Diabète : des plantes pour dominer les effets du sucre

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La lettre d’info du naturel
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Lettre d’information N°13 - Février 2008
Reproduction interdite sauf autorisation - NaturaMundi 2008
Diabète : des plantes pour
dominer les effets du sucre
La modication de nos habitudes alimentaires, en quelques décennies seulement,
est à l’origine de la progression fulgurante du diabète dans les pays développés.
Nous mangeons trop de sucres rapides et notre organisme ne sait pas les gérer.
Certaines plantes peuvent le faire pour lui.
Le diabète est une maladie
qui a été décelée par les
thérapeutes très tôt dans l’his-
toire de l’humanité : le texte le
plus ancien qui y fait mention
est le papyrus d’Eber, écrit en
1500 ans avant J-C. Facile à ob-
server chez les malades à cause
de ses symptômes typiques (uri-
ne abondante et sucrée, soif et
faim excessives), il a été crit
par les plus grands decins de
l’histoire dont Aristote, Galien,
Avicenne et Paracelse… Bien
que courante, cette maladie a
connu ces dernières années une
augmentation phénoménale et
sera sans doute « La » maladie
la plus répandue du début du
XXIème siècle.
La « mal-bouffe »
principale responsable
La hausse marquée des cas
de diabète na pas de fron-
tières et aecte toutes les popu-
lations (lire ci-contre). Les causes
principales de cette ambée sont
principalement une mauvaise
alimentation trop riche en sucre
et ingérée n’importe quand. Ce
qui vient bouleverser le rythme
chrono-biologique naturel. Le
vieillissement de la population
et l’inactivité physique sont les
autres causes majeures du diabè-
te. Banalisé, le diabète nen reste
pas moins une maladie redou-
table car les complications du
diabète peuvent être graves (ma-
ladies cardio-vasculaires, cécité)
si les soins ne sont pas prodigués
© Daniel Fleck - Fotolia.com
300 millions de diabétiques dans moins de 20 ans
Selon les experts, il y aura une augmentation spectaculaire (en particulier du
diate de type II, ou diate sucré) partout dans le monde d’ici 2025 : une
augmentation de 64% en Amérique du Nord, de 120% en Amérique latine,
23% en Europe, 110% en Afrique, 69% en Australie/Pacique Sud et 85% en
Asie. Et cela pour un total de 300 millions de personnes atteintes du diabète,
dont 38.5 millions pour la seule Amérique du Nord. Cette hausse pourrait
avoir des répercussions très alarmantes puisque le diabète accroît le risque
de maladies cardio-vasculaires et que 80% des décès chez les diabétiques
sont causés par des probmes cardiovasculaires.
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avec attention.
Heureusement, la médecine
actuelle, grâce aux couver-
tes, en 1921, de deux chercheurs
canadiens, Banting et Best, qui
sont parvenus à purier l’insuline
à partir dextraits de pancréas ont
permis déviter que les malades at-
teints de certains types de diabète
ne décèdent de cette maladie.
Au sens dical, le mot « dia-
bète » désigne une grande fa-
mille de maladies diérentes :
on distingue ainsi le diabète su-
cré (le plus courant) dans lequel
la glycémie nest plus régulée, le
diabète insipide qui se traduit
par une émission d’urine très im-
portante, le diabète rénal qui se
traduit par une élimination de
glucose dans les urines alors que
la glycémie est correctement ré-
gulée, le diabète gestationnel qui
atteint les femmes enceintes…
Nous nous limiterons ici à ce
que l’on appelle vulgairement le
diabète sucré qui touche la plu-
part des gens qui avancent en
âge (il s’agit d’un état pré-dia-
bétique qui peut évoluer vers un
diabète non insulinodépendant,
qui peut lui-même évoluer en
diabète insulinodépendant).
Le pancréas, un organe
du système nerveux ?
Le diabète est provoqué par
une insusance de cré-
tion d’insuline par le pancréas
et donc par une mauvaise régu-
lation du sucre dans le corps. Or
le glucose doit impérativement
être régulé et contrôlé car il est
l’élément nutritionnel indispen-
sable au fonctionnement du sys-
tème nerveux, l’organe noble et
premier du corps.
A ce titre, on pourrait dire que le
pancréas, en tant qu’instrument
essentiel de la gestion des sucres
par lorganisme est un organe du
système nerveux puisqu’il joue
un rôle complémentaire essen-
tiel à son activité. Et par exten-
sion encore, on pourrait dire que
le diabète et, plus généralement,
les troubles de la glycémie sont
des maladies du système ner-
veux.
Les sucres, ou hydrates de car-
bone, sont dorigine alimentaire.
On en distingue deux sortes : les
sucres rapides et les sucres lents.
Ces derniers sont des chaînes
carbonées longues qui deman-
dent un travail dassimilation
important de la part du système
digestif. La digestion se traduit
par une activité enzymatique qui
consiste à casser ces chaînes lon-
gues pour obtenir des molécules
de très petite taille, quon appelle
sucres rapides, car rapidement
assimilés. Le mécanisme d’assi-
milation suit le travail digestif.
Ce dernier demande du temps
devant des sucres lents comme
l’amidon, un temps très court
face aux sucres dits « rapides ».
Notre mémoire
alimentaire s’est construite
à la Préhistoire
Lors dune prise alimentaire
sucrée, notre organisme se re-
trouve donc dabord en présence de
sucres rapides. La quantité tectée
au début dune prise alimentaire lui
permet danticiper la quantité glo-
bale de sucres absors.
Mais comment notre organisme
peut-il savoir que nos aliments
sont riches en sucres lents ou en
sucres rapides ? Comment peut-
il deviner de cette façon s’il a af-
faire à une pâtisserie 100% sucre
rané ou au contraire à un pain
d’épeautre fait sur farine com-
plète ?
Simplement parce que l’alimen-
tation de nos aïeux, répétée de
génération en génération a laissé
des mémoires dans notre corps.
Et ces mémoires, ce sont celles
de racines et de fruits, de tuber-
cules et de graines dont se sont
nourries des générations d’hom-
mes et de femmes pendant toute
cette période quon appelle le
Préhistorique. Et c’est une pé-
riode qui a duré des centaines de
milliers dannées. Cest dire si
nos mémoires sont bien réelles !
Or ces aliments « préhistori-
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Stress et diabète : un lien certain
Les états de stress favorisent le dé-
clenchement du diabète. Sur le
plan psychologique, le pancréas
est le siège de l’agressivité. Si elle
est trop régulièrement sollicitée ou
s’il n’y en a pas assez (laxisme),
c’est le fonctionnement du pan-
créas qui peut être altéré. Une
ambiance épouvantable au tra-
vail peut ainsi par exemple être la
cause du déclenchement du dia-
bète. Les spécialistes du décoda-
ge biologique voient l’origine de
certains diabètes dans un conit
de résistance ou de répugnance.
Le sucre apporte la douceur, syno-
nyme d’affection, pour faire face
à l’autorité, à une situation à la-
quelle on voudrait résister.
Et puisque l’on souhaite résister,
il faut alors se préparer à agir et
donc, stocker du sucre dans le
sang an de le rendre disponi-
ble pour les muscles lorsqu’il sera
temps de passer à l’acte : c’est
l’hyperglycémie.
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ques » contenaient tout sauf
des sucres rapides ranés qui
sont aujourd’hui présents par-
tout dans notre alimentation.
Un verre de soda, un café sucré,
une pâtisserie, et hop ! Le mes-
sage est lancé au pancréas, disant
en quelque sorte quune grosse
quantité de sucres lents ne va pas
tarder à être convertie en sucres
rapides et qu’il faut donc réagir
en produisant une bonne dose
d’insuline…
L’insuline ainsi produite en
quantité trop importante entraî-
ne alors une baisse incontrôlable
de la glycémie : et c’est alors que
survient l’hypoglycémie.
La spirale infernale qui
épuise le pancréas
Pour l’individu qui en souf-
fre, cela se traduit d’abord
par une fringale violente. On
pourrait manger n’importe quoi,
et surtout du sucre et si lon cède
à la tentation, le cycle se déclen-
che à nouveau : trop d’insuline,
hypoglycémie, prise de sucre…
Si rien nest fait pour régler le
problème, le phénomène va en
saggravant avec le temps, les cri-
ses d’hypoglycémie s’accompa-
gnent peu à peu de somnolence,
puis de vertiges, de syncopes,
d’angoisses, de sueurs… Le pan-
créas s’emballe, et nalement ne
parvient plus à produire la quan-
tité d’insuline juste cessaire. La
consommation moderne, riche
en sucre, mène inéluctablement
à l’épuisement du pancréas qui
sobstine à lutter contre le trop
plein de glucose qu’il détecte
en permanence dans le sang. Le
diabète non insulinodépendant
est déjà là, le diabète insulinodé-
pendant nest pas loin.
Cette explication, un peu ré-
ductionniste, nen est pourtant
pas moins vraie et devant une
situation de pré-diabète ou de
diabète non-insulinodépendant,
le premier réexe doit être de se
tourner vers les plantes qui aide-
ront lorganisme à gérer, sans pa-
niquer, son taux de glycémie. Il
ne sagit pas d’un simple trai-
tement d’appoint mais dune vé-
ritable alternative thérapeutique
aux sulfamides et autres biguani-
des (antidiabétiques) habituelle-
ment prescrits.
L’ail et l’oignon, bien r…
mais aussi la myrtille
Il existe de nombreuses plan-
tes dites «antidiabétique:
celles qui ont pour propriété
d’aider l’organisme à gérer les
pics ou les chutes de glycémie
sans pour autant mobiliser sys-
tématiquement le pancréas. Les
deux plus connues sont sans
aucun doute l’ail et l’oignon. En
consommer sous forme alimen-
taire est la forme la plus simple
et la plus logique qui soit.
Une autre plante fort appréciée
en phytothérapie est la myrtille .
En eet, on trouve dans la feuille
de myrtille une intéressante pro-
portion de chrome. Cet oligo-
élément est indispensable dans
les chaînes enzymatiques du
pancréas et sa carence peut fa-
voriser, compliquer ou accélé-
rer une fragilité du pancréas.
La myrtille possède d’autres élé-
ments moléculaires qui agissent
en synergie avec le chrome. Elle
agit sur l’intestin et le système
circulatoire, possède des actions
antiseptiques et fortiantes.
On cite souvent des plantes ri-
ches dune molécule appelée inu-
line et qu’il ne faut pas confon-
dre avec l’insuline. Ce sont par
exemple la bardane ou launée.
On a longtemps cru que cette
molécule était plus digeste que
les autres formes de bres. On
saperçoit aujourd’hui quelle est
dégradée dans lorganisme par
la ore intestinale et que cette
dernière intervient de façon in-
directe dans l’activité digestive
en général et du pancréas entre
autres.
A Natura Mundi, nous propo-
sons la «tisane assimilation»
dont l’action est de réguler le
Myrtilles
© David Smith - Fotolia.com
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taux de glycémie. Riche en myr-
tille justement, elle contient
également de l’aue, de l’aigre-
moine, du cassis, du noyer, du
houblon, de la verge dor et de la
verveine odorante. Ce comple-
xe, pris régulièrement, améliore
le contrôle naturel du sucre dans
le sang par le pancréas et se com-
plète très bien avec des gélules de
chrysanthellum, de bardane ou
de gymnéma
Le Gymnéma sylvestris,
pour pallier les envies
de sucre
Une autre plante passion-
nante, le gymnéma (Gym-
néma sylvestris) a fait l’objet
de nombreuses recherches ces
dernières années. On a identié
dans les feuilles de cette plante
originaire d’Inde des saponines
(acides gymnémiques) respon-
sables en partie de ses proprié-
tés étonnantes. En eet, en -
decine populaire indienne, on
utilise le gymnéma pour faire
face aux envies irrépressibles de
sucre. On s’est aperçu ensuite
que cette plante soignait le dia-
bète, surtout dans les premières
phases de la maladie, à l’âge de la
maturité ou de la vieillesse. Ce
sont des cures pétées qui font
son eet et on a couvert, il y
a quelques années, qu’il agissait
sur l’activité pancréatique. Chez
le rat, on a prouvé qu’il pouvait
régénérer les Ilots de Langerhans
et donc guérir chez cet animal
un diabète claré. Chez l’hom-
me, alors que la tradition in-
dienne abonde de témoignages
en ce sens, et alors que son nom
Hindi gurmar », se traduit par
«principe anti-sucre», aucune
étude na tende conclure que
la régénération des Ilots de Lan-
gerhans est aussi possible chez
l’être humain. Cependant, dans
deux études cliniques, réalisées
en Inde et au Japon, des patients
diabétiques manifestèrent un
besoin moins important en in-
suline grâce à cette plante.
Le gymnéma est souvent prescrit
pour des régimes amincissants.
Il possède en eet la faculté de
perturber la perception sucrée
au point de dégoûter un grand
amateur de petits gâteaux de
son dessert favori pour plusieurs
heures. De à y voir une métho-
de amincissante, il n’y a quun
pas… Son emploi est assez sim-
ple puisqu’il consiste à prendre 2
gélules réparties dans la journée
en cures de 3 semaines par mois.
De nombreuses observations
personnelles mont fait conclure
que ce sont dabord des troubles
généraux du système digestif ou
des situations de stress qui in-
duisent cette terrible maladie.
Et que les traitements préventifs
par l’alimentation, par la prise
d’oligo-éléments et de vitamines
naturelles sont des bases essen-
tielles pour améliorer en premier
lieu le terrain. La prévention !
On ne cesse de le dire et on ne le
répètera jamais assez...
Jean-François ASTIER
Naturopathe et phytothérapeute
Verge d’or
Houblon
La bardane
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