Le Park Güell, un projet magique conçu pour recevoir une cité jardin-céleste L'affinité entre le promoteur (Eusibi Guell) et l'architecte (Gaudi) se manifeste dans le programme symbolique du parc : les traditions de Catalogne et du Christianisme comme antidote contre la perte des valeurs de la société industrielle. Je vois J'interprète Salle hypostyle Vint ans auparavant, Guell avait incité Gaudi à jouer avec la mythologie grecque pour la construction des pavillons de sa propriété d'été. Il insista cette fois-ci pour que l'architecte réinterprète l'ordre dorique. 86 colonnes construites avec du mortier et des gravats du chantier Les colonnes servent à récupérer les eux pluviales : les colonnes sont creuses à l'intérieur. 120 mètre cubes : c'est la capacité totale de la citerne sous la salle hypostyle pour permettre l'arrosage gratuit et écologique des jardins ainsi que l'alimentation des fontaines Afin de colorer les zones voûtées dépourvues de colonnes, Gaudi conçut une allégorie du cycle de la vie, représentant quatre soleils qui décrivent les saisons de l'année et quatorze lunes (période pendant lesquelles le satellite effectue ses quatre phases) Jujol (architecte et collaborateur de Gaudi) fut chargé de décorer les portions du plafond avec des caissons en "trencadis" A l'endroit où devait se trouver le calvaire, la découverte de cavernes préhistoriques avec des restes de fossiles de rhinocéros et d'autres animaux motiva peut être l'architecte à construire, à la place d'une chapelle, un monument s'inspirant des "talaiots" préhistoriques des îles Baléares pour représenter de cette manière le passé ancestral du parc. Le pavillon administratif La conciergerie (points marrons sur la fontaine) on retrouve aussi le fruit d'eucalyptus : cet arbre incarne la santé car au XIXè siècle, on l'utilisait pour assécher les marécages et prévenir ainsi le paludisme. Le mur d'enceinte Afin de garantir la sécurité et l'intimité des voisins de la futur urbanisation, Gaudi fit clôturer l'ensemble de l'enceinte par un mur en maçonnerie uniquement interrompu par les divers accès du parc. Les médaillons du mur Les panneaux préfabriqués du mur d'enceinte incluent le nom du lieu et la forme officielle en anglais (Park) conçue par le propre Güell, démonstrations de l'influence de l'urbanisme britannique dans son projet. Symbole ésotérique : appelés portées inversées, les étoiles aplaties à 5 branches qui décorent qui décorent certains médaillons sont un ancien symbole païen ésotérique. Gaudi décida de placer au sommet du perron un reptile géant érigé en gardien du parc, rivalisant avec le dragon qui, selon la mythologie grecque, défendait les sources du temple de Delphes Les reptiles de Gaudi : celui du Park Guell n'est pas le seul qui apparait dans les œuvres de Gaudi. Passionné par les thèmes mythologiques, Gaudi décora nombre de ces projets avec des figures de dragons, de lézards et des salamandres confectionnés dans divers matériaux : fer, pierre ou céramique. Détails du tripode Omphalos = nombril du monde D'autres symboles dans le parc Banc curviligne Le banc curviligne sert de mirador et de balustrade mais aussi de point de rencontre du parc. Situé au centre du parc, la grande place en forme ovale, une partie de sa superficie creusée sur le versant de la montagne se termine en demi-cercle, comme les théâtres grecs. Le portique de la Lavandière Situé derrière la Maison Guell, au sud de la grande place, le portique de la Lavandière est un mur de soutènement servant de galerie couverte. Son nom provient de la cariatide qui orne la première colonne (inspiré probablement de l'art égyptien)