STUDIA KOGNITYWNE | ÉTUDES COGNITIVES,4
Slawistyczny Ośrodek Wydawniczy, Warszawa 2001
TABLE DES MATIÈRES
Préface . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. 9
Jean-Pierre Desclés ...................................................... 13
Prépositions spatiales, relateurs et préverbes
Stanisław Karolak . . . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . 31
Configurations aspectuelles inchoative et résultative en bulgare
Zlatka Guentchéva ....................................................... 49
Sémantique préfixale et fonctions préfixales
Stanisław Karolak . . . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . 65
Sur les quantificateurs et les métaphrases
Violetta Koseska-Toszewa ............................................... 87
Can We Talk about Tense without Talking about Aspect at the Same Time ?
André Włodarczyk & Hélène Włodarczyk............................. 93
La préfixation verbale en polonais I. Le statut grammatical des préfixes
André Włodarczyk & Hélène Włodarczyk............................. 111
La préfixation verbale en polonais II. L’aspect perfectif comme hypercatégorie
Yordan Penchev . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . 121
Tense and Perfectivization
Violetta Koseska-Toszewa ............................................... 131
Bulgarian Perfectum and Its Temporal and Modal Meanings
Wiesław Banyś ........................................................... 141
Valeurs de vérité, échelle épistémique de fait /non-fait et types d’emplois du
si «propositionnel conditionnel »
Eleni Valma ............................................................... 153
Les verbes de sentiment et l’expression causale
PRÉFACE
Le présent volume de la revue de linguistique Etudes Cognitives est déjà le
4me de la série. Tout comme dans le cas des volumes précédents, il contient prin-
cipalement le fruit du travail des chercheurs dans le cadre du groupe international
étudiant, depuis plusieurs années, du point de vue comparatif, différents aspects de
la temporalité, de l’aspectualité et de la modalité dans la langue française, bulgare
et polonaise.
Le volume ouvre le travail de Jean-Pierre Desclés (Paris-Sorbonne) portant
sur les prépositions spatiales, les relateurs et les préverbes. L’Auteur pose plusieurs
questions concernant les relations entre les catégories mentionnées, entre autres
celle du passage syntaxique d’une forme donnée du statut de la préposition au sta-
tut du préverbe, celle de la relation entre les prépositions et les adverbes, celle de la
compositionnalité sémantique éventuelle — existe-t-elle réellement ? est-elle enco-
dée lors de la composition morphologique d’un préverbe et d’un verbe — de ce que
signifie la préposition et de ce que signifie le verbe, celle de la relation sémantique
éventuelle entre ce type de composition et le caractère sémantique compositionnel
ou non des ensembles ainsi construits. Le modèle de ces interrelations proposé par
J.-P. Desclés, se situant dans le cadre général de sa grammaire applicative cognitive
et de la Ikogique combinatoire de Curry, analysant la préposition comme un opé-
rateur topologique qui indique un repère, permet de donner des réponses précises
aux questions posées et de montrer comment les catégories de départ sont reliées
et comment un verbe sur lequel opère un préverbe peut changer de valence.
Stanisław Karolak (Institut d’Études Slaves de l’Académie Polonaise des
Sciences) étudie les configurations aspectuelles inchoative et résulative en bulgare
en partant d’une analyse conceptuelle détaillée des verbes inchoatifs et résultatifs.
Les verbes inchoatifs se composent de la variable prépositionnelle Prestreinte par
le concept aspectuel d’instantanéité et de la constante propositionnelle basée sur
le concept de continuité, ce qui peut être représenté par le schéma du type : Il est
advenu /arrivé P tel que’il existe Q ; les verbes résultatifs par contre, qui, du point
de vue aspectuel, sont identiques aux verbes inchoatifs et s’en distinguent seulement
par l’exigence d’explicitation de la composante causative, supprimée dans les pre-
miers, peuvent obtenir la représentation du type : X a fait P tel qu’il existe Q . Une
analyse approfondie de différentes classifications traditionnelles de verbes bulgares
en fonction des thèses avancées est présentée, entre autres celle des verbes perfec-
10 Préface
tifs bulgares d’accomplissement et d’achèvement qui, du point de vue présenté par
S. Karolak, constituent la catégorie biaspectuelle d’inchoativité / résultativité.
Zlatka Guentchéva (Laboratoire de langues et civilisations à tradition orale,
CNRS, Paris) se penche sur le problème de la sémantique préfixale et des fonctions
préfixales. L’Auteur présente des données linguistiques bulgares et des éléments
d’une étude plus large portant sur les facteurs qui déterminent le choix des préfixes
verbaux qui influencent, aussi bien du point de vue sémantique que syntaxique,
la structure du verbe dérivé ; partant de l’hypothèse que les préfixes verbaux sont
des opérateurs portant sur les prédicats, Z. Guentchéva étudie les changements des
caractéristiques sémantiques inhérentes des prédicats, déterminant, par conséquent,
leurs caractéristiques aspectuelles et syntaxiques.
Le deuxième texte de Stanisław Karolak porte sur les quantificateurs et les
métaphrases et pose la question de l’évaluation des conceptions quantificationnelles
et référentielles de l’interprétation du syntagme nominal qui se résument à deux
hypothèses concurrentes : selon la première, la logique des quantificateurs est trop
simpliste pour pouvoir analyser les phénomènes du langage, et selon la seconde : la
logique des quantificateurs est mal interprétée par les linguistes, et qui touchent,
entre autres, au problème de l’existence des quantificateurs dans les langues na-
turelles. L’auteur plaide pour le caractère métalinguistique du quantificateur exis-
tentiel, le quantificateur prenant dans sa portée des concepts généraux représentés
par des noms généraux avec toutes leurs positions d’argument, représentées par des
variables, et pour la dérivation du quantificateur générique, plus complexe concep-
tuellement, à partir du quantificateur existentiel.
Violetta Koseska-Toszewa (Institut d’Études Slaves de l’Académie Polonaise
des Sciences) pose, dans son premier texte du volume, la question de savoir si
l’on peut parler du temps sans parler en même temps de l’aspect. L’auteur passe
en revue d’une manière détaillée différentes conceptions des interrelations entre la
temporalité et l’aspectualité et, tout en concluant que l’on peut parler de l’aspect
en tant que catégorie sémantique séparée, l’aspect étant directement lié avec les
catégories sémantiques de quantité, mettant l’accent sur le caractère très complexe
de ces interrelations, repose la question contenue dans le titre de l’article.
Hélène Włodarczyk (Paris-Sorbonne) et André Włodarczyk (Université
Lille 3) discutent, dans les deux textes présentés dans le volume et consacrés à
la préfixation en polonais, le statut grammatical des préfixes et la possibilité de
considérer l’aspect perfectif comme hyper-catégorie.
Dans le premier texte, les auteurs montrent comment les données quantitatives
nous autorisent à revoir certains problèmes du fonctionnement des préfixes et, en
particulier, celui de la sémantique des préfixes et de leur statut grammatical, aussi
bien du point de vue lexical qu’aspectuel. H. et A. Włodarczyk constatent que la
productivité des préfixes verbaux en polonais est, contrairement à ce que l’on pour-
rait penser de prime abord, beaucoup plus contrainte, la similarité morphologique
des préfixes n’allant pas forcément de pair avec la similarité de leurs emplois.
Dans leur deuxième texte, les auteurs passent à l’analyse quantitative de la
combinabilité des préfixes et de la la fréquence relative d’emploi d’un verbe de base
Préface 11
et de ses divers dérivés perfectifs. Après avoir étudié la fréquence relative du verbe
de base et de celui de ses dérivés préfixés, le partenaire perfectif traditionnel "pur",
H. et A. Włodarczyk analysent, d’une part, le rapport de fréquence entre un verbe
de base et ses divers dérivés perfectifs si ceux-ci sont vus comme plus ou moins
équivalents en tant que partenaire aspectuel et, d’autre part, la fréquence d’un
verbe vu comme le partenaire perfectif "pur" du verbe de base et celle des dérivés
de différents types du même verbe considérés comme des modes d’action.
Yordan Penchev (Institut de langue bulgare de l’Académie des Sciences de
Bulgare), dans son texte intitulé Tense and Perfectivization, étudie un des aspects
de la relation entre la temporalité et l’aspectualité, et, tout en rapportant des
données bulgares qui distinguent formellement le temps et l’aspect favorisant ainsi
la thèse sur la distinction des deux catégories, met en garde contre une affirmation
trop rapide sur leur statut complètement indépendant.
Violetta Koseska-Toszewa, dans son second article, intitulé Bulgarian Per-
fectum and Its Temporal and Modal Meanings, présentant des riches données four-
nies par les locuteurs de différents dialectes du bulgare, passe en revue les signi-
fications temporelles et modales du parfait bulgare et en propose une description
formelle très précise en termes de réseaux de Pétri.
Wiesław Ban(Université de Silesie) dans le texte Valeurs de vérité, échelle
épistémique de fait /non-fait et types d’emplois du si «propositionnel condition-
nel » décrit la combinatoire des valeurs de vérité dans les constructions introduites
par le si « propositionnel conditionnel » et essaye de voir si la combinatoire en
question est capable d’expliquer la diversité des emplois du si en question. Consta-
tant les limitations d’une telle explication, l’Auteur propose une échelle épistémique
de factualité / non-factualité qui rend compte d’une manière beaucoup plus souple
et subtile des différents types d’emplois du si étudié.
Enfin, Eleni Valma (Paris-Sorbonne), dans son article sur les verbes de senti-
ment et l’expression causale, se concentre sur les valeurs aspecto-temporelles atta-
chées à la cause et à l’effet. L’auteur avance l’hypothèse que les valeurs en question
ne peuvent pas être mis sur le même axe temporel et que les verbes étudiés peuvent
annuler, au niveau morphologique, le jeu de la concordance des temps entre la cause
et l’effet.
Les études présentées ouvrent, en proposant des cadres théoriques d’une grande
fécondité heuristique, de nouvelles perspectives de recherche à explorer dans les
années à venir.
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