La filière bétail - viande
Contexte
Près de 80% de la population active du Mali consacre
tout ou partie de son temps de travail aux activités agro
pastorales. Consciente du poids de ce secteur, l’Assem-
blée Régionale de Kayes (ARK) a souhaité approfondir
l’état des connaissances sur les filières agro pastorales
ayant un fort potentiel dans la perspective d’établir une
stratégie globale de développement économique. La filiè-
re bétail- viande fait partie des 5 filières qui ont fait l’objet
d’un diagnostic et d’un plan d’actions.
Le Mali est l’un des plus grands pays d’élevage de l’Afrique de l’Ouest. L’élevage occupe une place impor-
tante dans l’économie malienne: il concerne la quasi-totalité des actifs ruraux et contribue à hauteur de 10%
du PIB . Le Mali exporte du bétail sur pied, vers les pays voisins où la demande urbaine augmente constam-
ment (Côte d’Ivoire et Sénégal en particulier).
LES DESTINTAIRES DE L’ÉTUDE
Les collectivités territoriales
Les services techniques
Les acteurs de la filière
Les associations, coopératives,
faitières, GIE…
GRDR Kayes
(223) 21.52.29.82
Pour un développement économique garant de la souveraineté alimentaire
Marchés et flux
Les prix moyens observés sont les suivants :
180 000 FCFA pour un bœuf de boucherie;
35 800 FCFA pour un ovin mâle adulte;
23 500 FCFA pour un caprin mâle adulte.
Les principaux cercles exportateurs sont Kayes, Yélimané et Nioro. Le bétail (surtout
bovins et ovins) exporté à partir de Kayes va essentiellement vers le Sénégal et la Guinée.
Les importations de bétail proviennent exclusivement de la Mauritanie.
En région de Kayes
La filière bétail – viande est très importante dans la région de Kayes du fait :
De l’effectif du cheptel (1 155 000 bovins, 700 000 ovins et 980 000 caprins soit 15% du cheptel national)
Du positionnement transfrontalier de la région, au carrefour des axes de transhumance et d’exportation
De l’importance du réseau hydrographique (fleuve Sénégal, Falémé,
Térékolé).
L’élevage transhumant, extensif en capital et en travail, concerne la
majorité des effectifs mais une minorité d’éleveurs. Les troupeaux, sou-
vent mixtes, comptent facilement 50 têtes qui évoluent le long d’un axe
nord-sud au gré de la disponibilité en eau et pâturage.
Les agro pasteurs de la région confient une partie de leur troupeaux aux
transhumants mais, dans le même temps, pratiquent eux-mêmes des
systèmes plus intensifs,: embouche (vente pour les fêtes), élevage
« sédentaire » pour la collecte du lait ou le financement de dépenses
exceptionnelles.
TAILLE ET REPARTITION DU CHEPTEL EN 2010