Les débuts de l'astrophysique Le télescope de Herschel en 1798 Miroir de 40 pouces (1m22) On peut imaginer déterminer la forme des étoiles, leurs distances, leurs tailles et leurs mouvements; mais il n’y a aucun moyen envisageable qui nous permettrait un jour de déterminer leur composition chimique, leur structure minéralogique ou la nature des organismes vivants qui vivent à leur surfaces. Nos connaissances concernant les étoiles sont nécessairement limitées à leur comportement géométrique et mécanique —Auguste Comte (1830) Sir Isaac Newton (1643-1727) Découverte de la décomposition de la lumière du soleil Découverte de la photographie Daguerréotype du Soleil - Avril 1845 Découverte de la spectroscopie Joseph von Fraunhofer - physicien allemand (1787/1826) Fraunhofer utilise un spectroscope pour observer le spectre solaire. Il observe des raies d'absorption dans le spectre du Soleil. Cependant, il n'a aucune idée de ce qui pouvait bien les produire. Le spectroscope est un instrument simple composé principalement d’un prisme pour dispersé la lumière émis par une source et d’une lentille télescopique pour observer les détails du spectre. En 1814, Joseph von Fraunhofer (1787-1826) développe le spectroscope pour étudier les capacités dispersives de différents types de verres. Les chimistes l’ont adaptés pour identifier des espèces inconnus. Le spectre du soleil Fraunhofer, 1817 « Raies sombres » « Raies lumineuses » Les chimistes allemands, Robert Bunsen (1811-1899) et Gustav Kirchhoff (1824-1887) étudient les spectres de flamme ou d’étincelles produit par la lumière émises par des échantillons de sels hautement purifiés. Ils pensent qu’un élément chimique individuelles, lorsqu’il est chauffé produit une série de raies de lumières brillantes caractéristique de l’élément. Kirchhoff observe aussi le spectre solaire et fait traverser des rayons du soleil à travers des flammes de sels. Il conclut cette expérience en expliquant que les raies sombres de Fraunhofer dans le spectre du soleil existent à cause de la présence, autour du soleil de la même substances qui dans le spectre de flamme produit les raies lumineuses à la même position". L'analyse fine du spectre solaire fait apparaître des milliers de raies d'absorption. Plusieurs raies réparties dans le spectre peuvent correspondre à un seul élément chimique. Ces éléments chimiques sont présents dans la photosphère solaire (qui correspond en quelque sorte à l'atmosphère du Soleil et qui est la partie la plus externe de la sphère gazeuse). Cette région peu dense a une épaisseur de quelques centaines de km dans le cas du Soleil. La base de cette atmosphère produit un spectre continu. Les photons de ce rayonnement continu interagissent avec les atomes du gaz de l'atmosphère stellaire qui absorbent certaines longueurs d'onde et les réemettent dans toutes les directions. Ces phénomènes se traduisent, pour un observateur terrestre, par des raies sombres d'absorption sur un fond continu. Le spectre obtenu permet donc de mesurer les propriétés de cette région superficielle que constitue l'atmosphère de l'étoile. 26000 raies dont 6000 sont attribuées uniquement au fer 61 des 110 éléments connus C’est la naissance de l'astrophysique avec l'invention de la spectroscopie : la décomposition de la lumière en bandes de couleurs qui permet de déterminer la composition chimique du soleil mais aussi des planètes (leur atmosphère) et des étoiles. « If we were to go to the sun, and to bring away some portions of it and analyze them in our laboratories, we could not examine them more accurately than we can by this new mode of spectrum analysis. » Warren De La Rue (1861) « C’est alors que les observatoires astronomique ont commencé à ressembler à des laboratoires." —Huggins (1897) William Huggins' star-spectroscope William Huggins' spectroscope stellaire Spectrum Analysis (1869) by Henry Enfield Roscoe En 1864, Huggins' tourne son attention vers les spectres de nébuleuses pour tenter de résoudre le mystère des nébuleuses William Huggins « Pas un spectre comme d’habitude, seulement quelques raies lumineuses. Cette nébuleuse n’est pas une accumulation d’étoiles mais un nuage de gaz lumineux La peur de la COMETE de HALLEY en 1910 « C’est aussi à Huggins que l’on doit « la probable présence de cyanogène dans les comètes ». Les calculs des astronomes indiquaient que la Terre traverserait peut-être la queue de la Comète de Halley dans la nuit du 18 au 19 mai 1910. On savait que cette queue était composée de gaz tels que le cyanogène, tous gaz irrespirables ou toxiques et certains envisagèrent que ces substances pourraient pénétrer dans l'atmosphère terrestre et l’empoisonner ;on parla même de la disparition de toute vie sur Terre et la presse contribua par ses titres sensationnels à répandre une certaine appréhension dans l'opinion. Les astronomes et les journaux s'employèrent à démentir ces prévisions funestes, mais la peur ancestrale des comètes contribua à faire croire aux prophéties qui annonçaient une catastrophe imminente. Et le soir du 18 mai on vit de nombreux groupes sortir des villes pour aller, sans trop y croire pourtant, attendre la catastrophe finale. Découverte de l'hélium (1868) Le 18 août 1868, les scientifiques les plus illustres sont en Inde pour étudier l'éclipse totale du Soleil. Parmi eux se trouvent James Tennant, Joha Herschel, Georges Rayet et Norman Pogson. Les quatre compères ont décidé d'utiliser un spectroscope portatif – technique mise au point par le Français Jules Janssen et l'Anglais Norman Lockyer – afin d'obtenir à leur tour le spectre lumineux de la couronne solaire. Ils découvrent dans l'atmosphère de cet astre un gaz jusque là inconnu. Il sera appelé hélium par référence au grec helios (soleil). En 1895, on découvrira que ce gaz est également présent en faible quantité dans l'atmosphère terrestre. Ce gaz léger sera utilisé pour gonfler les ballons, dans les bouteilles de plongée ou encore en anesthésie. Helium La découverte de l’Hélium (Janssen, 1868) 1867 • Grâce à ses études spectroscopiques, Pierre Jules César Janssen découvre de la vapeur d'eau dans l'atmosphère de Mars. 1868 • William Huggins met pour la première fois en évidence le décalage spectrale vers le rouge des raies dans le spectre d'une étoile (il s'agissait de Sirius), pense qu'il s'agit d'un effet Doppler et en déduit que l'étoile s'éloigne de la Terre à une vitesse de 48 km/s. Carte de Mars dessinée par Schiaparelli Chiaparelli étudie Mars et voit de longues lignes noires qui traversent des continents (des régions brillantes qu'il nomme terra) en allant d'une mer à l'autre (des régions sombres qu'il baptise mare). Il organisera en réseaux ces bandes noires, et les décrira sous le terme de canali. A l'origine, canali signifie "bras de mer" en italien, mais le terme sera ensuite improprement traduit par canaux. Les lignes sombres qui zèbrent la surface de Mars viennent tout à coup de se parer d'une aura artificielle. Ironie de l'histoire, en 1854 Schiaparelli était sorti de l'Université de Turin avec un diplôme d'ingénieur hydraulicien ! Percival Lowell est un millionnaire passionné et excentrique. Electrifié par les observations de Schiaparelli, ce diplomate décide d'abandonner une carrière prometteuse pour se consacrer exclusivement à l'étude de la planète rouge. Il fonde en 1894 l'observatoire de Flagstaff dans l'Arizona, avec sa fortune personnelle. En 1900, il a référencé plus de 400 canaux. Pour lui, il n'y a aucun doute. Ces canaux sont bien trop rectilignes pour ne pas être artificiels. Ce sont en fait les composants d'un vaste système d'irrigation mis en place par les Martiens à la surface de Mars, pour lutter contre une sécheresse grandissante Percival Lowell (1855-1916) Albert Einstein Physicien américain d'origine allemande (1879/1955) « La vitesse de la lumière est constante » •La relativité restreinte (1905). • E = mc2 • La relativité générale.(1915) Einstein sauvé par une éclipse Lorsque Albert Einstein énonce, en 1905, sa théorie de la relativité restreinte et sa célèbre formule E=mc², il envisage déjà l'une des conséquences directes de sa découverte. Car si énergie et masse sont équivalentes, alors la lumière doit subir, elle aussi, les lois de Newton et être déviée aux abords d'une masse. Mais comment vérifier expérimentalement cette thèse ? Pour lui, la réponse est évidente : il faut une éclipse totale du Soleil. Grâce à elle, il sera possible d'étudier la position d'une étoile connue située derrière l'astre du jour. Si ses calculs s'avèrent exacts, la masse solaire devrait infléchir la lumière de l'étoile qui apparaîtra alors décalée par rapport à sa position réelle. En août 1914, une équipe d'astronomes allemands décide d'aller observer l'éclipse totale qui doit se dérouler en Sibérie. Mais la Première Guerre mondiale éclate et les scientifiques sont faits prisonniers par les Russes. "Cet échec a sauvé Einstein, confie aujourd'hui Georges Paturel, spécialiste de l'histoire de la cosmologie à l'Observatoire de Lyon (France). Il s'était trompé dans ses calculs. Et l'accueil fait à sa théorie aurait été tout autre si l'expérience ne l'avait pas confirmée." En fait, Einstein a négligé un phénomène primordial : la courbure de l'espace-temps. Car, comme une balle posée sur une toile forme un creux, une masse déforme l'écheveau de l''espace-temps environnant. Or, cette théorie, baptisée relativité générale, n'est achevée qu'en 1915. Ce n'est donc qu'à partir de cette date que l'Allemand peut reprendre tous ses calculs. Et le déplacement apparent de l'étoile n'est plus de 0,8 arcsec mais bien de 1,7 arcsec. Plus du double ! "Einstein aurait trouver son erreur après l'éclipse de 1914, ajoute Georges Paturel. Mais il aurait alors perdu toute sa crédibilité." Finalement, le 29 mai 1919, sir Arthur Eddington, astronome royal, prend des clichés de l'éclipse totale du Soleil visible depuis l'île Principe, une petite colonie portugaise au large des côtes d'Afrique occidentale. De retour en Angleterre, ils sont analysés. Et l'étoile se situe bien là où Einstein l'a prédit. 1917 • Albert Einstein propose un premier modèle d'Univers dérivé des équations de sa théorie de la relativité générale, mais auxquelles il introduit une constante (la « constante cosmologique ») pour contrebalancer l'évolution (contraction ou expansion) de l'Univers qui découlait pourtant de ses équations, mais qui lui parut inacceptable. 1920 • Arthur Stanley Eddington suggère pour la première fois que l'énergie des étoiles pourrait être d'origine nucléaire. 1924 • Edwin Powell Hubble distingue pour la première fois des étoiles à l'intérieur de la nébuleuse d'Andromède. Hubble put en déterminer sa distance, qui se révéla bien supérieur à la plus grande estimation de l'époque des dimensions de la Voie Lactée. Hubble révéla ainsi la véritable nature des « nébuleuses spirales », à savoir des « universîles » semblablent à la Voie Lactée et extérieurs à elle, que l'on appelle depuis des galaxies. En Novembre 1888, Isaac Roberts (1829-1904) envoie cette photographie qu’il a prise de la grande Grande Nebuleuse d’Andromede (M31) à William Huggins 1923 Edwin Powell Hubble (1889-1953) astronome américain télescope de 2,50 mètres du mont Wilson en Californie Il détermine la distance de la nébuleuse d'Andromède (1 millions d’années lumières) et s'aperçoit qu'elle se trouve bien au-delà des limites de notre galaxie. De même, il remarque que les nébuleuses contiennent des étoiles, des amas globulaires, des novae et d'autres objets stellaires que l'on trouve également dans la galaxie. Il émet alors l'hypothèse que les nébuleuses observées sont en fait des galaxies comme la nôtre. Edwin Hubble and Copernicus !! En collaboration avec Milton Humanson, il établit, grace à la spectroscopie en utilisant l’effet Doppler, la loi de Hubble : Les galaxies s'eloignent de nous (et les unes des autres) a des vitesses proportionnelles a leur distance. Donc, la mesure de leur vitesse d'eloignement est une indication de leur distance. Le taux d'expansion de l'univers s'appelle la constante de Hubble, il vaut 50 a 100 km/sec/Mpc. Hubble continuera ses recherches pendant de nombreuses années, participant activement à l'édification de la cosmologie moderne. Edwin Hubble fut le premier astronome à proposer une classification des galaxies par leur forme. Il distingua plusieurs grands types de galaxies : La découverte de la radioastronomie Karl Jansky, 1933 Période du signal: 23h56 =1 jour sidéral !! Les radiotélescopes ? 27 antennes de 25 m de diamètre VLA (Nouveau Mexique) Antenne de 300 m de diamètre Arecibo (Puerto Rico) Les découvertes de la 2ème moitié du XXème siècle sont le fruit de l'amélioration constante des moyens d'observation au sol. Les astronomes ont aujourd'hui à leur disposition d'énormes télescopes dont le diamètre peut atteindre 10 mètres. En même temps, l'observation astronomique, d'abord limitée au domaine visible, s'est peu à peu appropriée tous les autres domaines (radio, centimétriques ou millimétriques) Les observatoires au sommet du volcan Mauna Kea sur l´île d´Hawaii (JCMT, Subaru, Keck 1, Keck 2, CFHT et Gemini. Crédit:IfA/Richard Wainscoat projet VLT Ensemble de 4 télescopes de 8.2 m de diamètre, est équivalent à un télescope unique de 16 m en construction au nord du Chili Les télescopes en orbite autour de la terre Hubble Space Telescope (1990-20XX) UV-vis-proche IR Miroir de 2,4 m Les télescopes satellites? Visible Infrarouge (IRAS 1984, ISO 1995…….) Chandra X- ray Observatory Rayons X (1999-20XX) Visible Les sondes du système solaire: Les sondes, elles, sont des satellites d’un type particulier, dédiés à l’exploration de l’ensemble du système solaire. Elle permettent d’observer et d’étudier les planètes, les comètes et les astéroïdes. Les premières sondes sont américaines et s’appellent Mariner (1972/73 : mars et vénus). Viennent ensuite : Viking (1975 : sol de mars), Pioneer (1972/73 : jupiter, saturne) ; Venera (1975 : sol de vénus) ; Voyager (1977 : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) ; Giotto (1985 : comète de Halley) ; Galiléo (1989 : jupiter et ses satellites) ; Mars Global Surveyor et Mars Pathfinder (1996 : surface de mars) ; … Mariner 2 Voyager Galileo Première mise en orbite autour d’une autre planète (1971) Olympus Mons (600 km de diamètre, 26 km de haut) Mars Mariner (Spectromètre IRIS mesure 140 K au pôle) : Le 20 août 1975, une fusée Titan IIIE propulse la sonde Viking 1 vers la planète rouge. Le module d'atterrissage de la mission Viking mesurait 3 mètres de haut, pour une masse d'une demi tonne. Il emportait un total de 15 expériences scientifiques. Cette image est historique ! Il s'agit de la première image de la surface martienne renvoyée par l'atterrisseur Viking 1 Mars Pathfinder 2005