Propriétésphotométriquesdesgalaxies 1 Magnitudesetindicesdecouleur 2 Facteurslimitantl'observa7ondesgalaxies 3 L'ex7nc7ondanslesgalaxies 4 Correc7ondudécalageverslerougeoucorrec7onK David Elbaz – ET12 master M2 2016 1 Les 2 sources d'énergie lumineuse dans l'univers énergie nucléaire David Elbaz – ET12 master M2 2016 énergie gravitationnelle 2 Les outils pour décoder le langage de la lumière des galaxies poussière Forme= morphologie David Elbaz – ET12 master M2 2016 Hβ Mg [OIII] Hα [SII] 3 Comment sont nées les galaxies ? Les 4 éléments du langage de la lumière David Elbaz – ET12 master M2 2016 4 Propriétésphotométriquesdesgalaxies 1 Magnitudesetindicesdecouleur 2 Facteurslimitantl'observa7ondesgalaxies 3 L'ex7nc7ondanslesgalaxies 4Correc7ondudécalageverslerougeoucorrec7onK David Elbaz – ET12 master M2 2016 5 Défini7ondessystèmesdemagnitudes La brillance apparente des galaxies, comme celle des étoiles, est définie à l'aide de leur magnitudeapparente.Durantl'an7quité,lesGrecsavaientdéfini6groupesdemagnitudes séparés par des écarts égaux à l'œil. Les étoiles les plus brillantes étaient dites de 1ère magnitudetandisquelesplusfaiblesétaientde6èmemagnitude. Plus tard, des études physiologiques ont montré que des écarts de brillance égaux à l'œil étaientessen7ellementlogarithmiquesenintensité. Doncdeuxmagnitudes,m1etm2,associéesauxfluxf1etf2,vérifient: m1-m2=-klog10(f1/f2) Des études photométriques réalisées au XIXè siècle ont démontré que des étoiles de magnitude 6 étaient 100 fois plus faibles que des étoiles de 1ère magnitude, on a donc décidé d'aSribuer la valeur de k de sorte à ce qu'un écart de 5 magnitudes corresponde exactementàunrapportdefluxde100,i.e.k=2.5: et Donc:unécartde2.5magnitudescorrespondàunrapportdefluxd'unfacteur10. David Elbaz – ET12 master M2 2016 6 LesystèmedemagnitudesdeJohnson,"systèmedeVega" Magnitudeapparenteàlafréquenceν: oùfνestunedensitédefluxenW/m2/Hz ouenJy(N.B.:1Jy=10-26W.m-2.Hz-1). Vega(étoiledetypeAlphaLyr)sertd'étoilederéférence: uneétoilecommeVegaestdoncdemagnitude=0àtouteslesfréquences. Onparlede"magnitudesdanslesystèmedeVega". Engénéral,onnemesurepasdedensitésdefluxmonochroma7ques(àunefréquencedonnée) maisdanslabandepassanteassociéeàunfiltredonné,définieparunefonc7onde transmission,Tx(ν),où"x"estlefiltreemployé: Filtres"x"deJohnsonu7lisés:UBVRIJHKLMN oùU=procheultra-violet,B=bleu,V=visible,R=rouge,IJHKLMN~procheinfrarouge Onu7liseaussilesfiltres:Kron-CousinsRcIc;Gunnugriz;SDSSu'g'r'i'z' (SDSS=SloanDigitalSkySurvey) Références: Bessel,M.S.1990,PASP,91,589-Bessel,M.S.1983,PASP,95,480-Bessel,M.S.1990,PASP, 102,1181-Hayes,D.S.,&Latham,D.W.1975,ApJ,197,593-Johnson,H.L.&Morgan,W.W. 1953,ApJ,117,313 David Elbaz – ET12 master M2 2016 7 L'étoileVega • • • • • • • étoileprincipaledelaconstella7ondelaLyre Situéeà25.4années-lumièreduSoleil DeuxièmeétoilelaplusbrillanteaprèsSirius ClassespectraleA0Va(T=9602K) Elleestdanslaséquenceprincipale(H->He) masse=2.5M=>duréedevie=1Gyr(âge=0.35Gyr) Aux alentours de l'an 11 750, Véga prendra la place de l'étoilepolairedufaitdelaprécessiondeséquinoxes. • Posi7on: – Ascensiondroite=Ra= 18h – Déclinaison= Dec= +38° David Elbaz – ET12 master M2 2016 36m 47ʹ 56,3364s 01,291″ 8 Normalisa7onsdusystèmedeVega(Johnson) Les bandes passantes sont normalisées de sorte à ce que la magnitude d'une étoile A0 V comme Vega possède une magnitude nulle dans chacune de ces bandes. La table suivante permetdedéfinirlanormalisa7ondesfiltresJohnsondanslesystèmedeVega. Ici les valeurs sont données par unité de longueur d'onde (en nm), la transposi7on en fréquenceestdonnéeparlaformulesuivante:ou d'où: Onécritengénérallesdensitésdeflux: - parunitédefréquence: FνouSν - parunitédelongueurd'onde: FλouSλ DanslecasdelabandeV: LesiteNASAExtragalac7cDatabase(NED): hSp://nedwww.ipac.caltech.edu/help/photoband.lst con7entlesnormalisa7onsd'unplusgrandnombrede filtres. David Elbaz – ET12 master M2 2016 9 LesystèmedemagnitudesAB DanslesystèmedeVega,lecoefficientdenormalisa7ond'unfiltre"x"varied'unfiltreà l'autre.Cesystèmeprésentel'avantagedesituerunemagnitudesurunplanrela7fàuneétoile decalibra7onquel'onpeutobserverdirectementsurleciel(étoilesdetypeA0V),mais devientgênantlorsquel'onchercheàcomparerplusieursfiltresdifférents. LesystèmeAB(Oke,J.B.1974,ApJS,27,21)permetdes'affranchirdecetinconvénient,caril gardelemêmecoefficientpourtouteslesbandes,quicorrespondausystèmedeVegadansla bandeV(fνestunedensitédefluxenW/m2/Hzet1Jy=10-26W.m-2.Hz-1): ConversiondemagnitudesABenVega(Frei&Gunn1995): V= V(AB)+0.044 (+/-0.004) B= B(AB)+0.163 (+/-0.004) R= R(AB)-0.055 (+/-INDEF) I= I(AB)-0.309 (+/-INDEF) Rc= Rc(AB)-0.117 (+/-0.006) Ic= Ic(AB)-0.342 (+/-0.008) David Elbaz – ET12 master M2 2016 10 Filtresetbandespassantes LescourbesdetransmissiondesfiltresdeJohnsonUBVetdeceuxdeKronCousins RcIc sont ici superposés au spectre d'une étoile G5V (similaire au soleil,maisunpeuplusfroide),cfBessel(PASP1990). UBVRcIc David Elbaz – ET12 master M2 2016 11 David Elbaz – ET12 master M2 2016 12 Indicesdecouleur LesmagnitudesenbandeslargesdesgalaxiespermeSentdedéfinirdescouleurs,quisont ensuite u7lisées pour définir des propriétés physiques de leurs popula7ons stellaires commeleurâge,leurmétallicitéoul'ex7nc7onparlapoussière. CeSefiguremontrelacouleurU-Benfonc7ondeBVpourlesdifférentstypesd'étoilesOBAFGKM. U-B=mU-mB B-V=mB-mV Pourchacunedecesdeuxcouleurs,unefortevaleur indiquelacouleurrouge,unevaleurfaiblelacouleur bleue(silamagnitudebleue,B,estbassec'estquele fluxdel'étoiledansceSebandeestfortetdoncB-V faibleindiquelebleu). DeOàM,lesétoilessontdeplusenplusfroideset doncdeplusenplusrouges. Notezlaflèchesurlediagrammequiindiquel'effet durougissementparlapoussière David Elbaz – ET12 master M2 2016 13 Propriétésdesétoilessurlaséquenceprincipale David Elbaz – ET12 master M2 2016 14 CouleurB-Vdesdifférentstypesmorphologiques Robert & Haynes (1994) Lesgalaxiesrougissentdesirrégulièresauxellip7quesenpassant parlesSpirales. Couleurd'uneEllip7que: B-V≈0.9<->lesétoilesdetypeK1,masse<0.75Mdominent Couleurd'uneSa:B-V≈0.7<->étoilesG5,masse<0.9M Couleurd'uneIm:B-V≈0.4<->étoilestypeF,masse<1.5M David Elbaz – ET12 master M2 2016 15 Magnitudes apparentes de quelques objets typiques David Elbaz – ET12 master M2 2016 16 Magnitudesabsolues Lamagnitudeapparentedépenddeladistance,cedontonabesoindes'affranchirpour l'étudedespropriétésintrinsèquesdesgalaxies.Pourcela,onu7liselaluminositédelagalaxie ousamagnitudeabsolue.Lamagnitudeabsolue,M,estlamagnitudeapparentequ'auraitune galaxie(ouuneétoile)sielleétaitsituéeà10pcdenous,donc: et m-Mestappelélemodulededistance. ⇒ LadistanceduSoleilestde1unitéastronomique(au)=1/206265pc,cequidonneausoleil unmodulededistancede:-31.57magnitudes. LamagnitudeabsolueduSoleilestdonc:MB=+5.48,MV=+4.83,MK=+3.28 (leSoleilestuneétoiledeluminositémoyenne:lesétoileslespluslumineusessont106fois pluslumineusesqueleSoleil,tandisquelesplusfaiblessont104foisplusfaibles). On peut facilement déduire une luminosité monochroma7que à par7r d'une magnitude absoluedanslesystèmeABparlaformulesuivante: 10pc=10x3.26années-lumière=10x3.26x9.5x1012km=3.0856x1014km David Elbaz – ET12 master M2 2016 17 Défini7ondesprincipauxfiltresetvaleurssolairesassociées Bande λ (nm) FWHM Fν (Jy) M(Vega) M(AB) (Δλ) nm A0V,V=0 mag.abs. mag.abs. U 365 66 1780 5.61 6.32 B 445 94 4000 5.48 5.32 V 551 88 3600 4.83 4.83 R 658 138 3060 4.42 4.62 I 806 149 2420 4.08 4.58 J 1220 213 1570 3.64 4.55 H 1630 307 1020 3.32 4.71 K 2190 390 636 3.28 5.19 L 3450 472 281 M 4750 460 154 ASen7on!Lamagnitudeabsoluepeut-êtredéfiniedansl'unoul'autredesdeux systèmes(VegaouAB).Engénéral,quandrienn'estdit,ils'agitdusystèmeVega. David Elbaz – ET12 master M2 2016 18 Magnitude absolue du Soleil dans 80 filtres (en Vega & en AB) David Elbaz – ET12 master M2 2016 19 Magnitudesabsoluesetluminosités Lamagnitudeabsolue(danslesystème)etlaluminositésontreliéespar: Unegalaxiedemagnitudeabsolue-20enbandeBadoncuneluminositéde: Lacorrec7onbolométriqueestuntermeu7lisépourdécrireladifférence entrelamagnitudebolométriqued'uneétoileetsamagnitudeenbandeV: BC=mbol-mV,danslecasduSoleil:BC=4.74-4.83=-0.09 David Elbaz – ET12 master M2 2016 20 LesclassesdeAbellpourlesamasdegalaxies • Lesamasdegalaxiespossèdentunegrandevariétédenombresdegalaxies. Le nombre total de galaxies d'un amas n'est cependant pas connu car beaucoupdegalaxiessonttropfaiblespourêtredétectéesautélescopeet lafrac7ondegalaxiesindétectéesaugmenteavecladistance.Pouréviterce problème, Abell a définit une mesure de la richesse d'un amas aussi indépendantequepossibledeladistance.Larichesseestdéfiniecommele nombredegalaxiesayantdesmagnitudesapparentesentrem3etm3+3,où m3 est la magnitude de la 3ème galaxie la plus brillante de l'amas. Donc ce sont les galaxies dont la luminosité (les gal. sont à la même distance de nous), est de 1 à 16 fois plus faible que celle de la 3ème galaxie la plus lumineusedel'amas. • Parexemple,siL3=3x1011L,laplusfaibleaura:Lmin=2x1010L • SelonceSedéfini7on,lesamassontdivisésen6classesderichesse: Classe Popula7on Classe Popula7on 0 30-49galaxies 3 130-199 1 50-79 4 200-299 2 80-129 5 >300 David Elbaz – ET12 master M2 2016 21 Magnitudesabsoluesetcorrec7onsassociées Nousavonsdéfinilamagnitudeabsoluecommeétantlamagnitudeapparentequ'auraitun objets'ilétaitsituéà10pcdenousetnousavonsassociéladifférence(m-M)aumodulede distance 5 log d - 5, cependant la réalité est plus complexe et l'on doit ajouter les deux termescorrec7fssuivants: - ex,nc,on: à travers la Galaxie, les nuages de poussière (cirrus) absorbent et diffusent la lumière des étoiles et des galaxies, d'où un terme correc7f : A (aSénua7on). On u7lise généralementl'aSénua7ondanslabandeV,commeréférence,AV,etl'onpeutdéduirede celle-cil'aSénua7onàuneautreλ(cfci-après). - ledécalageverslerouge:l'émissionrayonnéeparunegalaxiedistanteàlalongueurd'onde λ(émission)estreçueauniveaududétecteuravecundécalage: λ(observée)=λ(émission) x (1+z) oùzestledécalagespectraldelagalaxie. Ilfautdoncappliquerunecorrec7onàlamesurepourcalculerl'émissionàλ(émission)pour connaître la magnitude absolue d'un objet dans la bande V, par exemple. CeSe correc7on requiert de connaître la distribu7on spectrale en énergie de la galaxie. On appelle ceSe correc7onlacorrec7onK. David Elbaz – ET12 master M2 2016 22 Propriétés photométriques des galaxies 1 Magnitudes et indices de couleur 2 Facteurs limitant l'observation des galaxies 3 L'extinction dans les galaxies 4 Correction du décalage vers le rouge ou correction K David Elbaz – ET12 master M2 2016 23 Limita7ons Idéalement, on souhaiterait mesurer la distribu7on spectrale en énergie (SED) complètedesgalaxies. Enpra7quecelarestedifficileàréaliserdepuislesolmaisaussil'espace. En conséquence, l'étude des galaxies requière de combiner les observa7ons de plusieurs instruments au sol comme dans l'espace. Il reste des régions non couvertesetlacalibra7onrela7vedesinstrumentsdoitêtrepriseencompteavec beaucoup d'aSen7on, e.g. des observa7ons réalisées avec des télescopes de diamètres différents ont des largeurs à mi-hauteur (FWHM, full width half maximum) de la tâche de diffrac7on PSF (Point Spread Func7on) différentes et leurs mesures ne peuvent être combinées sans effectuer une correc7on d'ouverture(laphotométrieestmesuréesurunesurfacedéterminéepuiscorrigée afind'obtenirlamagnitudetotaledelagalaxiedanslabandechoisie). Nous allons dans un premier temps citer l'origine des principales limita7ons observa7onnelles,puisnousdéfinironslesystèmedécrivantlesSEDspar7elsdes galaxies,i.e.magnitudesetcouleurs. Cela nous amènera à traiter de deux correc7ons importantes dues à l'ex7nc7on parlapoussièreetaudécalageverslerouge(correc7onK). David Elbaz – ET12 master M2 2016 24 spatial Opacité atmosphérique sol Figure réalisée par F.Galliano David Elbaz – ET12 master M2 2016 25 Facteurslimitantl'observa7ondesgalaxies:(II)lesfondsdiffus Dansl'IRproche,lesobserva7onssontlimitéesparlesraiesenémissionOHdel'atmosphèreetl'émission thermiquedel'atmosphèreterrestre.Laradioestlimitéeparlapollu7onhumaine(radio,tv,…).LemoyenIR (3-30µm) est affecté par la réflexion de la lumière solaire par la poussière interplanétaire (lumière zodiacale) et dans l'IR lointain (30-500µm), c'est l'émission des cirrus galac7ques (nuages de poussière interstellaire)quidominentlefond+absorp7onparl’atmosphère Terrestre extra-terrestre David Elbaz – ET12 master M2 2016 Leinert et al. (1997) 26 Facteurslimitantl'observa7ondesgalaxies:lesraiesOHde l’atmosphèreterrestrelimitentlaspectroscopieenIRprocheetdonc laczapacitédemesurerlesredshi…sdesgalaxiesdistantes Flux Raies OH extra-terrestre de l’atmosphère terrestre Wavelength (Å) Leinert al. David Elbaz – ET12 master M2et2016 (1997) 27 Facteurslimitantl'observa7ondesgalaxies:(III)l'ex7nc7ongalac7que Absorp,onparlegazetlapoussièreinterstellairesdanslaVoieLactée. E(B-V) = (B-V)-(B-V)0 est une mesure du rougissement (couleur : bleu - visible) et de l'absorp7on. La carte d'absorp7on de la Voie Lactée ci-dessous a été dérivée à par7e de l'émission à 21 cm de l'H neutre (carte de densité de colonne en HI; Burstein & Heiles). Plus récemment,Schlegeletal.ontobtenuunecartesimilairegrâceàl'émissionenIRlointaindela galaxie(satelliteCOBE). David Elbaz – ET12 master M2 2016 28 Propriétés photométriques des galaxies 1 Magnitudes et indices de couleur 2 Facteurs limitant l'observation des galaxies 3 L'extinction dans les galaxies 4 Correction du décalage vers le rouge ou correction K David Elbaz – ET12 master M2 2016 29 L'ex7nc7onparl'atmosphèreterrestre Lefluxd'unobjetastronomiquemesurésurterredoitêtrecorrigéde2effets: • Absorp7on dans l'atmosphère terrestre: on tente toujours d'observer les objets quand ils passent au zénith d'un télescope, mais cela n'est pas toujours possible en fonc7on de la périodedel'année,delala7tudedutélescopeetdeladuréependantlaquelleonsouhaite intégrerlesignal,quipeutdurerplusieursheuresdanslecasdelaspectroscopiedegalaxies faiblesetdistantes. Simλ,obsestlamagnituded'unobjetmesuréàunedistanceΘduzénithetελestl'absorp7on dueàl'atmosphèreauzénith,alorslamagnitudecorrigéedel'absorp7onatmosphériqueest: mλ,corr=mλ,obs-ελ/cos(Θ) Lesvaleurstypiquesdeελ décroissentde0.3autourde4000Åà0.1autourde8000Å(lesvaleurs exactessontes7méesenobservantdesétoiles"standard"aumomentdel'observa7on) N.B.: une galaxie d'ascension droite, α=0h passera à son zénith annuel à l’équinoxe de printemps, le 21 Mars à minuit. Le 21 septembre (éq. d’automne), ce seront les objets à α=12h.Ledécalageestde2hparmois,i.e.α=2hle21Avril. Bienentendu,lesobjetsdedéclinaisonposiGveserontobservablesdel'hémisphèreNordetinversement,etle zénithd'unobjetn'estpasàlaverGcaledutélescopemaisdépenddeladifférenceentrelalaGtudedu télescopeetladéclinaisondel'objet,enconséquence,l'angleΘestrarementnul. David Elbaz – ET12 master M2 2016 30 L'ex7nc7onparlapoussièreinterstellaire • L'existence de zones sombres dans la Voie Lactée fut men7onnée pour la première fois en 1785 par Sir William Herschel qui les interpréta comme des "trousdanslescieux"(holesintheheavens). • Un siècle plus tard, en août 1889, Edward Barnard commença à prendre des clichésdeceszonessombresetrapportal'observa7ondevastesrégionsenforme denuagesavecdesstructuresbienpar7culières. • En1906,ilécrivit:"Noonewouldsuspectforamomentthatthislaneisanything butanactualvacancyamongthestars". • Mais l'éditeur de son ar7cle sur ces "dark regions" dont Barnard disait: "I think someofthemwillbeforelongexciteasmuchstudyandaSen7onasthenebulae", écrivitqu'ilconsidéraitquecesrégionsnepouvaientpasêtrevidesd'étoiles,sinon nous serions situés au centre de longs tubes de vides puisqu'on ne voit pas non plusd'étoilesenarrière-plan. David Elbaz – ET12 master M2 2016 31 L'ex7nc7onparlapoussièreinterstellaire • Ex7nc7on par les grains de poussière interstellaire: l'ex7nc7on est propor7onnelle à la densitédecolonned'hydrogènedanslemilieuinterstellaire(ISM),carilexisteunrapport rela7vementconstantdelaquan7tédepoussièresurgazdanslaVoieLactée.Lesnuages de poussière interstellaire responsables de la majorité de l'ex7nc7on, cirrus galac7ques, sontfacilementiden7fiablesparleurémissioneninfrarougethermiquedanslemoyenet lointain infrarouge. L'ex7nc7on est maximale dans la direc7on du plan galac7que et minimaleperpendiculairement.Acela,ilfautajouterl'existencederégionspresquevides decirrus,verslesquelleslestélescopessedirigentpouréviterleseffetsd'ex7nc7on,dont leplusconnuestleLockmanHole,letroudeLockman,dunomdesondécouvreur. L'ex7nc7oninterstellairerougitunobjet,cequiestdécritpar"l'excèsdecouleur": EB-V=(B-V)obs-(B-V)0=(mB,obs-mV,obs)-(mB,0-mV,0) La couleur (B-V)0 serait celle observée au télescope si l'objet n'avait pas subi d'ex7nc7on interstellaire,tandisqu'onobserveunexcès:(B-V)obs=(B-V)0+EB-V L'ex7nc7onpeutêtredonnéedanslefiltreV,"aSénua7ondanslabandeV=AV": mV,obs=mV,0+AV,donc:E(B-V)=EB-V=AB-AV David Elbaz – ET12 master M2 2016 32 L'ex7nc7onparlapoussièreinterstellaire • La théorie de Mie: une par7cule sphérique de rayon, a, possède une sec7on efficace d'ex7nc7on,Cext,décomposéedelamanièresuivante: Cext(λ,a)=Qext(λ,a)xπa2 oùπa2estlasec7onefficacegéométriquedugrainetQext,l'efficacitéd'ex7nc7on. OndécomposeQext(λ,a)enunecomposantedediffusionetuned'absorp7on: Qext(λ,a)=Qdif(λ,a)+Qabs(λ,a) Le calcul de Qext ,Qdif(λ,a) et Qabs(λ,a) a été effectué pour la 1ère fois en parallèle par Mie (1908) et Debye (1909), dans le cas des par7cules sphériques, homogènes et isotropes. Ce formalismeestmaintenantconnusouslenomde"théoriedeMie"etaétéétenduàdescas plus généraux de grains non sphériques. Des fonc7ons diélectriques ont été calculées par Draine&Lee(1984). Lesefficacitésci-dessusdépendentséparémentdeλetdea. Ondis7ngue2régimesselonlavaleurdu"paramètredetaille",x=2πa/λ LalimitedeRayleigh(x<<1),approxima7ondespe7tespar7cules: Qdif~λ-4, Qabs~λ-1 L'ex7nc7ongrise(x>>1),par7cules≈écransopaques: David Elbaz – ET12 master M2 2016 Qdif~1, Qabs~1 33 Ex7nc7on(=absorp7on+diffusion)&profondeurop7que Lesgrainsdepoussièresdiffusent(albedo)etabsorbentlesphotons.Lacombinaisondeces 2effetsestappeléel’ex7nc7on,i.e.unediminu7ondufluxobservé. Ladiffusionpeutrésulterdelacombinaisonde3processusdifférents: réflexion,collisioninélas7que(effetCompton)oudiffrac7on. Soit un faisceau lumineux, de longueur d'onde λ et de flux f(λ,s), traversant un milieu matériellelongd'uncheminop7qued'abscissecurvilignes. Absorp7onaprèsavoirtraverséds:f(λ,s)->f(λ,s)+df(λ,s)oùdf(λ,s)estnéga7f Lecoefficientd'absorp7onlinéaireαestdéfinitpar: -df(λ,s)/f(λ,s)=α(λ)ds Demême,lecoefficientdediffusionlinéaire,σ: -df(λ,s)/f(λ,s)=σ(λ)ds Absorp7onetdiffusioncombinéesdéfinissentlecoefficientd'ex7nc7onlinéaire,κ: -df(λ,s)/f(λ,s)=[α(λ)+σ(λ)]ds=κ(λ)ds(1) L'intégraleducoefficientκ(λ,s)lelongducheminop7queestappeléeprofondeuropGque ouépaisseuropGquenotée,τ(λ,s): etenintégrantl'équa7on(1): d'où: David Elbaz – ET12 master M2 2016 34 Ex7nc7on(=absorp7on+diffusion)&profondeurop7que Laprofondeurop7que,τλ,reliedonclesfluxémisetobservé:fλ,obs=fλ,0exp(-τλ) Pourλ>300nmunebonneapproxima7onestτ~1/λ,donclebleuestplus absorbéquelerouge,etl'onparlederougissementinterstellaire. D'autrepart,l'aSénua7onAλpermetelleaussiderelierlesfluxémisetobservé: Aλ=-2.5log(fλ,obs/fλ0)=mλ,obs-mλ,0 donc:fλ,obs=fλ0x10-0.4A(λ)=fλ0x0.4A(λ),car10-0.4=0.4 oùmλ,obsestlamagnitudeobservéeetmλ,0lamagnitudeintrinsèque. Alors:Aλ=2.5/ln(10)τλ=1.086τλ Pourenrevenirautermecorrec7fdelamagnitudeabsolue,onadonc: mV-MV=5logd-5+AVoù"d"estmesuréenpc mB-MB=5logd-5+ABoùAB=(1+1/RV)AV mx-Mx=5logd-5+AxoùAx=f(λ)AV,oùf(λ)estlaloid'ex7nc7on. Laloiquireliel'aSénua7ondanslabandeV,AV,aveccelleàn'importequellelongueur d'ondeλ,Aλ,estreprésentéeparlafiguredelapagesuivante. David Elbaz – ET12 master M2 2016 35 Courbed'ex7nc7on=loid'ex7nc7onGalac7que laloid'ex7nc7on=lafonc7onf(λ) telleque:Aλ=f(λ)AV Elleestparfoisaussidéfinieàpar7r del'excèsdecouleur(cfFitzpatrick 1999,PASP111,63): E(λ-V)=f(λ)E(B-V) Lacourbed'ex7nc7ondelaVLaété obtenueencomparantdesétoilesde référencenonéteintesàdesétoiles demêmetypesubissantune ex7nc7on,avecuneréférenceàun spectrethéorique. absorption à 2175Å due au graphite 1/λV 1/λB Courbed'ex7nc7oninterstellairemoyennéesurtouteslesdirec7ons(Savage&Mathis79) EnréalitéceSecourbevarieenfonc7ondeladirec7ondeviséeetl'onparamétriseceSe varia7onparlapentedelacourbeentrelesbandesBetV,i.e.AB-AV. Larela7onquirelieAVetEB-Vest: AV=RVEB-Vdonc:AB/AV=1+1/RV Danslevoisinagesolaire: RV=3.1(Schultz&Wiemer1975,Snedenetal.1978) cequidonne: AB/AV=1.32àlalumièrebleuequitraverse=0.40.32=0.75xlumièrevisible David Elbaz – ET12 master M2 2016 36 loid'ex7nc7onGalac7que:ordresdegrandeur Considéronslecasd'uneétoilesituéeaucentredelaVoieLactée: SonaSénua7ondanslabandeM(4.75µm)estAM≈0.6 Laprobabilitéqu'undesesphotonsde4.75µmnousaSeigneestde: P(4.75µm)=10-0.4xAM=10-0.24 =0.57≈3chances/5 SonaSénua7ondanslabandeB(0.44µm)estAB≈34.5 Laprobabilitéqu'unphotonde0.44µmnousaSeigneestde: P(0.44µm)= 10-0.4xAB=10-13.8 =1.6x10-14! David Elbaz – ET12 master M2 2016 37 Courbed'ex7nc7on=loid'ex7nc7onGalac7que AB=(1+1/RV)AV,doncABäsiRVæ etlapenteestplusforte. RVædansleslignesdevisée lesplusrichesengrainsdepoussière depe7testailles(lesVSG=VerySmallGrains) 1:croissancelinéairedeAλen1/λ 2:absorp7onà2175Ådueaugraphite 3:forteaugmenta7ondansl'UVlointain Cescourbesd'ex7nc7onontétécalculéesàpar7rdelaformuledeCardellietal.(1989,ApJ 345,245).LavaleurdeRVvarieentreRV=2et5.3.RV caractériselapentedelamontéedela loi d'ex7nc7on: plus RV est grand plus la pente est faible, plus il est pe7t plus l'ex7nc7on monteauxcourteslongueursd'ondes,quicorrespondentàdestaillesdegrainsdepoussière pluspe7tes.Commelavaria7onsesituedansledomainedespluspe7teslongueursd'ondes, onenadéduitqu'ils'agissaitd'unevaria7ondeladensitédegrainsdepe7testailles,appelés lesVSG(VerySmallGrains). David Elbaz – ET12 master M2 2016 38 Courbed'ex7nc7on=loid'ex7nc7onGalac7que Cardelli,Clayton&Mathis(1989)ontmontréquelelongdetoutelignedevisée,la loid'ex7nc7ongalac7quepouvaitêtrereproduiteparuneformuleanaly7que simplequinedépendquedeRV: oùa(λ)etb(λ)sontdespolynomesenλ-1 Lesauteursontpréféréu7liserplutôtque carl'ex7nc7onestquasi-universelledanslesbandesplusrougesquelabandeR, alorsqu'ellevariedanslesbandesquivontduVverslebleu.Enconséquence,ilest plusjudicieuxdenormaliserlesloisd'ex7nc7onsurunebandeplusrougequeV, quiatradi7onnellementétéu7lisée,icilabandeJ. David Elbaz – ET12 master M2 2016 39 Courbed'ex7nc7on=lesnuagesdeMagellan Lescourbesd'ex7nc7onàgaucheété calculéesàpar7rdelaformuledePei (1992,ApJ395,130). Courbes normalisées. A faible métallicité, la taille moyenne des grains est plus pe7te ce quirendl'ex7nc7onplusefficaceauxpe7tes longueurs d'ondes (UV) qu'aux grandes (op7que,IRproche). métallicité æ Enallantdelaloid'ex7nc7ondela Galaxie(MW)verscelleduPe7tNuage deMagellan(SMC)enpassantpar celleduGrandNuagedeMagellan (LMC),l'intensitédupicà2175Å décroîttandisquel'ex7nc7ondans l'ultravioletlointaincroît. DansleSMC,lepicà2175Åestmêmeabsentetl'ex7nc7onvariepresquelinéairementen1/ λsurtoutledomainedelongueursd'ondes. DansleLMC,lepicà2175ÅestleplusfaibledanslarégiondelanébuleusedelaTarentule (30Doradus)quiestunezonedeforma7onstellaire.Lesgrainsdepoussièreysontexposés àunrayonnementUVintensequidétruiraitlesgrainsresponsablesdupicà2175Å.Maisune autrecauseintervientaussi:lamétallicitédiminuedelaVLauSMCenpassantparleLMC.Le conflitproduc7on/destruc7onrested'actualité. David Elbaz – ET12 master M2 2016 40 Courbed'ex7nc7ond'Andromède La loi d'ex7nc7on a aussi été mesurée dans la galaxie d'Andromède, M31, dans l'UV par Bianchietal.(1996)enu7lisant3méthodesdifférentes: - comparaisondespectresdepairesd'étoilesbrillantesdetypeBappartenantàM31. - comparaisondespectresd'étoilesrougiesdeM31avecceuxd'étoilesfaiblementrougies appartenantàlaGalaxieetsetrouvantprochedelalignedeviséedeM31. - comparaisondespectresd'étoilesdeM31avecdesmodèlesd'atmosphèrestellaire Lapremièreméthodeprésentel'avantaged'annulerl'effetdel'ex7nc7ondelaGalaxie,car on se trouve sur la même ligne de visée, mais elle est peu précise car les ex7nc7ons mesuréessontfaibles. Ladeuxièmeméthodefaitintervenirlacorrec7ondel'ex7nc7ondelaGalaxiequin'estpas nécessairementbienconnuedanstoutesleslignesdevisée. Latroisièmeméthodereposesurlaqualitéduspectrethéoriquequiimpliquededéterminer avecprécisionenmêmetempslatempératuredel'étoileetl'ex7nc7on. La loi d'ex7nc7on obtenue est semblable à celle de la Galaxie mais avec un pic à 2175Å moinsmarqué. David Elbaz – ET12 master M2 2016 41 Courbed'ex7nc7ondesgalaxieséloignées Danslesgalaxieséloignées,iln'estpluspossibled'obtenirlaloid'ex7nc7onlelong de la ligne de visée d'une étoile par7culière à cause de la résolu7on limitée des observa7ons. On fait alors appel à d'autres méthodes, comme le rapport des spectres de deux galaxies de même type mais avec des inclinaisons différentes (Kinney et al. 1994, ApJ 429, 172) ou en effectuant de la photométrie mul7couleursdedeuxgalaxieseninterac7on,l'uneoccultantenpar7el'autre(Berlind etal.1997,AJ114,107). Berlind et al. (1997) montrèrent que la poussière était essen7ellement présente danslesbrasspirauxdelagalaxied'avant-planetquelacourbed'ex7nc7ondans cesbrasétaitassezplateetressemblaitàcelledelaGalaxiemaisavecRV=5.Dans la zone inter-bras, ils trouvèrent que la loi d'ex7nc7on était encore plus plate et suggérèrentunedistribu7ondepoussièreinhomogène. David Elbaz – ET12 master M2 2016 42 Courbed'ex7nc7ondesstarbursts Enu7lisantlaméthodedeKinneyetal.(1994),CalzeŠ,Kinney&Storchi-Bergmann (1994,ApJ429,582)ob7ennentuneloid'ex7nc7on"effec7ve"(carmoyennéesurun ensemble de galaxies) pour les galaxies à flambée de forma7on d'étoiles ("starbursts")àpar7rd'unéchan7llonde39galaxiesavecunredshi…z≤0.053.CeSe loi d'ex7nc7on est plus "grise" que celle de la Voie Lactée, i.e. moins variable en fonc7ondelalongueurd'onde(avecRV=4.05)etlepicà2175Åestabsent. Enrouge:VoieLactéeavec: RV=3.1(plein),5(7rets)et2(poin7llets) Ennoir:LMC(7rets)etSMC(plein) Enbleu:starburstsdeCalzeŠ(RV≈4.05) (2002,PASP113,1449) A\enGon:ce\eloineconcernequel'a\énuaGon duconGnustellaireetnepeutêtreuGliséede manièredirectepourcorrigerlesraiesd'émission nébulaires(uGliséespourdéterminerletauxde formaGond'étoilesdesgalaxies)del'absorpGon carcelles-cineproviennentpasdesmêmesrégions David Elbaz – ET12 master M2 2016 43 Courbed'ex7nc7ondelagalaxielen7culaireNGC2076 Sahu, Pandey & Kembhavi (1998, A&A 333, 803) étudièrent la galaxie NGC 2076, une galaxie len7culaire avec en avant-plan, le long de son grand axe, une large bandedepoussière.Enu7lisantlapar7enonrecouverteparlabandedepoussière, ilsmodélisèrentlagalaxieenajustantauxdonnéesunprofildebrillancedesurface. En faisant le rapport de la brillance observée sur la zone modélisée, ils ob7nrent des cartes d'ex7nc7on dans chacune des bandes photométriques (B,V,R et I) u7lisées. A par7r de ces cartes d'ex7nc7on, ils calculèrent des valeurs moyennes d'ex7nc7on et une valeur de RV = 2.70±0.28. Cependant, l'intervalle de longueurs d'ondes considéré est trop restreint pour pouvoir vraiment comparer la courbe obtenueaveclesloisd'ex7nc7ondelaGalaxie. David Elbaz – ET12 master M2 2016 44 L'émissionparlapoussièreinterstellaire Al'équilibrethermodynamique,ungrainsphériquederayon,a,àl'équilibreavecle champ de rayonnement, à la température Teq, rayonne une intensité monochroma7que Iλ(a)=Qabs(λ,a)xBλ(Teq) Lepremiermodèledepoussièresu7lisé,ditMRN,aétéélaboréparMathis,Rumpl & Nordsieck (1977, ApJ 217, 425). Ses auteurs réussirent à expliquer la courbe d'ex7nc7onmoyennedelaGalaxieentre0.11et1µmàl'aidedegrainssphériques desilicatesetdegraphitesdontladistribu7ondetaillesétaituneloidepuissance: Nsilicates(a)~a-3.5,pour0.025µm≤a≤0.25µm Ngraphites(a)~a-3.5,pour0.005µm≤a≤0.25µm Cemodèleaensuiteétéu7liséetgénéraliséauxgrainsnonsphériquesparDraine &Lee(1984),quiontcalculédesvaleursréalistesdescoefficientsQabsetQdif,etont reproduitlacourbed'ex7nc7ongalac7queensupposantunedistribu7ondetailles detypeMRN(cfpagesuivante). David Elbaz – ET12 master M2 2016 45 Originedelaloid'ex7nc7onselonDraine&Lee(1984,ApJ285,89) David Elbaz – ET12 master M2 2016 46 Poussièreethydrogèneatomique L'excès de couleur E(B-V) est ≈ propor7onnel à la densité de colonne d'hydrogène interstellaire,qu'ilsoitatomique(HI)ousouslaformedemolécules(H2): (Bohlinetal.1978,Kentetal.1991) E(B-V)/NHestappeléle"rapportpoussièresurgaz".Saconstancesuggèrequ'unnombreet une distribu7on en tailles des grains de poussière fixes sont associés à une masse d'hydrogènedonnée. LadensitétypiqueenHprèsduSoleilestde:nH=106m-3 Donclelongd'unelignedeviséedelongueurd,ladensitédecolonnedeHest: NH≈3.0856x1025d[kpc]m-2(car1kpc=3.0856x1019m) SachantqueRV=AV/E(B-V)≈3.1,onadonc: David Elbaz – ET12 master M2 2016 47 Observed Evolution of the Dust-to-Gas Mass Ratio Observed trend: • Above ≈1/5 Z¤, D/G roughly linear with Z; • Below ≈1/5 Z¤, D/G nonlinear; LIR~Mdust x Tdustn Rémy-Ruyer et al. (2013b) David Elbaz – ET12 master M2 2016 48 Observed Evolution of the Dust-to-Gas Mass Ratio Observed trend: • Above ≈1/5 Z¤, D/G roughly linear with Z; • Below ≈1/5 Z¤, D/G nonlinear; • A broken power-law fit with indices 1 (>1/5 Z¤), and 3.3 (<1/5 Z¤) works well. LIR~Mdust x Tdustn Rémy-Ruyer et al. (2013b) David Elbaz – ET12 master M2 2016 49 z~0 Tremonti +2004 David Elbaz – ET12 master M2 2016 50 Relation masse - métallicité IMF Chabrier IMF Kroupa David Elbaz – ET12 master M2 2016 z>2 Erb +2006 z~0 Tremonti +2004 51 Relation masse - métallicité IMF Kroupa z~0 Tremonti +2004 z~0 FMR = fundamental mass metallicity relation Manucci +2010 à no evolution up to z~2.5 ! David Elbaz – ET12 master M2 2016 52 Extinction dans le milieu interstellaire Galactique Band X λeff/nm M (EX-V/EB-V) (AX/AV) U 365 5.61 1.64 1.531 B 445 5.48 1. 1.324 V 551 4.83 0 1. R 658 4.42 -0.78 .748 I 806 4.08 -1.60 .482 J 1220 3.64 -2.22 .282 H 1630 3.32 -2.55 .175 K 2190 3.28 -2.74 .112 L 3450 3.25 -2.91 .058 M 4750 -3.02 .023 -2.93 .052 N David Elbaz – ET12 master M2 2016 53 Propriétés photométriques des galaxies 1 Magnitudes et indices de couleur 2 Facteurs limitant l'observation des galaxies 3 L'extinction dans les galaxies 4 Correction du décalage vers le rouge ou correction K David Elbaz – ET12 master M2 2016 54 Correc7onK Enraisondel'expansiondel'univers,lerayonnementd'unegalaxienousparvientavecun décalage vers le rouge. En conséquence, lorsque l'on observe une galaxie localisée à un redshi…zàl'aided'unfiltrexcentrésurlalongueurd'ondeλx,onmesureenréalitéleflux deceSesourceàlalongueurd'onde:λx'=λx/(1+z). 1èreétape:remonteràlaluminositéémiseparlasourceàλx' 2èmeétape:déterminerlaluminositéémiseparlasourceàλxàpar7rdelamesureàλx' 1èreétape: (νLν)obs=(νLν)em oùLν estuneluminositémonochroma7que,enW.Hz-1,obs=observéetem=émis. ⇒ Lνem(νem)=Lνobs(νobs)/(1+z)oùνobs=νem/(1+z)etλobs=(1+z)λem ⇒ LamagnitudeenbandeI(8100Å)d'unegalaxielocaliséeàunredshi…z=1mesuredonc enréalitélalumièrebleueà≈4000Å,~bandeB,rayonnéeparceSegalaxie. ⇒ mIAB=-2.5log10(fνobs(νobs)[Jy])+8.9=-2.5log10[fνem(νobsx(1+z))x(1+z)]+8.9 2èmeétape: Onvoudraitconnaîtrel'émissiondelagalaxiedanslabandeIetnondanslebleu,ilfaut pourcelaconnaîtrelerapportfνem(νobs)/fνem(νobsx(1+z))=Lνem(νobs)/Lνem(νobsx(1+z)) David Elbaz – ET12 master M2 2016 55 Lacorrec7onK mx-Mx=5 log d -5 + Ax + K(z) où K(z) est défini ci-dessus pour une luminosité monochroma7queouunedensitéfluxintégréesurunebandeassociéeàunfiltre. On voit apparaître ici la luminosité émise par la galaxie à deux longueurs d'ondes, celle qui correspond aux photons émis en λ/(1+z) et celle que l'on cherche à déterminer, en λ. Pour la déterminer, il est nécessaire de connaître la SED (distribu7onspectraleenénergie)delagalaxie. David Elbaz – ET12 master M2 2016 56 Magnitudeabsolueetcorrec7onK Unegalaxiesituéeàunredshi…dez=1estobservéedanslabande"z"centréeà913.3nm avecunemagnitudeVegaapparentemz=23.5(aSen7on:nepasconfondrelabande"z"etle redshi…,z).Lalongueurd'ondeémiseassociéeestde913.3/(1+z)~455nm,i.e.prochedela bandeB.OnpeutdonccalculerlamagnitudeabsoluedeceSegalaxieenbandeBenu7lisant laformule: D'où:MB=-20,car:Dlum(z=1,H0=70km/s/Mpc)=6.7x109pc Lamagnitudeabsolue(danslesystèmedeVega)etlaluminositésontreliéespar: Unegalaxiedemagnitudeabsolue-20enbandeBadoncuneluminositéde: David Elbaz – ET12 master M2 2016 57 correc7onK 1) Type morphologique (ou profil de brillance de surface, exponen7el pour les Sp, r1/4 pour les E): une première technique consiste à associer un spectre à un type morphologiquedonné.NousavonsvuquelacouleurB-Vmoyenneétaitreliéautype desgalaxies,maisladispersionestlargeetlesgalaxiespossèdentchacuneunspectre spécifiqueliéàsonhistoiredeforma7ond'étoiles,d'accré7ondegazintergalac7que oudefusionsdegalaxiesquimélangentleurspopula7onsstellaires. 2) Bandes larges: La technique morphologique reste limitée. On cherche donc, en général,àaccumulerlepluspossibledemesuresenbandeslarges: observerenfiltre: U(3600Å) R(6600Å) J(1.2µm) K(2.2µm) M(4.7µm) IRAC(8.5µm) IRS/ISOCAM(15µm) MIPS(24µm) MIPS(160µm) David Elbaz – ET12 master M2 2016 ->émissiondelagalaxieàz=1dansréféren7elaurepos ->≈GALEX(1800Å) ->≈U(3600Å) ->≈R(6600Å) ->≈J(1.2µm) ->≈K(2.2µm) ->≈M(4.7µm) ->≈IRAC(8.5µm)(ISOCAM=camerasursatelliteISO) ->≈IRAS(12µm) ->≈MIPS(70µm)(MIPS,IRAC=camerassursatelliteSpitzer) 58 correc7onK 3) Modèle spectral: modéliser la SED de la galaxie à par7r d'un spectre théoriqueajustantaumieuxlesobserva7ons.Engénéral,cesobserva7ons consistent en quelques mesures en bandes larges (parmi les classiques UBVRIJHK) auxquelles viennent parfois s'ajouter des mesures spectroscopiques qui ont permis la détermina7on du redshi… de la galaxie etquiontaussipermisdemesurer: - des raies en émission, issues du gaz interstellaire et caractérisant le rayonnement ionisant dû principalement aux étoiles jeunes et massives, ainsiquelamétallicitédugazinterstellaire - des raies en absorp7on, issues des enveloppes stellaires, caractérisant l'âgesdespopula7onsstellairesplusanciennesainsiqueleurmétallicité. Apar7rdecesinforma7ons,ondériveunehistoirepossibledelaforma7on d'étoiles de ceSe galaxie, ainsi qu'une métallicité qui permeSent de produire le spectre théorique servant à extrapoler d'une bande observée dansunebandeémise. N.B.: combinaison spectre op7que (4000-9000Å) avec filtres larges probléma7que(correc7ond'ouverture). David Elbaz – ET12 master M2 2016 59 correc7onK Mais là encore, la technique est limitée: il a fallu supposer une distribu7on en massedesétoilesaumomentdeleurforma7on(fonc7ondemasseini7ale,IMF) et éteindre le spectre théorique, à par7r d'une loi d'ex7nc7on incertaine et calibréesurlesobserva7ons.IMFetex7nc7onsontmalconnuesetcontraintes. De plus, la synthèse spectrale est dégénérée: plusieurs réalisa7ons peuvent produiredesobservablessimilaires. Unegalaxiepeutêtrerougiesoit: - enajoutantunepopula7onvieille(doncrouge)d'étoiles - en augmentant la métallicité des étoiles: une plus forte métallicité implique uneplusgrandeopacitéàl'intérieurdel'étoile,cequiaugmentelatempérature intérieure et accélère les réac7ons donc le vieillissement des étoiles, diminue leur durée de vie et donc diminue la propor7on d'étoiles bleues et jeunes et augmentelapropor7ond'étoilesvieillesetrouges. - enaugmentantl'ex7nc7onetdonclerougissementparlapoussière. David Elbaz – ET12 master M2 2016 60 correc7onK Ilestdoncnécessaired'accumulerungrandnombred'observablespourpouvoir déterminerunesolu7onunique,cequiestrarementpossible. L'étude d'une galaxie individuelle rencontre de nombreuses limites dont on ne peut s'affranchir sur un cas individuel mais que l'on peut contourner sur une approche sta7s7que en étudiant une popula7on de galaxies plutôt qu'une galaxieindividuelle. David Elbaz – ET12 master M2 2016 61