C AHIERS DE TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES P. Y. L EDUC Radical et primitivité des catégories Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 10, no 3 (1968), p. 347-350 <http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1968__10_3_347_0> © Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1968, tous droits réservés. L’accès aux archives de la revue « Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ CAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE RADICAL ET PRIMITIVITE DES CATEGORIES LEDUC par P. Y. catégories additives du théorème suivant : Le quotient d’un radical est produit sous-direct d’anneaux primitifs. Extension par anneau son aux 1. I ntrod uct i on . [ 2] Dans existe on famille une satisfaisant aux (eX)XEOb~ objet non-nul de ? vers Ab, tout des foncteurs additifs 1 X , e X ~ 0 et, dans la catégorie 0 et BX sont les seuls sous-objets 8 X ;§ Pour ( P2 ) si de foncteurs primitive lorsqu’il additifs de 9 vers Ab est axiomes suivants : ( P 1 ) Pour de qu’une catégorie additive 9 dit eX(x) = Puis couple ( X, A ) d’objets de ~ tout 0, alors 1 x = 0. que6 si P est une catégorie primitive, il existe que ’.? s’identifie à une sous-catégorie dense &#x3E;&#x3E; de démontre on poÏde» 6 tel gorie des foncteurs additifs de é vers Ab, ce qui généralise catégories le théorème de densité de J acobson. 1 On peut alors catégorie dans le est cas 2. Quelques se demander si le concept de radical lié à celui de des catégorie primitive remarques la caté- au cas [1] des d’une de la «même manière » que tout préliminaires. d’abord que toutes supposées petites (sauf, évidemment, et un «cor- anneaux. Précisons liens) x : X -~ A , et tout les la catégories considérées seront catégorie Ab des groupes abé- additives (bien que l’existence de requise) . 347 sommes directes ne soit pas On remarque, pour commencer, que la donnée d’un idéal à J catégorie C équivaut chaque X, (Dx est un d’une où, pour 1 covariants additifs teurs les) de de é sous-foncteur (dans la vers Ab dans [2] enfin que et il gauche ’x&#x3E;x e Ob C catégorie des fonc- de leur transformations naturel- ~X ( A ) = M ~ ( X , A ) ri ~ M~ ( X, - ) . En fait, Rappelons à la donnée d’une famille est pour chaque A. démontré que le radical d’une catégorie C est l’intersection des idéaux à gauche maximaux de C, idéal à gauche Î de C étant dit maximal lorsque, (cI&#x3E; X) étant la famille un de foncteurs correspondant, 1°) pour où £ la relation est 3 . Construction de Soit Ï de C en X tout un et tout foncteur additif S, sous-foncteur de &#x3E;&#x3E;, et est un catégories primitives. gauche de ~ . On définit l’idéal bilatère ~ .’- ~ chaque couple ( X, A ) d’objets de ~ , idéal à posant, pour On vérifie aussitôt que la famille des Ob C dans que l’on a X Ob e. La En définit bien un 1 ( X, A ) variant e, et, d’autre part, idéal bilatère de tou j ours ~ .’- e C Ï . PROPOSITION tive C, M ~- . ~ ( X, A ), 1. Soit M un idéal à gauche ~/(~ ; ~) effet, posons catégorie quotient m dans On définit un idéal à maximal d’une est catégorie addi- primitive. soit S l’image canonique de gauche de ? en posant, pour et chaque couple ( X, A ), 1 et on vérifie que cet idéal à gauche est du fait suivant. 348 nul. La conclusion résulte donc Si catégorie qui possède un idéal à gauche maximal ~ tel que ~ : ~ soit nul, alors T est primitive, et réciproquement. En effet, par hypothèse, pour tout couple (X , A) et tout x EMp (X, A), la condition x Mp ( X , X ~ Ç M ~ ( X , A ) entraîne x 0 . Posons donc, pour chaque couple (X, A), ~ ~ ~ ~ ; on voit alors LEMME. est une = BX(A) = M~ (X~ A)/M ~ de foncteurs de 9 ( e X )X E O b ~ que la famille vers Quant à la condition ( P 1 ) , elle résulte démontre la réciproque de manière analogue. tion ( P 2) . On A b vérifie la condi - de la maximalité de ~ . 4. Produits sous-directs. catégories, é# un ensemble, une famille de bijections, et appelons produit au dont les obj ets sont les dessus de Ô la sous-catégorie pleine de l familles ( A i )i E j telles que l’ application i ~ wi (A i ) soit constante. Pour chaque j El, désignons par p j la projection canonique du produit audessus de 0 de sur t l ~ i ~i)iEt Ob ( wi : ~i$~ - ‘~ )i E J Soient ( famille de une II ~i ° produit au-dessus de 6 de )i E 1 ~ telle que, pour chaque j E I , p~ restreinte à ~ est surjective, appelée un produit sous-direct de ( ~i)i E 1 au-dessus de ~. Toute D E F IN IT 10 N . ( ~i est PROPOSITION 2 . Soit e (~i)i EI la famille de direct sous-catégorie ~ au-dessus de du catégorie dont le radical est nul et soit ses idéaux à gauche maximaux. C est produit sousOb C de la famille des une catégoriesj w CI i E1. Cela résulte immédiatement du fait que l’intersection des idéaux Z + ~ est Des nulle, celle des propositions a 1 et l’ étant déjà par hypothèse. 2 découle le théorème suivant : catégorie additive C- dont le radical est nul est produit sous-direct au-dessus de Ob C d’une famille de catégories primitives. T H E t EM E . Toute R E M AR Q u E . Par grand des définition, idéaux Ï de C le radical Ï tels que l’ on ait 349 d’une catégorie C est le plus D’autre part, rad e* pour voit que on tout FM~ (A, 1 sûr, il Bien nombreux jours et M~~(FA, y â aussi que ~o toujours nul et F : ~ -~ C" vérifiant foncteur additif B) = exemples rad ( ~ / rad ~ ) un montrent que peut être nul (A, B) E Ob e FB), plus petit idéal ~ 0 ces sans est x que Ob F (rad ~ ) C e. satisfaisant à ( P ), mais de deux idéaux ne coïncident pas que l’intersection des idéaux tou- mi + C de la les pas proposition 2 ne le soit. On voit donc qu’il est nécessaire, pour avoir propriétés usuelles des radicaux, de prendre J pour radical, et non un idéal plus petit. Références. [ 1] G.M. KELLY. On the radical of a category, J. Austral. Math. Soc., 4 ( 1964), 299 - 307 . [ 2] P. Y. LEDUC. Catégories semi-simples J . Math. 20 ( 1968 ) , 612-628 . 350 et catégories primitives. C an.