SNP – Atteinte des nerfs crâniens, troubles visuels centraux et de la sensibilité
Examen du champ visuel au lit du patient :
Il peut s’étudier « au doigt », en demandant au sujet de fixer le nez de l’examinateur et de dire quand il voit
apparaître son doigt, qui part d’une position externe et se rapproche de son nez. Il peut aussi laisser ses bras
ouverts et bouger un doigt de chaque côté ou des deux. Ainsi, une hémianopsie se détecte aisément : il ne voit
pas le mouvement d'un des 2 doigts. Détecter une quadranopsie et prend un peu plus de temps.
Donc globalement pour reconnaître la sémiologie des voies visuelles, il faut apprendre à dessiner le
1er schéma et la sémiologie viendra toute seule !
C. Atteintes des autres nerfs crâniens
I. Le nerf olfactif (I)
Il se finit au niveau de la lame criblée de l'ethmoïde. De nombreuses fibres nerveuses la traverse pour
aller au niveau de la muqueuse nasale.
L'atteinte classique est le traumatisme crânien qui écrase la lame criblée et cisaille les fibres. C'est une
grande cause d'anosmie (perte d'odeur et de goût).
II. Les nerfs oculomoteurs (III, IV, VI)
a) Leurs rôles → On ne retient que ce qui entraîne une traduction sémiologique.
1) Le nerf oculomoteur commun (III)
C'est le plus important dans les mouvements oculaires. Il innerve :
•les muscles oculomoteurs droits : interne, supérieur et inférieur
→ il contrôle l'adduction, l'élévation et l'abaissement du globe oculaire.
•les muscles constricteur de l'iris et releveur de la paupière supérieure.
→ il contrôle le myosis et la paupière supérieure.
2) Le nerf pathétique (IV)
Il innerve le muscle grand oblique. Ainsi, il permet au globe d'aller en bas et en dedans.
Le muscle grand oblique nous permet de bien descendre des escaliers.
3) Le nerf oculomoteur externe (VI)
Il innerve le muscle droit externe. Ainsi, il contrôle l'abduction du globe oculaire.
=> Le III gère à peu près tout sauf le muscle droit externe (VI) et le muscle grand oblique (IV), que l'on
peut oublier car les atteintes du IV sont exceptionnelles.
4) Rappel sur la motricité de la pupille
Le diamètre de la pupille dépend de 2 contrôles :
•Le système parasympathique assure la constriction de la pupille au niveau de fibres du nerf III.
•Le système sympathique assure la dilatation de la pupille. Les fibres sympathiques partent de la
moelle cervical basse et remonte dans le cou, autour de la paroi de la carotide.
b) Leurs atteintes
1) Nerfs III
L'atteinte entraîne la diplopie, qui est la vision double d'un objet unique. Dans le cas ici d'une atteinte
neurologique, elle est binoculaire (elle peut être monoculaire en ophtalmologie).
Si elle est complète, elle donne lieu à :
•Un ptosis : la chute de la paupière.
•Une diplopie verticale ou oblique prédominante : l'objet est vu en double, plutôt l'un au dessus de
l'autre et non côte à côte.
•Un strabisme divergent : c'est l'examinateur qui le voit. Le muscle droit externe est sous l'influence du
VI et non du III : il fonctionne mieux que les autres muscles oculomoteurs et tire l’œil vers l'extérieur.
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