REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPEMENT RURAL
INSTITUT NATIONAL DES SOLS, DE L’IRRIGATION ET DU DRAINAGE
NOTE SUR LA CARTE DE SENSIBILITE A L’EROSION
(Nord de l’Algérie)
juin 2006
SOMMAIRE
Préambule
Introduction
Problématique
I – Objectifs
II – Méthodologie
2.1. La carte des pentes
2.2. La carte lithologique
2.3. La carte de sensibilité à l’érosion
III – Présentation de la zone d’étude : nord de l’Algérie
3.1. Présentation de la zone d’étude
3. 1.1. Situation géographique
3. 1.2. Le climat
3. 1.3. Le relief
3. 1.4. L’hydrologie
3. 1.5. La végétation
3. 1.6. La géologie
3.2. Présentation de la carte de sensibilité des terres du nord de
l’Algérie
1. Région Nord Ouest
2. Région centre
3. Région Nord Est
Conclusion
Conclusion générale et recommandations
PREAMBULE
Au-delà des causes et processus naturels qui sont à l’origine des
problèmes du milieu physique il nous semble que les principaux problèmes
induits par l’homme et concernant l’érosion et par extension la
désertification peuvent être définis par :
l’abandon des terres, notamment celles à faible rendement ;
la surexploitation des sols.
Le processus d’abandon des terres est étroitement lié aux conditions de
vie (socio économie) des populations et du niveau de développement et
d’adéquation des pratiques agricoles.
L’exode rural ou l’abandon des activités agricoles adaptées aux contextes
“ naturels ” des régions entraîne des conséquences négatives directes en
ce sens que les processus d’érosion et de dégradation touchant les terres
agricoles abandonnées vont en s’accentuant. Les sols deviennent plus
vulnérables et ne conviennent plus aux activités agricoles et
l’enchaînement des tendances gatives se poursuit, avec comme
aboutissement final, la “ défiguration ” des milieux naturels jadis
“ prospères ” ou en harmonie avec les éléments “ ambiants ” (eau, climat,
etc..). Les “ bad lands sont la traduction sur le terrain du stade final de
l’érosion des terres qui deviennent à ce moment inaptes aux activités
agricoles.
En zones de montagnes et en zones à formes moins accentuées (collines
par exemple), la dégradation des terres se manifeste par l’érosion des
sols et des mouvements de terrain, alors qu’en zones de plaines, de
plateaux, de terrasses alluviales et marines, elle se traduit par, en plus de
la dégradation physique (destruction des berges des lits d’oueds,
disparition de pans entiers des terres de terrasses alluviales et marines,
par exemple) par la pollution (urbaine, industrielle, agricole, etc…) des
terres et des nappes aquifères.
L’érosion des sols est considérée par les instances internationales
spécialisées (FAO/PNUE entre autre) comme étant le type de
dégradation des terres les plus menaçants (le phénomène de dégradation
des terres agricoles est perçu comme “ un risque majeur ” par les
instances internationales
1
.) et le plus répandu notamment dans le bassin
méditerranéen et il doit être considéré comme “ l’annonciateur ” de la
désertification.
La tendance est aujourd’hui exacerbée par des faits nouveaux en
l’occurrence les changements climatiques d’un côté, qui se traduisent par
plus de sécheresses, plus d‘inondations, etc…, et de l’autre côté par les
changements de plus en plus fréquents dans l’utilisation des terres,
entraînant l’introduction et l’intensification de nouvelles techniques, ainsi
que l’abandon d’importantes superficies agricoles.
La connaissance et la compréhension du milieu physique et naturel d’un
territoire est une étape indispensable à toute planification et à
l’élaboration de toute stratégie d’aménagement de l’espace,
d’exploitation et d’utilisation des ressources naturelles : le sol, l’eau, la
faune et la flore.
La décision de mobiliser un espace pour y implanter des activités
économiques et de l’habitat doit être réfléchie sur la base du
recoupement d’un certain nombre de données de base telles que : les
données sur la topographie, sur la géologie, la géomorphologie, le climat,
la pédologie, l’hydrogéologie, la socio économie, etc.……
Réaliser une carte de sensibilité des terrains à l’érosion a pour objectif
de contribuer à rationaliser l’occupation du sol, une meilleure
exploitation des terres, une meilleure préservation des espaces
agricoles, forestiers, etc….
1
A ce titre Monsieur E.Saouma (alors Directeur Général de la FAO) avait estimé que l’érosion des
sols est l’une des menaces les plus effrayantes qui pèse sur l’humanité ”. (Protéger et Produire FAO
1984).
INTRODUCTION
Le sol appelé communément “ terre est la ressource naturelle la plus
précieuse. Il fournit les aliments (produits agricoles) et autres
“ consommables ” (bois, pâturages, végétation naturelle, etc.…)
nécessaires (voir même vitaux) aux êtres humains.
Mais cette ressource peut être sujette aux effets destructeurs de
l’érosion (d’origine naturelle ou anthropique) si certaines conditions sont
réunies (déforestation, défrichement, labour dans le sens de la pente
dans les zones à pentes fortes et sensibles sur le plan lithologique, etc.…),
ce qui engendrera un déséquilibre dans la relation naturelle sol-eau-
végétation dont les conséquences peuvent être très graves. L’une des
conséquences de l’érosion est la perte du capital en terres arables.
Les effets de l’érosion ne se limitent pas uniquement au “ monde
agricole ”, ils touchent également :
l’écosystème par la “ défiguration ” du milieu physique (les bad-lands
sont le résultat du stade ultime de l’érosion hydrique et offrent des
paysages squelettiques et désolants) et par la désertification des
milieux naturels fragiles ;
les infrastructures (envasement des barrages et des ports,
destruction des ponts des routes et des voies ferrées…) et les
équipements socio-économiques.
Ce qui se traduit par de lourdes pertes à l’économie nationale qui se voit
ainsi doublement “ pénalisée ” en recourant à l’importation de denrées
alimentaires pour pallier aux insuffisances dues à la baisse de la
productivité des terres et en intervenant pour la réfection et la
reconstruction des infrastructures et équipements endommagés ou
complètement détruits.
Ce type d’investissement “ non prévu ” grève lourdement le budget de
l’Etat qui se voit contraint à recourir à l’aide internationale et à l’emprunt.
Les effets de l’érosion, combinés à l’accroissement démographique,
peuvent conduire à la mise en place d’un certain nombre de déséquilibres
(socio-économiques, régionaux,…) qui peuvent aboutir notamment au
déclenchement et à l’entretien du processus d’exode rural.
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