Trois faits épidémiologiques
impliquent la diététique et
l’alimentation dans la cancéroge-
nèse prostatique :
1 . Lincidence de ce cancer est
vingt fois plus importante aux
Etats Unis qu’en Asie.
2. Les patients, hommes japonais
ou chinois immigrés aux Etats-
Unis ont un risque et une mor-
talité par cancer de la prostate
accrus par rapport aux popula-
tions restées dans leur pays
natal [23, 25].
3. L’incidence du cancer de la pro-
state au Japon a augmenté de
façon significative depuis que
ce pays a adopté les coutumes
alimentaires des pays occiden-
taux [3].
Plusieurs études épidémiolo-
giques ont été publiées sur le rôle
de différents composants de notre
alimentation pouvant agir en pré-
vention ou au contraire favoriser
le développement du cancer de la
prostate (Tableau 1), [20]. Al’in-
verse, très peu d’études portent
sur l’effet de conseils diététiques,
de modification de l’alimentation
ou de la prise de certaines plantes,
oligoéléments ou vitamines chez
des patients présentant un cancer
de la prostate. Cette revue de la
littérature a pour but de présenter
les études publiées sur ce sujet.
Le PC SPES est certainement à
étudier de façon plus particulière
puisqu’il a fait l’objet du plus
grand nombre de publications
dans le traitement complémentai-
re du cancer de la prostate.
Le PC-SPES contient 8 plantes ou
extraits de plantes ayant démon-
tré individuellement une action
anti-tumorale, analsique ou
anti-anorexique (Isatis Indigotica,
Glycyrrhiza,Panax pseudo-Ginseng,
Ganoderma lucidum,Scutellaria bai -
calensis,Dendranthema morifolium,
Rabdosia rubesre n s et S a w
P a l m e t t o) . LIsatis Indigotica
contient un phytoestrogène conte-
nu dans les haricots ayant montré
in vitro sa capacité à réduire la
croissance tumorale sur un modè-
le animal de souris [11]. Le
Glycyrrhiza glabra et le glycyrrhiza
uralensis sont des plantes chinoi-
ses contenant des saponines pou-
vant stimuler le système immuni-
taire et de la quercetine ayant un
effet anti-tumoral [1]. Cette plante
diminue le taux de testostérone et
augmente le taux d’œstro g è n e s
sériques [1]. Le Panax pseudo-
G i n s e n g contient des saponines
ayant des propriétés anti-stre s s
non spécifiques et pouvant stimu-
ler l’immunité des macrophages
NK (natural killer) [22]. Le
Ganoderma lucidum est composé
de polysaccharides de haut poids
moléculaire et a montré sa capaci-
té à inhiber la croissance cellulaire
in vitro de lignées tumorales de
sarcome [24]. Le Scutellaria baica -
lensis pourrait limiter la croissan-
ce des lignées tumorales de sarco-
me et de cancer du col utérin. Le
Baicalein (une saponine) contenu
dans le Scutellaria baicalensis peut
inhiber la multiplication tumora-
le, induire l’apoptose in vitro, sti-
muler le système immunitaire et
posséder des propriétés antibacté-
riennes [9, 13, 24].
Le Dendranthema morifolium est le
moins connu avec une activité
biologique mal définie. Le
Rabdosia rubesre n s a des eff e t s
antalgiques et anti-tumoraux.
Cette plante est capable d’inhiber
in vitroles lignées tumorales des
sarcomes, hépatocarcinomes, can-
cers du col utérin et lymphomes
[12]. Ces effets analsiques et
anti-anorexiques ont été observés
chez des patients atteints d’un
cancer primitif hépatique [15]. Le
Saw Palmetto,bien connu des
Urologues pour ses effets dans
l’hypertrophie bénigne de la pro-
state [26], diminue la biodisponi-
bilité de la testostérone in vivo et
1. COMPOSITION
I. PC SPES
3
Existe-t-il une Place pour la Nutrition dans
le T
raitement du Cancer de la Pr
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Dr Alexandre de la Taille Urologue CHU Henri Mondor - Créteil
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PREUVES SCIENTIFIQUES MÉCANISMES MOLÉCULAIRES
Caroténoide
b-carotène Carottes Insuffisantes Peu clair
Alpha-carotène Carottes Pas d’association
Lycopène Tomates Inhibition Antioxydant
Vitamine C Fruits Insuffisantes Antioxydant
Légumes
Retinoides Légumes Inhibition Inhibition de la prolifération cellulaire
(retinol, retinoine,
isotretinoin, fenretinide)
Vitamine E Salade Inhibition Inhibition de la progression cellulaire
(alpha-tocopherol) Effets sur le taux sérique d’androstedione et
testostérone
Vitamine D Legumes Inhibition Diminue la prolifération cellulaire et augmente
(1,25 OH2D3) Lait la différentiation
Ultraviolet
Zinc Viandes Insuffisant
Selenium Pain Inhibition Antioxydant
Céréales Induction de l’apoptose
Poissons Immunostimulant
Viandes Modifie Cytochrome P450
Isoflavoinoides Haricots Inhibition Inhibition angiogenèse
Soja Antioxydant
Induction apoptose
Inhibition de l’expression d’oncogènes
Inhibe l’EGFR
Antiestrogénique
Inhibition synthèse d’ornithine decarboxylase
Diminue LDH et cholestérol
Effet sur la testostérone et la concentration
d’oestrogène
Antiprolifératif
Fenretinide Carottes Inhibition Induction de l’apoptose
Inhibition angiogenèse
Différentiation cellulaire
Inhibition IGF-1
Immunostimulation
Inhibition synthèse d’ornithine decarboxylase
Inhibition de la protéine kinase C
Tableau I: Vitamines et oligoéléments pouvant être impliqués dans le cancer de la prostate ([Schulman 2001])
inhibe la syntse de certaines
molécules produite lors de l’in-
flammation. Le ou les mécanis-
me(s) d’action de PC SPES n’est
pas complètement connu(s) mais
il semble qu’il existe une activité
proche des oestrogènes due à la
présence de phyto-oestro g è n e s
(un extrait de PC SPES dilué à
1/200 serait équivalent à 1nM
d’estradiol pour DiPaola et al [8]).
Les autres actions semblent impli-
quer une induction de l’apoptose,
une inhibition de la prolifération,
une diminution de l’expre s s i o n
de bcl-2, de bcl-6 et du récepteur
des androgènes, et une augmen-
tation de l’expression de p53, bax
et p21 [4].
La première publication du PC
SPES dans le cancer de la prostate
est de DiPaola et al dans le New
England Journal of Medicine. Ils
rapportent une diminution du
taux de PSA et du taux de testos-
téronémie sous PC SPES sur 8
patients atteints de cancer de la
prostate (traitement habituel 3 à 9
gélules par jour) [8]. D’autres étu-
des ont, depuis, confirmé ces pre-
mières conclusions (Tableau II).
Dans une étude clinique sur 69
patients [5], une diminution sta-
tistiquement significative du PSA
a été observée. Vingt deux
patients étaient atteints d’un can-
cer de la prostate en hormono-
échappement : 90% d’entre eux
avaient une diminution du PSA à
2 mois et 76% à 6 mois. Sur 43
patients atteints de cancer de la
prostate traités par radiothérapie,
prostatectomie radicale ou cryo-
c h i ru rgie et considérés comme
des cancers hormono-sensibles, le
PSA sérique diminuait dans 82%
des cas à 2 mois, 78% à 6 mois et
82% à 12 mois. Mittelman et al
[14] rapportent à 3 mois une dimi-
nution de plus de 50% du PSA
sérique chez 10 patients sur 16.
Kameda et al [10] ont étudié le
PC-SPES en phase II : sur 12
patients atteints d’un cancer hor-
mono-sensible et 12 patients
atteints d’un cancer hormono-
résistant, 75% d’entre eux avaient
une diminution du PSA sérique
de plus de 50%. Le taux de testos-
térone chez ces patients était à un
niveau de castration au bout de 1
mois chez 33% des patients.
En utilisant le critère du NPCP
(National Prostate Cancer Project)
qui définit une réponse objective
comme la diminution sur 3 dosa-
ges successifs toutes les 6 semai-
nes du PSA (réponse objective
corrélée à une amélioration de la
survie), 67% des patients atteints
d’un cancer de la prostate hormo-
no-sensible et 45% des patients
ayant un cancer hormono-résis-
tant avaient une réponse objective
lorsqu’un traitement par PC SPES
était instauré [5].
Concernant 25 patients atteints de
cancer avec des foyers d’hyper-
fixation métastatiques à la scinti-
graphie et chez qui un traitement
par PC SPES a été débuté, Small et
al observent 2 améliorations, 7
stabilisations et 16 progressions
[Small 2000]. La qualité de vie est
améliorée sous PC SPES selon
Pfeifer et al sur 16 patients inter-
rogés [17].
Globalement, le traitement est
bien toléré. Certains effets secon-
daires rencontrés soulignent l’ef-
fet oestrogénique tels que les
b o u ffées de chaleur (7%), les
gynécomasties (8%), les tensions
mammaires (42% à 100%) et bais-
se de la libido (66% à 100%).
L’effet secondaire le plus sévère
est la phlébite (2% à 12%). Dans
l’étude de Columbia, 2% des
patients avaient présenté cet effet
s e c o n d a i re [6]. L’ i n s t a u r a t i o n
d’une anticoagulation préventive
systématique a permis de rame-
ner ce taux à 0% [8] et doit donc
être systématiquement proposée
aux patients.
3. EFFETS SECONDAIRES
2. ETUDES CLINIQUES
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NBSTATUT BAISSE DU BAISSE
PATIENTS HORMONAL PSA > 50% TESTOSTÉRONÉMIE
DiPaola 8H S + H R 100 % 12 %
Mittelman 16 H S + H R 62 %
Kameda 20 H S 75 % 7 / 21 (33%)
14 H R 75 %
De la Taille 43 H S 67 %
22 H R 83 %
Pfeifer 16 H R 81 %
Small 33 H S 100 %
37 H R 54 %
(HR : hormono-résistant, HS :hormono-sensible)
Tableau II : Effets du PC SPES sur le PSA sérique et sur la testostéronémie
Quelques études ont récemment
été publiées sur l’effet d’un régi-
me alimentaire modifié chez des
patients atteints de cancer de la
prostate.
Les régimes alimentaires sont
p r i n c i p a l e ment fondés sur la
réduction des graisses animales et
sur l’augmentation des fibres ali-
m e n t a i res et de la consommation
de soja :
- duction des lipides à 20% du
total des calories journalres et
30 g par jour de fibres pendant
une durée moyenne de 34 jours
p o u r D e m a r k - Wahnefried [7].
- p roportion de graisse de moins
de 15% du total des calories et
d’un supplément dtétique
contenant des extraits de soja,
blé complet, légumes, céréales,
f ruits, haricots et pommes de
t e r re pour Ornish et al [16].
- faible apport en graisse saturée
et une augmentation des fibre s
(blé complet, gumes, fruits et
soja) pour Saxe et al [18]. Le café
et les produits provenant des
animaux étaient limités.
- graisses représentant 15% du
total des calories journalière s ,
les protéines 15% et le reste des
70% des calories devant pro v e-
nir des fibres pour A ronson et al
[2]. Dix gr d’huile de poisson en
lule (soit 3 gr d’acide gras
oméga-3) et 800UI de vitamine
E par jour sont ajoutés.
- pour l’équipe de Schroder [19],
les patients recevaient un com-
plément diététique compre n a n t
des extraits de soja et de thé, des
c a roténoides, des phytostéro l s ,
du sélénium et de la vitamine D
(cette étude n’ayant fait l’objet
que d’une communication orale
lors du congrès annuel de
l’AUA, les auteurs n’ont pas
e n c o re ‘révéléles quantités des
d i ff é rents composants). Les
e ffets de ce supplément étaient
évalués par une étude randomi-
s é e , prospective en cross-over
par 2 périodes de 6 semaines.
Globalement, ces régimes ont
pour effet de diminuer les taux
sériques de cholestérol et de tes-
tostérone.
Pour Demark-Wahnefried et al
[7], une diminution significative
du taux de cholestérol sérique
(201 +/- 39 mg/dL to 174 +/- 42
mg/dL) et de la testostéronémie
totale (422 +/- 122 ng/dL to 360
+/- 128 ng/dL) a été observée.
Aronson et al préconisaient une
alimentation riche en huile de
poisson pendant 3 mois mais ce
régime n’a pas eu d’effet sur le
poids des individus ou sur le taux
de cholestérol, de LDL ou de tri-
glycérides [2].
Chez les patients présentant une
récidive biologique après prosta-
tectomie radicale, on a associé
l’intervention diététique à un sou-
tien psychologique et à de la gym-
nastique. Saxe et al ont montré
récemment que 8 des 10 patients
inclus présentaient une diminu-
tion du taux sérique du PSA [Saxe
2001]. Un allongement du temps
de doublement du taux sérique
de PSA est observé passant de 6,5
mois à 17,7 mois.
L’équipe de Schroder a cem-
ment rapporté les résultats préli-
minaires d’une étude prospective
randomisée chez 37 patients
atteints d’un cancer de la prostate
pour une évation du taux
sérique de PSA après un traite-
ment curatif ou suivis clinique-
ment pour un cancer (watchfull
waiting) [19]. Le temps de dou-
blement du taux sérique de PSA a
été statistiquement allongé
durant les périodes avec traite-
ment passant de 29,5 à 60 semai-
nes (p<0,05). Chez les patients
traités, il existait une faible dimi-
nution du taux de testostéroné-
mie. Ces sultats doivent être
confirmés par un suivi et une
cohorte de patients plus impor-
tante mais prouve dès à présent
l ’ e ffet d’un compment diété-
tique chez les patients atteints
d’un cancer hormono-sensible.
En comparant leur groupe de
patients à un groupe sélectionné
présentant les mêmes caractéris-
tiques en termes d’âge et d’agres-
sivité tumorale, Demark-
Wahnefried et al [7] montrent que
l’index de prolifération diminue
dans le groupe traité alors que le
taux de cellules en apoptose est
augmenté. Cette étude suggère
qu’une modification du gime
alimentaire peut agir sur la biolo-
gie du cancer de la prostate.
Malgré l’absence de modification
du taux de PSA sérique après 3
mois d’un régime riche en huile
oméga-3, Aronson et al montrent
que sur l’analyse des biopsies de
la prostate réalisées avant et après
le régime alimentaire, il existe une
réduction du taux de Cox-2 et de
prostaglandine [2].
5. ADHÉSION AU TRAITEMENT
Il faut ajouter que les études pro-
4. EFFET SUR LE CANCER
3. RÉSULTATS EN
TERME
DE PSA
2. EFFETS SUR LE
CHOLESTÉROL
ET
LA
TESTOSTÉRONÉMIE
1. RÉGIME ALIMENTAIRE UTILISÉ
II. MODIFICATION DU
RÉGIME ALIMENTAIRE ET
CANCER DE
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posant un régime alimentaire
même astreignant sont bien
acceptées par les patients. Le taux
d’arrêt du traitement semble fai-
ble comme le souligne Ornish et
al qui ont étudié prospectivement
et de façon randomisée l’eff e t
dun régime alimentaire, d’un
soutien psychologique et d’exer-
cices physiques chez 93 patients
(47 patients contrôlés et 46
patients traités) atteints d’un can-
cer de la prostate localisé et sur-
veillé cliniquement (watchfull-
waiting) pendant un minimum de
1 an [16]. A1 an, seulement 20%
des patients ont arrêté l’étude
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REFERENCES
III. CONCLUSION
Les plantes et le régime ali-
mentaire ont des effets de
moins en moins discutables
sur le cancer de la prostate.
Concernant le PC SPES, son
action chez les patients atteints
de cancer de la prostate en hor-
mono-échappement lui confère
une place intéressante malgré
des effets secondaires non
négligeables et l’absence d’au-
torisation par la Food and Drug
Administration. Il faut souli-
gner qu’il n’existe pas d’étude-
randomisée sur cette thérapie
et que son prix (200 à 300 dol-
lars par mois) reste un frein à
son utilisation plus large en
Europe. Les interventions dié-
tétiques semblent pouvoir agir
sur le cancer de la prostate hor-
monosensible. L’action du régi-
me alimentaire et des supplé-
ments passe-t-elle uniquement
par la baisse de la testostéroné-
mie observée ou existe-t-il
d’autres mécanismes d’action ?
Des études complémentaires,
portant sur des groupes de
patients plus importants sont
nécessaires
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