S ÉMINAIRE N. B OURBAKI ROGER G ODEMENT Sommes continues d’espaces de Hilbert, I Séminaire N. Bourbaki, 1948-1951, exp. no 19, p. 117-122 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1948-1951__1__117_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1948-1951, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI (Décembre 1949) SOMMES CONTINUES D’ESPACES DE HILBERT,I par 1. Champs Soit Z Roger GODEMENT de vecteurs continus. espace localement compact, à chaque un champ de vecteurs espace de Hilbert dont la valeur en 03B6 ~ Z est un élément de un j6 ( ~ ) ; sur Z duquel est attaché est une fonction X(03B6) . On rencontre dans la nature des familles fierons de fondamentales point $ -~- de champs un x(5) de vecteurs que nous quali-. lorsqu’elles vérifient les axiomes suivants : Lorsqu’une famille fondamentale A est donnée on peut définir la notion c~e champ de vecteurs continu : x(C) sera continu en Sa si, pour tout ~ ~ 0 ~ il existe et un voisinage U dans Z tels que de 0 Soit ) damentale CA a. la famille des A ;3 est un on a champs de vecteurs continus relativement à la famille propriétés suivantes; presque toutes triviales : les module sur l’anneau des fonctions scalaires fon- continues ; il est fermé pour la topologie de la convergence compacte ;3 si x, y sont continus, il en est de même de la fonction scalaire (x, y) ; pour que x soit continu, il est nécessaire et suffisant qu’on puisse l’approcher uniformément sur tout compact par des champs fi sont des fonctions scalaires continues de vecteurs de la forme 03A3fi (03B6)xi(03B6), au sens où les ordinaire. continuité du produit scalaire : si des x. continus prennent linéairement indépendantes, il en est de même au voisinage déterminant de Gram). On déduit de là que les 03B6 ~ Z où xi ~ 039B et Conséquence en ~ de 03B6o X(03B6) ~ n (n fini) dimension ~,(~) n sont forment un fermé ; donc les £ « Z où ~( ~ ) où les de la des valeurs (écrire le est de dimension est exactement de (finie) forment un ensemble localement compact dans Z . Si tous les séparables, ces conditions sont aussi suffisantes pour être sar de l’existence d’au moins une famille fondamentale. 117 R. GODEMENT b. Théorème de tions à K ce ceci étant, il existe points donnés (en toujours sur Z sur K sur est en prolongeable en un tout entier. de vecteurs continu dont les valeurs champ un fini) nombre K~ sorte que l’on de vecteurs défini et continu sur K" - soient arbitraires. (~) . A3 d’une famille fondamentale part compact Kc Z ; les restric- tout 2. Espaces On un famille fondamentale une de vecteurs défini et continu des soit signifie l’expression "un champ champ de vecteursdéfini et continu que Conséquence : en il forment des sait champ prolongement d’Urysohn ;i par L039B désigne Z (relativement champ de vecteurs on de vecteurs continus et à support compact sur une mesure de Radon positive sur Z . Pour un l’ensemble des à A ). champs Soit ~ arbitraire x ~ posons où le symbole désigne l’intégrale supérieure du second membre positive )) x(~ ) ~ ~ .On relativement à .n et à si la fonction mable M N2 , norme par des éléments de de vecteurs. C’est évidemment des champs soient ? est à Lz ( ) L2039B ( ) , qu’on connait 1° est et espace partout, c’est-à-dire i on a un espace vectoriel normé n . et y tels que --~x le sous-espace par N2(x) = 0 , et l’application canonique suivants, parfaitement analogues sont deux champs des champs de alors la série T~x.( ~) sa somme L2039B ( ) , x x complet 3 si + partout absolument convergente, carré sommable, et x est, dans 2° Si de pour les fonctions scalaires : presque ral et les théorèmes de carré sommable vérifient de àp qu’un champ de vecteurs est de carrésoml’on peut l’approcher, au sens de la semion note l’ensemble de ces champs L039B; vectoriel ; désignons l’espace quotient rapport dira de vecteurs nuls presque une norme sur ceux un par la x( C) somme de vecteurs de carré est un champ vecteurs de vecteurs de la série de terme sommable, xn est géné- la fonction SOMMES CONT’INUES D’ESPACES DE Lz ( ) permet de munir HILBERT, 1 d’une structure d’espace de Hilbert. Lp REMARQUE. . On peut aussi construire des espaces en introduisant les semi- normes on a encore le théorème suites presque On L2 ( (n) appellera ~(r ) . aussi étendre le théorème de 1 ; on peut partout convergentes la somme et majorées continue Lebesgue sur les de fonctions sommables etc. (relativement à 039B Il n’est pas difficile de voir que, Z et à ) des espaoes est discret et lorsque que f placée chaque point de Z i on retrouve la notion habituelle de somme directe (en effet, dans ce cas, tout champ de vecteurs est continu). On peut aussi remplacer les par des Banach. est tonnée d’une + masse 1 en ‘~( ) 3. Champs de vecteurs localement mesurables. THEOREME DE LUSIN. Si un champ de vecteurs compact KCZ est continu et Ce théorème limite, en x nombre ~ > 0 , il existe qui vérifie LE. et tout un sommable, compact K’ C K sur our tout le uel x (K ~ K’) se au sens démontre, comme L2039B ( ) de dans le cas d’une suite de classique, champs déduire que cette suite converge uniformément voisins de est de carré K~ ce qui en observant que x est la de vecteurs sur des continus ; il faut compacts arbitrairement est facile. On dira qu’un champ de vecteurs x est localement mesurable s’il possède la propriété exprimée par le théorème de Lusin. Ces champs de vecteurs forment un module sur l’anneau des fonctions scalaires mesurables ; le produit scalaire de deux champs de vecteurs mesurables est une fonction mesurable ; si une suite de chanps de vecteurs localement mesurables converge presque partout vers un champ de vecteurs x , celui-ci est localement mesurable. Enfin pour que sommable, il faut et il suffit que : a. x b. on soit localement ait N2(x) Z 4. Structure de On va + (par exemple) x soit de carré de dénombrabilité : mesurable 00 (). maintenant introduire un axiome supplémentaire R. GODEMENT il existe ( ~ ) : denses dans : t ) quel tout) pour presque seulement localement Partons alors de b. Pour On en’n(03B6) (). male de on tout 5 E Z 9 les maintenant modifier les va soient partout il suffirait que chaque S e Z ~ suite e’ de champs pour mesurables ; qui ne sont pas nuls et construire e’~ ) soit vérifié ce pourrait aussi supposer que les xn et xn’ sont localement en (en fait, E Z on x( % telle que les appliquons-leur, Schmidt ; on obtient une propriétés suivantes ces visiblement les Tous les a. que soit seulement, et mesurables). d’orthononnalisation de possède e:. A suite une une forment suite une en ; sont procédé le de vecteurs qui base orthonor- tout d ’abord, définit el(’~) : dans la suite ordonnée fois défini el’ ez ( ) ; premier qui parmi ment, sauf suite ne si, e2 ;3 les vecteurs de soit pas nul à la n-ième e’( ~ ) ; fastidieux) forment Une famille de von une champs vecteur qui suivent clair qu’on peut poursuivre est effectuées, on voit el ( ~.) ~ ce tous les vecteurs e ( ~) (mais = 0 non pour par oider la structure de °~ ( ~ ) est n ( ~ ) ( + eo ) , base orthonormale de de vecteurs L2039B( ), procèdes due triviale par des un espace de Hilbert étant non c’ est le nuls de la p ~ n . car ce vd~( ) possédant les propriétés a’ (??). On va maintenant s’en canoni ues une e ( 5) ~ x( ) ~ e ( ) ~ le soient. effet, l’équation avec et b’ est appelée servir pour élu- peut 3tre renprécision est essentielle, et montrer comment cette structure (cette toujours trivial). Soit e alors les et les autres sont nuls. famille dernière mesurable ; pour qu’un champ de vecteurs soit localement mesurable, il faut et il suffit e toutes les fonctions En une procédé indéfini- démontre pas, on ne nul ; mesurables ; NEUMANN "famille mesurable" PROPOSITION 1. - premier en ( ~ ) opération, on a épuisé éventualité, on pose sont b’ . si la dimension de ny) la suite c’est le que : a’, tous les p ~ ; il dans cette Ces constructions étant serait en( ~ ) ~ passe à on x SOMMES CONTINUES D’ESPACES DE montre La qu’alors proposition est la limite d’une x 1 exprime l’identité suite de HILBERT, champs I de vecteurs mesurables. de la mesurabilité "faible" et de la mesura- bilité "forte". n Pour + oo , est de dimension pour n + teur n en désignons Zn n ; oo ). Pour X(03B6 ) maintenant par l’ensemble où est localement mesurable (et même localement compact des 03B6 ~ Z Zn chaque n ~ on peut donc définir dans posant LA ( ) un opéra- _ Il est visible que : a. les sont des En projecteurs deux à b. le domaine des valeurs de En deux orthogonaux ; est le sous-espace X des champs de vecteurs somme directe des ( Zn , sous-espaces . Par suite, tout revient à examiner la structure de l’espace Pour cela, choisissons une fois pour toutes un prototype les espaces de Hilbert de n pour dimension n , et prenons, aussi une fois pour toutes, une base orthogonale aP de . nuls n . en dehors de Pour x E à valeurs dans à Or x Xn . la fonction l’espace fixe Hn ; immédiatement de là que l’espace Zn . Lz ) n est la a associons alors à il suit et Xn on a est des fonctions à valeurs dans canoniquement isomorphe (par n qui sont do carré sommable Ceci utilise naturellement la proposition 1. x ~ x’) pour dernier espace peut être lui aussi trivialisé canoniquement. Désignons effet par l’espace des fonctions scalaires de carre ’ sommable pour ce t’" sur en sur ~. GODEMENT Zn , et construisons le ment @a_ (f.6’ on produit tensoriel L2C(Zn) , a. e. H) L-(Z la fonction constate aussitôt on quence, choisie, la crète) 3 si l’on associe à l’élé- 03A3fi(03B6)ai définie LA ( n. ) )@H . continue somme des espaces [1] GODEMENT (Roger). Annals of von Zn , qu’on a un isomorphisme des deux espaces en question. En conséobtient le résultat définitif suivant : une famille mesurable étant est canoniquement isomorphe à la BIBLIOGRAPHIE [2] sur NEUMANN Annals of Math., Sur la théorie des représentations Series 2, t. 53, 1951, p. 68-124. unitaires, (John). - On rings of operators, Reduction theory, Math., Series 2, t. 50, 1949, p. 401-485. 122 somme (dis-