RAPPORT COMPLET DÉFINITIF - La philosophie dans l`Académie

Ministère de lʼéducation
nationale
Secrétariat Géral
Direction des ressources
humaines
Ministère de
lʼenseignement supérieur
et de la recherche
CONCOURS DU SECOND DEGRE RAPPORT DE JURY
Session 2007
AGRÉGATION
DE
PHILOSOPHIE
CONCOURS EXTERNE
Rapport de Monsieur Vincent CARRAUD
Professeur à lʼUniversité de Caen Basse-Normandie
Président du jury
LES RAPPORTS DE JURY SONT ETABLIS SOUS LA RESPONSABILITE DES PRESIDENTS DE JURY
SOMMAIRE
SOMMAIRE 3
COMPOSITION DU JURY 4
LA NATURE DES EPREUVES 5
NOTE SUR L’EVALUATION 12
NOTE SUR L’ORGANISATION DES EPREUVES ORALES 13
NOTE SUR LE PROGRAMME DE LA SESSION 2008 14
AVANT ET APRES L’AGREGATION 15
ECRIT 16
Première épreuve 19
Deuxième épreuve 30
Épreuve d’histoire de la philosophie 40
ORAL 54
Première leçon 55
Seconde leçon 66
Explication d’un texte français 76
Traduction et explication d’un texte en langues étrangères 87
CONCLUSION 108
ANNEXES 110
DONNEES STATISTIQUES 110
ÉCRIT 110
ORAL 114
REGLEMENTATION 120
PROGRAMME 2008 122
Agrégation externe de philosophie Composition du jury - Page 4/124
COMPOSITION DU JURY
M. Vincent CARRAUD, Professeur à l’Université de Caen Basse-Normandie, Président.
M. Jean-Louis POIRIER, Inspecteur Général de l’Education Nationale, Vice-président.
M. Gilles OLIVO*, Maître de conférences à l’IUFM de Caen, Secrétaire administratif du jury.
M. Nicolas AUMONIER, Maître de conférences à l’Université de Grenoble.
M. Frédéric de BUZON*, Professeur à lUniversité de Strasbourg.
M. Fabien CHAREIX, Maître de conférences à l’Université de Paris IV.
M. André CHARRAK, Mtre de conférences à l’Université de Paris I.
Mme Nathalie CHOUCHAN, Professeur de Lettres 2ème année au lye Fénelon de Paris.
M. Michel CRUBELLIER*, Professeur à l’Universi de Lille III.
Mme Anne-Claire DESESQUELLES, Professeur de Lettres 2ème année au lycée Edouard Herriot de
Lyon.
M. Christian DUBOIS, Professeur de Lettres 1ère année au lycée Carnot de Dijon.
Mme Véronique FABBRI, Professeur de Lettres 1ère année au lycée J.-B. Corot de Savigny-sur-Orge.
M. Francis FOREAUX*, Inspecteur d’académie-Inspecteur pédagogique régional de l’Académie
d’Amiens.
M. Denis FOREST, Maître de conférences à l’Université de Lyon III.
Mme Catherine FRICHEAU, Maître de conférences à l’Université de Paris I.
Mme Sophie GANAULT, Professeur de Lettres 1ère ane au lycée Faidherbe de Lille.
Mme Michaela GILLESPIE, Professeur agrégé au lycée Lakanal de Sceaux.
M. Gérard GUEST*, Professeur de Lettres 2ème année au lycée La Bruyère de Versailles.
M. Dominique HORVILLEUR*, Professeur de Lettres 2ème année au lycée Thiers de Marseille.
M. Jean-Yves LACROIX, Professeur de Lettres 2ème année au lycée Jacques Amyot de Melun.
Mme Claudie LAVAUD*, Professeur à l’Université de Bordeaux III.
Mme Mai LEQUAN, Maître de conférences à l’Université de Lyon III.
Mme Marie-Laure LEROY, Professeur agrégé au lycée Marie Curie de Versailles.
M. Pascal LUDWIG, Maître de conrences à lUniversité de Paris IV.
M. Edouard MEHL, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg.
M. Cyrille MICHON*, Professeur à l’Université de Nantes.
M. Pierre MONTEBELLO*, Professeur à lUniversité de Toulouse.
M. Dominique PANZANI, Professeur de Lettres 2ème année au lycée Jeanne dAlbret de Saint-Germain-
en-Laye.
Mme Martine PECHARMAN*, Chargée de recherche au CNRS.
M. Pierre RODRIGO*, Professeur à l’Université de Dijon.
Mme Sophie ROUX, Mtre de conférences à lUniversité de Grenoble II.
Mme Barbara STIEGLER, Maître de conférences à l’Université de Bordeaux III.
M. Dominique TYVAERT, Professeur de Lettres 2ème année au lycée Henri Poincaré de Nancy.
Un astérisque suit le nom des membres du jury qui ont participé aux commissions des épreuves orales.
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LA NATURE DES EPREUVES
Notre arrivée à la présidence du jury de l’agrégation interne de philosophie a coïncidé
avec la mise en place des nouvelles modalités qui en régissent les épreuves depuis la session
2004 (voir le JO 297 du 21 décembre 2002). Après quatre années d’application de ces
nouvelles modalités et au moment prend fin notre présidence, il ne nous paraît pas inutile
de revenir sur la présentation générale que nous en donnions dans les rapports précédents et
d’esquisser un bilan.
Les épreuves d’admissibilité, c’est-à-dire l’écrit, comprennent deux compositions de
philosophie, l’une sans programme, l’autre sur programme, et une épreuve d’histoire de la
philosophie sous la forme d’un commentaire de texte, elle-même sur programme. La première
épreuve est une dissertation sans programme, d’une durée de sept heures, identique à ce
qu’elle était depuis plusieurs décennies. La deuxième épreuve a pour intitulé : « Composition
de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de notions selon un
programme établi pour l’année ». Une telle définition de l’épreuve rend la préparation plus
précise et plus déterminée. Elle permet de mettre au programme non seulement une unique
notion, au domaine éventuellement très vaste, comme ce fut souvent le cas dans les années
passées, mais aussi un problème qui se situerait à l’intersection de plusieurs notions ou dans
une arborescence conceptuelle à partir d’une notion générale, ou encore de délimiter, grâce à
des concepts connexes qui la circonscrivent, le champ dans lequel une notion ou un thème
peuvent être entendus. Cela a été le cas pour le programme des sessions 2005 : La propriété :
le propre, l’appropriation (sujet : « Avoir ») ; 2006 : La connaissance des choses : définition,
description, classification (sujet : « Connaître les choses, en quoi est-ce déterminer leurs
différences ? ») et 2007 : L’action : délibérer, décider, accomplir (sujet : « L’action requiert-
elle décision d’un sujet ? », voir infra le rapport sur cette épreuve). Comme on le voit, le sujet
proposé aux candidats peut ainsi être constitué par une notion majeure de la philosophie
(comme pour la première épreuve), mais qu’il s’agit alors d’envisager dans le champ
spécifique du programme et selon une problématique qui y fasse droit (comme ce fut le cas en
2005), ou bien de les interroger sur un point déterminé ou une difficulté précise de ce champ
(comme ce fut le cas en 2006 avec l’application du concept de différence à la connaissance
des choses ou en 2007 avec l’un des réquisits possibles de l’action). Dans tous ces cas de
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figure, il nous a semblé que la deuxième épreuve était devenue plus complémentaire de la
première que par le passé en permettant de discriminer des qualités de réflexion différentes.
S’il est vrai qu’un concours remplit d’autant mieux sa fonction que les exigences de ses
épreuves sont moins redondantes, le jury ne peut que se féliciter de ce que la nouvelle
définition de la deuxième épreuve lui permette d’assurer la diversité et la complémentarité des
deux dissertations.
La troisième épreuve, d’histoire de la philosophie, est le « commentaire d’un texte
extrait de l’œuvre d’un auteur (antique ou médiéval, moderne, contemporain) figurant dans un
programme établi pour l’année et comportant deux auteurs, appartenant chacun à une période
différente ». Si la nature de l’épreuve, qui exige d’expliquer une page d’une grande œuvre de
l’histoire de la philosophie, ne change pas par rapport aux décennies précédentes, on
observera que le passage de trois auteurs à deux d’une part, la possibilité offerte au jury
d’inscrire au programme une ou plusieurs œuvres et non le corpus entier d’un auteur d’autre
part, permettent aux candidats de préparer également cette épreuve de façon plus précise et
plus fine. Il convient cependant de préciser que le choix d’inscrire au programme des œuvres
et non pas, sous le seul nom d’un auteur, la totalité présumée de son corpus, vise à éviter aux
candidats de consacrer trop de temps à des œuvres mineures, marginales, ou très
contextualisées, polémiques, etc. ou encore à une correspondance dont l’intérêt philosophique
serait trop inégal, mais nullement à les dispenser de la connaissance précise de la doctrine de
l’auteur concerné, a fortiori des thèses les plus décisives avancées dans ses œuvres majeures.
C’est pour cette raison que nous avions par exemple inscrit au programme de la session 2005,
pour saint Augustin, Les Confessions, La Cité de Dieu et La Trinité et pour Hegel la
Phénoménologie de l’esprit et l’Encyclopédie des sciences philosophiques : imaginerait-on en
effet qu’un jury puisse évaluer la connaissance qu’un agrégatif de philosophie aurait de saint
Augustin sans avoir requis de lui la lecture de La Trinité ou celle qu’il aurait de Hegel sans la
Phénoménologie de l’esprit ou encore, pour 2007, de Heidegger sans Etre et temps ? En
revanche, il n’était pas question de laisser les candidats croire que le jury eût pu leur
soumettre une page des Commentaires des psaumes ou des polémiques anti-donatistes, des
Leçons sur la philosophie de la religion ou des premiers cours marbourgeois du jeune
Heidegger. De même, imaginerait-on qu’un jury puisse évaluer la connaissance qu’un
agrégatif de philosophie aurait d’Aristote sans pouvoir la mettre à l’épreuve de la Physique ou
de la Métaphysique, ou de Spinoza sans pouvoir la mettre à l’épreuve de l’Ethique ? A
rebours, la tradition de l’agrégation veut que l’on puisse inscrire au programme tout
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