Reconnexion - Nicolas Aunai

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Reconnexion Magnétique Asymétrique
Application à la Magnétopause Terrestre
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C’est quoi la reconnexion magnétique ?
Où est-ce que ça reconnecte ?
Quelques modèle de reconnexion
Reconnexion asymmétrique : état des lieux
Simulation Hybrides
Equilibre cinétique Hybride
Conclusion et Perspectives
Nicolas Aunai
Roch Smets & Gerard Belmont
C’est quoi la reconnexion magnétique ?
Reconnexion
La reconnexion magnétique est :
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Un phénomène plasma universel
•
Une conversion d’énergie magnétique en énergie cinétique et thermique
•
Un changement topologique des lignes de champ
Où est-ce que ça reconnecte
?
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(1) presque partout !
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Tokamaks
Magnétosphère
Soleil
Milieu
Interstellaire
Disques
d’accrétion
Coté nuit, supposée
responsable des “sous-orages”
provocant les aurores polaires
“Coté jour”, ouvre la
magnétosphère au flux solaire
La reconnexion dans la magnétosphère
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Reconnexion !
Transfert vent-solaire/
Magnétosphère autorisé !
Où est-ce que ça reconnecte ?
(2) Reconnexion coté jour
Quelques Modèles de reconnexion
(1) Taux de reconnexion
C’est la “vitesse” instantanée à
laquelle se produit la reconnexion
des lignes de champs.
h
Autrement dit, c’est la dérivée
temporelle du flux magnétique normal
au plan de symétrie dessiné en gris.
Ez
L’équation de Maxwell-Faraday dit que
c’est aussi une circulation électrique
sur le contour fermant ce plan.
y
x
z
Le champ électrique Ez au point X est
une mesure du taux de reconnexion
En 2D, le champ électrique est
uniforme suivant z. Seul le coté du
rectangle “au point X” contribue à la
circulation
Quelques Modèles de reconnexion
(1) Taux de reconnexion
Vin
Pour “briser” une ligne de champ, il
doit nécessairement exister une région
non idéale (région bleue sur le dessin).
Bin
y
x
En dehors (au dessus/dessous ou à
droite/gauche) la MHD idéale est
valide. Le champ Ez homogène est
donnée par :
Vout
Bout
z
Par convention, on utilise le taux de reconnexion
défini comme le champ électrique Ez normalisé :
L’éjection du plasma se fait grâce à la courbure du
champ magnétique nouvellement reconnecté :
En régime stationnaire, le flux entrant
égale le flux sortant :
En utilisant de plus la divergence de B
nulle :
Note 1: La zone bleue est une zone non idéale, ça n’est pas forcément la zone où le gel est brisé. La
relation ci-dessus est donc vraie quelque soit le mécanisme considéré. (En 2D stationnaire)
Ainsi :
Note 2: La relation du taux de reconnexion normalisé peut-être vue comme l’angle d’ouverture des lignes
de champ reconnectées.
Quelques Modèles de reconnexion
(1) Sweet-Parker (1958)
Modèle Magnétohydrodynamique résistif stationnaire
Le seul mécanisme physique permettant de briser les
lignes de champ est la diffusion magnétique.
Cette diffusion se fait sur une certaine échelle
dépendant de la résistivité Joule du milieu, c’est à dire
à l’échelle où les collision électrons-ions deviennent
importantes.
Convection
Ejection
Diffusion
Malheureusement, si la diffusion fixe l’échelle suivant y, aucune physique ne fixe la longueur de
la zone non idéale. Elle est donc libre de s’étendre jusqu’à atteindre la taille du système
(Astrophysique !). Le nombre de Reynolds magnétique est alors extrêmement grand. La vitesse
d’entrée du plasma est donc une très faible fraction de la vitesse d’Alfvèn, et le taux de
reconnexion résultant est très faible. Ce modèle prédit par exemple des éruptions solaires
libérant l’énergie magnétique en 1 an au lieu de quelques minutes !!!!!
On montre facilement que :
Note 1 : Le nombre de Reynolds magnétique est même encore plus grand que grand car en plus de la
taille astrophysique de la zone de diffusion, la largeur est ridiculement petite car elle dépend directement
de collisions inexistantes dans la plupart des plasmas spatiaux.
Note 2 : Le taux de reconnexion peut être vu ici comme le nombre de Mach Alfvénique.
Quelques Modèles de reconnexion
(2) Petschek (1964)
Modèle Magnétohydrodynamique résistif stationnaire.
H. Petschek comble le point faible du modèle de
Sweet et Parker.
Il diminue arbitrairement la longueur de la zone de
diffusion.
Le taux de reconnexion est donc beaucoup plus grand
et ne dépend que logarithmiquement de la résistivité.
Tout le plasma ne passant plus par la zone de
dissipation, la conversion d’énergie magnétique en
énergie cinétique et chaleur est alors assurée à la
traversée de chocs lents stationnaires entourant la
zone de dissipation.
Malheureusement, l’hypothèse stationnaire s’avère
intenable. Toutes les simulations numériques réalisées
à ce jour montrent qu’une configuration Petschek tend
irrémédiablement vers le cas de Sweet et Parker,
diminuant dramatiquement le taux de reconnexion.
Note 1 : Les simulations MHD montrent qu’en fait une configuration Petschek ne peut être maintenue
qu’avec un fort gradient de résistivité au centre de la zone de diffusion. Ce gradient parait difficile à
justifier dans les plasmas collisionnels. Dans les plasmas non-collisionnels il est également difficule de
justifier Petschek par une “résistivité anormale” résultant de la turbulence ou d’une interaction ondeparticule.
Note 2 :
Quelques Modèles de reconnexion
(3) Reconnexion Hall non collisionnelle (~1995)
Reconnexion magnétique asymétrique
(3) Reconnexion Hall non collisionnelle (~1995)
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