UN NOUVEAU SUPPORT D’INFORMATION Proche de vous Vous tenez entre les mains le premier numéro de votre journal des infirmiers libéraux. Ce nouveau support d’information qui vous est adressé directement se veut proche de vous, L’URPS INTERVIENT POUR ÉVITER L’OUVERTURE D’UN TROISIÈME HAD de votre activité de soignant. Un outil pour mieux comprendre les institutions qui vous entourent, et pour identifier plus facilement celle à laquelle vous adresser en cas de nécessité. Un support ayant également pour vocation de L’URPS infirmier a pesé de tout son poids pour faire comprendre à l’ARS OI que deux structures d’HAD sur le territoire étaient suffisantes. vous tenir informés de l’actualité de l’URPS Infirmiers à la Réunion. Des combats qu’elle Dans le cadre du Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROS) défini mène, des relations qu’elle entretient avec par l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI), l’ouverture d’une troisième structure d’Hospitalisation à Domicile (HAD) sur le territoire était envisagée. Aux yeux de notre URPS, cette ouverture apparaissait comme superflue. L’URPS a donc pesé de tout son poids pour faire comprendre à l’ARS OI son point de vue. Cette mobilisation nous a permis de faire ajourner le projet. Les missions des HAD ne devraient pas – en principe – constituer une offre de soins similaire à notre exercice. Nous restons vigilants et mobilisés pour que le cadre de leur intervention soit respecté. Au travers de notre URPS, nous avons présenté un dossier rappelant les caractéristiques de chacun, nous avons argumenté et démontré l’inutilité d’accorder de nouvelles places en HAD. Nous restons vigilants et mobilisés pour que le cadre de leur intervention soit respecté. l’ARS, pour vous défendre et faire valoir votre métier et ses particularismes au sein du paysage médical local. Un support qui se veut également miroir des IDEL exerçant leur métier avec brio, et ayant développé des qualités pouvant servir à d’autres. Pour ce premier numéro, c’est Geneviève Robert qui ouvre le bal, une experte en stomie. Vous, indépendants, qui avez parfois l’impression d’être bien seuls pendant votre tournée ou au cabinet, sachez que l’URPS est là pour vous accompagner. Ce journal en est le témoin. Le Journal des Infirmiers Libéraux à La Réunion Numéro 1 | Janvier 2013 32 rue Roland Garros | 97400 Saint-Denis Directeur de la publication Emmanuel Adain Rédatrice en chef Lisbeth Viard Mise en page Azote Impression Graphica Editeur Réunion Editions 47 rue de Paris | 97400 Saint-Denis E D I TO Je vous souhaite tout d’abord à toutes et à tous une excellente année 2013. Qu’elle vous apporte pleine satisfaction dans vos projets personnels et professionnels. La loi « hôpital, patients, santé et territoire » du 21 juillet 2009 a crée les Unions INSTITUTION Comment INTERVIENT L’ARS ? Régionales des Professions de Santé (URPS), qui sont désormais les interlocutrices privilégiées de l’Agence Régionale de Santé sur toutes les questions impliquant dix professions de santé libérales dans leur région ARH DRASS DDASS URCAM respective (médecins, infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, pharmaciens, chirurgiensdentistes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures podologues, sages-femmes, biologistes). La représentation des infirmiers libéraux au niveau régional dans une structure AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ Tutelle des ministres chargée de la santé, de la sécurité sociale, des personnes agées, des handicapés démocratiquement élue et financée par ellemême est garant de notre indépendance et de notre légitimité C’est donc l’ensemble des infirmières et infirmiers libéraux de La Réunion qui ont été appelés à voter en décembre 2010 pour élire les 9 membres de leur URPS (+ 1 représentant de Mayotte, désigné). Après une mise en charge progressive due aux contraintes financières et organisationnelles, nous sommes désormais une des URPS avancées de l’île (exception faite de celle des médecins, qui bénéficiait déjà de l’organisation des ex URML) Par une volonté d’écoute, de travail et d’action, notre URPS a vocation à être un véritable MÉDECINS PHARMACIENS INFIRMIERS MASSEURS- KINÉS outil au service des infirmiers libéraux de La Réunion. Les missions de notre URPS, définies par décret contribuent notamment à l’organisation de l’offre de soins au niveau régional. C’est avec enthousiasme et rigueur que nous souhaitons être les intermédiaires entre les • Préparer et mettre en œuvre le projet régional de santé • Organiser l’exercice professionnel (permanence des soins...) • Participer à des actions dans le domaine de la prévention, dépistage, éducation • Analyser les besoins de santé et l’offre de soins au vue du SROS • Développer des systèmes de communication et d’information partagés projets portés par les infirmières, qu’ils soient d’envergure locale ou régional et l’organisation de l’offre de soins. Notre ambition est d’apporter notre expertise professionnelle au service des usagers du système de santé. Responsables et motivés, les élus mettront tout en œuvre pour porter la voix des infirmières libérales au sein des instances régionales. De notre expertise, de notre capacité à proposer des solutions innovantes et de notre implication dépendra la place qui nous est accordée dans la chaine de décision. Emmanuel Adain Président PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ LIBÉRAUX #1 JANVIER 2013 INSTITUTION Qui compose VOTRE URPS ? Credit photo imazpress.com Les membres de votre URPS Infirmiers ont été élus pour cinq ans. Voici la composition du collège. Président Emmanuel ADAIN Conseil d’administration • Emmanuel ADAIN (président) • Josette METRO (vice-présidente) • Odile LHUILLIER (secrétaire) • Franck SOULIER (trésorier) • Margareth SAVIGNAN • Hélène KRUTASEWSKI • Christophe DUPLECH • Évelyne PLU • Alain DUVAL Désigné ARS pour Mayotte • Ismael EL HABBIB Vice-présidente Josette METRO Secrétaire Odile LHUILLIER Trésorier Franck SOULIER Commission des comptes URPS Infirmiers • Mme Margareth SAVIGNAN (Présidente) • Mme Hélène KRUTASEWSKI • Mr Christophe DUPLECH l’année. En dehors de ces périodes, nous restons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N’hésitez pas à nous contacter. Assistante • Ludivine GAILLARD Ses coordonnées URPS OI Infirmiers 32 rue Roland Garros | 97400 Saint-Denis Tél. 0693 333 554 Mail : [email protected] Site : www.infirmiers-urps.org Son fonctionnement Les membres de votre URPS se réunissent une à deux fois par an en assemblée générale. En parallèle, plusieurs réunions de travail sont organisées tout au long de URPS, ORDRE, SYNDICAT Qui fait quoi ? Difficile parfois de comprendre les domaines de compétences de chacun. Pourtant chaque instance a ses particularités. Explication. URPS : C’est l’instance de consultation des infirmiers libéraux auprès des pouvoirs publics. Son fonctionnement est essentiellement vertical, c’est à dire que l’URPS est compétente pour adresser des propositions règlementaires émanant des professionnels de santé aux pouvoirs publics, et vice-versa, elle est compétente pour transmettre les messages des instances dirigeantes aux professionnels de santé. Exemple : Je les contacte si,avec d’autres IDEL ou professionnels de santé, nous voulons monter un réseau, valider une démarche de santé publique, établir un protocole de coopération. Syndicat : C’est l’instance qui défend ses adhérents et les revendications de la profession. Exemple : Je les contacte si j’ai un problème avec la Caisse Primaire d’assurance Maladie, ou si je veux des renseignements sur ma convention, m’aider dans mes démarches professionnelles, telles que les contrats, l’installation. Ordre : C’est l’instance garante de la déontologie infirmière. Exemple : Je les consulte si je constate un manquement grave de la part d’un confrère ou d’une consœur inhérent à sa profession. métier DépistonsLE DIABÈTE ! Véritable maladie silencieuse, le diabète est encore sous-dépisté à l’échelle de notre territoire. L’URPS a donc proposé à l’ARS OI une expérimentation par l’intermédiaire des infirmiers libéraux. Dans le cadre du comité de pilotage « Parcours diabète » initié par l’ARS en février 2012, l’URPS a souhaité proposer une expérimentation sur le dépistage ciblé du diabète. Son objectif ? Sur le territoire Nord Est, identifier des patients «à risque», atteints de diabète de type 2 encore asymptomatique, nécéssitant une prise en charge adéquate. L’expérimentation portera sur un dépistage des sujets agés de plus de 45 ans ayant au moins un marqueur de risque de diabète, associé à un dépistage communautaire des sujets de plus de 45 ans en situation de précarité. Les marqueurs de risque de diabète retenus sont les suivants : • marqueurs du syndrôme métabolique (excès pondéral, hypertension artérielle, dyslipidémie) • Antécédent de diabète familial du premier degré • Chez les femmes, antécédent de diabète gestationnel et/ou de naissance d’enfant de plus de 4kg • Antécédent de diabète temporairement induit Chez les sujets positifs, un contact avec un médecin devra ensuite être réalisé, devant ensuite conduire à la prescription de deux tests à distance de glycémie veineuse à jeun. Le dépistage simultané du diabète et des facteurs de risque cardio-vasculaire devra être recommandé. L’expérimentation prévoit de concerner entre 50 et 60 professionnels. Les dépistages seront réalisés au détour des visites habituelles chez les patients, sur propostion, au voisinage de ces patients, et au cabinet infirmier sur d’éventuelles permanences dédiées. Les infirmières ONT DU TALENT Formée voilà dix ans à Lyon, Geneviève Robert est une experte de la stomie. Elle nous explique les particularités de cette spécialité et la prise en charge de ses patients. c’est un peu “ La stomathérapie la plomberie du corps humain ” « Infirmière depuis de nombreuses années, c’est en travaillant dans le service d’urologie au CHD de Bellepierre à l’époque, que j’ai pensé pour la première fois passer mon diplôme de stomathérapeute. Aider le patient à accepter sa pathologie, sa stomie, et tout le relationnel d’aide qui en découle m’intéressait beaucoup. J’ai préparé mon certificat de stomathérapeute en 2002 à Lyon. J’ai eu la possibilité d’être formée par les infirmières pionnières dans cette discipline en France, elles-même parties se former à l’époque au Canada, premier pays au monde à l’avoir mis en place. Une fois formée, je me suis installée à mon compte et j’ai pu prendre en charge des patients avec une stomie. Il s’agit véritablement de réaliser une éducation thérapeutique auprès de patients souffrant de mastectomie, d’uretérostomie, de colostomie, ou encore de gastrostomie. Parfois, je dis qu’on est un peu les plombiers du corps humain, on aide à faire l’étanchéité, pour éviter les fuites... Mon objectif, lorsque je les prends en charge, est d’appareiller la personne afin qu’elle devienne autonome en six mois, tout en l’aidant à accepter sa pathologie. J’interviens donc en aval de la chirurgie, mais parfois aussi en amont, lorsqu’un chirurgien me demande d’effectuer un repérage sur le corps d’un patient, afin de déterminer l’endroit le plus adéquat pour réaliser la stomie. On rencontre de plus en plus de patients avec ces problématiques. J’ai entendu dire qu’auparavant, la consommation de piment vert avait un effet protecteur sur les voies digestives. Mais comme l’alimentation a beaucoup changé ces dernières années à la Réunion, cela a des conséquences sur les cancers de l’estomac et du colon notamment. Je prends en charge trois à quatre patients par an, en moyenne, atteints de stomie. C’est finalement assez peu, mais par contre, je reste toujours disponible pour aider et conseiller mes confrères et consoeurs qui en auraient besoin.»