
10 Préface
tifs bulgares d’accomplissement et d’achèvement qui, du point de vue présenté par
S. Karolak, constituent la catégorie biaspectuelle d’inchoativité / résultativité.
Zlatka Guentchéva (Laboratoire de langues et civilisations à tradition orale,
CNRS, Paris) se penche sur le problème de la sémantique préfixale et des fonctions
préfixales. L’Auteur présente des données linguistiques bulgares et des éléments
d’une étude plus large portant sur les facteurs qui déterminent le choix des préfixes
verbaux qui influencent, aussi bien du point de vue sémantique que syntaxique,
la structure du verbe dérivé ; partant de l’hypothèse que les préfixes verbaux sont
des opérateurs portant sur les prédicats, Z. Guentchéva étudie les changements des
caractéristiques sémantiques inhérentes des prédicats, déterminant, par conséquent,
leurs caractéristiques aspectuelles et syntaxiques.
Le deuxième texte de Stanisław Karolak porte sur les quantificateurs et les
métaphrases et pose la question de l’évaluation des conceptions quantificationnelles
et référentielles de l’interprétation du syntagme nominal qui se résument à deux
hypothèses concurrentes : selon la première, la logique des quantificateurs est trop
simpliste pour pouvoir analyser les phénomènes du langage, et selon la seconde : la
logique des quantificateurs est mal interprétée par les linguistes, et qui touchent,
entre autres, au problème de l’existence des quantificateurs dans les langues na-
turelles. L’auteur plaide pour le caractère métalinguistique du quantificateur exis-
tentiel, le quantificateur prenant dans sa portée des concepts généraux représentés
par des noms généraux avec toutes leurs positions d’argument, représentées par des
variables, et pour la dérivation du quantificateur générique, plus complexe concep-
tuellement, à partir du quantificateur existentiel.
Violetta Koseska-Toszewa (Institut d’Études Slaves de l’Académie Polonaise
des Sciences) pose, dans son premier texte du volume, la question de savoir si
l’on peut parler du temps sans parler en même temps de l’aspect. L’auteur passe
en revue d’une manière détaillée différentes conceptions des interrelations entre la
temporalité et l’aspectualité et, tout en concluant que l’on peut parler de l’aspect
en tant que catégorie sémantique séparée, l’aspect étant directement lié avec les
catégories sémantiques de quantité, mettant l’accent sur le caractère très complexe
de ces interrelations, repose la question contenue dans le titre de l’article.
Hélène Włodarczyk (Paris-Sorbonne) et André Włodarczyk (Université
Lille 3) discutent, dans les deux textes présentés dans le volume et consacrés à
la préfixation en polonais, le statut grammatical des préfixes et la possibilité de
considérer l’aspect perfectif comme hyper-catégorie.
Dans le premier texte, les auteurs montrent comment les données quantitatives
nous autorisent à revoir certains problèmes du fonctionnement des préfixes et, en
particulier, celui de la sémantique des préfixes et de leur statut grammatical, aussi
bien du point de vue lexical qu’aspectuel. H. et A. Włodarczyk constatent que la
productivité des préfixes verbaux en polonais est, contrairement à ce que l’on pour-
rait penser de prime abord, beaucoup plus contrainte, la similarité morphologique
des préfixes n’allant pas forcément de pair avec la similarité de leurs emplois.
Dans leur deuxième texte, les auteurs passent à l’analyse quantitative de la
combinabilité des préfixes et de la la fréquence relative d’emploi d’un verbe de base