INTRODUCTION
Le sol appelé communément “ terre ” est la ressource naturelle la plus
précieuse. Il fournit les aliments (produits agricoles) et autres
“ consommables ” (bois, pâturages, végétation naturelle, etc.…)
nécessaires (voir même vitaux) aux êtres humains.
Mais cette ressource peut être sujette aux effets destructeurs de
l’érosion (d’origine naturelle ou anthropique) si certaines conditions sont
réunies (déforestation, défrichement, labour dans le sens de la pente
dans les zones à pentes fortes et sensibles sur le plan lithologique, etc.…),
ce qui engendrera un déséquilibre dans la relation naturelle sol-eau-
végétation dont les conséquences peuvent être très graves. L’une des
conséquences de l’érosion est la perte du capital en terres arables.
Les effets de l’érosion ne se limitent pas uniquement au “ monde
agricole ”, ils touchent également :
• l’écosystème par la “ défiguration ” du milieu physique (les bad-lands
sont le résultat du stade ultime de l’érosion hydrique et offrent des
paysages squelettiques et désolants) et par la désertification des
milieux naturels fragiles ;
• les infrastructures (envasement des barrages et des ports,
destruction des ponts des routes et des voies ferrées…) et les
équipements socio-économiques.
Ce qui se traduit par de lourdes pertes à l’économie nationale qui se voit
ainsi doublement “ pénalisée ” en recourant à l’importation de denrées
alimentaires pour pallier aux insuffisances dues à la baisse de la
productivité des terres et en intervenant pour la réfection et la
reconstruction des infrastructures et équipements endommagés ou
complètement détruits.
Ce type d’investissement “ non prévu ” grève lourdement le budget de
l’Etat qui se voit contraint à recourir à l’aide internationale et à l’emprunt.
Les effets de l’érosion, combinés à l’accroissement démographique,
peuvent conduire à la mise en place d’un certain nombre de déséquilibres
(socio-économiques, régionaux,…) qui peuvent aboutir notamment au
déclenchement et à l’entretien du processus d’exode rural.