La communauté scientifique, dans son en-
semble s’est ralliée à la conception ternaire de
la physique de l’américain WHEELER (le père
du terme ‘’trou noir’’). Ainsi, sommes-nous
ents dans cette dernière phase de la physique,
les précédentes étant :
la première, celle du mouvement, sans ex-
plication du mouvement (GALILEE, KEPLER);
la deuxième celle de la loi (NEWTON, MAX-
WELL, EINSTEIN, théorie des cordes, etc.).
Le rôle de la troisième, selon son fondement
informationnel, serait apte à nous donner à la
fois, l’explication du mouvement et celui de
la loi.
L’acheminement de l’information primordiale
tel que décrit par Darjeeling Rinpoché
« Au départ, les physiciens s’occupaient du
monde… physique, la matière et des forces,
énergies, masses en mouvement qui forment
sa dynamique. Jusqu’aux Newton, Maxwell,
Ampère… les choses étaient faciles : je vois ce
que je touche et je touche ce que je comprends.
Et puis, à force de scruter de plus en plus fine-
ment la matière et l’énergie, avec EINSTEIN et
les PLANCK, SCHRÖDINGER, BOHR, HEI-
SENBERG… les choses devinrent beaucoup
moins évidentes, en tout cas plus complexes et
les certitudes cédèrent la place aux probabilis.
A commencer par la nature double des consti-
tuants élémentaires de la matière-énergie : à la
fois ondes et particules.
La lumière fut d’abord observée tantôt comme
une onde (les franges d’interférence), tantôt
comme une particule (l’effet photoélectrique).
Mais par la suite, tout prit cette dualité :
électrons, atomes, molécules… les pierres du
chemin. Et cette dualité, cette superposition d’
‘états quantiques’, ne peut plus être vue et tou-
chée d’une façon simple et directe. Elle ne
peut être appréhendée et mathématiquement
déterminée qu’au moyen d’une abstraction ma-
thématique : un ‘’vecteur d’état dans un espace
de HILBERT’. Nos yeux et nos oreilles ne suf-
fisent plus pour percevoir le monde, car nous
sommes à la synthèse de l’algèbre linéaire et
de la topologie, nous sommes désormais dans
de l’information, dans l’information mathéma-
tique qui préfigure cette information primordiale
à la base de tout ce qui existe.
Comme le dit si bien le physicien Christopher
FUCHS, nous sommes passés de la physique
(ou mécanique) quantique, à une ‘’théorie
quantique de l’information’’. Le système quan-
tique représente quelque chose de réel et qui
est indépendant de nous. Ce que l’on appelle
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LA SCIENCE CONTEMPORAINE
IV - L’information
ÉLÉMENT LE PLUS FONDAMENTAL DE L’UNIVERS PERCEPTIBLE
FONDEMENT INFORMATIONNEL DE LA PHYSIQUE FORMELLE
par Henri Duthu
Introduction et sommaire => ICI - textes précédents => ICI
les ‘’états quantiques’’ est une collection de
degrés subjectifs d’une représentation à propos
de quelque chose à faire avec le système, dans
le cadre des expérimentations en physique. »
L’information « active »
promue par David Bohm
Pour David Bohm et ses disciples, la notion
d'information active s’est imposée pour la
compréhension du potentiel quantique.[1] En
effet, contrairement aux champs connus en
physique, ce n'est pas la force du champ, mais
sa forme, qui détermine son action. Son action
ne décroît pas avec la distance. Il est plutôt
analogue à la cause formelle, telle que définie
par Aristote [2]. Il n'est nullement question
d'une information anthropocentrique, existant
par l'Esprit (ou bien le système établi par l'ex-
périmentateur) qui l'appréhendera, mais d'une
information, d'un processus d'inscription dans
les formes, appelé holomouvement [3]. « N’im-
porte quel évènement, objet ou entité, obser-
vable et descriptible quel qu’il soit, est abstrait
de ce flux uni, indéfinissable et inconnu [4] ».
Ainsi en est-il, par exemple, de la géométrie
appelée à répondre à une nouvelle définition.
Une géométrie, au sens de Félix Klein,
est la donnée d’une variété
et d’un groupe de Lie agissant
par transformations sur cette variété
Cette définition, souligne le mathématicien
Maurice de Gosson, « peut paraître abstraite et
elle l’est pour le non-mathématicien ! mais elle
capture l'essentiel de ce qu'est la géométrie,
car elle est dynamique : en termes plus concrets,
une géométrie est la donnée d'un ensemble de
points que l'on peut faire bouger (=transformer)
selon des gles préfinies. Pensons aux lignes,
aux triangles, aux cercles que nous avons
étudiés à l'école élémentaire. Nous avions
appris que deux triangles sont "égaux" si les
longueurs de leurs trois côtés sont, respective-
ment, égales. Dans le langage de la géométrie
moderne, ces deux triangles sont congruents si
on peut faire glisser l'un d'entre eux sur l'autre,
et qu'ils se superposent parfaitement (on peut
aussi envisager des réflexions, images dans un
miroir…). On a donc dans cette (re)définition
de la géométrie une notion de mouvement,
qui est essentielle. Suivant les mouvements que
l'on s'autorise, on obtient des géométries diffé-
rentes. En termes mathématiques : le changement
du groupe de Lie en un autre définit une géo-
métrie différente. Maintenant, le choix en géo-
métrie plane classique (celle de notre enfance),
le groupe en question est le groupe orthogonal
auquel on ajoute le groupe des translations :
tout triangle peut être transformé en un triangle
''égal" par des rotations, des réflexions, des
translations… L'essentiel est donc de "bouger"
(ce qui est tout à fait conforme à l'idée d’ "ho-
lomouvement" de Bohm et Hiley.)
La mécanique quantique, quant à elle,
se situe ainsi à l’interface entre
ces représentations subjectives et les ex-
périences physiques
Les ‘’états quantiques’’ (par exemple, un
photon dans l’état onde ou dans l’état particule)
sont cette information subjective (conçue dans
l’esprit du chercheur) qui nous relie aux choses
plus concrètes. Évidemment, les observateurs,
les scientifiques, les physiciens dans leurs la-
boratoires, ne sont pas une nécessité pour que
la réalité soit la réalité ; mais chaque fois qu’ils
entrent en scène, chaque fois que ces observa-
teurs font une expérience, chaque fois qu’ils
observent et mesurent, ils changent les choses,
ils modifient la réalité quantique. »
L’information primordiale du point de
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Vue de l’univers informationnel
De ce point de vue, et donc de la matrice à
la base de tout l’univers [5] (ou de tous les uni-
vers), cette information n’est pas inscrite dans
une matière, une énergie, un champ de force,
car c’est elle qui est à l’origine de tout cela :
matière, énergie, champ de force. De même,
cette information primordiale n’est pas inscrite
dans un espace et un temps, car c’est elle qui
est à l’origine de l’espace et du temps. C’est ce
modèle ontonomique informationnel que Lama
Darjeeling Rinpoché a présenté dans son livre
«CHANGER L’UNIVERS » [6] en prenant appui
sur les textes anciens du bouddhisme.
Quant à David Bohm il avait préalablement
présenté dans son livre, « LA PLENITUDE DE
L’UNIVERS » [7] son modèle hologrammique
selon lequel l'univers que nous percevons serait
une projection holographique d'une matrice à
la circonférence de l'univers nouveau para-
digme au sujet duquel de nombreux scientifiques
ont fait preuve de scepticisme, tandis que beau-
coup d'autres, parmi lesquels l'éminent astro-
nome britanni que Martin REES, l'ont considéré
favorablement, au point même de poursuivre
son développement.
Henri DUTHU
[1] Cette information active qui est un principe à
l'œuvre dans le monde subatomique, est également pré-
sente dans les autres domaines :
en biologie, chaque uni cellulaire détient l'information
sur l'ensemble de l'organisme (l'ADN), et elle devient
sélectivement active selon sa place au sein de l'orga-
nisme ;
en neurologie, l'information est disséminée partout
dans le cerveau, et les localisations cérébrales servent à
extraire certaines informations ;
en botanique, Hiley rapproche l'information active
des champs morphogénétiques (schèmes d’influence or-
ganisateurs potentiels) ;
en philosophie, chaque conscience accède à la totali,
mais reste une partie organique du tout.
[2] La forme d'un objet n'est pas que sa forme géo-
métrique : c'est sa définition, ce qui le rend définissable.
Par exemple, ce qui différencie un homme d'une statue
qui le représenterait, c'est la possession d'une âme. Plus
que ses caractéristiques physiques, c'est la possession
de cette faculté qui va permettre de définir l'homme ;
ainsi, l'âme est la forme du corps. La forme d'une œuvre
d'art, c'est l'idée qu'en a l'artiste. Elle est d'une importance
capitale dans la théorie de la connaissance d'Aristote.
[3] Le holomouvement ou ordre implicite, comme
théorie alternative à celle des particules élémentaires.
Selon David Bohm, l'univers que nous percevons serait
une projection holographique d'une matrice à la circon-
férence de l'univers.
Tout est dans tout dit Bohm, la masse, l'énergie
contiennent des informations sur l'univers tout entier (on
retrouve le principe de Mach et le positivisme du Cercle
de Vienne). Quand un son ou une lumière parvient
jusqu'à nous, que la conscience les reconnaît, nos organes
sensoriels sont confrons à tout l'Univers. Nous devenons
le sujet de notre étude, l'observateur s'observe.
Pour Bohm, l'observateur et son objet d'étude sont
les perceptions explicites d'un ordre implicite, "une sub-
totalité relativement autonome", comme le courant du
Gulf Stream fait partie de l'océan.
[4] S'il faut désigner cette « conscience » qui anime
la particule, Hiley parlera de protoconscience. Dans le
holisme bohmien, l'information est de même nature,
tant au niveau des particules que dans les autres domaines
(biologie, philosophie de l'esprit, notamment). C'est
pourquoi, dans cette perspective, le terme « protocons-
cience » est employé à bon escient et non pas métapho-
riquement, pour décrire la particule dans son environ-
nement. En raison de l'introduction de ce potentiel
quantique fondé sur la notion d'information, la théorie
de Bohm est, à proprement parler, une théorie sur l'esprit
et la matière.
[5] Il en définit ainsi les contours : cette information
primordiale est très certainement binaire, car la binarité
est la plus élémentaire des informations et elle suffit à
construire toutes les autres formes plus complexes d’in-
formation. Elle suit très certainement un principe d’im-
probabilité, car une série infinie de 1 ou de 0 ne pourra
jamais donner de l’information nécessaire à la complexi
des phénomènes de l’univers. L’information primordiale
est donc une série improbable de 1 et de 0.
[6] Summer Lessons, Boulder (Col.), 5-8 July 2011,
distribué par Amazon.
[7] Editions du Rocher, septembre 1987.
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