iii
Les mondes sont infinis et comparables à
notre Terre, astre que je considère, avec
Pythagore, comme semblable à la lune,
aux planètes et aux étoiles dont le nombre
est infini. J’ai affirmé que tous ces corps
sont des mondes innombrables, dissémi-
nés dans un espace infini, et c’est cela que
j’appelle univers. [. . . ]. Il y a d’innom-
brables constellations, soleils et planètes.
Nous ne voyons que les soleils parce qu’ils
éclairent, les planètes demeurent invi-
sibles car elles sont trop petites et sombres.
Il y a aussi d’innombrables Terres tour-
nant autour de leur soleil et qui ne sont
ni pires ni moins habitées que notre globe.
Giordano Bruno, moine
dominicain brulé sur le
bucher en 1600