thèse pharmacie - sylvain mollard - nutrition médication

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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
FACULTE DE PHARMACIE
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES
2010
THESE n°29
THESE
pour le DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
présentée et soutenue publiquement le 30 mars 2010
par
M. MOLLARD Sylvain
Né le 3 novembre 1983
A Vienne (Isère)
*****
UTRITIO ET MEDICATIO DE POGISTES AMATEURS
*****
JURY
Mme GOUDABLE Joëlle, Professeur
M. BERTHON Pierre, Professeur certifié d’EPS
M. FRISON Nicolas, Docteur en Pharmacie
2
3
4
5
6
Remerciements
Aux membres de mon jury de thèse,
A Mme Joëlle Goudable,
Pour l’intérêt que vous avez porté au sujet de ma thèse, pour l’aide que vous m’avez apportée
dans la concrétisation de ce travail et pour avoir accepté de présider ce jury.
A Mr Pierre Berthon,
Pour l’enthousiasme avec lequel vous avez accepté de faire partie de ce jury. De mon point de
vue, votre implication dans le tennis de table en général et à l’université Lyon 1 en particulier
faisait de vous un membre incontournable de ce jury.
A Mr icolas Frison,
Pour avoir accepté de faire partie de ce jury et avoir su gérer au mieux une inspection de la
FDA pour être présent à ma soutenance (enfin j’espère !).
A ma famille,
A mes parents,
Pour votre soutien tout au long de mes études et pour tout ce que vous m’avez appris.
A mes grands-parents,
Pour votre gentillesse et votre soutien. Les moments passés avec vous durant mon enfance
resteront inoubliables.
A mes sœurs, Magalie et Sophie,
Pour tous les bons moments passés ensemble, j’espère qu’il y en aura encore beaucoup
d’autres.
A tous le reste de ma famille,
Cousins, cousines, oncles, tantes…
7
A mes amis du Tennis de Table Saint-Jeannais,
A Yvon Denojean qui m’a fait partager sa passion et sa connaissance du tennis de table et que
j’appréciais également pour plein d’autres choses.
A tous ceux qui ont fait ou font encore partie de ce club et avec qui les entraînements, les
compétitions, les déplacements deviennent de bons moments.
A tous les bénévoles qui d’investissent dans le club, Jean, Laurent, Bernard, André, Gilles,
Stéphane…
A Yannick, Luc, Bastien, Christian avec qui j’ai passé plein de bons moments ces dernières
années mais aussi aux plus anciens Yohann, Xavier…
A mes amis pharmaciens/ingénieurs, AST, pharmaciens ou mineurs,
A Amine, pour tous les moments qu’on a partagé en cours et en dehors des cours, notamment
aux Canaries.
A Guillaume, Anne-Sophie, Auré, Amélie, Elodie, Clément et Henri pour tous les bons
moments passés ensemble, notamment à la ME.
A Jean-Sylvestre, Gérôme, Mickaël, Simon, Matthieu...
A tous les joueurs de tennis de table
A tous les pongistes que je rencontre plus ou moins régulièrement et avec qui il est toujours
agréable de jouer, discuter, échanger.
En particulier à tous ceux qui ont accepté avec gentillesse de répondre au questionnaire pour
cette thèse.
Aux clubs qui m’ont accueilli pour m’entraîner quand j’étais en déplacement : Olivet USM
TT, SC Privas TT, Etoile de Montaud et ASPTT St Etienne
A toutes les autres personnes qui ont contribué directement à cette thèse,
M. Jean-François Kahn, David Boyer, Etienne Guicherd, Christian Ramon…
8
A mes anciens professeurs de la faculté de Pharmacie de Lyon,
En particulier aux responsables de la filière pharmacien ingénieur, René Bador puis Anne
Denuzière et Stéphanie Briançon. Je tiens également à féliciter l’ensemble de la faculté pour
la qualité, la diversité et l’intérêt des enseignements mais aussi pour la modernisation de ses
infrastructures durant ces dernières années.
A mes anciens professeurs de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne,
En particulier à Jean-Michel Herri et Eric Serris pour leur proximité, leur simplicité et leur
expertise.
A la pharmacie Léonetti,
A M. et Mme Léonetti pour m’avoir accueilli dans votre officine et pour votre aide durant les
premières années de mes études de pharmacie et à tous les employés de la pharmacie pour vos
conseils et votre sympathie.
Au service pharmacie du CH de Vienne,
A Henriette Galtier et Renaud Roubille mais aussi à toute l’équipe : les pharmaciens
(Corinne, Sophie et Charlotte), les préparatrices, les magasiniers, les secrétaires et les internes
(Anne-Sophie, Elise, Claire, Anne, Elsa et Nicolas) dont partager le bureau était très
sympathique.
A Merck Santé Semoy,
A Arnaud Sébert et à tous les autres : Caroline Celdran, Jérôme Gautier, Alexandre
Smiechowski, Charles-Yves Mahé…
A Haupt Pharma Livron,
A toute l’équipe avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler et avec qui j’ai appris
beaucoup de choses : Xavier Chatagnon, William Marlhens, Gilles Michallet, Meis-Er-Rym
Kessaissia, Sébastien Aubert, David Ploye, Françoise Lyonne…
A Boiron Saint-Etienne,
A toute l’équipe de l’établissement de Saint-Etienne avec laquelle il est vraiment agréable de
travailler tous les jours et à toutes les autres personnes de Boiron que j’ai déjà eu la chance de
rencontrer.
9
Sommaire
REMERCIEMENTS............................................................................................................................................ 7
SOMMAIRE................................................................................................................................................... 10
LISTE DES TABLEAUX..................................................................................................................................... 12
LISTE DES FIGURES........................................................................................................................................ 13
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 15
1.
PRESENTATION DU TENNIS DE TABLE ................................................................................................... 16
1.1.
1.2.
2.
PRINCIPALES REGLES DU JEU ET CARACTERISTIQUES DU MATERIEL UTILISE ............................................................. 16
POPULATION CONCERNEE : LE TENNIS DE TABLE EN FRANCE ET DANS LE MONDE .................................................... 17
LA CONTRACTION MUSCULAIRE ET LES BESOINS DE L’ORGANISME DURANT L’EFFORT......................... 19
2.1.
MECANISME MOLECULAIRE DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE ........................................................................... 19
2.1.1.
Structure d’une fibre musculaire ................................................................................................. 19
2.1.2.
Mécanisme de la contraction ...................................................................................................... 22
2.2.
METABOLISME ENERGETIQUE DE LA FIBRE MUSCULAIRE .................................................................................... 25
2.2.1.
Voie anaérobie alactique............................................................................................................. 26
2.2.2.
Voie anaérobie lactique............................................................................................................... 26
2.2.3.
Voie aérobie ................................................................................................................................ 28
2.2.4.
Contribution de chaque voie énergétique ................................................................................... 28
2.3.
CONSEQUENCES DE L’EFFORT SUR L’ORGANISME ............................................................................................. 31
2.3.1.
Effets directs................................................................................................................................ 31
2.3.2.
Fatigue, hypoglycémie et déshydratation ................................................................................... 35
2.4.
APPLICATION A LA PRATIQUE DU TENNIS DE TABLE ........................................................................................... 39
2.4.1.
Caractéristiques de l’effort .......................................................................................................... 39
2.4.2.
Besoins métaboliques associés.................................................................................................... 42
3.
RECOMMANDATIONS POUR LE SPORTIF .............................................................................................. 44
3.1.
RECOMMANDATIONS NUTRITIONNELLES ........................................................................................................ 44
3.1.1.
Apport énergétique global .......................................................................................................... 44
3.1.2.
Equilibre de l’alimentation .......................................................................................................... 46
3.1.3.
Entraînement et compétition ...................................................................................................... 53
3.2.
MEDICATION POUR LE PONGISTE AMATEUR .................................................................................................... 59
3.2.1.
Allopathie .................................................................................................................................... 59
3.2.2.
Homéopathie............................................................................................................................... 62
3.2.3.
Phytothérapie.............................................................................................................................. 62
4.
ENQUETE SUR LA NUTRITION ET LA MEDICATION DE PONGISTES AMATEURS ...................................... 63
4.1.
ELABORATION DU QUESTIONNAIRE ET COLLECTE DES REPONSES .......................................................................... 63
4.2.
PRESENTATION DES RESULTATS .................................................................................................................... 63
4.2.1.
Caractéristiques des personnes interrogées................................................................................ 63
4.2.2.
Nutrition ...................................................................................................................................... 67
4.2.3.
Médication du pongiste amateur................................................................................................ 73
4.3.
DISCUSSION DES RESULTATS ........................................................................................................................ 75
4.3.1.
Déroulement de l’enquête........................................................................................................... 75
4.3.2.
Commentaire des résultats ......................................................................................................... 75
10
4.3.3.
4.3.4.
Synthèse des recommandations non suivies ............................................................................... 82
Perspectives................................................................................................................................. 84
CONCLUSIONS .............................................................................................................................................. 86
ANNEXES ...................................................................................................................................................... 88
ANNEXE 1 - INDEX GLYCÉMIQUE D’ALIMENTS .............................................................................................................. 88
ANNEXE 2 - RÉPARTITION 421 GPL+EAU POUR UNE JOURNÉE À 2400 KCAL ..................................................................... 89
ANNEXE 3 - QUESTIONNAIRE NUTRITION ET MÉDICATION DU PONGISTE AMATEUR .............................................................. 91
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................. 93
11
Liste des tableaux
Tableau I. Extrapolation du coût énergétique moyen de la pratique du tennis de table pour les
enfants de 7 à 12 ans………………………………………………………………………….45
Tableau II. Apports en nutriments par catégorie d’aliments………………………………...52
12
Liste des figures
Figure 1. Deux joueurs en cours d’échange lors d’une partie de tennis de table……...……..17
Figure 2. Répartition du nombre de licenciés FFTT par catégorie d’âge………………..…..18
Figure 3. Répartition du nombre de licenciés FFTT par tranche de classement……………..18
Figure 4. Structure d’un muscle squelettique………………………………..……………….20
Figure 5. Tubules transverses et réticulum sarcoplasmique dans une fibre musculaire
squelettique…………………………………………………………….……………………..22
Figure 6. Libération du Ca2+ dans le sarcoplasme……………………………...……………23
Figure 7. Représentation chimique et mécanique des quatre étapes d’un cycle de pont
transversal………………………………………………………...…………………………..24
Figure 8 Structure chimique et catabolisme de la molécule d’ATP…………..……………...25
Figure 9. Données bioénergétiques du catabolisme cellulaire du glucose, de l’acide
palmitique et de l’alanine…………………………………………………………...………...29
Figure 10. Débit énergétique maximal des différentes voies énergétiques…………..………29
Figure 11. Réserve énergétique disponible (capacité) des différentes voies énergétiques…..30
Figure 12. Contribution des diverses voies métaboliques en fonction du temps chez un
coureur à pied effectuant un exercice de type marathon………………….…………………..30
Figure 13. Evolution des valeurs moyennes en lactates et glycogène musculaire lors
d’exercice d’intensité faible, intermédiaire et haute………………………………………….32
Figure 14. Effet sur la glycémie et l’insulinémie de l’ingestion de glucose avant l’effort…..33
Figure 15. Effet de la déshydratation sur l’effort du sportif…………………...…………….38
Figure 16. Abdel-Kader Salifou en plein effort durant un échange…………….……………41
Figure 17. Effet de la consommation de différents aliments riches en glucides sur la glycémie
et l’insulinémie………………………………………………………………………………..47
Figure 18. Eating-right pyramid……………………………………………………………...52
13
Figure 19. Age des participants à l’enquête………………………………………………….64
Figure 20. Sexe des participants à l’enquête…………………………………………………64
Figure 21. Indice de Masse Corporelle des adultes participants à l’enquête………………...65
Figure 22. Points des participants à l’enquête………………………………………………..65
Figure 23. Heures d’entraînement hebdomadaire des participants à l’enquête……...………66
Figure 24. Heures d’entraînement hebdomadaire des adultes participants à l’enquête……...66
Figure 25. Heures d’autres activités physiques hebdomadaires des adultes interrogés……...66
Figure 26. Heures d’autres activités physiques hebdomadaires des enfants interrogés...……67
Figure 27. Nombre de parties officielles par an……………………………………………...67
Figure 28. Importance du petit-déjeuner par rapport aux autres repas………………...…….68
Figure 29. Importance du déjeuner par rapport aux autres repas…………………………….68
Figure 30. Importance du dîner par rapport aux autres repas…………………...…..……….68
Figure 31. Prise de collation et entraînement………………………………………..……….69
Figure 32. Composition du petit déjeuner précompétitif…………………………………….70
Figure 33. Boissons consommées durant la compétition…………………………………….70
Figure 34. Quantité de boisson bue durant la compétition……………………..…………….71
Figure 35. Moments de la prise de boisson………………………………………….……….71
Figure 36. Alimentation durant la compétition………………………...…………………….71
Figure 37. Quantité de boisson bue après la compétition……………………………………72
Figure 38. Composition du repas suivant la compétition………………………...…………..72
Figure 39. Fréquence de repas dans un fast-food après une compétition…………...……….73
Figure 40. Fréquence de diminution de la performance reliée à une erreur nutritionnelle…..73
Figure 41. Médicaments consommés par les participants à l’enquête…………………...…..74
14
Introduction
Le tennis de table (aussi dénommé ping-pong) est une activité sportive pratiquée dans la
plupart des pays du monde et notamment en France. Sa pratique peut varier d’une activité de
loisirs à une pratique en compétition.
Les objectifs principaux de cette thèse sont d’identifier, par un travail de recherche
bibliographique, si des conseils nutritionnels ont été définis pour les joueurs de tennis de table
(aussi appelés pongistes) puis de vérifier, à l’aide d’un questionnaire, si les pratiques
nutritionnelles de pongistes amateurs sont en adéquation avec ces conseils afin de contribuer à
améliorer la nutrition de cette population.
Ces objectifs nous amènent également à étudier les recommandations nutritionnelles pour les
sportifs en général et les ressources mobilisées par l’organisme lors de la pratique d’un sport,
principalement lors de la pratique du tennis de table, afin de vérifier l’adéquation entre
besoins de l’organisme et recommandations nutritionnelles.
Enfin le questionnaire complété par 76 pongistes a aussi été l’occasion d’étudier l’usage
éventuel de médicaments en lien avec la pratique du tennis de table, à un niveau amateur.
Dans une première partie, nous présenterons les principales caractéristiques du tennis de table.
Dans une deuxième partie, nous étudierons la physiologie de l’effort physique et plus
spécifiquement l’impact de la pratique du tennis de table sur l’organisme. Dans une troisième
partie, nous présenterons les recommandations nutritionnelles élaborées pour le sportif en
général et celles plus spécifiques à la pratique du tennis de table puis nous aborderons les
recommandations pouvant être faite au pongiste amateur au sujet de la médication liée à la
pratique du tennis de table. Enfin, dans une quatrième partie, nous traiterons de la conception
du questionnaire destiné aux pongistes amateurs, de la collecte des réponses, de la
présentation des résultats et de leur discussion.
15
1. Présentation du tennis de table
1.1.
Principales règles du jeu et caractéristiques du matériel utilisé
Les règles suivantes sont extraites du livret «Règles du jeu » des règlements fédéraux de la
Fédération Française de Tennis de Table. (1)
Le tennis de table est un sport de raquette opposant 2 adversaires pour les parties en simple ou
2 paires adverses pour les parties en double.
Il se pratique sur une table de 76 cm de hauteur, 152,5 cm de largeur et 274 cm de longueur.
La table est séparée dans sa longueur en 2 parties égale par un filet de 15,25 cm de hauteur.
La balle est une sphère en celluloïd de 40 mm de diamètre et pesant 2,7 g.
Chaque joueur est équipé d’une raquette constituée d’un bois pesant entre 65 g et 100 g (poids
moyen 83 g) sur lequel sont collés 1 ou plus généralement 2 revêtements en caoutchouc de 4
mm maximum d’épaisseur et pesant généralement de 30 à 40 g chacun. La dimension
habituelle de la palette du bois sur laquelle sont collés les revêtements est d’environ 15 cm de
diamètre et quelques millimètres d’épaisseur tandis que le manche du bois mesure également
environ 15 cm de longueur (2).
Pour remporter un échange et marquer 1 point, chaque joueur doit envoyer la balle, à l’aide de
sa raquette, sur la partie opposée de la table sans que son adversaire réussisse à la renvoyer.
L’adversaire doit attendre que la balle ait rebondi une fois sur sa partie de table avant
d’essayer de la renvoyer mais doit la renvoyer avant qu’elle ne rebondisse une deuxième fois.
La figure 1 présente 2 joueurs en cours d’échange lors d’une partie de tennis de table (finale
de l’Open du Quatar 2009 entre Timo Boll et Ma Lin)
16
Figure 1 - Deux joueurs en cours d’échange lors d’une partie de tennis de table
En compétition, une partie se déroule généralement en 3 manches gagnantes de 11 points (4
manches gagnantes pour certaines compétitions de haut-niveau). Une période de repos de 1
minute est prévue entre chaque manche. Chaque joueur peut également prendre un tempsmort d’une minute par partie.
1.2.
Population concernée : le tennis de table en France et dans le monde
Le tennis de table est un sport olympique pratiqué dans la plupart des pays du monde : la
Fédération Internationale de Tennis de Table (ITTF) compte 207 fédérations nationales
affiliées. Elle rassemble 33 millions de compétiteurs et recense plus de 260 millions de
pratiquants. (3)(4)
La Fédération Française de Tennis de Table (FFTT) comptait, en juin 2009, 189912 adhérents
dont 123776 compétiteurs. En janvier 2010, 86% des licenciés à la FFTT sont des hommes.
Pour donner une indication sur l’âge des pongistes français, la figure 2 présente le nombre de
licenciés à la FFTT par catégorie d’âge pour la saison 2008/2009. (5)
17
Figure 2. Répartition du nombre de licenciés FFTT par catégorie d’âge
30%
26%
25%
24%
20%
15%
10%
13%
10%
11%
9%
7%
5%
0%
<9 ans
9-10
ans
11-12
ans
13-14
ans
15-17
ans
18-39
ans
≥40
ans
Enfin, chaque licencié à la FFTT a un classement qui évolue en fonction de ses victoires et de
ses défaites en compétition. Le niveau de départ est de 500 points. La répartition des licenciés
par tranche de points est illustrée par la figure 3. (5)
Figure 3. Répartition du nombre de licenciés FFTT par tranche de classement
50%
42%
43%
40%
30%
20%
12%
10%
3%
0%
<700
700-1299
1300-1799
≥1800
18
2. La contraction musculaire et les besoins de l’organisme durant l’effort
La contraction musculaire est l’un des principaux mécanismes physiologiques mobilisés par
l’organisme lors d’un exercice physique. Chaque mouvement réalisé par le corps du sportif
est généré par la contraction et la décontraction de certains muscles squelettiques.
Nous verrons tout d’abord le mécanisme moléculaire de cette contraction et le rôle-clé de la
molécule d’adénosine triphosphate (ATP). Nous étudierons ensuite les besoins en énergie
qu’elle implique, le métabolisme énergétique et les 3 catégories de nutriments énergétiques.
Puis nous verrons les conséquences de l’effort sur l’organisme (transpiration, accumulation de
métabolites, diminution des réserves) qui aboutissent généralement au phénomène de fatigue.
Enfin, nous étudierons les différences liées aux spécificités du tennis de table par rapport à
l’activité physique en général.
2.1.
Mécanisme moléculaire de la contraction musculaire
2.1.1. Structure d’une fibre musculaire
Les muscles sont des organes qui ont la capacité de se contracter.
Les muscles striés squelettiques sont composés de fibres musculaires (myocytes) striées. Les
fibres musculaires sont des cellules allongées cylindriques de 10 à 100 µm de diamètre, de
longueur variable allant de 1mm à plusieurs cm, multinucléées et dotées de myofibrilles
longitudinales hétérogènes faites d’une succession de sarcomères qui leur confèrent un aspect
strié au microscope photonique. Ils sont capables de contraction volontaire, la contraction
d’un muscle étant la résultante du raccourcissement de chaque fibre musculaire. (6)
La figure 4 présente la structure générale d’un muscle strié, du niveau macroscopique au
niveau moléculaire.
19
Figure 4. Structure d’un muscle squelettique (7)
Dans chaque fibre musculaire, plusieurs milliers de structures filamenteuses parcourent toute
la longueur de la fibre. Ces protéines « contractiles », de 1 à 2 µm de diamètre, qui permettent
à la cellule de se raccourcir sont appelées myofibrilles.
Elles sont composées d’une succession d’unités contractiles appelées sarcomères (2 µm de
longueur au repos).
Un sarcomère contient des filaments épais composés majoritairement de myosine (300 à 400
molécules par filament) et des filaments fins composés majoritairement d’actine (330
molécules globulaires par filament).
20
Chaque molécule de myosine est une longue chaîne (2 nm de diamètre, 130 nm de longueur)
se terminant par une structure hélicoïdale S2 et une structure tubulaire S1 capable
d’hydrolyser l’ATP et de se lier à l’actine. Les têtes S1 sont tournées vers l’extérieur du
filament et réparties régulièrement le long du filament de myosine.
Les filaments fins d’actine (double hélice) sont fixés par leur partie carboxy-terminale à
l’extrémité du sarcomère (strie Z) et mesurent environ 1 µm.
Deux autres protéines jouent un rôle clé dans la contraction musculaire : la tropomyosine et la
troponine.
La tropomyosine est une protéine allongée dimérique qui se fixe régulièrement sur l’actine
(chaque molécule de tropomyosine est en contact avec 7 molécules d’actine). Elle est capable
d’empêcher la fixation de la myosine sur les sites actifs de l’actine en les masquant.
Chaque molécule de troponine est composée de 3 sous-unités globulaires :
-
la troponine I capable de se lier au filament d’actine et d’inhiber l’activité ATPasique
du site de liaison actine-myosine.
-
la troponine C capable de fixer 4 ions Ca2+ et responsable, lorsqu’elle est saturée, de la
levée de l’effet inhibiteur de la troponine I
-
la troponine T capable de se fixer à la tropomyosine
Ensuite, chaque myofibrille est entourée par un réseau segmenté appelé le réticulum
sarcoplasmique. A l’extrémité de chaque segment, un renflement du réticulum
sarcoplasmique forme les citernes terminales. Des tubules transverses qui communiquent avec
le milieu extracellulaire forment également un maillage serré autour des myofibrilles et du
réticulum sarcoplasmique.
Enfin, chaque fibre est innervée par un motoneurone. Un motoneurone innerve 50 à 2000
fibres musculaires. (7)(8)(9)
La figure 5 présente une représentation des différents organites présents dans une fibre
musculaire squelettique.
21
Figure 5. Tubules transverses et réticulum sarcoplasmique dans une fibre musculaire
squelettique unique (7)
2.1.2. Mécanisme de la contraction
Pour réaliser un travail mécanique de contraction, les fibres ont besoin d’une source
d’énergie. Elles utilisent l’énergie chimique libérée par l’hydrolyse de la molécule d’ATP.
Les fibres musculaires transforment donc l’énergie chimique en énergie mécanique.
L’influx nerveux qui se propage le long du motoneurone entraine la libération d’acétylcholine
dans la fente synaptique au niveau de la plaque motrice. Les récepteurs de l’acétylcholine
situés sur les cellules musculaires deviennent perméables aux ions Na+ et K+ ce qui provoque
un flux d’ions Na+ du milieu extracellulaire (EC) vers l’intérieur des cellules et un flux de
sens opposé des ions K+ et donc une dépolarisation qui se propage le long du sarcolemme
(membrane entourant chaque fibre musculaire) jusqu’aux citernes terminales du sarcoplasme
via les tubules transverses déclenchant la libération des ions Ca2+ du réticulum sarcoplasmique
dans le sarcoplasme.
La figure 6 illustre l’origine nerveuse de la libération des ions Ca2+ dans le sarcoplasme.
22
Figure 6. Libération d’ions Ca2+ dans le sarcoplasme (10)
Au repos, la concentration en ions Ca2+ dans le sarcoplasme est de 0,1 µmol.L-1. Les sites S1
des filaments de myosine sont dits activés : la conformation des têtes globulaires est sous
tension suite à l’énergie libérée par l’hydrolyse d’une molécule d’ATP, les produits de
l’hydrolyse de l’ATP, adénosine diphosphate (ADP) et phosphate inorganique (Pi), sont
encore fixés sur les molécules de myosine.
En cas de dépolarisation de la membrane sarcoplasmique consécutive à une stimulation
neuronale, la concentration en ions Ca2+ libre s’élève (elle passe à 10 µmol.L-1), les ions Ca2+
se fixent sur la troponine C, la liaison troponine I-actine est modifiée entrainant un
démasquage des sites de l’actine où peuvent se fixer les têtes S1 de myosine. La myosine peut
alors se lier à l’actine permettant le déroulement des mécanismes moléculaires de la
contraction musculaire.
En effet, la fixation sur le filament d’actine par la tête S1, déclenche la libération des produits
ADP + Pi fixé sur la tête S1 et le changement de conformation entraînant un déplacement des
filaments d’actine vers le centre du sarcomère (zone H) : la bascule d’une tête entraîne le
raccourcissement de 10 nm du sarcomère. Ensuite, la fixation d’une molécule d’ATP entraîne
la rupture de la liaison actine-myosine (appelée pont transversal) par régulation allostérique
puis son hydrolyse induit un nouveau changement de conformation des têtes d’actine et leur
activation pour un nouveau cycle.
La figure 7 présente les mécanismes moléculaires à la base de la contraction musculaire.
23
Figure 7. Représentation chimique et mécanique des quatre étapes d’un cycle de pont
transversal (7)
Si la concentration en ions Ca2+ est encore suffisante, les sites actifs de l’actine restent
découverts et les têtes de myosine peuvent à nouveau s’y fixer, ce phénomène qui se déroule
simultanément pour chaque molécule des filaments (environ 500 têtes) et se répète 5 fois par
secondes entraine le glissement des filaments d’actine entre les filaments de myosine vers le
centre du sarcomère et donc le raccourcissement du sarcomère.
Si le muscle est mobilisé pour maintenir une force sans se raccourcir, le pont transversal va se
reformer à chaque cycle entre les mêmes molécules d’actine et de myosine.
Lorsque la stimulation neuronale cesse, le Ca2+ est pompé dans le réticulum sarcoplasmique
grâce aux pompes calciques Mg2+ ATP dépendantes. La liaison troponine I-actine se rétablit
ramenant la tropomyosine sur les sites de fixation de la myosine.
Dans les cellules musculaires, de nombreuses protéines sont capables de se lier au calcium,
jouant ainsi un rôle dans la régulation de la contraction et le relâchement musculaire, la
plupart sont également impliqués dans le métabolisme énergétique glycolytique. (7)(8)
24
2.2.
Métabolisme énergétique de la fibre musculaire
La molécule d’ATP est donc indispensable à la régulation de la contraction musculaire par ses
rôles dans l’activation des têtes de myosine, la dissociation des ponts transversaux et le
pompage des ions Ca2+ dans le réticulum sarcoplasmique.
Figure 8. Structure chimique et catabolisme de la molécule d’ATP (7)
Or sa concentration dans le muscle au repos est très faible : 5 à 6 mmol.kg-1. L’hydrolyse de
ces réserves peut fournir 2,2 kcal environ (dans la suite de cette thèse, les unités d’énergie
seront données en kilocalories ou en kilojoules selon les sources, il faut préciser que 1 kcal =
4,18 kJ) ce qui ne permet la contraction musculaire que durant quelques secondes. (8)(11).
Les molécules d’ATP décomposées en ADP + Pi doivent donc être rapidement resynthétisées.
L’ADP produit par l’hydrolyse de l’ATP peut être transformée en ATP par phosphorylation
(un substrat cède une liaison phosphate riche en énergie à l'ADP) ou par oxydoréduction par
l'intermédiaire d'un transporteur d'ions H+ et d'électrons (e-).
Au sein de l’organisme, plusieurs voies métaboliques permettent de produire de l’ATP,
chacune sera plus ou moins mobilisée en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort
25
physique. Dans tous les cas, cette énergie est obtenue à partir de la décomposition de
molécules organiques : l’organisme humain est dit hétérotrophe. (12)
2.2.1. Voie anaérobie alactique
La filière énergétique la plus rapide pour reconstituer des molécules d’ATP utilise la créatine
phosphate (CP) comme substrat. Elle est dénommée voie anaérobie alactique car la synthèse
d’ATP ne nécessite pas d’apport de dioxygène (O2) et ne produit pas d’acide lactique (AL).
La réaction de transfert est catalysée par une enzyme, la créatine phosphokinase, en présence
d’ions Mg2+ et peut-être illustrée par l’équation suivante :
ADP + CP → ATP + C
La concentration en CP dans les muscles est de 14 à 20 mmol.kg-1 de muscle sec soit 4 à 6
fois celle de l’ATP. Ces réserves peuvent fournir 10 kcal environ et sont donc également très
limitées.
Une autre composante de la voie anaérobie alactique est basée sur la réaction suivante
catalysée par l’adénylate kinase, en présence de Mg2+ :
2 ADP → ATP + AMP
Les composés phosphorés peuvent donc fournir de l’énergie pendant quelques dizaines de
secondes d’effort (6 à 7 secondes à intensité maximale, 20 à 30 secondes à intensité sous
maximale) mais ne suffisent pas à maintenir la concentration en ATP si l’effort se prolonge.
(11)(12)
2.2.2. Voie anaérobie lactique
La seconde voie métabolique à intervenir dans le métabolisme énergétique au début d’un
effort intense est la voie anaérobie lactique. Elle est sollicitée dès que la durée de l’effort
dépasse quelques secondes. Elle utilise principalement le glucose et le glycogène, forme
polymère de stockage du glucose dans les fibres musculaires (13). Elle ne consomme pas
d’O2 et produit de l’ATP mais aussi de l’AL.
Le glucose est dégradé lors de la glycolyse par l’intermédiaire de plusieurs réactions
enzymatique (voie d'Embden-Meyerhof-Parnas).
C6H12O6 → 2 CH3-CO-COOH + 4 H
26
Un coenzyme, la nicotinamide adénine dinucléotide (NAD), capte les atomes d’hydrogène en
passant de l’état oxydé à l’état réduit NADH, H+
Sont donc produites 2 molécules de pyruvate ainsi que 2 molécules de NADH, H+ (ou de
FADH2) et 4 molécules d’ATP (5 si le glucose provient du glycogène). Mais, en l’absence
d’O2, l’acide pyruvique est convertie en acide lactique via une réaction consommant 2
molécules d’ATP d’où un gain net de 2 molécules d’ATP (3 si le glucose provient du
glycogène). De plus les molécules de NADH, H+ pourront permettre la production de 4 (ou 6)
molécules d’ATP via la phosphorylation oxydative qui se déroule dans les mitochondries
(voir plus bas).
En l'absence d'O2, il y a donc production de lactates qui se diffusent en partie dans le sang.
Les lactates pourront ensuite, en présence d'oxygène, servir à la synthèse de molécules ou à la
production d'énergie en intégrant le cycle de Krebs (voir plus bas)
A partir du glycogène, la glycogénolyse fournit des molécules de glucose 6 phosphate (G6P)
qui peuvent être dégradées en pyruvate. La glycogène phosphorylase, 1ère enzyme à intervenir
dans la glycogénolyse est activée par l’AMP et inhibée par l’ATP et le G6P donc son activité
augmente en cas d’effort physique.
De plus, la cellule peut capter le glucose sanguin : la glycémie moyenne est 0, 84 g/L (0,7 à
1,1 g.L-1 à jeun soit 4 à 6 mmol.L-1). La diminution de la concentration intracellulaire en CP
augmente la captation du glucose sanguin (8).
La glycémie est maintenue relativement constante grâce à la glycogénolyse et à la
néoglucogenèse hépatiques : au cours de l’effort, le foie, notamment sous l’influence du
glucagon et de l’adrénaline, produit du glucose à partir du glycogène en réserve (la glucose-6phosphatase intervient), il peut également fabriquer du glucose à partir d’acides aminés (tout
comme le rein), de lactate et de glycérol. De plus, le glucose sanguin peut être apporté par les
nutriments glucidiques (amidon, saccharose..) de l’alimentation. (36)
Pour l’ensemble des muscles, les réserves glucidiques peuvent fournir 65 à 70 kcal environ
(11). En effet, les réserves en glycogène sont relativement importantes mais le rendement de
cette filière énergétique est relativement faible. De plus, la production de lactates et de
protons est corrélée à l’apparition d’une fatigue musculaire rapide (quelques minutes), c’est
pourquoi, si l’effort se prolonge, la voie aérobie (métabolisme oxydatif des glucides et des
lipides) devient prépondérante. (11)(12)
27
2.2.3. Voie aérobie
La voie aérobie peut débuter précocement mais de manière limitée en utilisant l’O2 fixé sur la
myoglobine, son importance ne se développera qu’au bout de quelques minutes lorsque
l’organisme se sera adapté à l’effort en augmentant le transport d’O2 via le système cardiorespiratoire.
En présence d'oxygène, le pyruvate produit par les réactions décrites au paragraphe précédent
fournit 28 molécules d'ATP via le cycle de Krebs et la phosphorylation oxydative (chaîne de
transport des électrons) dans la mitochondrie.
Au total, par la voie aérobie, 1 molécule de glucose permet de produire 38 molécules d’ATP
voire 39 si la molécule de glucose provient du glycogène (seulement 36 voire 37 molécules
d’ATP si le coenzyme qui transportent dans la mitochondrie les électrons produits par la
glycolyse n’est pas le NAD+ mais le FAD).
Sur le même principe mais via des réactions enzymatique différentes, les lipides peuvent être
métabolisés et intégrer le cycle de Krebs. Cela concerne les triglycérides stockés dans la
cellule et ceux qui peuvent être capté dans le sang : acides gras libres (AG) et triglycérides qui
pénètrent dans la cellule sous forme d'AG et de glycérol. A titre indicatif, 1 molécule d'acide
palmitique (triglycéride) libère 412 molécules d'ATP. Leur métabolisme n’est en revanche pas
assez rapide pour subvenir seul aux besoins énergétiques au cours d’un exercice intense. (13)
De même les protéines peuvent être dégradées en acides aminés. Chaque acide aminé a une
voie de dégradation particulière avec un résultat énergétique différent. Leur métabolisme n’est
en revanche pas assez rapide pour subvenir seul aux besoins énergétiques au cours d’un
exercice intense : 5 à 10% maximum au cours d’un exercice prolongé. (13)
La voie aérobie est plus lente à répondre aux besoins énergétiques (effective environ 1 min
après le début de l’effort) mais peut fournir de l’énergie sur une période beaucoup plus longue
(plusieurs heures). En théorie, plus de 100000 kcal sont disponibles pour un homme de 70 kg
(15 kg de masse grasse et 28 kg de masse musculaire).
2.2.4. Contribution de chaque voie énergétique
Les caractéristiques différentes de chaque voie métabolique (voir figure 9) les rendent
complémentaires et permettent un apport d’énergie suffisant adapté à l’effort physique.
28
Figure 9. Données bioénergétiques du catabolisme cellulaire du glucose, de l’acide
palmitique et de l’alanine
De plus, il est important de préciser que les débits énergétiques sont relativement plus
importants pour les voies anaérobies lactiques et alactiques aux réserves limitées que pour la
voie aérobie particulièrement celle des lipides mais dont les réserves sont beaucoup plus
importantes comme l’illustrent les figures 10 et 11. (23)
Figure 10. Débit énergétique maximal des différentes voies énergétiques
29
Figure 11. Réserve énergétique disponible (capacité) des différentes voies énergétiques
Ainsi en fonction de l’effort, différentes filières seront mises à contribution simultanément ou
successivement. Par exemple, la figure 12 présente la contribution des différentes filières au
cours d’un exercice de type marathon.
Figure 12. Contribution des diverses voies métaboliques en fonction du temps chez un
coureur à pied effectuant un exercice de type marathon (8)
Concernant la contribution de chaque filière énergétique au cours d’efforts physiques
intermittents, une étude de 1971 compare les concentrations de lactates lors d’exercices
d’intensité maximale répétés pendant 30 min par tranches de 10 s et par tranches de 30 à 60 s.
Dans le premier cas et contrairement aux autres cas, il n’y a pas d’accumulation de lactates :
la filière anaérobie alactique fournit l’essentiel de l’apport énergétique pour des efforts
intenses d’une durée de 10 s (8)
30
De même, une étude de 1978 (14), démontre qu’entre un exercice continu et un exercice
intermittent, les substrats utilisés sont différents. En effet, à la fin de chaque période de repos
après une courte séquence d’effort physique, les taux d’ATP, Créatine Phosphate et citrate
sont plus élevés que durant l’effort ce qui inhiberait les enzymes de la filière anaérobie
lactique (phosphofructokinase, phosphorylase, isocitrate déshydrogénase) et donc la glycolyse
durant chaque séquence d’effort.
2.3.
Conséquences de l’effort sur l’organisme
2.3.1. Effets directs
2.3.1.1. Diminution des réserves
Pour un sujet, au repos, de 65 kg et 12% de masse graisseuse, les réserves en glucoses et
lipides sont de :
-
glycogène hépatique : 110 g / 451 kcal
-
glycogène musculaire : 500g/ 2050 kcal
-
glucose dans les fluides biologiques : 15 g/ 62 kcal
-
lipides intramusculaires : 161 g/1513 kcal
-
lipides sous cutanés et viscéraux 73 320 kcal
Soit un total de 7961 g / 74833 kcal. (13)
Une autre étude fournit des résultats à peu près similaires. Pour un homme de 70 kg avec 28
kg de muscles et 15 kg de graisse et en phase postprandiale, les réserves en substrats
énergétiques sont les suivantes : ATP 1,2 kcal, CP 4,1 kcal, glycogène musculaire 2033 kcal,
glycogène hépatique 407 kcal, protéines 18720 kcal, triglycérides 80980 kcal et substrats
circulants (glucose et AG) 100 kcal.
Au cours de l’effort, la concentration en ATP reste stable, celle de CP diminue rapidement et
reste basse durant l’effort. En fin d’effort, les réserves de CP sont reconstituées
principalement grâce aux molécules d’ATP produites dans la mitochondrie par la voie
aérobie. Cependant les mécanismes de régénération de la CP ne sont pas totalement élucidés.
Les réserves en glycogène voire les réserves lipidiques et, dans une moindre mesure,
protéiques diminuent également au cours de l’activité physique. (8)(15) La figure 13 montre
le lien entre intensité de l’effort et vitesse de consommation des réserves en glycogène.
31
Figure 13. Evolution des valeurs moyennes en lactates et glycogène musculaire lors
d’exercice d’intensité faible ( ), intermédiaire ( ) et haute ( ) (64)
Enfin, le taux de glucose sanguin peut normalement rester stable pendant plusieurs heures
d’effort. Néanmoins, si le sujet est à jeun ou si ses réserves en glycogène hépatique sont
insuffisantes, il y a un risque accru d’hypoglycémie. (16)
L’état d’hypoglycémie est conditionnée par :
-
l’état des réserves en glycogène
-
l’intensité et la durée de l’exercice
Elle n’apparait en général que pour des exercices de plus de 2h-2,5h et est retardée par
l’ingestion de glucose. Sans apport exogène de nutriments énergétiques, pour un exercice
d’intensité inférieure à 70-80% de la consommation maximale en oxygène (VO2
max),
la
-1
glycémie se maintient à un niveau basal (20-25 mmol.L ) au moins pendant 1 heure avant
l’apparition d’une hypoglycémie.
De plus, il existe également un risque d’hypoglycémie réactionnelle liée à une prise de
glucides à index glycémique élevé avant l’effort : l’augmentation rapide de la glycémie après
une ingestion importante de glucides à IG élevé entraîne une augmentation de l’insulinémie
qui engendre une hypoglycémie en début de l’effort. En effet, le pic de la glycémie entraîne
un pic d’insuline qui provoque l’entrée du glucose dans les cellules et une inhibition de la
mobilisation des lipides du tissu adipeux (17), le glucose sanguin est rapidement capté par les
cellules musculaires ce qui provoque une baisse brutale de la glycémie. Ceci est illustré sur la
figure 14 : un apport de glucose important 1 heure avant le début de l’effort provoque une
hypoglycémie durant la première heure d’effort (2h à 60% de la VO2
max).
32
Figure 14. Effet sur la glycémie et l’insulinémie de l’ingestion de glucose avant l’effort (18)
Pour épargner ses réserves durant l’effort et/ou pour les reconstituer, l’organisme utilise les
nutriments énergétiques qui lui sont apportés par l’alimentation : les glucides, les lipides et les
protéines.
La reconstitution des réserves de glycogène est maximale si un apport de glucides à index
glycémique rapide a lieu durant l’heure suivant la fin de l’exercice. (8)(15)
2.3.1.2. Accumulation de métabolites
L’un des premiers métabolites produits au cours de l’effort à avoir été étudié est l’acide
lactique.
Il est produit par la voie anaérobie lactique. Au pH cellulaire, il se décompose en lactates et
en ions H+. Lors d’exercices intenses prolongés, la concentration veineuse en lactate peut
atteindre 10 à 12 mmol.L-1 contre 0,5 à 1,5 mmol.L-1 au repos soit jusqu’à 30 mmol.kg-1 de
muscle frais. (8) En revanche, si l’intensité de l’exercice est peu élevée (inférieure à 55% de
la consommation maximale d’oxygène du sportif) ou s’il est très court (quelques secondes), la
concentration plasmatique en lactates reste relativement basse. (8)(17)
33
La mesure de la concentration en lactates dans le sang ne représente pas exactement la
quantité de lactates produits car une partie est consommée au cours de l’effort par les muscles
eux-mêmes. De plus, après un effort bref, la lactatémie atteint son maximum quelques
dizaines de secondes après l’effort à cause du temps nécessaire aux lactates produits durant
l’effort pour diffuser dans le sang.
Les lactates présents dans le sang peuvent être captés et oxydés par les cellules musculaires
mais aussi, en cas d’hypoglycémie, par le cerveau (8). Une récupération active (exercice
physique léger) facilite leur élimination après l’effort.
La concentration en ions H+ s’élève également de manière proportionnelle à l’augmentation
des lactates. (21)
De l’ammoniaque (NH3) est également produit durant l’effort physique à partir de la
dégradation des protéines musculaires (8)
2.3.1.3. Chaleur et transpiration
Le rendement des différentes réactions de transfert d’énergie est relativement faible : 31% en
moyenne (voir figure 9)
De plus, la contraction musculaire dissipe sous forme de chaleur une partie de l’énergie
libérée par l’hydrolyse des molécules d’ATP.
Au final, seule 20 % de l'énergie chimique contenue dans les nutriments énergétique est
transformée en énergie mécanique, le reste se dissipe sous forme de chaleur. (12)
Pour éviter une élévation de la température au cours de l’effort, le mécanisme de transpiration
intervient. En effet, l’évaporation de l’eau étant endothermique (-0,58 cal.g-1 d'eau évaporée),
l’eau secrétée à la surface de la peau permet de diminuer significativement la température de
l’organisme en s’évaporant.
Des sels minéraux sont également évacués avec l’eau à la surface de la peau, ils ne sont pas
retenus par l’ultrafiltration du plasma effectuée au niveau des glandes sudoripares. Une partie
de ces sels minéraux principalement les ions Na+ et Cl- sont en partie réabsorbés au niveau
des canaux sudorifères mais cette proportion diminue quand la quantité de transpiration
produite augmente. (13)
34
2.3.2. Fatigue, hypoglycémie et déshydratation
Une définition de la fatigue est « l’incapacité à maintenir une force et une puissance requise
ou espérée ».
Les propriétés contractiles des muscles (vitesse de raccourcissement, durée de contraction et
force développée) sont diminuées par la fatigue
Les mécanismes d’apparition de la fatigue ne sont pas tous établis : l’influence de certaines
causes a pu être démontrée mais leur part de responsabilité et les situations dans lesquelles
elles interviennent restent à préciser.
On peut cependant définir 2 composantes à la fatigue : une composante périphérique (fatigue
musculaire squelettique) et une composante centrale (système nerveux). (7)(8)
La composante périphérique intervient surtout pour les exercices courts d’intensité élevée.
La perturbation de l’équilibre hydroélectrique transmembranaire lié à un dépassement des
capacités de la pompe Na+ K+ ATPase est une des causes envisagées. (19) Au repos, la
concentration intra cellulaire (IC) en K+ est elevée (139 mmol.L-1) et celle en Na+ faible (12
mmol.L-1) tandis que la concentration extracellulaire (dans le sang) est forte en Na+ (145
mmol.L-1) et faible en K+ (3,5 à 5 mmol.L-1). Durant l’excitation, des flux importants de K+ et
NA+ sont mis en jeu. La Na+ K+ ATPase a pour rôle de compenser ces flux néanmoins, il a
été étudié que le K+ IC diminue et que la concentration IC en Na+ augmente. Cela impacterait
la transmission du potentiel d’action (diminuant ainsi la libération des ions Ca2+ lors de la
dépolarisation).
Mais ce n’est pas le seul facteur à l’origine de la fatigue musculaire car, après un effort, le
retour à l’équilibre ionique est rapide alors que la fatigue est encore présente.
Certaines études expliquent la diminution du relargage du Ca2+ par le sarcoplasme (jusqu’à 40%) par son accumulation dans les tubules car il précipiterait en partie avec les ions
phosphates (Pi) produits par la dégradation de l’ATP.
L’activité du récepteur RyR1 qui permet le transfert des ions Ca2+ des tubules T dans le
reticulum sarcoplasmique serait réduite tout comme celle de la Ca2+ ATPase qui pompe les
ions Ca2+ dans le reticulum sarcoplasmique.
De plus, la baisse du pH liée à la production d’ions H+ ralentirait la décontraction musculaire
en inhibant le pompage des ions Ca2+. Elle réduirait également l’affinité actine-myosine donc
35
le nombre de pont, inhiberait partiellement la phosphofructokinase, une enzyme clé de la
glycolyse et la conversion de la glycogène phosphorylase inactive en glycogène
phosphorylase active. (8) Néanmoins certaines études relativisent l’impact du pH à la
température de l’organisme notamment sur la formation des ponts actine-myosine (20).
Cependant l’accumulation d’ions H+ dans le liquide interstitiel pourrait aussi diminuer la
concentration EC en ions K+ et ainsi altérer la capacité de dépolarisation de la cellule
musculaire. (21)
Ensuite, d’après certaines études, les ions lactates ne seraient pas responsables, seuls les ions
H+ le seraient mais d’autres études contradictoires démontrent que les ions lactates seraient
directement impliqués notamment en ralentissant la captation des ions Ca2+ IC dans le
réticulum sarcoplasmique.
La concentration en ATP reste assez stable durant l’effort (±50% à la fin d’un exercice
épuisant) mais celle d’ADP et de Pi augmente. Par conséquent, l’énergie libre liée à la
dégradation de l’ATP passerait de 54 à 50 kJ.mol-1 d’où un impact possible notamment sur la
captation des ions Ca2+ à cause d’une diminution d’efficacité des pompes Ca2+ ATPase. De
plus des déplétions localisées en ATP ou en CP pourraient être responsable de la fatigue
(8)(20)(22)
La déplétion des réserves de CP est également reliée à la fatigue. (23)
Enfin la consommation mitochondriale en O2 peut être multipliée par 100 : la création de
radicaux libres est accrue et ceux-ci pourraient ralentir le transfert du calcium. (8)
La diminution des réserves intracellulaires en glycogène est également liée à l’apparition de la
fatigue, notamment pour les efforts d’endurance. En effet, la présence de glycogène est
nécessaire pour fournir l’énergie nécessaire à la cellule lors d’un exercice d’intensité forte : le
débit énergétique de l’oxydation des lipides n’est pas suffisant pour qu’ils puissent fournir
suffisamment d’énergie et l’importance de l’oxydation des protéines est également très
limitée. Si l’intensité de l’effort est importante, l’oxydation de glucides est indispensable pour
assurer le débit énergétique nécessaire. (23)
A tous ces éléments périphériques, s'ajoute une fatigue centrale (système nerveuse). Ainsi,
contrairement aux exercices de courtes durée où la récupération des réserves CP est
synchronisée avec la récupération de la force, après une reconstitution rapide des réserves de
CP (t1/2 = 5 min), une réduction de la force persiste durant une période plus longue (t1/2 = 60
min) (23).
36
Des changements interviendraient au niveau du motoneurone via une régulation
interneuronale.
Ensuite, au niveau cortical, une élévation de la température centrale a montré un rôle
important dans l’apparition de la fatigue.
De plus, des études ont détecté, au cours de l’effort, des variations de concentrations des
neurotransmetteurs qui auraient des conséquences sur la vigilance, la motivation, la douleur et
la tolérance à la douleur mais peu de mécanismes détaillés ont été identifiés. (8) Par exemple,
l’ammoniaque produit durant l’exercice est éliminé dans l’organisme par conversion du
glutamate en glutamine. Or le glutamate sert également à la synthèse de l’acide γaminobutyrique (GABA) donc sa synthèse est diminuée. Or le GABA inhibe la synthèse de
sérotonine au niveau cérébral, une diminution de sa concentration entraînerait une
augmentation des concentrations en sérotonine qui pourrait être en partie responsable de la
fatigue au niveau central.
Concernant le métabolisme énergétique des neurones au repos, ils consomment uniquement
des glucides. Leurs réserves en CP et glycogène sont limitées. Cependant, du glycogène est
stocké dans les astrocytes. Au cours d’un exercice intense, les lactates peuvent être
métabolisés par les neurones (la lactatémie s’élève mais il n’y a pas d’accumulation de
lactates dans les zones cérébrales et le liquide céphalorachidien). Mais, le glucose apporté par
le sang reste une source d’énergie privilégiée pour les neurones. Ainsi, une hypoglycémie
aura un impact important sur l’activité neuronale. (8)(23)
L’hypoglycémie peut avoir les effets suivants (16) :
-
Maux de tête, papillons
-
Fatigue et léthargie
-
Performance inconstante
-
Incapacité à se concentrer
-
Récupération plus lente
-
Humeur dépressive, irritabilité
Enfin, les effets de la déshydratation sur les performances de l’organisme sont décrits dans la
figure 15.
37
Figure 15. Effet de la déshydratation sur l’effort du sportif (24)
L’adresse, les gestes techniques et la lucidité sont altérés dès 2% de perte de poids en eau.
Ces effets sur la performance s’expliquent par la diminution du volume sanguin qui réduit le
débit sanguin donc notamment l’apport en dioxygène et en nutriments énergétiques aux
muscles. (13) Si elle s’accentue, elle peut avoir des effets sur la régulation de la température
elle-même induisant un risque d’hyperthermie.
La fatigue est donc la résultante d’une modification du fonctionnement physiologique à
plusieurs niveaux (de la cellule musculaire au système nerveux central). A chaque niveau, les
causes de cette fatigue semblent multiples et leur impact respectif n’est pas scientifiquement
établi.
Le sportif dispose de plusieurs moyens pour minimiser ces désagréments.
L’entraînement est un des moyens qui permet à l’organisme de mieux répondre à l’effort
physique. Ainsi, plusieurs études montrent la capacité d’un entraînement adapté à retarder
l’apparition de la fatigue en améliorant certains paramètres, différents en fonction du type
d’entraînement :
-
métabolisme anaérobie : augmentation des concentrations basales en ATP et CP,
augmentation de la concentration et de l’activité de certaines enzymes des filières
anaérobies…(8)
-
métabolisme aérobie : consommation préférentielle de lipides durant l’effort prolongé,
stockage du glycogène augmenté, augmentation du nombre de mitochondries et de
l’activité de certaines enzymes, meilleure régulation des concentratons ioniques IC et
38
EC, augmentation des concentrations cérébrales en noradrénaline, augmentation du
nombre de transporteurs GLUT4 du glucose et de la sensibilité à l’insuline, diminution
des pertes en ions Na+ et Cl- par la sueur…(8)(13)
La nutrition constitue également un élément incontournable à prendre en compte pour une
performance optimale.
2.4.
Application à la pratique du tennis de table
2.4.1. Caractéristiques de l’effort
2.4.1.1. En compétition
Pour caractériser l’effort, le premier élément à prendre en compte sont les règles du jeu : 11
points gagnants par manche, 3 (parfois 4) manches gagnantes par partie soit jusqu’à 5
manches (parfois 7) par partie, 1 minute de repos entre chaque set, un temps mort d’1 minute
disponible pour chaque joueur à chaque partie,
Le temps entre 2 échanges n’est pas exactement déterminé, il dépend des 2 joueurs et de
l’arbitre chargé d’assurer la continuité du jeu. Il faut également noter que tous les 6 points, les
joueurs ont la possibilité de s’éponger avec une serviette ce qui allonge le temps de
récupération entre les échanges.
Plusieurs études ont tenté de caractériser la durée des échanges, des temps de récupération
entre les échanges et des parties. Cependant la dernière étude date de 1981 (25) or depuis cette
date, de nombreux paramètres influençant ces données ont changé : évolution du matériel et
des règlements. La durée moyenne d’un échange est de 4 secondes (de 2 à 5 s en général). Le
temps de récupération entre deux échanges consécutifs est d’environ 7 à 12 secondes. (67)
Si on s’intéresse plus particulièrement aux compétitions amateurs, un relevé aléatoire de la
durée des échanges (n=80) et des temps de récupération (n=51) réalisé lors du tournoi
interrégional 2009 du TT Saint-Jeannais fournit des résultats assez proches : durée moyenne
d’un échange 3,4 s (minimum 1 s et maximum 8,8 s) et durée moyenne entre deux échanges
consécutifs 6,5 s (minimum 2,2 s et maximum 16,1 s). (26)
La durée des échanges peut néanmoins être augmentée dans certaines situations, en fonction
du niveau et du style de jeu de joueurs. Par exemple, lors des parties de la vice-championne
de France 2009 Xian Yi Fang qui est défenseuse, la durée des échanges dépasse fréquemment
les 10 s mais très rarement les 20 s. (27)
39
Lors des jeux olympiques de 2004, il a été mesuré que la durée effective moyenne d’une
manche (sans les temps de récupération) était de 4 min et 18 s pour les hommes, 5 min et 4 s
pour les femmes et que la durée effective moyenne d’une partie en 3 manches gagnantes était
de 22 min et 5 s pour les hommes, 26 min et 3 s pour les femmes. Pour une partie, la durée
effective de jeu variait de 9 à 38 minutes pour les hommes et de 9 à 41 minutes pour les
femmes. (28)
Au niveau amateur, une partie dure en général moins de 30 minutes en tenant compte des
temps de jeu et de récupération (29)
Ces durées sont principalement influencées par le niveau des joueurs, la différence de niveau
entre les adversaires, le style de jeu de chaque joueur et l’enjeu de la partie. La durée plus
élevée des parties féminines peut ainsi s’expliquer par un style de jeu différent. (28)
Au cours des échanges, l’intensité de l’effort est en général maximale même si cela varie en
fonction du niveau de chaque adversaire et de la situation. Les processus mis en jeu au cours
de ces échanges sont les suivants :
- Habileté motrice fine et intensité maximale.
- Mouvements cycliques rapides, de grande fréquence et arrêt brusque.
- Fréquence gestuelle de bras élevée (moins d’une seconde entre deux “coups
d’attaque”) et accélération poignet/avant-bras/bras
- Rotations des épaules et du tronc.
- Déplacements et replacements incessants par rapport à la balle (sautillements,
pas chassés, bonds, pas croisés) nécessitant un pied explosif et précis.
40
Figure 16. Abdel-Kader Salifou en plein effort durant un échange (59)
Enfin, le nombre de parties par compétition est très variable, pour les compétitions françaises
de niveau amateur, on peut distinguer plusieurs cas :
- tableau à élimination directe : de 1 à quelques parties
- rencontre par équipes : 2, 3 ou 4 parties
- compétition à classement intégral, tournois : 5 à 20 parties environ
La durée entre 2 parties varie également fortement en fonction de la formule de la
compétition : 2 parties peuvent s’enchaîner (5 min de récupération environ), être séparées par
la durée d’une ou 2 autres parties voire par plusieurs heures d’attente. Durant ces périodes, les
activités peuvent être très diverses : sieste, repos, arbitrage, encouragement, coaching…
Certaines de ces activités peuvent nécessiter des ressources en énergie supérieures aux
besoins d’une personne au repos, en cas d’activité physique mais aussi en cas de stress.
Enfin ces compétitions peuvent durer quelques heures, 1 demi-journée, 1 journée, 2 jours
voire parfois plus de 2 jours. (37)(67)
2.4.1.2. Durant l’entraînement
Les méthodes d’entraînements et les types de séances sont également très diversifiés
néanmoins il peut être intéressant de décrire certains types d’exercice :
- travail de la régularité : enchaînement d’un grand nombre d’échanges à une
vitesse souvent inférieure à la vitesse maximale, avec ou sans déplacements
41
- travail au panier de balle : distribution continue de balles au placement fixe ou
varié avec une vitesse en général très élevée (répartition des temps d’effort et de
récupération variable)
- travail en situation de jeu : schéma de jeu avec service et enchaînement
d’échanges aux caractéristiques définies (temps de récupération entre les
échanges souvent plus courts qu’en partie officielle)
Dans le cadre de l’entraînement, le pongiste peut également pratiquer plusieurs exercices
physiques « sans raquette » : footing, course à pied fractionnée, musculation, travail des
déplacements ou de l’explosivité…(67)
2.4.2. Besoins métaboliques associés
Etant donné que les caractéristiques de l’effort physique diffèrent entre la compétition et
l’entraînement, nous étudierons successivement les besoins de l’organisme lors de la pratique
du tennis de table en compétition puis lors de l’entraînement.
2.4.2.1. En compétition
D’après les caractéristiques des filières énergétiques et la durée des échanges généralement
inférieure à 10 s, c’est la filière anaérobie alactique qui est mobilisée : les réserves d’ATP et
de CP suffisent en général à fournir l’énergie nécessaire aux muscles durant un échange.
Ces réserves sont ensuite reconstituées durant les temps de récupération grâce à la filière
aérobie. (31)
Les valeurs mesurées de la lactatémie durant une partie de tennis de table d’environ 1.6
mmol.L-1 confirment que la filière anaérobie lactique est relativement peu mobilisée durant ce
type d’effort. (31)
Lorsque les échanges durent plus longtemps, la filière anaérobie lactique pourra en revanche
être plus mobilisée, ce sera le cas lorsqu’un joueur a un jeu globalement défensif.
Etant donné le peu d’études spécifiques au tennis de table, il est intéressant d’inclure
également une étude portant sur le tennis. Lors de la pratique du tennis simulant une
compétition, la concentration moyenne en lactates est de 2,07±0,88 mmol.L-1 (min 0,7
mmol.L-1 et max 5,2 mmol.L-1) avec des efforts de quelques secondes et un ratio
effort/récupération de 1/6. Cette étude note aussi l’importance des styles de jeu : un style de
jeu défensif qui tend à augmenter la durée des échanges augmente la production de lactates.
(32)
La filière aérobie (métabolisme glucidique essentiellement) a donc également un rôle
important : elle permet au joueur de régénérer ses réserves en composés phosphorés durant les
temps de récupération, tout au long de la compétition. (33)
42
Sachant que la durée effective d’une partie est de 15 à 45 minutes et qu’un joueur réalise, en
général, plusieurs parties dans une journée, les besoins énergétiques seront importants.
Ensuite, quelques études comparent les VO2 max et les capacités anaérobies des pongistes par
rapport à celles d’autres sportifs. Le VO2 max de jeunes pongistes de haut-niveau (3,35 ± 0,57
L.min-1 pour les garçons de moins de 20 ans) est inférieure à celle de la plupart des autres
athlètes du même âge pratiquant d’autres sports mais est supérieure à celui de personnes
sédentaires (34). Pour des adultes, le VO2 max moyen était de 57,9 mL.min-1.kg-1. De même la
capacité de travail anaérobie est inférieure à celle d’athlètes d’autres sports. (35) On peut donc
considérer que le tennis de table ne développe généralement pas une filière énergétique
spécifique mais met néanmoins à contribution et développe, de façon limitée, les différentes
filières.
Le stress peut également être responsable d’une augmentation des dépenses énergétiques liées
au métabolisme de base via des mécanismes hormonaux : la sécrétion massive de
catécholamines stimule les réactions nerveuses végétatives (tachycardie, hyperventilation,
augmentation du tonus musculaire…(36)
Outre les besoins énergétiques, les besoins en eau de l’organisme du pongiste ont également
été étudiés, les pertes en eau ont été estimées à 0,78 L par heure dans des conditions de
température de 17-18°C et d’humidité de 42-50% (24), l’apport devra donc compenser les
pertes afin d’éviter les effets délétères de la déshydratation sur la performance. Cette
estimation est également variable en fonction des individus, de l’intensité de l’effort et des
conditions de température et de pression.
2.4.2.2. Durant l’entraînement
Les voies métaboliques mobilisées vont varier en fonction de l’intensité et de la durée des
exercices. Ainsi l’entraînement pourra servir dans certains cas à développer les capacités
aérobies (endurance) ou anaérobies (exercices cours et intenses) du sportif indépendamment
ou simultanément au travail tactique, technique... spécifique au tennis de table. (67)
Lors des exercices intenses où la durée de l’effort sera prolongée, la production de lactates
liée à la mobilisation de la filière anaérobie lactique sera importante. Dans ce cas, on peut
rappeler qu’une récupération active favorise l’élimination des lactates par oxydation dans les
muscles actifs et inactifs. Cette élimination est maximale pour un exercice réalisé à 30-35%
du VO2
max
chez un sujet sédentaire ou moyennement actif tandis que l’exercice peut être
réalisé à 60% du VO2 max chez le sujet entrainé. (8)
43
3. Recommandations pour le sportif
Nous avons pu voir que l’organisme avait besoin de nutriments énergétiques et d’eau mais
nous verrons que l’organisme requiert également de multiples autres éléments nutritifs pour
l’effort physique mais aussi pour son équilibre au quotidien.
Nous verrons d’abord les apports nutritionnels recommandés sur la base des
recommandations pour le sportif en général et des spécificités du tennis de table. Puis, nous
verrons ensuite que ces apports doivent être adaptés aux circonstances : période
d’entraînement, avant, pendant et après compétition.
Enfin nous présenterons quelques recommandations pouvant être faites concernant la
médication du pongiste.
3.1.
Recommandations nutritionnelles
Comme pour la population générale, l’alimentation du sportif doit être équilibrée néanmoins
la pratique régulière d’un sport nécessite des adaptations : apport énergétique augmenté,
modifications des proportions des différents groupes de nutriments, adaptation de
l’alimentation en fonction des périodes d’entraînement ou de compétition…De plus, nous
verrons quelques recommandations supplémentaires liées aux spécificités du tennis de table.
3.1.1. Apport énergétique global
Pour le sportif, l’apport énergétique journalier recommandé total doit être augmenté par
rapport à celui d’une personne sédentaire.
Ainsi, il est de 35-40 kcal.kg-1.j-1 pour l’homme non sportif contre 45-50 kcal.kg-1.j-1 pour
l’homme sportif et de 30-35 kcal.kg-1.j-1 pour la femme non sportive contre 40-45 kcal.kg-1.j-1
pour la femme sportive. (36) Pour un adolescent qui s'entraîne régulièrement, les besoins
énergétiques sont également accrus par sa croissance : ils sont estimés à 3000 à 3500 kcal.j-1.
(37)
Cependant, ces besoins sont à adapter en fonction de l’activité physique, de sa durée, de son
intensité, de son impact sur l’organisme et des spécificités de chaque individu.
Tout d’abord, la notion même de sportif n’est pas très précise. Elle correspond en général à 2
entraînements par semaine et 1 compétition par mois mais doit bien évidemment être adaptée
au niveau d’activité physique de chaque personne.
De plus, les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) ne sont donnés que comme des valeurs
repères pour les individus mais ne doivent pas forcément être respectés précisément. En effet,
44
ils correspondent aux besoins moyens de la population plus 2 écart-types (en général +30%)
afin de couvrir les besoins de 97,5% de cette population (36)
Ensuite, ces données sont données pour les sportifs en général sans distinction du type
d’activité physique. Or le tennis de table est généralement classifié dans les activités sportives
« légères », sa pratique demanderait une dépense énergétique de 140 à 280 W pour une
femme de 55 kg et 175 à 350 W pour un homme de 65 kg soit respectivement 0,6 à 1,2
kcal.s-1 et 0,7 à 1,5 kcal.s-1(11). Ces données datent de 1967 or, depuis cette date, le matériel,
la technique et les règlements ont évolué donc on peut estimer qu’elles sont sous-évaluées.
Néanmoins elles donnent un ordre de grandeur intéressant de la dépense énergétique du
pongiste. Ainsi, à partir de ces valeurs, on peut calculer que 3 parties de tennis de table d’une
durée de 20 minutes chacune entraîneraient une dépense énergétique de 270 kcal pour un
homme de 65 kg dont l’intensité de l’effort implique une dépense énergétique de 300 W.
Pour l’enfant, la dépense énergétique est relativement plus élevée (jusqu’à +30%) que pour
l’adulte à cause d’une moins bonne économie gestuelle. Pour le tennis de table, les valeurs
extrapolées à partir des données pour l’adulte sont présentées dans le tableau suivant. (39)
Tableau I. Extrapolation du coût énergétique moyen de la pratique du tennis de table pour les
enfants de 7 à 12 ans.
Coût énergétique moyen en kJ.min-1.kg-1
Référence
adulte
0,285
7 ans
+20%
0,342
8 ans
+15%
0,328
10 ans
+8%
0,308
12 ans
+5%
0,299
De même, les dépenses énergétiques sont en général plus importantes pour des débutants dont
la technique gestuelle est moins efficace (jusqu’à +20%) et pour les personnes âgés à cause
d’une diminution de la coordination motrice, de la souplesse et de la consommation maximale
d’O2. (38)
Dans tous les cas, une étude particulière de l’activité et de l’individu sera la clé d’apports
nutritionnels adaptés. L’apport énergétique doit couvrir au plus près les dépenses énergétique,
il ne doit pas leur être supérieur afin d’éviter un stockage sous forme de graisse des
nutriments énergétiques non utilisés.
Si la pratique du tennis de table et l’activité physique en général ne sont qu’occasionnelles,
mieux vaudra se reporter aux apports nutritionnels conseillés (47) pour la population générale
45
concernant l’apport énergétique global (nul besoin d’un régime hypercalorique au quotidien).
Néanmoins, les autres recommandations concernant notamment l’équilibre alimentaire,
l’hydratation et l’alimentation avant, pendant et après l’effort restent applicables.
L'énergie est fournie par les 3 groupes de nutriments énergétiques (glucides, lipides et
protéines) cependant il ne faut pas seulement prendre en compte l'aspect énergétique de
l’alimentation. Cette dernière doit également apporter de multiples autres composants
indispensables à l’organisme.
3.1.2. Equilibre de l’alimentation
Tout d’abord, même si tous les nutriments énergétiques peuvent fournir de l’énergie (1 g de
lipides apporte 9 kcal, 1 g de glucides ou 1 g de protéine apportent 4 kcal). Chaque catégorie
de nutriments possède des propriétés indispensables à l’organisme donc certaines proportions
entre ces nutriments sont à respecter. De plus, l’organisme a également besoin de
nutriments non énergétiques : eau, vitamines, minéraux, oligo-éléments.
Pour le sportif, les Apports Nutritionnels Conseillés sont de
-
55 à 60% de glucides (50 à 55% pour le sujet non sportif)
-
25 à 30% de lipides (30 à 35% pour le sujet non sportif)
-
12 à 15% de protéines (10 à 15% pour le sujet non sportif)
En pratique, la ration fréquemment observée est de 42 à 51% de glucides, 13 à 16% de
protéines et 30 à 35% de lipides. (36)
3.1.2.1. Les glucides
Les glucides comprennent des monosaccharides (glucose, fructose, galactose), des
disaccharides (saccharose, lactose notamment) ou des polysaccharides comme l’amidon. (13)
Mais, d’un point de vue nutritionnel, les glucides sont surtout caractérisés par leur index
glycémique (IG). Il compare le pouvoir hyperglycémiant d’un aliment à celui d’un aliment de
référence (en général le glucose) à qui on attribue un IG de 100. La figure 17 présente
l’impact de la consommation de différents aliments riches en glucides sur la glycémie et
l’insulinémie. (18)
46
Figure 17. Effet de la consommation de différents aliments riches en glucides sur la glycémie
et l’insulinémie
Le tableau placé en annexe 1 présente l’IG de quelques aliments (40). Il permet de constater
certaines idées couramment répandues sur l’IG sont erronées. Par exemples, le fructose bien
qu’il soit un sucre « simple » (monosaccharide) possède un IG bas (IG=20) tandis que les
pommes de terre (IG=75) et le pain blanc (IG=70) ont un IG élevé. On peut aussi remarquer
que les aliments possédant un IG bas qui doivent être privilégiés dans l’alimentation sont
multiples et variés.
Parmi les glucides, la proportion de glucides à IG élevé c'est-à-dire supérieur à 70 (41) ne doit
pas dépasser 10% or elle est souvent supérieure à 20%.
Les glucides à IG bas (<55) sont particulièrement important pour le sportif : métabolisation
lente, élévation limitée de l’insulinémie et surtout optimisation des stocks de glycogène
musculaire et hépatique. (36)
Enfin, les glucides sont indispensables à l'organisme : ils doivent constituer 30% des besoins
énergétiques au minimum sinon les métabolismes azotés et lipidiques sont déstabilisés :
catabolismes azotés pour former du glucose à partir des AA glucoformateurs et acidocétose
47
liée au catabolisme lipidique. De plus, le glucose est le principal nutriment énergétique pour
les neurones et les globules rouges.
3.1.2.2. Les lipides
Les lipides peuvent être d'origine animale (beurre, crème, lard, graisse de la charcuterie...) ou
végétales (huiles diverses, margarines, certains fruits...).
Du point de vue structural, les différentes catégories de lipides présents dans l’organisme sont
les triglycérides, les acides gras libres, les phospholipides et les stérols.
De plus, parmi les AG, on distingue les AG saturés, monoinsaturés et polyinstaurés. (13) La
proportion de lipides d’origine végétale (majoritairement insaturés) doit être supérieure à 2/5
du total des lipides pour apporter suffisamment d’AG insaturés.
Outre le rôle énergétique important des lipides, certains acides gras polyinsaturés (C18 :2
acide linoléique, C18 :3 acide linolénique, C20 :4 acide arachidonique...) sont indispensables.
(42) On estime aujourd'hui que l'acide linoléique doit représenter 3 à 5% de l'apport calorique,
et l'acide linolénique 0,5 à 1%. (soit pour un apport calorique de 2000 kcal.j-1, 7 à 11 grammes
d'acide linoléique et 1 à 2 grammes d’acide linolénique).
Les lipides participent également, grâce au cholestérol, à la synthèse des hormones stéroïdes
(36).
De plus, les lipides sont les seuls vecteurs des vitamines liposolubles.
3.1.2.3. Les protéines
Les protéines sont indispensables à la croissance et à l'entretien des tissus. Elles constituent la
seule source d'azote pour l'organisme. Elles sont constituées d’un enchaînement d’acides
aminés. 9 des 20 acides aminés utilisés par l’organisme lui sont indispensables car il ne peut
les synthétiser.
Elles peuvent être d'origine animale, lactée (laits, laitage, fromage) ou non lactée (viande,
volaille, poisson, oeuf) ou d'origine végétale (céréales et dérivés, légumes secs et pomme de
terre).
L’apport en protéines animales et en protéines végétales doit être équivalent. (36) Mais il faut
noter que les produits protéiques d’origine végétale sont dits incomplets : ils ne contiennent
en général pas tous les acides aminés indispensables à l’organisme.
48
Une augmentation de l’apport protéique (0,8 g par kg et par jour pour la population générale)
peut être conseillée au sportif mais ne doit pas dépasser 1,7 g par kg et par jour afin de ne pas
perturber la fonction rénale. (13)
3.1.2.4. Les vitamines, minéraux et oligo-éléments
Ils seront normalement apportés en quantité suffisante par l’alimentation, à condition qu’elle
soit diversifiée, qu’elle comporte suffisamment de fruits et légumes ainsi que des laitages et
qu’elle soit normalement salée.
3.1.2.4.1.
Les vitamines
Les vitamines sont des molécules complexes que l'organisme ne peut synthétiser, dont les
besoins sont faibles (de l'ordre du milligramme) mais dont le manque entraine des carences du
fait de leur importance fonctionnelle.. Certaines sont hydrosolubles (B1, B2, B6, B12, C, PP,
acide pantothénique, acide folique, biotine) et d'autres liposolubles (A, D, D2, E, K).
Elles sont souvent altérées par l'oxydation ou la chaleur c'est pourquoi les aliments frais,
consommés crus, en sont la principale source.
Une carence en vitamines B peut diminuer la performance du fait de leurs rôles dans le
métabolisme énergétique en revanche une supplémentation est inutile pour l’athlète non
carencé (13)
La pratique importante de sport en salle peut nécessiter une complémentation en vitamine D3
(calciférol). La vitamine D3 contribue à la calcification des os, elle est donc très importante
durant la croissance. Or, elle est peu présente dans les aliments (en dehors de certains
poissons) et la principale source pour l’organisme est la voie de synthèse endogène qui se
déroule, au niveau de la peau, catalysée par le soleil, à partir du 7-déhydrocholestérol. Si
l’exposition aux rayonnements UV B du soleil est insuffisante et si les besoins de l’organisme
sont accrus notamment en période de croissance ou durant la grossesse, les risques de carence
ne sont pas négligeables. Les besoins estimés à 10 µg/j peuvent alors être compensés par un
apport prophylactique. (43)(44)
Pour les autres vitamines notamment les vitamines E et C, aucun effet bénéfique n’a été
réellement établi pour des personnes non carencées tandis que les effets indésirables d’une
surconsommation sont connus. Par exemple une prise de vitamine C supérieure à 2 g.j-1
entraîne diarrhées, nausées et inhibition de la vitamine B12.
49
Une étude de 1991 portant sur des enfants pratiquant un sport de haut-niveau (3 à 6 h
d’entraînement par jour) révélait des carences en vitamines (B1, B6, B12, C, folates) qui
peuvent nuire à la performance physique (métabolisme énergétique) et favoriser une fragilité
musculaire et ostéo-articulaire. (42)
3.1.2.4.2.
Les minéraux
L'organisme a besoin de multiple minéraux (chlore, sodium potassium calcium phosphore et
soufre de 1 à 4g) et oligo-éléments (magnésium, iode, fer, zinc et cuivre de 0,001g à 0,1g et
d'autres éléments à l’état de traces) pour fonctionner.
Parmi leurs multiples fonctions, le calcium participe à la constitution du squelette osseux et à
la contraction musculaire, le magnésium participe aussi à la contraction musculaire et le fer
permet notamment la fixation de l'oxygène sur l'hémoglobine des globules rouges et le
transport de l'oxygène dans le sang aux cellules.
L'apport en calcium doit notamment être important en période de croissance mais il est
souvent insuffisant.
Pour le fer, un déficit en fer diminue la performance physique. Une étude portant sur des
sportifs estime qu’au moins 10% des hommes et 22% à 25% des femmes présentent une
carence martiale. Les femmes sont les plus touchées à cause de pertes plus importantes
(règles, grossesse) mais aussi d’apports souvent insuffisants (68% des femmes adultes et 80%
des adolescentes ont des apports en fer inférieur à 80% des ANC à cause de restrictions
alimentaires ou de « mauvaises » habitudes alimentaires). (13)(45)
Pour ces sportifs carencés, une supplémentation en fer améliore la performance sportive
surtout en endurance. (13)
En revanche, comme pour toutes les vitamines et minéraux vus auparavant, une
supplémentation chez l’athlète non carencé n’augmente pas la performance et peut provoquer
des problèmes de santé. Ainsi un excès de fer est pro-oxydant, toxique pour le foie et favorise
les maladies coronariennes. (13)
L’étude de 1991 portant sur des enfants pratiquant un sport de haut-niveau déjà citée plus haut
relevait que les apports en sodium et potassium étaient spontanément suffisants (sauf en
période de chaleur avec fortes pertes sudorales) mais que les apports en calcium et phosphore
(voire magnésium) étaient insuffisants même par rapport aux ANC pour la population
normale. Des carences en certains oligo-éléments (fer, zinc, sélénium) avaient également été
50
relevées, elles étaient dues à des apports insuffisants et des pertes majorées par les efforts
physiques. (42)
3.1.2.5. L’eau
Pour un homme au repos, en climat tempéré, 2,5 L sont nécessaires chaque jour pour
compenser les pertes (urines, peau, poumons, matières fécales) : 0,3 L proviennent de l'eau
métabolique et 1 L des aliments, 1,2 L doivent donc être apportés par l’eau de boisson.
En cas d’effort physique, les pertes en eau seront plus élevées et une augmentation adaptée de
l’apport hydrique devra forcément être mise en place.
Pour le tennis de table, les pertes hydriques ont été estimées à 0,78 L par heure (17-18°C et
42-50% humidité). (24)
Mais ces valeurs doivent bien sûr être adaptées en fonction de l’individu (taille, poids…), de
l’intensité de l’effort, de la température et du taux d’humidité ambiants.
3.1.2.6. Les fibres alimentaires
Les fibres alimentaires, bien qu’elles ne soient pas absorbées par l’organisme, sont
importantes : ces macromolécules organiques non dégradables par les enzymes intestinales
contribuent à réguler le transit intestinal (elles l’accélèrent s’il est trop lent et le ralentissent
s’il est trop rapide), favoriser la fermentation colique des bactéries commensales et prévenir
les pathologies digestives. Les ANC sont de 25 g minimum par jour pour l’adulte. En France,
les principales sources de fibres sont les céréales, les légumes et les légumes secs.
(46)(47)(45)
Les principales recommandations diététiques présentées sont synthétisées par le principe 421
GPL - eau de Creff (18) : 4 portions d’aliments glucidiques, 2 portions d’aliments protidiques
et 1 portion (2 x ½) d’aliment lipidique plus de l’eau.
Le tableau II illustre ces proportions (48) :
51
Tableau II. Apports en nutriments par catégorie d’aliments
La figure 18 représente sous forme de pyramide les proportions recommandées en aliments en
tenant compte des nutriments qu’ils contiennent (1 P = 1 portion).
Figure 18. Eating-right pyramid
L’annexe 2 présente des menus équilibrés basés sur ces proportions (48).
52
Enfin, les étiquettes des produits fabriqués industriellement ainsi que des tables de
composition des aliments permettent de connaître leur teneur en chaque catégorie de
nutriments. En France, la table officielle de composition des aliments est le REGAL
(Répertoire Général des Aliments) néanmoins la table Ciqual 2008 consultable sur le site
internet de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSAPS) permet de
découvrir la composition de la plupart des aliments consommés en France (49).
3.1.3. Entraînement et compétition
Nous verrons dans une première partie des éléments généraux sur les modalités de prise des
repas en dehors des jours de compétition tandis que les parties suivantes traiteront plus
précisément des périodes avant, pendant et après une compétition.
3.1.3.1. Répartition des apports nutritionnels au cours de la journée
Il est généralement recommandé de fractionner les repas notamment pour les adolescents avec
une collation (goûter) dans l’après midi en plus du petit-déjeuner, du déjeuner et du dîner.
Pour le sportif dont les apports énergétiques sont très importants, il est même recommandé 3
repas plus 2 collations.
Dans le premier cas, la répartition recommandée est 25% au petit-déjeuner, 35% au déjeuner,
10% au goûter et 30% au dîner. (37)
La durée des repas doit être supérieure ou égale à 20 minutes afin de savourer le goût, mieux
percevoir la sensation de satiété et imprégner les aliments de salives pour faciliter la
digestion. Les repas doivent également être structurés : entrée (cuidité ou crudité), plat
principal (farineux ou légumineuse et viande, œuf ou poisson), laitage et dessert (fruit cru ou
cuit). (18)
Les collations ne doivent être ni trop riches en glucides à IG élevé ni trop grasses. Il est
conseillé de privilégier fruits, laitages et glucides à IG bas.
Enfin, pour une assimilation optimale des repas, il est conseillé de les prendre toujours à la
même heure afin de respecter les rythmes circadiens de l’organisme.
3.1.3.2. Avant la compétition
Il est tout d’abord conseillé de ne pas consommer avant ou pendant une compétition des
aliments dont le sportif n'a pas l'habitude afin d’éviter d’éventuels problèmes digestifs.
53
La journée précédant la compétition doit être une journée de repos afin d’économiser les
réserves énergétiques de l’organisme. Les repas et en particulier le dernier repas, doivent être
hyperglucidiques, facilement digestibles et normocaloriques. Il est recommandé de boire de
façon abondante, d’éviter l’excès de graisses et les excitants (café, thé, alcool).
Le jour de la compétition, il est conseillé de prendre le dernier repas au moins 3 heures avant
le début de la compétition. Si le sportif dispose de moins de temps avant le début de la
compétition, il devra réduire l’apport énergétique de ce repas et choisir des aliments
facilement digestibles : encas, aliments mixés ou liquides…En effet, durant un effort
physique, les ressources de l’organisme sont principalement tournées vers les muscles
destinés à l’effort physique au détriment du système digestif ce qui ralentit la digestion or un
effort physique avec l’estomac plein est source de gêne donc l’estomac ne doit plus être trop
chargé en début d’effort. (36) Il faut aussi noter que le stress avant la compétition peut ralentir
la digestion (16)
Ce repas doit comporter une forte proportion de glucides d’IG bas ne serait-ce que pour
reconstituer les réserves glucidiques consommées pendant la nuit. (17)
S’il s’agit du petit déjeuner (16), les aliments trop gras sont déconseillés tandis que les
suivants sont recommandés : céréales avec lait non entier, yaourt, fruit, pain perdu (sans
matière grasse ajoutée, pancakes, œuf (bouilli et non cuit à la poêle), jambon non gras,
pomme de terre (non frites), riz, pain, pâtes, biscottes (sans beurre), confiture, eau, jus de
fruit, lait demi écrémé, boisson chocolatée…
Ensuite, pour éviter l'hypoglycémie en attendant la compétition, une boisson légèrement
sucrée (avec du miel, du jus de fruit par exemple ou une boisson énergétique) pourra être bue
régulièrement. Outre l’apport énergétique, l’apport en eau associé est important. Il est en effet
recommandé de boire un volume important avant l’effort (0,3 à 0,5 L) afin d’anticiper les
pertes en eau. Des aliments solides riches en glucides solides peuvent également être
consommés : fruits secs, fruits confits, nougat, pate d'amande, pate de fruit, biscuits...Il faut
cependant éviter un apport trop important de glucides d’IG élevé afin d’éviter l’hypoglycémie
réactionnelle en début d’effort (voir chapitre 2.3.2) : pour une boisson, la concentration en
saccharose recommandée est de ±20 g.L-1 (63). Un apport de glucides à IG bas (ex : fructose)
est en revanche conseillé. (36)
54
3.1.3.3. Pendant la compétition
Il est conseillé de ne pas trop manger ou trop boire (généralement 0,5 à 1 L par heure
maximum) pour éviter des troubles digestifs. Il faut également s’alimenter et boire
régulièrement sans attendre d’avoir faim ou soif (0,10 à 0,35 L à chaque fois). (50)
En effet, la stimulation du centre cérébral de la soif n’intervient qu’à partir d’une perte de
sueur de 1% du poids du corps. Il faut donc boire avant d’avoir soif pour éviter toute
déshydratation. (en fonction des individus) pour éviter toute gêne.
Ces valeurs sont bien évidemment à ajuster en fonction de la personne et des conditions de jeu
(température, humidité, stress…). (24)
La prise de glucides exogènes durant l’effort diminue la consommation de glucose endogène
permettant ainsi d’épargner les réserves glucidiques de l’organisme (8) afin de retarder
l’apparition de fatigue qui est souvent corrélée avec la diminution des réserves en glycogène
voire de prévenir une éventuelle hypoglycémie dont les conséquences sur la performance sont
néfastes : moins bonne coordination, temps de réaction augmenté, erreur d'appréciation...
Pendant l’effort, une boisson comportant 60 à 80 g.L-1 de saccharose est généralement
conseillée. La concentration peut être augmentée s’il fait froid (80 à 100 g.L-1) et diminuée
s’il fait chaud (30 à 50 g.L-1) (40)
En conséquence, les sodas et jus de fruits (65) contenant généralement de 70 à 120 g.L-1 de
glucides sont trop sucrés pour être consommés durant l’effort. De plus, ils sont hypertoniques
(leur osmolarité c'est-à-dire le nombre de molécules par litre est supérieure à celle du sang :
de 500 à 1000 mOsm.L-1 versus 290 mOsm.L-1) ce qui entraîne une vitesse de vidange
gastrique plus lente (donc une absorption de l’eau et des nutriments au niveau de l’intestin
grêle retardée) et le risque de troubles gastro-intestinaux (notamment si la boisson contient du
fructose). (36)
Un apport de glucides sous forme de maltodextrine (polymère du glucose à chaîne courte) a
l’avantage de réduire le temps de vidange gastrique par rapport à une solution sucrée (grâce à
une osmolarité plus faible) et de favoriser également l’absorption d’eau
Enfin une eau riche en bicarbonate ou gazeuse, grâce à son alcalinité, est parfois conseillée
pour rétablir le pH sanguin et musculaire. Cependant aucun intérêt n’a été démontré pour ces
boissons notamment pour les exercices d’une durée inférieure à 30 secondes.
55
De plus, la boisson consommée peut être légèrement salée (1,2 g/L) pour compensée les
pertes sodiques liées à la transpiration. Une concentration faible en sodium et en glucose,
ralentit légèrement le temps de la vidange gastrique mais favorise l’absorption intestinale de
glucose. Les besoins en autres minéraux ne sont pas augmentés par l’effort, seul un apport de
121 à 225 mg.L-1 de potassium peut éventuellement être recommandé. (36)
La température idéale de la boisson est autour de 10 à 15°C (36)(40). Une boisson glacée
ralentit la vidange gastrique et inhibe les processus de thermorégulation par l’intermédiaire
des récepteurs thermiques profonds tandis qu’une boisson fraîche stimule la vidange gastrique
par rapport à une boisson chaude.
La consommation de fruits (vitamines, fructose, eau) est conseillée, celle de frites à
éviter (temps de digestion des lipides trop long)
Il est conseillé de ne prendre un repas à midi que si l'interruption est suffisamment longue
(1h30 minimum) sinon mieux vaut manger entre chaque partie en petite quantité
Enfin quelques précautions doivent être prises pour éviter les intoxications alimentaires : lors
d’une compétition, il est important de respecter la chaîne du froid pour les aliments afin de
limiter le développement des bactéries dans les aliments qui est favorisé par la chaleur (63) et
il est déconseillé de réutiliser les mêmes bouteilles sur plusieurs jours à moins de les laver
après utilisation et de les laisser sécher.
3.1.3.4. Après la compétition
Il est recommandé de boire abondamment afin d'éliminer les déchets métaboliques produits
par l’organisme : une eau fortement minéralisée est parfois indiquée après l’effort même si
son intérêt n’est pas véritablement démontré. Jusqu'au coucher, il est conseillé de boire en
quantité importante, plusieurs boissons ont des propriétés utiles : lait écrémé, tisane, jus de
fruit, eau faiblement minéralisée...
Il a été établi que la reconstitution des réserves de glycogène était maximale si un apport de
glucides à index glycémique rapide avait lieu durant l’heure suivant la fin de l’exercice (8).
Dans ce cas les sodas et jus de fruits peuvent être consommés d’autant plus que leur propriété
hédonique peut également être appréciée en fin de compétition.(36) De plus, la prise de
protéines dans les heures suivantes (jambon, viande…) favoriserait la resynthèse du
glycogène à partir des glucides exogènes et stimulerait la synthèse des protéines musculaires.
(13)
56
La vitesse de reconstitution des réserves glycogéniques sera encore augmentée pendant 6
heures après l’effort donc le repas après compétition devra être hyperglucidique. (40) Ce
repas du soir a 2 objectifs : recharger énergétiquement et détoxifier l'organisme.
Si la compétition se poursuit le lendemain, il devra être copieux et simple : potage et pâtes en
soupe, viande, féculent et beurre, salade verte, huile et œuf, fromage, pain, pâtisserie sans
crème, fruits frais et secs par exemple. (37)
Le repas devra être en général normocalorique, hyperglucidique, normoprotidique et
hypolipidique mais aussi respecter les proportions entre chaque famille d’aliments (51)
Enfin, si la dépense énergétique a été importante, l’apport nutritionnel durant les jours suivant
la compétition devra encore être hypercalorique, hyperglucidique, légèrement hyperprotéique
et donc hypolipidique afin de favoriser la restauration des réserves glycogéniques et la
synthèse des protéines musculaires dégradées durant l’effort.
Pour conclure cette partie, il est important de souligner l’importance à accorder aux boissons
prises avant, pendant et après l’effort. En plus, du rôle fondamental dans la réhydratation de
l’organisme de l’eau qu’elles apportent, elles peuvent permettre d’apporter des éléments
nutritifs utiles à l’organisme mais elles peuvent également, dans certains cas, nuire à la
performance sportive (boisson glacée, trop sucrée…). Les boissons énergétiques comme le
Powerade® (à ne pas confondre avec les boissons énergisantes décrites plus bas) proposées
dans le commerce sont généralement bien adaptées aux besoins de l’organisme liés à l’effort
physique. (52)
3.1.4. Les substances ergogéniques
Une substance ou un procédé est dit ergogénique s’il améliore la performance. On distingue
plusieurs groupes de substances ergogéniques : des agents pharmacologiques, des hormones,
des agents physiologiques et des agents nutritionnels.
Leurs mécanismes d’action démontrés ou supposés sont multiples. Seule l’efficacité de
certains a été démontrée, une partie d’entre eux peuvent se révéler dangereux pour la santé et
certains sont considérés comme des produits dopants.
3.1.4.1. Caféine
Parmi les plus consommés, on peut citer la caféine. Elle est présente dans le café (en fonction
de son type, arabica ou robusta, une tasse apporte 60 à 120 mg de caféine), le thé mais aussi
57
les boissons énergisantes.
La caféine est souvent consommée pour son effet psychostimulant (diminution de la fatigue)
et pour son amélioration de la fonction musculaire (fourniture d’énergie au muscle par
mobilisation accrue des AG et donc épargne des réserves en glycogène) et donc de
l’endurance (13). Ces effets attendus ont pu être vérifiés par certaines études. En revanche, un
surdosage en caféine ou une prise de caféine par des individus inaccoutumés ou
particulièrement sensibles peut avoir des effets néfastes sur la performance : insomnie,
agitation, nervosité et tremblements. De plus, elle favorise la déshydratation et les risques
d’accidents liés à la chaleur. Aux doses efficaces, ses effets négatifs peuvent contrebalancer
les effets positifs, elle est donc plutôt considérée comme ergolytique (13)(52)
Les boissons énergisantes telles que le RedBull® qui contiennent de la caféine mais également
des glucides à très forte concentration ne sont pas du tout adaptées à la performance sportive.
Elles sont notamment trop concentrées en glucides à IG élevé et hyperosmolaire. Elles
peuvent avoir pour conséquence sur l’athlète : agressivité, tremblements et diminution du
contrôle moteur et troubles de la vigilance. (52)
3.1.4.2.
Alcool
Chez l’homme, l’éthanol (couramment appelé alcool) inhibe la captation du glucose par les
muscles. Il réduit également la néoglucogenèse hépatique en mobilisant les ressources
hépatiques pour sa dégradation. De plus, la consommation d’alcool n’est pas recommandée
car elle favoriserait la déshydratation. Après l’exercice, il pourrait avoir un effet défavorable
sur la reconstitution des réserves glycogéniques et ralentirait la dégradation du lactate produit
durant l’effort par inhibition compétitive de l’alcool déshydrogénase. Il influerait aussi sur le
métabolisme énergétique dans les 24 h suivant la fin de l’effort : baisse de la glycémie sans
compensation insulinique et augmentation des triglycérides plasmatiques. En revanche, un
apport modéré pourrait avoir un effet bénéfique : euphorisant, apaisant voire antioxydant
notamment pour le vin rouge mais ceci n’a pas été réellement confirmé. (36)
3.1.4.3.
Créatine
La consommation de créatine est également répandue dans certains sports (tant au niveau
amateur que professionnel). Elle permettrait d’augmenter la synthèse de CP dans les muscles
et donc favoriserait la performance anaérobie lors d’exercices brefs et intenses et la
récupération après ce type d’effort. Elle améliorerait également les performances aérobies en
aidant au maintien de l’équilibre acido-basique (système tampon). Certaines études ont
58
effectivement montré une augmentation de la masse musculaire (bien que parfois liée à une
rétention d’eau) et également une meilleure performance lors d’exercices brefs (30 à 150 s) et
intenses.
Nous n’aborderons pas les autres substances et pratiques ergogéniques souvent considérées
comme dopantes car elles ne concernent sans soute pas les pongistes amateurs. Outre les
risques liés à leur consommation, leurs propriétés ergogéniques sont souvent non démontrées.
Enfin, l’importance de leur effet placebo sur la performance peut également entrer en jeu
d’après certaines études. (13)
3.2.
Médication pour le pongiste amateur
Ce chapitre permet de présenter quelques pathologies fréquemment rencontrées pour le
pongiste amateur et d’apporter quelques précisions sur des médicaments couramment
employés.
La pratique du tennis de table même à un niveau amateur peut être à l’origine ou entretenir
plusieurs pathologies : crampes, tendinites, entorses, douleurs articulaires, lombalgies…
3.2.1. Allopathie
3.2.1.1. Antalgiques et traitement des courbatures
Le paracétamol (Efferalgan®, Doliprane®…) est une substance très utilisée contre les
douleurs. Néanmoins il possède des effets indésirables et des contre-indications. Son
utilisation doit respecter les indications et les posologies associées. D'après le Vidal 2009,
l'Efferalgan® 500 mg est indiqué dans le traitement symptomatique des douleurs d'intensité
légère à modérée et/ou des états fébriles.
Les spécialités ne contenant que du paracétamol comme principe actif ne font pas partie de la
liste des spécialités pharmaceutiques françaises contenant des produits dopants (d'après le
décret 2008-35 du 10 janvier 2008 et mise à jour le 18 novembre 2008). Il peut donc être
utilisé par le sportif en respectant indication et posologie.
En revanche, son usage pour le traitement des courbatures suite à un effort physique n'est pas
indiqué.
Les courbatures sont des douleurs musculaires diffuses et disséminées à plusieurs groupes
musculaires survenant 12 à 24 heures après l'effort et cédant en 5 à 7 jours. Elles s'observent,
en règle générale, suite à des efforts inhabituels surtout lorsqu'ils font appel au métabolisme
59
anaérobie lactique. Leur traitement regroupe différentes techniques dont le but est de favoriser
le drainage du muscle et l'élimination des déchets métaboliques (bains chauds, massages,
pommades révulsives et décontractantes, activité physique a minima, sommeil avec membres
inférieurs en déclive) mais l’usage de paracétamol n’en fait pas partie.
La prophylaxie est également essentielle : entraînement régulier, augmentation progressive de
l'intensité des entraînements, temps de récupération active suffisant après un effort intense.
3.2.1.2. Traitement des crampes musculaires
Les crampes, contraction intense, brutale, paroxystique, involontaire, douloureuse et
transitoire d'un muscle, peuvent également touchés le sportif.
On distingue les crampes survenant au repos (muscle froid) qui surviennent souvent la nuit
des crampes à l'effort, sur un muscle chaud en plein travail. Ces dernières consistent en la
contraction musculaire entraînant une ischémie transitoire chez le sportif lors d’efforts
excessifs (entraînement surdosé, compétition, fatigue, reprise de l'entraînement) et cèdent
rapidement lors de l'étirement du muscle.
Elles peuvent être secondaires à un échauffement insuffisant, un temps de récupération active
post-exercice trop court (qui entraîne une stagnation des déchets métaboliques), un geste
technique défectueux effectué en force, un effort anaérobie intense (production d'acide
lactique), une inadéquation entre le type d'effort et le type des fibres musculaires mobilisées,
un défaut d'hydratation, un manque de potassium, calcium ou magnésium. Le traitement
consiste à étirer le muscle et effectuer un massage local (utilisation de pommades
décontractantes ou révulsives possible) puis à réaliser des mouvements rapides de grande
amplitude. La prise d'un décontractant per os peut également être prescrite. La prophylaxie
consistant à éviter les causes possibles citées précédemment sera très importante. (24)(25)
3.2.1.3. Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l'aspirine, l'ibuprofène, le diclofénac
(Ketum®)... peuvent être indiqués chez les sportifs pour des lésions aigues (entorses, foulures)
ou des lésions chroniques comme les tendinites ou encore pour l'arthrose.
Ils peuvent ainsi accélérer le retour à la compétition en soulageant la douleur et réduisant
l'œdème. Ils doivent être associés à d'autres traitements classiques des traumatismes aigus :
repos, pose de glaces, pose de pansements compressifs, surélévation du membre.
60
La survenue d'effets indésirables graves est rare mais les effets indésirables sur le système
digestif (irritation, saignement gastriques et digestifs) sont fréquents.
Leur utilisation n'est pas considérée comme une pratique dopante : les spécialités qui ne
contiennent que des AINS comme principe actifs ne font pas partie de la liste des substances
dopantes.
Leur utilisation en usage externe pour les mêmes indications est également très répandue. Ces
médicaments peuvent néanmoins avoir également des effets indésirables systémiques (effets
digestifs et rénaux) en fonction de la quantité de gel appliquée, de la surface traitée, du degré
d'intégrité cutanée, de la durée du traitement et de l'utilisation ou non d'un pansement occlusif.
De plus, ils peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité notamment cutanées.
3.2.1.4. Anti-inflammatoires stéroïdiens
Les glucocorticoïdes (53) tels que la cortisone sont largement employés en médecine et
traumatologie du sport pour le sportif atteint de pathologies traumatiques, allergiques,
infectieuses ou cutanées. Ils sont notamment prescrits aux sportifs victimes d'entorse et de
tendinites. (56)
Ils font cependant partie de la liste des substances interdites en compétition.
Ils sont utilisés pour leurs propriétés stimulantes, euphorisantes, antalgiques, antifatigues et
antistress.
Le nombre de contrôles antidopages positifs et de demandes d'autorisation à usage
thérapeutique liés aux anti-inflammatoires stéroïdien est important, c'est pourquoi l'AFSSAPS
et l'Association Française de Lutte contre le Dopage ont émis les recommandations suivantes
(55) :
- pour le traitement des liaisons traumatiques, ils ne doivent pas être prescrits en première
intention : il existe des alternatives, notamment pour le traitement des lésions aigües. Il est
important de respecter les temps de cicatrisation et de repos, dépendant de la lésion et de sa
gravité
- le risque d'insuffisance surrénalienne a été confirmé par des études réalisées chez des sujets
sportifs, elle est le plus souvent imprévisible et peut survenir même en cas de traitement de
courte durée
- le risque de pharmacodépendance est probable bien que mal apprécié à ce jour
- leurs effets sur la performance ne sont pas établis à ce jour (peu d'études)
61
- ils doivent être prescrits à la plus faible dose efficace, pour la plus courte durée possible et
avec une réduction progressive de la posologie.
3.2.1.5. Bicarbonate de sodium
Du bicarbonate de sodium peut être ingéré afin de lutter contre l'augmentation de l'acide
lactique. Cependant les publications scientifiques n'ont pas démontré d'influence sur
l'augmentation du taux de lactate certaines ont même rapporté quelques accidents liés à une
alcalose métabolique plasmatique (8). Il ne fait cependant pas partie des substances dopantes.
3.2.2. Homéopathie
Certaines souches homéopathiques peuvent être conseillées au sportif. Arnica montana est
notamment conseillée avant et pendant les compétitions sportives pour réduire la fatigue
musculaire et les courbatures. (57). Les résultats d’essais randomisés en double aveugle de
dilution vs placebo ont donné des résultats peu significarifs vis-à-vis de son efficacité.
(58)(59)
Parmi les autres souches utilisées, Gelsemium sempervirens est indiquée pour diminuer le
stress lié à la compétition, Sarcolacticum acidum dans la fatigue musculaire liée à un excès
d’activité physique et Ruta graveolens pour les entorses et les tendinites. (57)
3.2.3. Phytothérapie
La phytothérapie peut être également employée par les sportifs. Par exemple,
l'Harpagophytum procumbens (propriétés anti-inflammatoires) et l’Equisetum arvense
(propriétés de drainage) peuvent être associée pour les tendinites (60) mais peu d'études
confirment l’efficacité de cette association. (58)
A noter que les propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et anti-ecchymotiques
traditionnellement
attribuées
à
l'Arnica
montana
n'ont
pas
été
établies
scientifiquement.(58)(59)
62
4. Enquête sur la nutrition et la médication de pongistes amateurs
4.1.
Elaboration du questionnaire et collecte des réponses
A partir des recommandations nutritionnelles présentées dans le chapitre 3 et des pratiques
nutritionnelles apparemment les plus répandues, un questionnaire a été mis au point afin
d’évaluer plus précisément les habitudes nutritionnelles de pongistes amateurs.
Ce questionnaire inclue également une partie sur la médication du pongiste afin de mieux
connaître l’usage des médicaments par les pongistes amateurs dans le cadre de la pratique du
tennis de table.
La forme des questions et des réponses demandées a été choisie afin que le questionnaire
puisse être complété en quelques minutes. Ce choix a été fait pour pouvoir recueillir les
réponses du plus grand nombre de personnes afin d’avoir des réponses suffisamment
représentatives de la population étudiée. En contrepartie, cela implique que certains sujets
sont traités sans entrer dans les détails.
Sur la méthode utilisée, quelques modifications ont été faites après que les 29 premiers
participants à l’enquête aient été interrogés afin d’ajuster certaines questions en lien avec leurs
incompréhensions et/ou leurs réponses.
Ce questionnaire a été complété avec chaque pongiste volontaire pour y répondre lors des
championnats de l’Isère individuels par catégorie d’âge 2009-2010 qui se sont déroulés les 10
et 11 octobre 2009 à Moirans (Isère), lors d’une séance d’entraînement du TT Gerland à Lyon
le 4 février 2010, lors des 8e et 10e journées de championnat par équipe régional qui se sont
déroulées à Saint-Jean-de-Bournay (Isère) le 23 janvier et le 6 février 2010.
Une copie du questionnaire distribué se trouve en annexe 3.
4.2.
Présentation des résultats
4.2.1. Caractéristiques des personnes interrogées
4.2.1.1. Nombre
76 pongistes ont répondu au questionnaire.
63
4.2.1.2. Age et Sexe
Les figures 19 et 20 présentent respectivement la répartition des participants par tranche d’âge
et par sexe.
Figure 19. Age des participants à l’enquête
30
24
25
21
20
16
15
10
10
5
4
1
0
0
<10 ans 10-14 ans 15-18 ans 19-30 ans
31-50
51-65
>65
L’âge moyen des participants est de 26,5 ans. Le plus jeune avait 10,5 ans, le plus âgé 67 ans.
Figure 20. Sexe des participants à l’enquête
80
70
60
50
40
30
20
10
0
70
6
masculin
féminin
4.2.1.3. Tailles et poids
Afin de présenter ces caractéristiques, on calcule l’Indice de Masse Corporelle (IMC) (61)
L’IMC est égale au poids (en kg) divisé par la taille (en m) au carré.
Cette formule n’est valable que pour les adultes, c’est pourquoi seules les données des
participants de 18 ans et plus ont été pris en compte et sont présentées dans la figure 21.
64
Figure 21. Indice de Masse Corporelle des adultes participants à l’enquête
8% 0%
<18,5
21%
18,50-24,99
25-29,99
≥30
71%
L’IMC moyen est de 24,3 kg.m-2. Le maximum est 34 kg.m-2 et le minimum 19,6 kg.m-2.
4.2.1.4. Niveau au tennis de table
La figure 22 présente la répartition des participants par tranche de points de classement FFTT.
Figure 22. Points de classement des participants à l’enquête
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
44
22
8
2
<700
700-1299
1300-1799
≥1800
Le nombre de points moyen des participants est 1423. La personne interrogée la moins bien
classée avait 650 points, la mieux classée 2160 points.
4.2.1.5. Nombre d’heures hebdomadaires d’entraînement au tennis de table
Les figures 23 et 24 présentent la répartition des participants par tranche d’heures
d’entraînement de tennis de table par semaine, respectivement pour tous les participants puis
seulement pour les adultes.
65
Figure 23. Heures d’entraînement hebdomadaires
30
25
25
25
21
20
15
10
5
5
0
<1h
1h-2h59
3h-5h59
≥6h
Figure 24. Heures d’entraînement hebdomadaires des adultes participants à l’enquête
25
20
20
19
15
10
5
4
5
0
<1h
1h-2h59
3h-5h59
≥6h
4.2.1.6. Nombre d’heures hebdomadaire d’autres activités physiques
Les figures 25 et 26 présentent la répartition des participants par tranche d’heures d’activités
physiques autre que le tennis de table par semaine, respectivement pour les adultes et pour les
enfants.
Figure 25. Heures d’autres activités physiques hebdomadaires des adultes interrogés
19
20
15
15
8
10
6
5
0
zero
≤2h59
3h-5h59
≥6h
66
Figure 26. Heures d’autres activités physiques hebdomadaires des enfants interrogés
16
14
12
10
8
6
4
2
0
14
13
1
0
zero
≤2h59
3h-5h59
≥6h
4.2.1.7. Nombre de parties officielles par an
La figure 27 présente le nombre annuel de parties disputées en compétition par les
participants à l’enquête.
Figure 27. Nombre de parties officielles par an
30
26
24
25
20
16
15
10
10
5
0
<50
50-99
100-199
≥200
4.2.2. Nutrition
4.2.2.1. En dehors des jours de compétition
4.2.2.1.1.
Petit déjeuner et importance de chaque repas
71,1% des pongistes interrogés prennent un petit déjeuner tous les matins.
Les figures 28, 29 et 30 présentent l’importance relative, pour les participants, de chacun de
leurs repas.
67
Figure 28. Importance du petit-déjeuner par rapport aux autres repas
11%
plus copieux
25%
intermédiaire
plus léger
64%
Figure 29. Importance du déjeuner par rapport aux autres repas
11%
plus copieux
26%
intermédiaire
63%
plus léger
Figure 30. Importance du dîner par rapport aux autres repas
24%
29%
plus copieux
intermédiaire
plus léger
47%
4.2.2.1.2.
Collation
43% des personnes interrogées prennent une collation (« à 4 heures »). Cette proportion passe
à 57% pour les moins de 18 ans.
La figure 31 présente la proportion de participants prenant une collation en cas
d’entraînement et le moment de la prise de cette collation.
68
Figure 31. Prise de collation et entraînement
collation après
entraînement
32%
collation pendant
entraînement
14%
collation avant
entraînement
0%
7%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Dans 81% des cas, la collation est « plutôt sucrée ».
4.2.2.1.3.
Compléments alimentaires
18,4% des personnes interrogées prennent des compléments alimentaires : vitamines et/ou
minéraux, germes de blé et levure de bière, gelée royale, ginseng, guarana et spiruline ont été
cités.
4.2.2.2. Période de compétition
4.2.2.2.1.
Avant la compétition
47,4% des personnes interrogées consomment plus de sucres lents (principalement des pâtes)
lors du repas précédant la compétition.
85,5% prennent un petit-déjeuner le matin d’une compétition.
54,5% des personnes qui ne prennent pas de petit-déjeuner habituellement en prennent un le
matin d’une compétition.
La figure 32 présente, pour différentes catégories d’aliments classiques du petit-déjeuner, la
part des participants en consommant.
69
Figure 32. Composition du petit déjeuner précompétitif
pain,biscotte
51%
produits laitiers
50%
céréales
43%
fruits
36%
confiture
24%
22%
beurre
autres
13%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Les participants à l’enquête ayant choisi « autres » l’ont fait car il ne pouvait pas placer dans
les autres catégories la pâte à tartiner (Nutella®), des biscuits et certaines boissons (café, thé,
Nesquik®)
4.2.2.2.2.
Durant la compétition
La figure 33 présente, pour différents types de boisson, la part des participants en
consommant durant une compétition.
Figure 33. Boissons consommées durant la compétition
eau pure
96%
jus de fruit
12%
boisson très sucrée (coca, soda.)
12%
boisson légèrement sucrée
11%
autres
9%
café
9%
boisson "énergétique"
eau bicarbonatée
7%
0%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
La figure 34 présente la répartition des participants par tranche de quantité de boisson bue
durant une compétition.
70
Figure 34. Quantité de boisson bue durant la compétition
7% 3%
18%
zero
29%
≤1L
1,01L-2L
2,01-3L
>3L
43%
La figure 35 présente les moments de prise de boisson durant la compétition.
Figure 35. Moments de la prise de boisson
avant chaque partie
51%
pendant chaque partie
80%
après chaque partie
55%
"quand j'ai soif"
28%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
10.5% ne boivent que «quand ils ont soif ».
La figure 36 présente, pour différents types d’encas, la part des participants en consommant
durant une compétition.
Figure 36. Alimentation durant la compétition
barres de céréales / biscuits
58%
sandw ich
47%
fruits
36%
barres chocolatées
29%
hotdog
18%
11%
autres
frites
7%
5%
chips
féculents (riz, pâtes)
1%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
71
4.2.2.2.3.
Après la compétition
La figure 37 présente la répartition des participants par tranche de quantité de boisson bue
après la compétition.
Figure 37. Quantité de boisson bue après la compétition
1% 3%
25%
zero
≤1L
1,01L-2L
>2L
71%
Ensuite, 80,3% des personnes interrogées considèrent qu’elles prennent un repas complet
après une compétition. La figure 38 présente, pour différentes catégories d’aliments, la part
des participants en consommant.
Figure 38. Composition du repas suivant la compétition
viande
76%
féculents (pain, riz, pâtes)
64%
53%
légumes
fruits
41%
fromage
39%
21%
boisson alcoolisée
7%
autres
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Si, on ne tient compte que des réponses des adultes, 31% consomment une boisson alcoolisée
après la compétition.
Le choix « autres » a souvent été sélectionné par les participants à cause de la consommation
d’un dessert.
72
La figure 39 présente la fréquence à laquelle les participants à l’enquête dînent dans un fastfood après une compétition.
Figure 39. Fréquence de repas dans un fast-food après une compétition
6%
11%
34%
jamais
environ 1 fois sur 5
environ 1 fois sur 2
plus d'1 fois sur 2
49%
Les 29 premières personnes interrogées n’ont pas répondu à cette question.
4.2.2.3. Influence de la nutrition sur la performance
La fréquence à laquelle, les participants à l’enquête pensent que leurs performances en
compétition ont parfois été diminuées à cause d’une mauvaise alimentation et/ou hydratation
avant ou pendant une compétition est présentée dans la figure 40.
Figure 40. Fréquence de diminution de la performance reliée à une erreur nutritionnelle
5%
souvent
47%
parfois
48%
jamais
4.2.3. Médication du pongiste amateur
La figure 41 regroupe les réponses aux questions de la partie médication du questionnaire.
Elle présente pour plusieurs catégories de médicaments, la proportion des participants à
l’enquête qui en utilise et la part qui est utilisée suite à une prescription médicale.
73
Figure 41. Médicaments consommés par les participants à l’enquête
antidouleurs
per os
ai per os
sur prescription médicale
pommade
sans prescription médicale
non précisé
homéopathie
autres
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Les comprimés antalgiques sont fréquemment utilisés pour soulager les courbatures après la
compétition.
Les anti-inflammatoires (voie orale ou cutanée) sont souvent utilisés pour des tendinites
Les médicaments homéopathiques (11%) sont parfois utilisés pour le stress mais c’est souvent
la spécialité homéopathique Sporténine® des laboratoires Boiron qui est citée pour lutter
contre les crampes, les courbatures et la fatigue.
Dans la catégorie « autres », on retrouve des médicaments anti-asmathiques, des médicaments
pour les douleurs musculaires ou articulaires (pommades, huiles de massages,
gemmothérapie) et des médicaments antistress (spray sublingual, huiles essentielles)
74
4.3.
Discussion des résultats
4.3.1. Déroulement de l’enquête
La collecte des réponses a été faite lors de plusieurs types de compétitions et lors d’un
entraînement. Ceci a permis d’interroger des pongistes dont les modalités de pratique du
tennis de table sont variées.
Le nombre de personnes interrogées, 76, permet d’avoir des résultats assez significatifs.
4.3.2. Commentaire des résultats
4.3.2.1. Données Anthropométriques
4.3.2.1.1.
Age et Sexe
La répartition de l’âge des participants diffère de celle des licenciés à la FFTT : aucun enfant
de moins de 10 ans et peu d’enfants de 10 à 14 ans ont été interrogés alors qu’ils représentent
43% des licenciés.
La plupart des pongistes interrogés (80,2%) ont entre 15 et 50 ans. Ceci peut s’expliquer par
le fait que cela correspond à la tranche d’âge où le tennis de table est le plus pratiqué en
compétition.
La proportion du nombre de réponses féminines (7,9%) est faible mais assez proche de celle
pour l’ensemble des pongistes français (14%).
Les données obtenues sont donc assez représentatives pour décrire les habitudes
nutritionnelles et en termes de médication des pongistes de 15 à 50 ans.
4.3.2.1.2.
Taille et poids
D’après l’étude Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité 2009 (61),
seulement 50% de la population française n’est pas en surpoids (IMC<25) or 71% des
pongistes amateurs sont dans cette situation. Seuls 21% sont en surpoids et 8% sont obèses
contre respectivement 31,9% et 14,5% pour la population française
De plus, l’IMC moyen des pongistes amateurs est de 24,3 kg.m-2 contre 25,3 kg.m-2 dans la
population française en 2009.
75
On peut donc supposer que, pour les pongistes amateurs, la pratique régulière du tennis de
table ou plus généralement la pratique régulière d’une activité physique a un impact bénéfique
sur leur poids.
4.3.2.2. Niveau au tennis de table
68% des personnes interrogées ont plus de 1300 points ce qui traduit un niveau de jeu assez
élevé et 28,9% ont entre 700 et 1299 points c'est-à-dire un niveau supérieur à celui d’un
débutant ou d’un non compétiteur (niveau de départ : 500 points).
Ainsi, la plupart des joueurs interrogés sont des compétiteurs et leur nombre de points traduit
une pratique du tennis de table globalement régulière depuis plusieurs années.
Sachant que 42% des licenciés à la FFTT ont moins de 700 points et que 43% ont entre 400 et
1299 points, l’échantillon des pongistes interrogés est peu représentatif de l’ensemble des
licenciés à la FFTT en termes de classement.
Cependant, on peut penser que tous les pongistes, quelques soit leur niveau, ont des points
communs qu’on retrouvera donc dans l’échantillon même si les classements ne sont pas
représentatifs. De plus, on peut supposer que la pratique à un niveau plus élevé que la
moyenne est plus exigeante et qu’elle requiert donc un plus grand respect des
recommandations nutritionnelles.
4.3.2.3. Nombre d’heures hebdomadaires d’entraînement au tennis de table
93% des pongistes interrogés s’entraînent plus d’1h et 60% plus de 3h.
Ce sont surtout les pongistes de moins de 18 ans qui s’entraînent plus de 6h : 81%.
Ces résultats permettent de voir que la plupart des pongistes interrogés ont un degré d’activité
physique important grâce à la pratique du tennis de table mais que, pour certains, le très faible
nombre d’heures d’entraînement les rapprochent plus de la population générale que du sportif
du point de vue des recommandations nutritionnelles.
4.3.2.4. Nombre d’heures hebdomadaires d’autres activités physiques
31% des adultes ne pratiquent pas d’autres activités sportives que le tennis de table et ont
donc au final un nombre d’heures d’activité physique assez peu élevé.
Tous les jeunes de moins de 18 ans pratiquent une activité physique autre que le tennis de
table mais c’est dans la majorité des cas, l’activité physique scolaire.
76
4.3.2.5. Nombre de parties officielles par an
Le nombre de parties est assez hétérogène. Pour 21% des pongistes, le nombre de parties
disputées est limité (<50) et se limite en général au championnat par équipes soit 3 à 4 parties
par journée et jusqu’à 14 journée. Pour les autres, la pratique du tennis de table sera plus
exigeante car elle s’accompagnera souvent d’un plus grand nombre de parties par journée de
compétition.
En conclusion, l’activité physique des pongistes est logiquement supérieure à celle de la
population française où 60% des 15-75 ans pratiquent un sport au moins une fois par semaine
et 19% des 15-75 ans pratiquent un sport en compétition (62).
On peut supposer qu’elle a un impact positif dans la prévention de la surcharge pondérale
mais elle doit s’accompagner d’une nutrition et d’une médication rationnelles tant pour
améliorer la performance en compétition que pour aider le sportif au quotidien.
4.3.2.6. Nutrition
4.3.2.6.1.
4.3.2.6.1.1.
En dehors des jours de compétition
Petit déjeuner et importance de chaque repas
Seulement 71 ,1% des pongistes interrogés prennent régulièrement un petit déjeuner or le petit
déjeuner doit normalement apporter 25% des apports énergétiques de la journée.
L’estimation de l’importance relative de chaque repas en termes d’apport énergétique
demandée aux personnes interrogées était très approximative et subjective et apporte donc peu
de certitudes.
De plus, pour les 35% de pongistes qui prennent un petit déjeuner mais le considère comme le
moins copieux de leurs repas, il n’est pas précisé s’il apporte relativement peu d’énergie ou
s’il en apporte une quantité proche de celle recommandée.
Dans 36 % des cas, ce n’est pas le moins copieux des 3 repas.
Donc l’importance qui lui est accordée est suffisante pour certains sportifs mais d’autres le
négligent trop malgré son importance pour subvenir aux besoins énergétiques de l’organisme
durant la matinée.
77
Il est recommandé que le déjeuner soit le repas le plus copieux (35% des apports énergétiques
journaliers) : c’est le cas pour 63% des personnes interrogées et 26% le place en 2e position,
les recommandations nutritionnelles sont donc globalement respectées sur ce point.
Enfin, le respect des recommandations nutritionnelles pour le dîner (30% des apports
énergétiques journaliers) est respecté par 47% des pongistes qui le placent en 2e position par
rapports aux autres repas. Au contraire, pour 29% des personnes, c’est le repas le plus
copieux, ce qui est en général déconseillé car un apport énergétique trop important au dîner
est inutile pour l’organisme qui va le stocker sous forme de graisses.
En conclusion, l’analyse de l’importance de chaque repas révèle quelques bonnes pratiques et
quelques mauvaises habitudes. Cependant l’étude ne tient pas compte d’un autre paramètre
prépondérant pour une bonne alimentation : la valeur nutritionnelle de chaque repas et la
diversité de l’alimentation.
4.3.2.6.1.2.
Collation
La proportion de jeunes de moins de 18 ans prenant une collation est de 57% ce qui est positif
pour l’enfant sportif à condition qu’elle ne déséquilibre pas les proportions quotidiennes en
nutriments.
Ainsi, il serait intéressant de mieux connaître la composition de la collation : fruits, laitages,
glucides à IG bas sont recommandés et glucides à IG rapides et lipides sont déconseillés
Le nombre de pongistes s’alimentant avant, pendant ou après l’entraînement est peu
important.
Le peu d’apport énergétique avant (7%) et/ou pendant (14%) l’entraînement peut nuire à la
qualité de l’entraînement. De même, la réhydratation durant l’entraînement n’a pas été étudiée
mais elle ne doit pas être négligée.
Comme pour les données précédentes, la composition exacte des collations n’est pas connue
néanmoins, le fait qu’elle soit sucrée dans 81% des cas traduit certainement un apport trop
important de glucides à IG rapides. Cependant, on peut voir que dans la majorité des cas, elle
est prise après l’entraînement or on a pu voir qu’une prise de glucides à IG élevé était
conseillé pour reconstituer les réserves en glycogène de l’organisme après un effort donc,
dans ce cas-là, la consommation de glucides à IG élevé peut être indiquée.
78
4.3.2.6.1.3.
Compléments alimentaires
La part des pongistes prenant des compléments alimentaires habituellement ou
occasionnellement est importante néanmoins la plupart ne sont pas liées exclusivement à la
pratique sportive mais plus à « l’équilibre » de l’organisme au quotidien.
Il faut néanmoins retenir qu’à moins d’une carence avérée, une supplémentation n’est pas
nécessaire et qu’une alimentation équilibrée est normalement suffisante pour prévenir toute
carence (sauf pour la vitamine D3).
4.3.2.6.2.
4.3.2.6.2.1.
En période de compétition
Avant la compétition
47,4% des personnes interrogées consomment plus de « sucres lents » (majoritairement des
pâtes) lors du repas précédant la compétition. Cette pratique est plutôt intéressante mais n’est
pas suffisante pour garantir la performance le jour de la compétition. Ainsi, si le sportif
mange des pâtes lors du dîner la veille de la compétition mais ne prend pas de petit déjeuner
le matin de la compétition, cette pratique ne sera pas totalement efficace.
Ensuite, pour les compétitions les plus exigeantes, la consommation d’une proportion
importante de glucides à IG bas est conseillée pour plusieurs repas précédant la compétition et
doit même être quotidienne.
85,5% des pongistes prennent un petit-déjeuner le matin d’une compétition. Pour les 14 ;5%
qui n’en prennent, les risques de contre-performance liée à une fatigue précoce ou une
hypoglycémie sont majorés.
Le stress qui parfois peut « couper l’appétit » du sportif le jour de la compétition n’est pas la
cause principale puisque seulement 1 pongiste qui prend un petit déjeuner habituellement n’en
prend pas les jours de compétition ; dans les autres cas, il s’agit de personnes qui ne prennent
pas de petit déjeuner quotidiennement.
En revanche, 54,5% des personnes qui ne prennent pas de petit-déjeuner habituellement en
prennent un le matin d’une compétition ce qui démontre tout de même la connaissance de
l’importance du petit déjeuner pour l’apport en énergie à l’organisme et la prise en compte de
la nutrition dans la préparation d’une compétition par la plupart des pongistes.
Concernant le choix des aliments entrant dans le petit déjeuner précompétitif, on peut
constater que dans la grande majorité des cas, il n’est pas équilibré. Par exemple, non
79
seulement on ne retrouve des produits laitiers que dans 50% des cas et des fruits dans 36%
des cas mais, en plus, la part des personnes qui consomment les 2 n’est que de 23%.
4.3.2.6.2.2.
Durant la compétition
Durant la compétition, seuls 2% des pongistes ne consomment pas d’eau et 81% consomment
plus d’1 litre. L’importance accordée à la réhydratation est donc très bonne.
Les quantités consommées sont difficiles à analyser étant donnés que la durée des
compétitions et le nombre de parties par journée de compétition sont très variables et que la
quantité doit varier en fonction des conditions de jeu.
Cependant la fréquence de l’apport hydrique pourrait être améliorée. Ainsi 10,5% ne boivent
que « quand ils ont soif » or il est conseillé de boire régulièrement et surtout avant d’avoir
soif.
Enfin, le choix de la boisson pourrait être largement amélioré.
Ainsi, les boissons trop sucrées (soda et certains jus de fruits) dont la part est de 24% sont à
éviter avant et durant l’effort.
Mais surtout, la place réservée aux boissons modérément sucrées (certaines boissons
énergétiques, jus de fruit généralement à diluer dans de l’eau, eau additionnée de glucides…)
qui permettent un apport énergétique adapté tout au long de la compétition pourrait être
augmentée en remplacement d’une partie de l’eau pure généralement consommée.
Concernant l’alimentation durant la compétition, l’apport doit en général être léger, régulier et
riche en glucides.
Les barres de céréales ou les biscuits (58%) et les fruits (36%) correspondent assez bien à cet
usage.
Les sandwichs (47%) peuvent également être utilisé car ils peuvent permettre un apport
alimentaire solide équilibré et en quantité adaptée durant une compétition mais ils ne devront
pas être trop gras. Ainsi, les hot-dog consommés par 18% des pongistes sont quand eux trop
gras (66), tout comme les frites et les chips consommés respectivement par 7% et 5% des
participants à l’enquête…
80
4.3.2.6.2.3.
Après la compétition
Après la compétition, très peu de pongistes ne boivent pas du tout (3%), la plupart continuent
à se réhydrater, en buvant en général (pour 71%) moins d’un litre de boisson. Cette pratique
doit être favorisée et les quantités sans doute augmentées dans certaines situations.
Les données ne précisent pas le type de boisson, l’eau n’est bien sûr pas déconseillée mais
certaines boissons sucrées (même très sucrées) peuvent être également employée pour
reconstituer les réserves énergétiques de l’organisme.
Pour la même raison, si le repas est pris rapidement après la compétition, il sera d’autant plus
efficace pour reconstituer les réserves énergétiques de l’organisme.
Ce repas devra notamment être riche en glucides à IG bas ce qui semble être le cas pour 64%
des pongistes.
76% mangent au moins de la viande, cette tendance à la consommation de protides est
naturelle et n’est pas déconseillée.
Les fruits (41%) et légumes (53%) ne doivent pas être négligés.
Enfin, concernant les connaissances nutritionnelles des personnes interrogées, il est
intéressant de remarquer que, pour une grande majorité, elle considère un repas comme
« complet » même s’il ne contient que quelques aliments tels que viande plus féculents.
Si, on ne tient compte que des réponses des adultes, 31% consomment des boissons
alcoolisées après la compétition. Il est important de rappeler que l’alcool n’apporte rien du
point de vue nutritionnel et a un impact négatif sur la performance sportive et la récupération.
Enfin, 17% des personnes interrogées vont au moins 1 fois sur 2 dans un fast-food après une
compétition et 34% y vont environ 1 fois sur 5. Les menus généralement consommés
(hamburger+frites+sauce+dessert) y sont trop riches en lipides et en glucides à IG élevé et
trop pauvres en fibres, vitamines et minéraux par rapport aux recommandations
nutritionnelles. (63)
4.3.2.6.3.
Influence de la nutrition sur la performance
Il est intéressant de constater qu’une majorité des pongistes pensent que leurs performances
en compétition sont parfois (48%) voire souvent (5%) diminuées à cause d’une mauvaise
alimentation et/ou hydratation avant ou pendant la compétition. Même si ce critère est
81
subjectif, cela peut constituer un bon moyen pour inciter les pongistes qui se considèrent
concernés par ce problème à améliorer leurs pratiques nutritionnelles.
4.3.2.7. Médication du pongiste amateur
Certains médicaments d’automédication (dont des médicaments homéopathiques et
phytothérapiques) sont parfaitement adaptés dans certaines indications : courbatures,
stress…Leur utilisation peut donc être encouragée tant qu’elle respecte les indications. Le
pharmacien d’officine doit avoir les connaissances nécessaires pour pouvoir jouer un rôle de
conseil auprès des sportifs dans le cadre de ces indications notamment sur la prévention et les
alternatives thérapeutiques non médicamenteuses à associer.
Une majorité de crèmes anti inflammatoires et une minorité de comprimés antiinflammatoires sont pris sans prescription médicale ce qui peut conduire à une mauvaise
utilisation et à un risque accru d’effets indésirables. Cela peut notamment conduire à un abus
de
médicament
sans
prise
en
compte
d’autres
alternatives
thérapeutiques
non
médicamenteuses telles que le repos… Dans cette situation, le rôle de conseil du pharmacien
d’officine doit également être important.
De même, la prise d’anti-inflammatoire en injectable peut-être indiquée dans certains cas
mais elle est souvent banalisée, parfois non indiquée ou utilisée sans accorder le repos
nécessaire à l’organisme.
Enfin, la prise de comprimés antalgiques est souvent liée à des courbatures après la
compétition. Celles-ci peuvent en général être évitées par une préparation physique, une
alimentation et une hydratation adaptées avant et pendant la compétition et ne doivent pas
nécessiter le recours au médicament dans ce cas.
4.3.3. Synthèse des recommandations non suivies
L’enquête a permis d’identifier que certaines recommandations nutritionnelles ou
médicamenteuses n’étaient pas suivies par une part plus ou moins grande des pongistes
interrogés. Les erreurs commises peuvent altérer les performances sportives et parfois mettre
en danger la santé des personnes concernées. C’est pourquoi, il semble intéressant de résumer
les recommandations qui pourront être données « en priorité » aux pongistes intéressés.
82
4.3.3.1. Alimentation au quotidien
L’importance relative de chaque repas dans l’apport énergétique journalier doit être respectée.
En particulier, le petit-déjeuner ne doit pas être négligé.
La prise d’une collation équilibrée à « 4 heures » est recommandée, en particulier pour les
personnes dont l’apport énergétique est relativement élevé pour compenser une dépense
énergétique importante : éviter les aliments trop riches en glucides à IG élevés et/ou lipides.
4.3.3.2. Alimentation et compétition
Au matin d’une compétition, la prise d’un petit déjeuner équilibré et riche en glucides à IG
bas est indispensable. Une hydratation et un apport énergétique réguliers et adaptés (éviter les
collations riches en glucides à IG élevé) sont également recommandés durant la période
précédant le début de la compétition.
Durant la compétition, la consommation de boisson doit être régulière et suffisante pour
compenser les pertes hydriques liées à la transpiration. Il ne faut pas attendre d’avoir soif pour
boire.
La boisson pourra également permettre d’apporter des nutriments, notamment des glucides, à
l’organisme durant l’activité physique. La consommation de boissons très sucrées et/ou
hypertoniques n’est pas du tout adaptée : les sodas, les jus de fruits très sucrés, les boissons
énergisantes doivent être évitées. Le rapport bénéfice/risque de la consommation de café pour
la performance sportive est controversé.
Pour éviter toute gêne au niveau digestif, la quantité d’aliments ingérés durant la compétition
ne doit pas être trop importante et les aliments ne doivent pas être trop riches en lipides (éviter
les frites, hot-dogs…)
L’apport hydrique après la compétition doit également être important. Si la dépense
énergétique a été importante, un apport en glucides à IG élevé dans l’heure suivant la fin de
l’effort est conseillé.
Si la dépense énergétique a été importante, le repas suivant la compétition devra être
hypercalorique, hyperglucidique (glucides à IG bas principalement), hyperprotéique et
hypolipidique. Les menus classiquement proposés par les fast-foods ne correspondent pas du
tout à ces critères.
La consommation d’alcool après une compétition ralentit la récupération.
83
4.3.3.3. Médication
L’utilisation de médicaments anti-inflammatoires sans prescription médicale peut augmenter
les risques d’effets indésirables. Le temps de repos laissé à l’organisme pour récupérer avant
la reprise d’une activité physique ne doit pas être négligé pour les entorses, tendinites…
La prévention et la prise en compte d’alternatives non médicamenteuse peuvent être
particulièrement conseillées pour certaines pathologies.
La prise de médicaments antalgiques n’est pas recommandée pour le traitement des
courbatures.
Les justifications de ces différentes recommandations se trouvent dans les chapitres
précédents. De plus, ce paragraphe ne traite que des recommandations liées aux erreurs qui
ont pu être identifiés grâce à l’analyse des résultats de l’enquête mais l’enquête n’abordait pas
toutes les erreurs qui peuvent être commises, l’ensemble des recommandations à prendre en
compte pour une performance optimale sont décrites dans le chapitre 3.
4.3.4. Perspectives
Comme nous l’avons vu au début de la discussion des résultats, l’étude porte majoritairement
sur les 15-50 ans. Des études complémentaires auprès des plus jeunes (moins de 15 ans) qui
constituent la majorité des licenciés FFTT ou auprès des plus âgés (plus de 50 ans) pourraient
être utiles pour identifier d’éventuelles spécificités liées à l’âge. Parmi les hypothèses
envisageables, on peut citer des habitudes alimentaires différentes et un recours à la
médication plus important pour les plus âgés ou une alimentation plus déséquilibrée chez les
plus jeunes.
Ensuite, il pourrait être intéressant d’effectuer une analyse plus fine de certains sujets afin de
caractériser d’autres pratiques nutritionnelles et médicamenteuses, d’identifier d’autres erreurs
et ainsi de pouvoir définir d’autres recommandations « prioritaires ».
Par exemple, on pourrait, étudier plus précisément la quantité des différents aliments pris
avant, pendant et après chaque compétition afin de vérifier leur adéquation avec les dépenses
énergétiques néanmoins cela nécessiterait une implication plus grande des personnes
interrogées mais aussi une connaissance plus précise et personnalisée de la dépense
énergétique au cours de chaque compétition ce qui semble assez compliqué à obtenir.
84
De même, des précisions pourraient être apportées sur l’usage des médicaments : indication,
posologie et fréquence d’utilisation seraient notamment intéressantes.
Cependant, la qualité et l’utilité des résultats présentés dans cette étude sont globalement
satisfaisantes et suffisantes pour être utilisés et permettre, par exemple, une communication
ciblée, auprès des joueurs de tennis de table, sur les principales erreurs nutritionnelles et/ou
médicamenteuses à éviter.
85
ISPB - FACULTE DE PHARMACIE
COCLUSIOS
THESE SOUTENUE PAR : M. MOLLARD Sylvain
L’objectif principal de ce travail était de synthétiser les recommandations nutritionnelles qui
peuvent être faites aux pongistes amateurs, d’expliquer leur pertinence et de vérifier, par une
enquête, si elles étaient appliquées. Le second objectif était de faire un état des lieux de la
consommation médicamenteuse liée à la pratique du tennis de table au niveau amateur.
Les études disponibles sur la physiologie de la pratique du tennis de table sont limitées
néanmoins des données plus générales sur la physiologie de l’effort et les caractéristiques de
ce sport nous permettent de définir assez précisément les besoins énergétiques, hydriques et
nutritionnels en général du joueur de tennis de table. A partir de cela, et en ce basant sur les
apports nutritionnels conseillés pour le sportif, de nombreuses recommandations peuvent être
faites aux pongistes amateurs.
L’enquête réalisée auprès de 76 pongistes est représentative des pongistes amateurs
compétiteurs. Elle évalue leur comportement alimentaire au quotidien, notamment en période
d’entraînement, et avant, pendant et après une compétition. Elle révèle quelques bonnes
pratiques (prise de petit déjeuner, hydratation suffisante…) mais aussi beaucoup de points à
améliorer (équilibre de l’alimentation, apport énergétique durant la compétition, récupération
après la compétition, automédication…). Elle permet également de mieux connaître les
classes de médicaments utilisées en lien avec la pratique du tennis de table et leur mode de
consommation.
Enfin, 53% des pongistes amateurs estiment que leur performance sportive a souvent ou
parfois été diminuée par une erreur nutritionnelle. C’est pourquoi, si des informations simples
et concrètes ciblées sur les principales erreurs mises en évidences par cette étude sont mises à
leur disposition, la plupart essaieront certainement d’améliorer leurs pratiques pour être plus
86
performant. Cette supposition peut néanmoins être nuancée car certaines « erreurs
nutritionnelles » indiquées par les pongistes amateurs interrogés semblent commises « en
connaissance de cause », le joueur amateur privilégiant parfois plus le plaisir et le loisir à la
performance.
87
Annexes
Annexe 1 - Index Glycémique d’aliments
Ce tableau est extrait du livre Nutrition du sportif de Rivière D. et Campistron G. (40)
88
Annexe 2 - Répartition 421 GPL+eau pour une journée à 2400 kcal
Cette annexe propose un exemple de menu équilibré pour chaque repas de la journée puis
détaille la contribution de chaque aliment à l’équilibre de ce menu (48)
89
90
Annexe 3 - Questionnaire nutrition et médication du pongiste amateur
QUESTIOAIRE UTRITIO ET MEDICATIO DU POGISTE
Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d’un projet d’étude scolaire. Merci d’avance à toutes
les personnes qui prendront le temps d’y répondre
PROFIL
Age :
Sexe :
Taille :
Poids :
Points de classement :
Nombre d’heures d’entraînement par semaine :
Nombre de parties officielles par saison (de septembre à juin) :
Nombre d’heures d’autres activités physiques par semaine :
UTRITIO
En dehors des jours de compétition
- Prenez vous un petit déjeuner tous les jours ? □ OUI
□ NON
- Classez ces repas, de 1 (le plus copieux) à 3 (le moins copieux), en fonction de la quantité de
nourriture consommée :
_ petit déjeuner
_ déjeuner
_ dîner
- Habituellement, mangez-vous en dehors des repas (4 h…) ?
□ OUI
□ NON
- Les jours d’entraînement, mangez-vous quelque chose en dehors des repas :
□ Non
□ avant l’entrainement
□ après
□ pendant
- Si oui, est-ce en général
□ plutôt sucré
□ plutôt salé
- Consommez-vous régulièrement des compléments alimentaires (vitamines, comprimés pour « la
forme »…) ? □ OUI
□ NON
- Si oui, précisez :
- Mangez-vous plus de sucres lents (pâtes, riz…) lors des repas précédant une compétition ? □ OUI
□ NON
Jour de compétition
- Prenez vous un petit déjeuner ? OUI NON
Si oui, prenez-vous, en général :
□ des céréales
□ produit laitier
□ beurre
□ pain, biscotte
□ autres, précisez (Nutella®, viennoiseries…) :
□ des fruits
□ confiture
- Quelle(s) boisson buvez-vous pendant une compétition ?
- eau pure
□ NON □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ 2 à 3 L □ Plus
- boisson légèrement sucrée □ NON □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ 2 à 3 L □ Plus
- boisson énergétique □ NON □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ Plus
- jus de fruit
□ NON □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ Plus
- boisson très sucrée (cola, soda…) □ NON □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ Plus
- café
□ NON □ 1 tasse □ 2 tasses □ 3 tasses □ Plus
- autre, précisez :
91
- A quelle fréquence buvez-vous en général :
□ avant chaque partie
□ pendant chaque partie
□ après chaque partie
□ « quand j’ai soif »
- Prenez-vous des aliments durant une compétition :
□ Sandwich
□
□ Hotdog
□
□ Barres chocolatés
□
□ Barres de céréales / biscuits
□
□ Autres (précisez) :
Frites
Chips
Féculents (riz, pâtes…)
Fruits
- Quelle quantité de boisson buvez-vous après une compétition ?
□ 0 □ moins d’1 Litre □ 1 à 2 L □ 2 à 3 L □ Plus
- Prenez-vous un repas complet après la compétition?
□ OUI
□ NON
- Si oui, consommez-vous en général les aliments suivants lors de ce repas ?
□ légumes
□ fromage
□ féculents (riz, pates)
□ fruits
□ autres, précisez :
□ viande
□ boisson alcoolisée
- A quelle fréquence, allez-vous dans un fast-food après une compétition ?
□ Jamais □ environ 1 fois sur 5 □ environ 1 fois sur 2 □ Plus d’1 fois sur 2
Pensez-vous que vos performances en compétition soient parfois diminuées à cause d’une
mauvaise alimentation et/ou hydratation avant ou pendant la compétition?
□ Souvent □ Parfois
□ Jamais
MEDICATIO
Avez-vous déjà pris ponctuellement ou prenez-vous régulièrement des médicaments à cause de la
pratique du tennis de table :
- Antidouleurs par voir orale (ex : comprimés de paracétamol Efferalgan®) ?
□ OUI
□ NON
- si oui, était-ce sur prescription médicale □ OUI
□ NON
- Anti-inflammatoires par voire orale (ex : comprimés d’aspirine, kétoprofène, diclofénac
Voltarène®) ?
□ OUI
□ NON
- si oui, était-ce sur prescription médicale □ OUI
□ NON
Crème /pommade antidouleur (kétoprofène Ketum®…)
□ OUI
□ NON
- si oui, était-ce sur prescription médicale □ OUI
□ NON
-
-
-
Homéopathie : Sporténine®, tubes granules, doses…
□ OUI
□ NON
Autres médicaments (anti stress, asthme, courbatures, crampes…), précisez :
Merci d’avoir répondu à ce questionnaire.
92
Références bibliographiques
(1)
FFTT. Règles du jeu. Paris: éditions FFTT; 2009.
(2)
Patrick Castano. Nos Produits. http://www.castanosport.com/produit.htm, consulté
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L’ISPB - Faculté de Pharmacie de Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1 n’entendent
donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses ; ces opinions
sont considérées comme propres à leurs auteurs.
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