de réfrigérateur pour les inuits Jean-Luc.
2) La production d’un bien constitue la demande d’un autre, le producteur souhaitant le vendre
pour consommer à son tour.
3) La source de la demande est la production et non la monnaie. Cette dernière est seulement un
moyen d’échanger ou de conserver la valeur des biens vendus pour une consommation future.
La production doit donc précéder la consommation, chose logique et même enseignée par les plus
anciens textes sumériens ou la genèse : il y est écrit “tu mangeras à la sueur de ton front” et non
“le blé poussera parce que tu as faim”…
Chaque nouvelle création de richesse est bénéfique pour l’ensemble de l’économie car elle induit
également une nouvelle consommation (donc la production d’un autre bien ou service).
La loi de Say est simple mais non simpliste comme on veut nous le faire croire. Ses implications
son cependant majeures en particulier concernant l’impossibilité d’une crise de surproduction ou
de sous-consommation et le rôle neutre de la monnaie. En effet, en créant ex-nihilo de la monnaie
pour stimuler la consommation on ne crée aucune utilité et donc aucune véritable richesse.
Bien évidemment les implications de cette “loi des débouchés” ne sont pas sans faille :
l’économie n’est pas une physique sociale et Say son prophète. Cependant elle a le grand mérite
de mettre au coeur de la croissance économique l’offre et non la demande, l’entreprise et non la
gabegie publique.
La politique dite de l’offre ne consiste donc pas à spolier les salariés pour verser des dividendes
comme le soutient une grande partie de la gauche française mais tout simplement à diminuer ce
qui entrave la production, que ce soit les réglementations, les taxes, les charges, ou transférer la
production vers les secteurs qui créent davantage d’utilité donc de richesses.
C’est précisément cette solution qu’a choisi le Canada dès 1994, l’application pratique de la loi de
Say.
Souvenons-nous, fin 1993, Jean Chrétien arrive fin 1993 à la tête d’un pays en grande difficultés :
un déficit et une dette publique record, une armée de fonctionnaires (plus qu’en France par
rapport à la population), ainsi qu’un taux de chômage de 12%. Le wall street journal titrait même
“Bankrupt Canada” (Le Canada en faillite) en gratifiant la nation du grand nord du titre de
“membre honorifique du tiers monde”. Ce fut un véritable électrochoc pour les canadiens,
conscients qu’il fallait transformer leur économie.
Les premières réformes ont la subtilité d’un bucheron national, on coupe à la hache : près d’un
poste de fonctionnaire sur six au sein de l’administration publique fédérale est supprimé et les
budgets des ministères sont réduits de 20% en moyenne sur 3 ans, le tout sans augmenter les
impôts (ils baisseront quelques années plus tard). En parallèle, le dollars canadien est dévalué de
20% (ce qui serait pour la France l’équivalent d’un retour au franc) sans aucune accélération de