement de l'époque de 
Martin Luther
, cela reste peu 
probable : cette dernière a été repeinte une demi-douzaine de fois ou a même changé de 
place. De nos jours, les visiteurs du château de la Wartbourg ne voient plus, à cet endroit,