Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 Rapport économique ALGERIE (Année 2015) 1. La situation économique L’évolution conjoncturelle en 2015 La situation sécuritaire au sein des pays limitrophes de l’Algérie représente actuellement une grande source de préoccupation pour le gouvernement. Sur le plan économique la chute des prix des hydrocarbures sur le marché international a affecté considérablement la situation financière du pays. Pour rappel, les exportations d’hydrocarbures représentent plus de 93% du total des exportations algériennes. Sous l’effet du choc externe et du niveau élevé des importations, le solde de la balance commerciale a enregistré pour la première fois depuis 18 ans, un déficit record de l’ordre de USD 18.08 mds en 2015 contre USD 4.3 mds de bénéfice en 2014 selon le rapport de la Banque d’ Algérie. D’après la même source le niveau des exportations d’hydrocarbures passe de USD 58.46 mds en 2014 à USD 33.08 mds en 2015, soit une contraction de plus de 45%. Les exportations hors hydrocarbures ont quant à elles connu un léger recul passant de USD 1.67 mds en 2014 à USD 1.48 mds en 2015. Elles demeurent très en deçà du potentiel réel du pays. Le solde de la balance des paiements de l’année 2015 publié par la Banque d’Algérie, affiche un déficit de USD 27.54 mds alors qu’en 2014 elle s’était soldée avec un déficit de USD 4.56 mds. La croissance a été maintenue en 2015, avec une très légère progression s’établissant à 3,9 % contre 3,8 % en 2014. L’inflation a quant à elle dépassé les prévisions du gouvernement algérien, principalement à cause de la dépréciation du dinar, une conséquence directe du choc externe pétrolier. Le taux de chômage a également enregistré une hausse passant de 10,6 % en septembre 2014 à 11,2 % en septembre 2015. Il demeure sensiblement plus élevé chez les jeunes (29,9 %) et chez les femmes (16,6 %). Par ailleurs, les rapports de la Banque Mondiale et du FMI ont fait état de la situation économique préoccupante de l’Algérie et préconisent tous deux la réforme progressive de ses subventions qu’ils qualifient de trop coûteuses. Celles-ci touchent au prix du carburant, du gaz et de l’électricité, ainsi que les coûts des produits de large consommation tel que le pain et le lait. Il existe également des subventions pour le logement. En effet, en 2015 près de USD 30 mds, soit le quart du PIB algérien, sont affectés au soutien des prix des services et des biens de consommation, additionné à USD 20 mds qui sont affectés, dans le cadre des transferts sociaux, au soutien des prestations de santé, de l’éducation, de l’enseignement et de la formation. Pour rappel, ces subventions sont distribuées sans distinction d’une manière généralisée entre les ménages démunis et ceux aisés, sans distinction aussi entre les consommateurs, les industriels et les transformateurs (pour ce qui est notamment des subventions dédiées à l’eau, l’électricité, le gaz, les céréales et la poudre de lait). La lutte contre l’informel représente également pour ce pays un défi de taille et affecte divers aspects de l’économie algérienne. En effet, la spéculation au sein du marché immobilier, le marché parallèle des devises, le travail au noir, la vente de détail non déclarée etc. engendre un 1|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 manque à gagner important pour l’Algérie, souvent estimé par les experts à plus de 40% du PIB actuel. Le gouvernement algérien est conscient de l’ampleur de ce phénomène et tente de mettre en place des mesures, sans grand succès tant le marché informel est profondément ancré dans son économie. Enfin, il faut tenir compte également de la croissance démographique en Algérie. En 2015 le nombre de naissances a atteint 1,040 million, alors que pour la mortalité générale, le nombre de décès a été de 183.000. Ainsi, la population totale algérienne en 2015 s’est élevée à 39.5 millions d’habitants. Secteurs à fort potentiel en Algérie L’Algérie présente un potentiel de développement important dans de nombreux secteurs d'activités. En effet, malgré une conjoncture financière difficile le pays est arrivé à maintenir un taux de croissance en 2015 de 3.9%, contrairement aux prévisions du FMI qui tablait sur un taux de 3%. Des secteurs économiques qualifiés de prioritaires pour le gouvernement algérien représentent aujourd’hui des domaines d’investissements prometteurs. En premier lieu, l’industrie agroalimentaire ou la production locale est loin de satisfaire la forte demande de la population. Ainsi, durant plusieurs années l’Algérie a occupé la place de premier importateur de produits agroalimentaires en Afrique et reste en 2015 fortement tributaire des importations avec une facture établie à plus de USD 9,3 mds. Le fort potentiel de ce marché est indéniable. Par ailleurs il convient de mentionner que l’alimentation représente 45% des dépenses des ménages algériens. Les autorités algériennes sont conscientes de l’enjeu majeur que représente ce secteur tant au niveau économique que politique. De ce fait et au vu de la situation financière difficile le pouvoir veut diminuer ses importations et drainer des investissements locaux et étrangers. Selon le Centre national de l'information et des statistiques des douanes (Cnis), en 2015 les quantités de céréales importées ont augmenté de 11,2% s’établissant à USD 3,43 mds. Ces importations sont principalement en provenance des pays européens notamment la France et l’Espagne. La facture du lait en poudre est quant à elle estimé à plus de USD 1 mds, importé en grande partie (42% des importations) de la Nouvelle-Zélande. Il est important de signaler que le secteur des transports continue lui aussi de subir d’importantes mutations et s’est vu attribuer une enveloppe prévisionnelle équivalente à environ USD 8 mds dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019. Selon le Ministre des transports ce budget devrait financer de nouveaux projets ainsi que des extensions et des modifications de projets en cours. Le quinquennat prochain prévoit le dédoublement des voies ferrées sur l'ensemble de la nouvelle autoroute nord, l'électrification progressive du réseau, la réalisation de nouvelles gares et du port commercial de la région centre, ainsi que la réalisation d'extensions et de nouvelles lignes de métro. L’industrie pharmaceutique n’est pas en reste. Le gouvernement algérien poursuit sa politique de réduction des importations de médicaments. Pour rappel, l’ambition de l’Algérie était de produire localement 70% de ses besoins en médicaments grâce à des investissements des laboratoires étrangers d’ici la fin 2015 et devenir ainsi une plateforme de production de génériques, avec pour objectif sur le long terme l’exportation vers les pays de la région. L’objectif n’est pas encore atteint mais est en bonne voie. En effet, les importations de produits pharmaceutiques ont chuté de 24,7% au cours des neuf premiers mois de l’année 2015, pour s’établir à USD 1,37 mds de dollars, selon l’Office National des Statistiques algérien. Deuxième marché pharmaceutique sur le continent africain après l’Afrique du Sud, avec des ventes annuelles totalisant USD 3 mds de dollars, l’Algérie est particulièrement attrayante dans ce 2|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 domaine. D’après le rapport du cabinet Oxford Business Group la consommation de produits pharmaceutiques est stimulée par le système de santé algérien, qui offre une large couverture et la gratuité des soins. Le gouvernement a également mis en place une carte à puce individuelle qui permet de bénéficier du tiers payant dans un vaste réseau de pharmacies affiliées. L’Algérie est l’un des plus importants pays producteurs de gaz et de pétrole au monde. Les recettes pétrolières et gazières pour l’année 2014 sont de USD 60,3 mds. Subissant la crise des prix des hydrocarbures, l’Algérie n’a pu en exporter qu’à hauteur de USD 35,72 mds en 2015. Le gouvernement continue d’investir dans ce secteur notamment par le biais de la société nationale de production de pétrole et de gaz Sonatrach. En effet, le groupe pétrolier prévoit d’investir sur la période 2015-2019 plus de USD 90,6 mds dont 71% dédiés au segment amont, 20% au segment aval et 8% pour l’activité de transport par canalisations. Le groupe Sonatrach poursuivra dans les prochaines années l’intensification de l’activité de recherche, et de développement des gisements. En termes d’énergies renouvelables le gouvernement continue à suivre son programme national. Celui-ci vise à installer une capacité de 22000 mégawatts ainsi que l’économie de 9% d’énergie à l’horizon 2030. Bien que les objectifs fixés par le gouvernement soient ambitieux, ils semblent atteignables dans des délais plus élargies compte tenu des efforts consentis par l’Algérie dans ce domaine et dans le cas où ils perdurent. Effectivement, durant l’année 2015 l’Etat a accéléré les réalisations des centrales photovoltaïques par l’entreprise SKTM, la filiale du groupe national Sonelgaz, sur les hauts plateaux et dans le sud du pays. Par ailleurs, l’industrie des énergies renouvelables a enregistré cette année l’entrée en production de l’unité de fabrication d’énergies de l’entreprise Nationale de l’industrie électronique (ENIE) d’une capacité annuelle de 25 mégawatts. Dans le rapport de 2015 du "Climate Change Performance Index", l’Algérie a encore amélioré son classement en gagnant 10 places par rapport à l’année 2014 et se classe à la 39ème place grâce à son programme d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Le gouvernement est conscient de l’enjeu majeur que représente les énergies renouvelable. Connaissant une importante croissance de consommation interne d’énergie, dans un contexte d’effondrement des prix des hydrocarbures, l’Algérie à tout intérêt à redynamiser son secteur des énergies renouvelables qui présente un potentiel indéniable. Ainsi la consommation croissante d’énergie interne n’impactera pas les volumes des exportations d’hydrocarbures. Enfin, il est à souligner la coopération grandissante entre l’Algérie et l’UE concernant le gaz. À l'issue d'une discussion, le Ministre de l’énergie et des mines et le Commissaire européen en charge du climat et de l’énergie ont convenu des modalités opérationnelles de mise en œuvre du Partenariat énergétique. Dans ce cadre ils ont signé un accord administratif portant sur la mise en place de groupes d'experts sur le gaz naturel d'une part, et sur l'électricité, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Le Ministre et le Commissaire ont convenu de se réunir en 2016 à Bruxelles afin d'évaluer les progrès achevés. Prévision à moyen terme Sous l’effet de la forte chute des prix des hydrocarbures les revenues de l’Algérie ont diminués de près de 50% en 2015 par rapport à l’année précédente. Les indicateurs économiques du pays, sont tous négatifs. En effet, les réserves de devises (or non compris) dans lesquelles puise le gouvernement algérien ont subi une forte contraction passant de USD 179 mds en 20014 à USD 144 mds fin 2015. Selon la Banque d’Algérie le niveau de réserve des devises devrait pouvoir couvrir encore 27 mois d’importations de biens et services. 3|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 Le Fond de Reserve et de Régulation (FRR), un fond spécial qui a été créé en 2000, dont le but est de gérer les excédents budgétaires liés aux exportations d'hydrocarbures, à lui aussi subit d’importants prélèvements durant l’année 2015 et ce afin de couvrir le déficit budgétaire de l’Etat. D’après plusieurs experts économiques algériens à ce rythme de creusement le fond devrait s’épuiser totalement d’ici la fin de l’année 2016. Aujourd’hui, les faibles niveaux d’endettement, à savoir 0.72 % du PIB, permettraient à l’Algérie de recourir aux emprunts extérieurs. Cependant, l’endettement devrait servir au financement de projets de développement et non à la couverture des dépenses budgétaires et des déficits financiers du pays. Parmi les projets les plus importants qui nécessiteraient un recours aux financements étrangers, nous comptons le projet de réalisation du plus grand port d’Algérie, une dépense d’importante envergure évalué à USD 2 mds qui sera lancé en 2016. Sous l’effet du choc externe, avec des finances très fortement tributaires de la rente pétrolière l’endettement extérieur semble devenir inévitable. Cependant, le gouvernement et la société font preuve de réticence à ce sujet en raison de la très mauvaise expérience vécue par l’Algérie à la fin des années 1980. (À partir de 1986-87, avec un prix du baril à 15-16$, l’endettement devenaient très important. En 1990, la dette atteint USD 28,6 mds, soit 227% des exportations en plus du service de la dette estimé à USD 9 mds, se situant à environ 80% du total des exportations). Afin de pallier à la mauvaise situation financière du pays et dans le but de maitriser la sortie des devises, le gouvernement prévoit de mettre en place des réformes sectorielles à l’image de l’instauration du système de licences d’importation. L’Algérie affiche clairement une volonté de diminuer la facture des importations. Cependant, le défi le plus important auquel doit faire face le pays et qui devrait représenter la priorité demeure la diversification de son tissu économique dans le but de sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. La mise en place de réformes efficaces et équitables du système social largement développé serait également prioritaire mais très difficile à réaliser car les résistances sociales seraient majeures. 2. Accords économiques internationaux et régionaux 2.1 Politique, priorités du pays 2.1.1 Accord d’association avec l’Union Européenne Le gouvernement algérien a progressé dans le dialogue établi entre son pays et l’Union Européenne. En dépit de toutes les critiques et des scepticismes exprimés en Algérie depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’association en 2005, celui-ci est important car c’est avec les pays de l’UE que l’Algérie enregistre la majeure partie de son commerce extérieur. En 2015, l’Algérie a exprimé le souhait de renégocier les volets économique et commercial de l’accord d’association avec l’Union Européenne. Dans ce cadre, un premier round formel de réévaluation a eu lieu en mars 2015. L’argumentaire algérien a fait part de l’absence de résultats escomptés par rapport à la promotion des exportations hors hydrocarbures et à la relance des investissements directs. En effet de 2005 à 2015, les pays de l'UE ont exporté vers l'Algérie plus de USD 220 mds alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures n'ont pas atteint les USD 14 mds. En 2014, le niveau des importations en provenance de l'UE est quant à lui passé à près de USD 30 mds contre un niveau moyen annuel de USD 9 mds de dollars avant l'entrée en vigueur de cet accord. (Voir annexe 7) 2.1.2 Zone arabe de libre échange L’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre échange (ZALE) est également remise en question. Il est à noter que l’Algérie dans le contexte de la ZALE avait déjà instauré une liste noire de 1.260 produits interdits d’importation à partir de la zone arabe. 4|Page Ambassade de Suisse en Algérie 2.1.3 Rapport économique 2015 édition 2016 Négociation avec l’OMC La dernière réunion de travail dédiée à l’accession de l’Algérie à l’OMC date de mars 2014. Il est difficile de se prononcer sur une possible accession de l’Algérie à l’OMC car la question demeure très controversée au sein du pouvoir et les mesures au niveau de la politique économique du pays ne sont pas adaptées aux standards de l’OMC. Pour rappel, l’Algérie et la Suisse ont achevé les négociations bilatérales dans le cadre de l’adhésion de l’Algérie à cette organisation mondiale. 2.1.4 Accord préférentiel avec la Tunisie En vertu de cet accord, une liste de produits bénéficie d’une exonération de droits de douane lors de leur entrée dans les deux pays et d’autres produits bénéficient d’un abattement. Une première évaluation de l’accord préférentiel entre l’Algérie et la Tunisie, entré en vigueur en 2014, indique une balance commerciale excédentaire en faveur de l’Algérie néanmoins un net déficit pour ses échanges hors-hydrocarbures a été enregistré pour l’année 2014. Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont établis à USD 2,1 mds en 2014. 2.1.5 Collaboration avec la Chine Actuellement, la Chine est le premier partenaire économique de l’Algérie. Il convient de mentionner qu’à partir de l’an 2000 la plupart des grands projets d’infrastructure tels que l’autoroute Est-Ouest, la grande Mosquée d’Alger, l’extension de l’aéroport d’Alger ont été confiés à la Chine. Une forte volonté de coopération entre les deux pays est à constater. De plus depuis 2013, la Chine occupe la place de premier fournisseur de l’Algérie avec USD 8.223 mds d’importations. 2.1.6 Relation Franco-Algérienne : Devancée depuis peu par la Chine, la France demeure un partenaire économique majeur pour l’Algérie. En effet, la France est le deuxième fournisseur et l’un des plus importants investisseurs étrangers dans ce pays. Des rencontres et des visites à différents niveaux (autorités politiques/ hommes d’affaires) ont fréquemment lieu permettant ainsi de pérenniser la coopération économique et politique qui lie les deux pays. 2.2 Perspectives pour la Suisse Dans le projet de loi de finance de 2016 le gouvernement algérien fait état d’un constat relatif aux accords de libre-échange notamment celui de l’association avec l’UE et la zone arabe ZALE. Ainsi selon les autorités locales, des répercussions négatives particulièrement en termes de concurrence déloyale en raison des droits de douanes ont été observées. De ce fait, l’Algérie est plus précautionneuse quant à son adhésion à de nouveaux accords multilatéraux à l’image de l’AELE. Cependant, l’Algérie demeure ouverte aux coopérations bilatérales. 3. Le commerce extérieur 3.1 Evolution et perspectives générales : Les résultats globaux divulgués par les douanes algériennes concernant les échanges extérieurs de l’Algérie pour l’année 2015 font ressortir un déficit de la balance commerciale de USD 18,8 mds contre un excédent de USD 4,31 mds enregistré durant l’année 2014. Cette tendance s’explique par les répercussions de la chute des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Dans ce contexte global, il est utile de préciser que le volume total des exportations algériennes est encore très largement dominé par les hydrocarbures (env. 94,5%), seul ressource de l’économie de ce pays qui peine encore à créer un outil compétitif et diversifié de production industrielle et agricole. 5|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 En effet, le volume des exportations hors hydrocarbures s’est chiffré en 2015 à quelque USD 1.4 mds soit une diminution de plus de 20%. En termes de couverture des importations par les exportations, les résultats en question, enregistrent un taux de 73% en 2015 contre 107% enregistré en 2014. SOURCE DOUANES ALGERIENNES Concernant la répartition par régions économiques au cours de l’année 2015, les tableaux joints en annexe 7 et 8 mettent en évidence que l’essentiel des échanges extérieurs demeure très concentré sur les pays de l’OCDE. En effet, ces derniers occupent les parts les plus importantes avec 63,49% des importations et de 82,64% des exportations. Ainsi, les pays de l’Union Européenne demeurent les principaux partenaires de l’Algérie, avec les proportions respectives de 49,21% des importations et de 68,28% des exportations. Par rapport à l’année 2014, les importations en provenance de l’UE ont enregistré une baisse de 14,62% passant de USD 29,68 mds en 2014 à USD 25,34 mds US en 2015. Les exportations de l’Algérie vers ces pays, ont aussi diminué de USD 14,58 mio, soit 36,1 %. (Voir annexe 8) Au sein de cette région économique, on souligne que le principal client de l’Algérie est l’Espagne avec plus de 17,4% des exportations algériennes à l’étranger, suivi par l’Italie de 16,32% et la France de 13,02%. Enfin, sans pour autant faire partie des principaux clients, le plus important fournisseur de l’Algérie demeure la Chine avec plus 15% des importations globales. Afin de redresser la balance commerciale les autorités algériennes ont prévu la mise en place de réformes économiques à l’image du système de licences d’importations dont l'entrée en vigueur est prévue pour début 2016. Le gouvernement cible une vingtaine de produits qui représentent une grande partie du volume des importations. Il s'agit notamment du ciment, l’alimentation de bétail et les véhicules. Dans ce sens un décret exécutif relatif aux licences d'importation et d'exportation a été approuvé, par le Conseil du gouvernement en juillet 2015. Ce texte porte notamment sur la mission du comité interministériel chargé de la délivrance des licences, les modes de répartition des contingents ainsi que la durée de validité de ces licences dont l'entrée en vigueur est prévue pour 2016. La détermination de la liste définitive des produits à soumettre au dispositif des licences devrait être rendue publique en 2016. 3.2 Commerce bilatéral Les échanges commerciaux entre la Suisse et l’Algérie connaissent depuis 2014 une tendance fortement baissière qui semblerait se poursuivre. 6|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 En effet, selon l’Administration fédérale des douanes suisses, le solde total des échanges entre la Suisse et l’Algérie s’est significativement dégradé passant de CHF 675.8 mio en 2014 à CHF 364.9 mio en 2015. En termes d’importations à partir de l’Algérie la valeur enregistrée en 2015 est de CHF 3.4 mio contre CHF 190 mio en 2014 soit une contraction de -98.2 %. En 2015 la Suisse n’a pas importé de pétrole algérien ce qui a réduit considérablement la somme des importations en provenance de l’Algérie. La principale raison étant la politique de diversifications des fournisseurs en hydrocarbures menée par la Suisse additionnée à la fermeture de la raffinerie de Collombey VS. Cette tendance baissière s’est également étendue aux exportations qui passent de CHF 485.5 mio en 2014 à CHF 361.5 mio en 2015 enregistrant ainsi une baisse de -25.5%. Les exportations pharmaceutiques continuent de représenter comme l’année précédente la majeure partie des exportations avec un taux de 53.3 % enregistrant toutefois une légère baisse par rapport à 2014. Suivi des machines industrielles à hauteur de 29.4% et des produits agricoles avec 3.8% du volume des exportations total de la Suisse vers l’Algérie. 4. Investissement directs 4.1 Evolution et perspectives générales Le stock d’IDE entrant, qui représente le total des investissements directs étrangers enregistré par l’Algérie, a nettement progressé en 15 ans, passant de USD 3,3 mds à fin 2000 à USD 19,5 mds à fin 2010 et à USD 26,2 mds en 2015, selon les données parues dans le rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et l’investissement (CNUCED). Néanmoins, pour l’exercice 2015 l’Algérie a connu pour la première fois un flux d’investissements étrangers négatifs évalué à USD -587 mio. Le volume des désengagements dépasse en effet celui des investissements effectués. Le stock d’IDE sortant a légèrement augmenté depuis 2010 où il s’établissait à USD 1,5 mds pour arriver à USD 1,8 mds à fin 2015, constitué principalement des investissements du groupe Sonatrach à l’étranger, selon la CNUCED. Néanmoins, il existe une divergence entre les chiffres annoncés par la CNUCED et ceux des institutions étatiques locales à l’image de l’Agence Nationale de Développement des Investissements (ANDI). Selon cette dernière l’Algérie a connu une baisse de 33% en valeur des investissements déclarés. Le bilan de l’ANDI, fait état d’un montant des investissements déclarés en 2015 de l’équivalent de USD 13.46 mds contre USD 19.9 mds durant l’année 2014. D’après la même source, le secteur de l’industrie prend la première place des secteurs d’activité bénéficiaires des projets d’investissements déclarés. Avec des investissements d’une valeur de USD 6.8 mds en 2015, l’industrie se place loin devant les secteurs des services (1.7 mds), du transport (USD 1.5 mds), du tourisme (USD 1.2 mds) ou encore du bâtiment et travaux publics (USD 1.1 mds). L’agriculture (USD 483 mio) et la santé (USD 274 mio) finissent quant à eux en fin de liste, ayant bénéficié des plus faibles montants d’investissements déclarés en 2015. Par ailleurs, 98% des projets déclarés relèvent du secteur privé, avec USD 10.3 mds provenant de ce secteur contre seulement USD 2.7 mds provenant du secteur public et USD 328 mio provenant d’un mixte des deux. En outre, une hausse des flux d’investissements vers l’Algérie est attendue si la cession d’actions dans 20 champs pétroliers et gaziers envisagée par Sonatrach se concrétise. Actuellement, la législation algérienne notamment la règle 49/51 (capital étranger/capital local) et le droit de préemption représente un frein aux investisseurs étrangers. Afin de drainer les IDE, les autorités algériennes prévoient une révision du code des investissements qui devrait se concrétiser en 2016. Le conseil des ministres a par ailleurs approuvé, 7|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 le 06 octobre 2015 un avant-projet de loi de finance abordant une modification concernant la législation en vigueur régissant l'investissement étranger en Algérie. Ce projet de loi initie à cet effet de nouvelles facilitations notamment en faveur de l'investissement étranger et en partenariat, selon les termes du communiqué publié à l'issue du conseil des ministres. Ce texte vise à adapter la législation en vigueur afin de pallier aux difficultés causées par la conjoncture financière actuelle du pays, et à améliorer l’attractivité du territoire national vis-à-vis de l’investissement étranger. 4.2 Flux des capitaux à niveau bilatéral En 2015, comme en 2014 les investissements directs suisses en Algérie se sont essentiellement regroupés autour de l’industrie agro-alimentaire, la chimie, l’industrie pharmaceutique et les infrastructures. Nous citons à titre d’exemple l’investissement que continue d’effectuer Novartis en Algérie en 2015 ainsi que la signature d’un protocole d’accord sur la construction d’une usine entre la Société Nationale de Transport Ferroviaire SNTF sous tutelle du Ministre des transports et Stadler Rail. La qualité suisse reste très reconnue en Algérie notamment dans le secteur des transports, de l’agroalimentaire, de la pharmacie et de la joaillerie. Néanmoins, l’accord conclu entre l’Algérie et l’UE représente un réel désavantage compétitif pour les entreprises suisses. En effet les firmes européennes bénéficient d’un droit de douanes de max. 15%. Alors que les entreprises suisses doivent s’acquitter de max. 30% des droits de douanes. Le service commercial de cette ambassade a adressé à l’ensemble des entreprises suisses présentes en Algérie, une enquête économique afin de s’enquérir au mieux de la réalité du marché algérien et des intentions de développement des firmes suisses en Algérie. Cette enquête a connu un taux de réponse équivalent à 25 %. Ainsi, concernant le développement des activités, les entreprises ont affirmé connaitre une stabilité financière et pour la majorité une croissance des parts de marché. Les obstacles les plus persistants du point de vu de ces firmes demeurent les lourdeurs administratives ainsi que l’absence de transparence quant aux changements législatifs. Les autorités algériennes ont défini des secteurs prioritaires afin de diversifier et de construire un tissu économique lui permettant de faire face à la crise des hydrocarbures. Ainsi, le secteur agroalimentaire, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies sont indéniablement les secteurs d’investissement les plus prometteurs. D’ailleurs concernant les NTIC, lors d’une rencontre avec le cabinet international d’analyse économique et de conseil Oxford Business Group (OBG), l’ancien Ministre algérien de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication, a affirmé la réelle volonté de permettre à de nouveaux acteurs d’optimiser la chaîne de valeur du secteur. Durant l’année 2015, le chiffre d’affaires réalisé dans le secteur des télécommunications a été estimé selon l’Agence de Régulation et de Promotion des Technologies ARPT à DZD 532 mds l’équivalant de USD 4.85 mds, contre USD 4.5 mds en 2014, soit une croissance de plus de 6,61%. Ainsi, la contribution du secteur des télécommunications au PIB s’élève pour l’année 2015, à 3,17%. 4.3 Entreprises suisses en Algérie Une trentaine d’entreprises suisses sont représentées en Algérie, dont ABB, Bonnard & Gardel, Bühler, Nestlé, Garaventa, Hilti, Mediterranean Shipping Company (MSCA), Novartis, Sandoz, Panalpina, Roche, SGS, Sika, Stadler, Stucky, Syngenta, Lafarge Holcim et Turbomach. Les plus importants investisseurs suisses établis en Algérie sont représentés par les entreprises Nestlé (deux usines : Nestlé Distribution et Nestlé Waters), Novartis (une usine) et le groupe 8|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 Valartis-Jelmoli/Darsi Investment (un centre commercial et de loisirs à Alger et un projet en cours à Oran) ainsi que l’entreprise Stadler Rail tel que mentionné précédemment (voir chapitre 4.2). Il est à noter qu’en juin 2015, la compagnie aérienne SWISS Airlines a inauguré sa première ligne reliant Alger à Genève avec trois vols hebdomadaires. Dans un contexte économique difficile, la lutte entre les entreprises internationales pour conquérir de nouvelles parts de marché est rude. Les progrès enregistrés en 2015 comme en 2014 sont quelque peu mitigés car les affaires se développent dans un climat de forte concurrence et dans une conjoncture peu propice. 5. Promotion de la Suisse (commerce, tourisme, économie) 5.1 Promotion commerciale La promotion commerciale de la Suisse est essentiellement assurée par l’Ambassade en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie Suisse-Algérie (CCISA). La mission prioritaire consiste à renseigner les entreprises suisses et algériennes dans le cadre de leurs projets futurs de développement. L’Ambassade contribue également à rechercher des partenaires potentiels en Suisse ou encore transmettre des adresses et contacts. La dernière mission du SECO dirigée par Madame la Secrétaire d’Etat à l’économie MarieGabrielle Ineichen-Fleisch et accompagnée par Monsieur Claude Hêche, Président du Conseil des états, date de novembre 2015. Une dizaine de chefs d’entreprises majeures de notre économie faisaient partie de la délégation du SECO qui a pu ainsi rencontrer six ministres, dont le premier ministre algérien. Le but de ce déplacement visait non seulement la promotion et la relance du potentiel d’échanges et d’investissements entre nos deux pays mais aussi à mieux se familiariser avec l’Algérie en tant que partenaire commercial pour la Suisse. À l’occasion de cette mission économique, l’Ambassade en partenariat avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE) algérien a organisé un forum économique auquel ont assisté plus de 200 personnes. En dépit d’interventions et de relances de la part de l’Ambassade auprès du Ministère du Commerce, les négociations d’un accord de libre-échange entre l’Algérie et l’AELE n’ont pas repris. Toujours occupées à régler de nombreux points encore en cours de discussions avec l’UE, les autorités algériennes se montrent en effet peu enclines à s’attaquer à ce dossier largement occulté, il est vrai, par une actualité d’ordre socio-économique tendue. Néanmoins, lors de la visite économique le Premier Ministre a évoqué la possibilité de revoir l’accord commercial bilatéral de 1963. La Chambre de commerce et d’industrie Suisse Algérie prévoit d’organiser en 2016 en collaboration avec le Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) un forum économique orienté vers le secteur de l’agroalimentaire en 2016. Le FCE est une organisation patronale de haute importance en Algérie qui regroupe 600 chefs d’entreprises. Elle est à l’origine de diverses manifestations économiques internationales et prend part à chaque réunion de la Tripartite (Réunion regroupant les syndicats, le gouvernement et les chefs d’entreprises). Enfin, il convient de souligner que la concurrence internationale (européenne comme asiatique ou encore américaine) continue à faire intervenir activement ses autorités (visites médiatisées de ministres) afin de s’assurer une pénétration optimale sur un marché algérien au potentiel intéressant. Au vu de l’ampleur et de l’importance du secteur publique algérien, les interventions au niveau politique décisionnel sont souvent nécessaires pour faire avancer les affaires. 9|Page Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 5.2 Promotion des investissements Considérant non seulement les innombrables formalités administratives auxquelles les entrepreneurs sont exposés, mais également la perception excessive d’insécurité de l’Algérie, il est difficile de convaincre les investisseurs suisses de venir s’implanter dans ce pays. De plus, l’Algérie éprouve des difficultés à communiquer efficacement à l’étranger, ce qui ne simplifie en rien la perception du potentiel indéniable qu’elle recèle. En effet, confrontées à la règle du 49%/51% (capital étranger/capital algérien), les PME suisses ne se montrent guère enthousiasmées par l’idée d’une telle prise de risque et se détournent vers d’autres marchés. Ceci explique dès lors la présence majoritaire des géants de notre économie (Novartis, Roche, Nestlé, SIKA, etc..) qui avaient par ailleurs pris pied sur sol algérien bien avant l’introduction de cette nouvelle loi en 2009. L’investissement en Algérie requiert outre des moyens financiers, de la ténacité, de la patience et surtout de bons contacts pour progresser dans les méandres de l’administration algérienne. De manière générale, il n’est guère possible de traiter valablement avec l’Algérie sans y séjourner et comprendre ses rouages, à savoir souscrire à la fameuse règle des cinq « P» : Présence, Patience, Persévérance, Pragmatisme et Passion. S’agissant des investissements algériens en Suisse, l’Algérie produisant essentiellement des hydrocarbures, rares sont les entrepreneurs algériens représentant d’autres secteurs de l’économie qui souhaitent transférer toute ou partie de leur activité en Suisse. 5.3 Intérêt porté à la Suisse dans le domaine de la formation et du tourisme De manière générale la Suisse n’est pas la destination pressentie par les étudiants algériens. Ces derniers optent majoritairement pour la France ou le Canada. La Commission Fédérale des Bourses a reçu pour l’année universitaire 2015-2016, huit candidatures algériennes transmises pour traitement et décision appropriée. La Commission n’a octroyé aucune bourse. Néanmoins, il a été décidé de reconduire le soutient aux quatre candidats qui avaient obtenu une bourse pour l’année académique 2014-2015. S’agissant du tourisme, il n’est malheureusement pas possible d’obtenir en l’état des statistiques exhaustives et fiables sur le nombre de nuitées effectuées par des touristes algériens dans notre pays en 2015. Ces ressortissants sont en effet englobés dans les chiffres de l’Office Fédéral de la Statistique sous rubrique « Autres, Afrique du Nord ». 5.4 Intérêt porté à la Suisse en tant que place d’investissements Selon les informations en possession de l’Ambassade, outre la Banque Algérienne de Commerce Extérieur (BACE) et la SONATRACH, il y aurait en Suisse des investissements sous forme d’engagements dont les détails exacts ne sont toutefois pas connus. 5.5 Intérêt porté à la place financière suisse La Convention entre la Suisse et l’Algérie en vue d’éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu et la fortune est entrée en vigueur le 9 février 2009. Les dispositions de la Convention er sont applicables depuis le 1 janvier 2010. La Convention suit en grande partie le modèle de Convention de l’OCDE ainsi que la pratique conventionnelle suisse. L’image de la place financière suisse telle que perçue par la société algérienne est marquée par les nombreux scandales de corruption incriminant des algériens politiquement exposées. En effet, les banques suisses sont souvent citées dans la presse algériennes pour des affaires de détournement d’argent et de corruption. 10 | P a g e Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 ANNEXE 1 STRUCTURE DE L’ECONOMIE ALGERIENNE Répartition du PIB PIB en valeurs USD MDS ANNEE 2012 ANNEE 2015 16 208.7 16 799.2 Hydrocarbures USD MDS 5 536.4 34.2% 3 233.6 19.2% Droit et taxes à l’importation USD MDS 1 077.5 6.6% 1 368.9 8.1% AUTRES SECTEURS tableau 2 USD MDS 9 594.8 59.2% 12 196.7 72.6% TABLEAU 2 AUTRES SECTEURS Valeurs et % : Agriculture USD MDS 1421.7 8.85% 2013.9 12% Industries USD MDS 728.6 4.5% 889.4 5.3% Bâtiments et travaux publiques USD MDS Services hors administration publiques USD MDS Services administration publiques USD MDS 1491.2 9.2% 1899.8 11.3% 3305.2 20.4% 4553.3 27.1% 2648.1 16.3% 2840.2 16.9% Répartion de l’emploi : Données en milliers Répartition de l’emploi (pop. effectivement occupée) 2011 2012 2013 2014 Population active Agriculture Autres secteurs, dont : Industrie Bâtiments et travaux publics Administration Transports, communications, et services hors administration 10170 912 9258 1335 1663 n/d 6260 10788 1141 9647 1407 1791 n/d 6449 10239 899 9340 1290 1826 n/d 6224 9599 1034 8565 1367 1595 n/d commerces 5603 Sources : Banque d’Algérie et Office National des Statisitques 11 | P a g e Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 ANNEXE 2 1.1 Principales données économiques1 CH 2013 2014 2015 2016 2017 2015 PIB nominal (US$ mia.) 209.7 213.5 172.3 166.0 173.9 665 PIB nominal /habitant 5’476 5'458.9 4’318 4’082 4’205 80’675 2.8 3.8 3.7 3.4 2.9 0.9 3.3 2.9 4.8 4.3 4 -1.1 9.8 10.6 11.3 11.6 12.1 3.3 -0.4 -7.3 -15.3 -14.6 -11.6 -0.2 0.4 -4.4 -15.7 -17.1 -16.2 11.4 7.7 8.0 8.7 14.9 24.4 45.6 35 34 30 22 19 16.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 --- (US$) Taux de croissance (% du PIB réel) Taux d’inflation (moyenne, %) Taux de chômage (%) Solde budgétaire (% du PIB) Solde des transactions courantes (% du PIB) Dette publique brute (% du PIB) Réserves officielles brutes (mois d’importations des biens et des services) Exportations Pétrole Brut (mio baril/jour) [ ] = estimations 1 [ ] = projections IMF: World Economic Outlook Database, April 2016; IMF: Algeria: Staff Report for the 2014 Article IV Consultation, December 2014, 12 | P a g e Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 ANNEXE 3 1.2 Commerce extérieur de l'Algérie 20152 Import Partner Gesamtvolumen (in Mio. USD) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 14 Export Partner 53’543 34’879 100% 21’088 60.5% United States 3’065 8.8% Brazil 1'813 5.2% 1'694.5 4.9% Morocco 944 2.7% Japan 840 2.4% South Korea 785 2.3% Canada 742 2.1% China 709 2.% Turkey 673 1.93% (in Mio. USD) 27’041 50.5 China 8360 15.6% Russia 2’193 4.1% United States 2’064 3.9% Turkey 2’009 3.8% Argentina 1’933 3.6% Brazil 1’034 1.9% India 938 1.8% South Korea 900 1.7% Saudi Arabia 687 1.3% Switzerland 414 0.8 European Union Gesamtvolume n 100% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 49 European Union Tunisia Switzerland 3.3 0.01% 2 IMF: World Economic Outlook Database, April 2016; IMF: Algeria: Staff Report for the 2014 Article IV Consultation, December 2014, 2 IMF, Directions of Trade Statistics (DOTS) (konsultiert am 23.05.2016) 13 | P a g e Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 ANNEXE 4 2.2.1 Évolution des échanges (Total 2)3 Exporte (Mio. CHF) Importe (Mio. CHF) Variation (%) Variation (%) Saldo (Mio. CHF) Volumen (Mio. CHF) 1990 132.6 -- 22.3 -- 110.3 154.8 1995 94.4 -- 64.7 -- 29.7 159.1 2000 129.1 -- 282.3 -- -153.2 411.3 2005 148.5 -- 202.9 -- -54.3 351.4 2010 498.8 -- 203.3 -- 295.5 702.1 2011 465.7 -6.6 575.7 +183.1 -110.0 1'041.3 2012* 396.7 222.6 570.7 2013 422.8 +6.6 479.0 +175.2 -56.2 901.9 2014 485.5 +14.8 190.3 -60.3 295.1 675.8 2015 361.5 (360.8) 90.9 (83.7) -25.5 (-25.7) +0.6 (-7.5) 3.4 (3.4) 0.3 (0.3) -98.2 (-98.2) -55.4 (-55.4) 358.1 (357.4) 90.6 (83.3) 364.9 (364.3) 91.3 (84) (Total 1)** 2016 (I-III) (Total 1)** *) **) Nicht vergleichbar *) 174.1 Nicht vergleichbar *) Ab dem 01.01.2012 hat die EZV die Berechnungsmethode für die Importe und Exporte geändert. Infolgedessen sind 4 Vergleiche zwischen 2012 und den vorhergehenden Jahren nicht mehr möglich. Total "Konjunktursicht" (Total 1): ohne Gold in Barren und andere Edelmetalle, Münzen, Edel- und Schmucksteinen sowie Kunstgegenständen und Antiquitäte 2.2.2 Handel nach Warenart (Total 2) 2013 2014 2015 (% des Totals) (% des Totals) (% des Totals) 54.0 29.4 3.8 3.2 60.3 22.1 3.5 2.8 53.3 23.5 5.7 2.7 2013 (% des Totals) 2014 (% des Totals) 2015 (% des Totals) 1. Chemische Grundprodukte 0.6 0.0 57.8 2. Energieträger 98.8 97.4 0.0 Exporte 1. Pharmazeutische Erzeugnisse 2. Maschinen 3. Landwirtschaftliche Produkte 4. Opt. / medizin. Instrumente Importe 3 4 5 Eidgenössische Zollverwaltung EZV; Gesamttotal (Total 2): mit Gold in Barren und anderen Edelmetallen, Münzen, Edel- und Schmucksteinen sowie Kunstgegenständen und Antiquitäten. Das Total 2 vor 2012 enthält kein Gold, Silber und Münzen. Importe: Verwendung des „Ursprungslandprinzips“ anstelle des „Erzeugungslandprinzips“. Das Ursprungsland bezeichnet jenes Land, in dem die Ware vollständig gewonnen oder überwiegend hergestellt wurde. Das Erzeugungsland bezeichnete hingegen das Land, in welchem ein Produkt vor der Einfuhr in der Schweiz im freien Verkehr war. Exporte/Importe: Die Aussenhandelszahlen werden mit Gold, Silber und Münzen nach Ländern aufgeschlüsselt und als Bestandteil der Schweizer Aussenhandelsstatistik (Gesamttotal) in der online Datenbank Swiss-Impex integriert. 5 En 2015, la Suisse a arrêté l’importation de pétrole algérien réduisant très fortement les importations en provenance de ce pays. 14 | P a g e Ambassade de Suisse en Algérie Rapport économique 2015 édition 2016 15 | P a g e