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A l’issue de ce cours, l’élève devra être capable de :
Décrire la physiologie des voies urinaires pour comprendre le
développement d’un signe clinique, voir d’une maladie,
Dépister et surveiller les signes cliniques et les paramètres vitaux
pour repérer les situations à risque et pouvoir les transmettre aux
interlocuteurs compétents,
Connaître les éléments d’une pathologie qui permettent de
comprendre la surveillance prescrite,
Connaître le rôle de l’AP au niveau des dispositifs médicaux et
examens médicaux en lien avec le système organique présenté,
Prendre en soins l’enfant ayant une pathologie du système urinaire
(étude de cas).
Quand modules 2 et 3 se rencontrent…
M2 : Apprécier l’état clinique d’une personne à tout âge de la vie
M3 : Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de l’enfant
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Système urinaire
A – Anatomo-physiologie
I – Les reins
II - Les voies excrétrices
III – Physiologie rénale
B – Surveillance urinaire et rôle de l’AP
I - Mesure de la fonction urinaire
II - Démarche d’observation clinique du syst. urinaire
CONCLUSION : synthèse des apports
IFAP ROCKEFELLER 2014 2015
- M2 - IB
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A – Anatomo-physiologie
Le système urinaire, 2 unités fonctionnelles :
haut appareil : reins – uretères
bilatéraux et symétriques
bas appareil : vessie - urètre
unique et médian
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I – Les reins
filtrent environ 200 litres de plasma par jour,
excrètent dans l’urine des toxines provenant du foie
et des déchets métaboliques : urée, ions en excès…,
renvoient au sang des substances nécessaires,
participent à l’homéostasie,
produisent enzymes et hormones (ex :
rénine/régulation de la pression artérielle, EPO)
En Bref, une savante usine
d’épuration, de régulation et de sécrétion !!
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Au niveau externe :
organes pairs, encapsulés,
région lombaire (T12 – L3),
en forme de haricot, avec un bord interne qui
présente un orifice au milieu : le hile,
du hile pénètrent et sortent vaisseaux, nerfs et
uretères,
surmontés par les glandes surrénales.
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Au niveau interne :
minuscules unités de filtration où se
déroulent la formation de l’urine : les
néphrons,
un million de néphrons /rein,
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II - Les voies excrétrices rénales
Situées dans le sinus
rénal
L’extrémité du tube
terminal du néphron
débouche dans :
calices,
bassinet (entonnoir),
uretère.
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• Les uretères
2 canaux musculeux membraneux et cylindriques :
du bassinet à la vessie,
25 à 30 cm de long, 5 à 6 mm de diamètre,
pénètre dans la vessie, muscle vésical (rôle anti
reflux).
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• La vessie
Sac musculaire contractile,
Assure le stockage et l’expulsion d’urine,
Située derrière le pubis,
Comprend 3 orifices : deux pour les uretères, un
pour l’urètre.
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• L’urètre
Entourés de deux sphincters :
interne : involontaire (muscle lisse),
externe : volontaire (muscle squelettique).
Chez la femme :
3 cm,
s’ouvre sur le méat urétral, au niveau de la vulve,
en avant de l’orifice vaginal.
Chez l’homme :
environ 20 cm,
sert à excréter l’urine et le sperme.
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II. Physiologie rénale
Les fonctions du néphron sont :
1. La filtration glomérulaire
2. La réabsorption sélective tubulaire
Ces étapes se déroulent du glomérule, partie
initial du néphron (pelote de vaisseaux
sanguins) jusqu’au tubule rénal collecteur,
qui s’abouche au niveau du calice
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1. La filtration glomérulaire
Le sang parvient aux reins (artère
rénale / capillaires du glomérule de
Malpighi),
Filtration passive sous l’influence de
la pression sanguine,
Formation de l’urine glomérulaire
(urine primitive)
.
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2. La réabsorption tubulaire
L’urine glomérulaire est sélectivement
réabsorbée au niveau du tube rénal,
Les substances réabsorbées retournent dans la
circulation sanguine (veine rénale/VCI),
Phénomène actif (dépendance enzymatique),
Les substances réabsorbées sont :
99% d’eau,
100% du sucre,
une partie des ions (Na, K,..).
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2bis. L’excrétion tubulaire
14
Permet l’élimination des :
substances toxiques : urée, acide urique
(déchets du métabolisme des protides),
substances dangereuses, à un taux élevé
dans le sang (Na, K, Cl, ammoniaque …)
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2bis. L’excrétion tubulaire
15
Évacuation de l’urine définitive par le
tube collecteur de Bellini,
Puis débouche dans les calices,
bassinet, uretères, vessie, urètre, méat
urinaire…
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3. La régulation de la sécrétion
urinaire
Elle dépend de :
la pression sanguine rénale et donc de la
pression artérielle (PA),
la régulation hormonale (ADH et
aldostérone…),
l’alimentation et des boissons.
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4. L’urine
Claire, jaune, légèrement acide, stérile, odeur
ammoniaque,
Composée :
d’eau (95 %),
de composés organiques : urée, acide urique,
créatinine, urobiline, ions et minéraux.
Le débit urinaire chez l’adulte varie entre 1,5
et 1,8 l/jour, suivant le degré d’hydratation.
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4. L’urine
On ne doit pas retrouver dans l’urine :
Des protéines, de l’albumine,
Du glucose,
Des corps cétoniques,
Des hématies (sang),
Des leucocytes (globules blancs).
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5. La miction
Émission d’urine,
La vessie se remplit progressivement ; lorsque
le volume atteint 200 ml (adulte), une tension
vésicale stimule le besoin d’uriner,
Le sphincter externe volontaire permet de
retarder la miction,
Le nouveau-né urine fréquemment, car petite
vessie et reins inaptes à la formation d’urine
concentrée.
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Science du système urinaire
Néphrologie : science médicale qui vise à prévenir,
traiter et diagnostiquer les maladies du rein,
Urologie : étude des voies urinaires des deux sexes et
de l’appareil génital de l’homme.
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B - Surveillance urinaire et rôle de l’AP
I – Mesure de la fonction urinaire
Recueil d’urine sur une miction dans le but de
rechercher des éléments pathologiques
(protéines, glucose, bactérie…),
Diurèse (recueil d’urines sur 24h).
…Seront développés dans le TP des paramètres vitaux
22
La bandelette urinaire : examen pris en
charge par l’auxiliaire de puériculture
Permet l’analyse simple, rapide de différents paramètres urinaires.
Bandelettes à 1 ou 2 paramètres (protéinurie, glycosurie), mais aussi
des bandelettes à 5, 7, 10 paramètres :
Glycosurie
Protéinurie
Cétonurie
Ph urinaire
Densité urinaire
Leucocyturie
Nitriturie
Hématurie
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Eléments cliniques
à identifier :
observation et écoute
de l’enfant et des
parents
Signes d'alerte les + courants
Constantes Facteurs
déclenchants
(liste non exhaustive)
Système urinaire
Sens mobilisés :
- vue, ouie, toucher, odorat
Quantité / fréquence
Coloration et aspect des
urines
Odeur
Douleurs à la miction
Continence vésicale
Polyurie / Oligurie / anurie
Pollakiurie / Dysurie
Hématurie (bandelettes U)
Pyurie (urines troubles)
Urines pâles
Urines foncées (oligurie ou ictère)
Urine colorée en fonction des aliments
(betterave), des traitements
Odeur (pomme de reinette si acétone,
fétide si infection)
Douleur, brûlures : quand, rythme,
lieu, intensité (crise paroxystique)
Problème de sphincter vésical :
incontinence, énurésie, globe vésical...
Composition des urines (cf TP
Bandelette urinaire)
Quantité (diurèse) :
Nné /NRS = 30 à 300ml / 24h
Enfant = 500 à 1000ml / 24h
Adulte = 1200 à 1500 ml / 24h
Fréquence (boisson suffisante) :
adulte : 4 à 5 mictions / 24h
+ fréquentes chez NNé, enfant et
femme enceinte (début et fin de
grossesse)
Hygiène de vie :
- nutrition et diététique,
- hygiène corporelle,
- hygiène vestimentaire.
Facteurs environnementaux :
- hygiène des WC publics,
- température ambiante…
ATCD médicaux :
- malformations urologiques…,
- infections urinaires,
- diabète (polydipsie…)…,
- maladies métaboliques
(endocrinologie),
- psychologiques, neurologiques…,
Age : immaturité du système nerveux
Hygiène de vie
Facteurs
environnementaux
Antécédents
médicaux
II – Démarche d’observation
clinique du système urinaire
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Les connaissances incontournables
Savoir présenter la configuration des voies urinaires,
Savoir énoncer le rôle des reins,
Savoir décrire le trajet des urines, de leur conception à leur évacuation,
Savoir citer les 3 éléments essentiels de la régulation de la sécrétion urinaire,
Savoir citer les éléments sanguins que nous ne devons pas retrouver dans les
urines,
Connaître le vocabulaire médical se rapportant à ce système,
Connaître les éléments cliniques à identifier et les signes d’alerte clinique du
système urinaire au regard de l’âge de l’enfant (développement somatique et
psychomoteur),
Savoir expliquer la réalisation et la surveillance de la BU, de la mise en place
d’une diurèse, d’une poche collectrice d’urines, d’un prélèvement d’urine
(TP),
Savoir surveiller l’enfant ayant une sonde urinaire… (TP),
Savoir transmettre sur la feuille de surveillance et le dossier de soins les
résultats des observations.
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