Le curieux du ciel
Club d’astronomie de Gueugnon
Tel : 03/85/85/57/39
Email : jc.l[email protected]
N° 48 août 2006
Ami(e) s les Curieux du ciel,
Beau succès pour la navette américaine Discovery, « ce vol a été un énorme succès et
nous sommes de nouveau sur les rails pour le programme de la navette », s'est félicité
Michael Griffin, l'administrateur de l'Agence spatiale américaine, peu après l'atterrissage
de Discovery avec ses six astronautes, deux femmes et quatre hommes. La navette a
décollé le 4 juillet de Cap Canaveral en Floride La mission de la navette Discovery a
duré 13 jours, dont neuf amarrée à l'ISS.
A bord de la Station Spatiale Internationale, outre les missions scientifiques, un drive de
golf est aussi au programme, un lancé de balle de golf depuis une plate-forme accrochée
à la dite station ! Point de but scientifique dans ce projet, qui est le fruit d’un accord
commercial passé entre la Russie et une société privée canadienne. Un cosmonaute russe
aura entre les mains un club plaqué or, fabriqué avec le même alliage à base de
scandium utilisé pour la construction de la station spatiale. La compagnie canadienne
prévoit ensuite de vendre ce club aux enchères sur Terre et de verser les fonds à une
œuvre charitable.
Beau geste mais complètement inutile voir même stupide car il n’est peut-être pas sans
danger pour la Sation Spatiale. Si la balle de golf reste dans le même plan orbital que la
Station Spatiale, elle peut lui retomber dessus ou la heurter.
Heureusement qu’on n’a pas fait appel à Zizou, vous imaginez tous ces ballons de foot
dans l’espace !
Si tout se passe comme prévu, la balle tournera quatre ans autour de la Terre avant de se
désintégrer dans l’atmosphère.
Rassurez-vous tout de même, les voyages dans l’espace ne servent pas uniquement à
alimenter les caisses de la Russie !
Parfois on entend nos contemporains se plaindre face aux budgets alloués aux projets
« Spatiaux » mais connaissez-vous tous les bénéfices de ses missions ? Laurence Lyonne
Des chips sans miettes !
Un pique-nique sans un petit paquet de chips, c’est impensable ! Mais ces chips
croustillantes se brisent facilement.
Comment est-il possible de remplir ces petits paquets sans créer un tas de miettes ?
Voilà le défi qu’une société d'emballage de produits alimentaires allemande a demandé à
l'ESA de relever.
Il s'est révélé que d'une certaine façon, la chute d'une rondelle de pomme de terre dans un
sac est comparable à l'atterrissage d'un engin spatial sur une autre planète. La vitesse de
descente, les conditions atmosphériques et le débit d'air déterminent la sécurité de
l'atterrissage.
En étudiant le comportement des chips pendant leur chute, les partenaires de transfert
technologique ont pu concevoir un nouveau système de mise en sac alimentaire qui s'est
intégré dans une machine d'emballage de haute technologie.
Cette machine peut gérer tous les aliments légers de forme complexe 30 à 50% plus vite que
les équipements précédents. Malgré sa haute vitesse de fonctionnement, les atterrissages en
douceur permettent de réduire au minimum les brisures.
Maintenant, la nouvelle machine de l'ère spatiale est disponible dans le monde entier.
Simplifier la vie des malvoyants
.
Pour un non-voyant, trouver son chemin, se déplacer en ville et arriver à destination n'est
pas une mince affaire. Le recours au chien en guise de guide c’est bien mais il y a encore
mieux !
Un nouveau système exploitant les données provenant de satellites de navigation pourrait
bientôt simplifier la vie des malvoyants. De récents essais effectués à Madrid ont montré
l'efficacité du petit appareil portable pour indiquer le chemin à prendre.
Le système est un genre de "guide audio", un téléphone portable, relié à un localisateur GPS
et un à synthétiseur, mis au point par l'ESA, en collaboration avec la société espagnole
GMV. De loin, on a l'impression que la personne non-voyante écoute de la musique au
casque. En réalité, elle écoute une voix qui lui indique le chemin à prendre pour se rendre à
sa destination finale.
Derrière ce système se cache EGNOS, un système avancé de navigation par satellite. Il
comprend un réseau d'environ 40 stations au sol réparties sur toute l'Europe. Ces stations
détectent des signaux de satellites GPS américains, augmentent leur précision et les
retransmettent.
Grâce à cela, les utilisateurs d'EGNOS peuvent localiser avec précision leur position dans
une fourchette inférieure à deux mètres la différence entre être sur le trottoir ou sur la
route. Les systèmes GPS classiques assurent une fourchette de précision de l'ordre de 15-20
mètres
La recherche médicale pour solutionner les pertes osseuses
50% des femmes de plus de 60 ans ont des os fragiles. Au microscope, la partie centrale
de l'os semble avoir été grignotée.
Ceci entraîne une forte augmentation des fractures de la hanche, du poignet ou de la
colonne vertébrale. L'un des principaux facteurs de risque est la maladie et le manque
d'exercices.
Le problème est similaire en impesanteur, où même l'astronaute le plus jeune et en
meilleure santé souffre de perte osseuse. Lors des séjours en orbite, les os porteurs
faiblement utilisés peuvent perdre jusqu'à 1% de leur masse par mois. Les astronautes
sont donc exposés à des risques de fractures osseuses à leur retour sur Terre.
La recherche spatiale aide les scientifiques à comprendre ce qui se passe et à trouver une
manière de combattre le problème.
Une méthode est de demander à des volontaires de rester alités pendant des semaines.
Ces études mettent en évidence les modifications osseuses qui se produisent lorsque le
squelette ne supporte aucun poids.
L'ESA veloppe également de nouvelles machines d'exercices et du matériel médical à
utiliser sur Terre et dans l'espace.
L'un des appareils testés dans des vols en microgravité de l'ESA est une machine qui
permet de monter ou descendre des marches. Une autre machine simule la marche et la
course normales en testant les effets des vibrations sur le squelette.
Des vêtements spatiaux aux vêtements spéciaux !
Les astronautes portent des combinaisons spatiales pour se protéger contre les
températures extrêmes allant jusqu'à 120 degrés Celsius plus chaudes que l'eau
bouillante - lors de sortie dans l'espace.
Sur Terre certains professionnels comme les pompiers ou les employés des aciéries
doivent porter des vêtements spéciaux pour se protéger contre la chaleur accablante
pendant l'accomplissement de leur travail. Et pourtant, ces épais vêtements de protection
peuvent aussi provoquer une surchauffe du corps en cas de gros efforts physiques.
Ce problème devrait bientôt être résolu, grâce au nouveau projet Safe&Cool pris en
charge par des sociétés établies en Italie, en Belgique et en Pologne.
Débuté avec le programme de transfert de technologie de l'ESA, Safe&Cool exploite
trois technologies utilisées pour les combinaisons spatiales. La première consiste en une
structure textile 3D spéciale, composée de fibres thermiques qui éliminent toute
sensation de mouillé lorsque le tissu est en contact avec la peau, ainsi que d'autres fibres
qui créent des canaux de succion destinés à éloigner l'humidité de la peau.
La seconde technologie consiste en un système qui permet d'éliminer la chaleur en
faisant circuler un fluide à travers des tubes présents à l'intérieur du textile 3D. Enfin, un
polymère de liaison de l'eau est ajouté au tissu afin d'absorber l'excès d'humidité. En cas
de montée soudaine de la température que le système de rafraîchissement ne peut
neutraliser, le polymère libère le fluide qu'il contient un peu comme la transpiration
sert à rafraîchir la peau.
Quand bébé dort, Mamagoose veille !
Tous les ans, des milliers de bébés meurent dans leur sommeil sans raison évidente. Ce
phénomène est appelé mort subite du nourrisson. C’est la hantise des jeunes mamans !
Les scientifiques se sont penchés sur le problème et ont trouvé une solution, une petite
grenouillette appelé Mamagoose qui peut envoyer un avertissement si bébé ne respire
plus.
A l’origine de ce pyjama, un vêtement 'intelligent' pour astronautes pour surveiller leur
déplacement mis au point au début des années 1990.
Le vêtement comporte cinq capteurs qui surveillent en permanence les bébés pendant leur
sommeil. Trois surveillent les battements de cœur de l'enfant et deux autres sa respiration.
Les capteurs sont intégrés dans le vêtement et n'ont aucun contact direct avec le corps, il n'y
a donc aucun inconfort pour le bébé. Ils sont reliés à un ordinateur miniature. Au premier
signe d'arrêt de la respiration du bébé, l'ordinateur fait retentir une alarme pour alerter les
parents.
Les pyjamas sont en deux parties. La doublure, qui est en contact direct avec le bébé, est
lavable en machine. L'autre partie, contenant le système de capteurs est lavable à la main.
Les pyjamas sont disponibles en trois tailles et fabriqués en matériaux anallergiques.
Une version plus économique, appelée Babyguard, est en cours de développement en
Belgique, elle sera vendue en boutique.
Ouf on va pouvoir enfin dormir tranquille entre deux biberons, deux gros câlins, deux
couches à changer ...
Moins de douleur !
La recherche spatiale contribue à réduire vos visites chez l'orthodontiste et à vous rendre un
plus beau sourire et ce grâce aux alliages à moire de forme. Ces métaux 'intelligents' ont
une capacité étonnante à 'se rappeler' différentes positions. Tout comme un élastique, ils
reviennent à leur forme d'origine après avoir été étirés ou pliés. Si on les tord pour leur
donner une autre forme, il suffit de les chauffer pour les faire revenir à leur forme d'origine
Le programme spatial européen a mis au point ces alliages pour des commutateurs
automatisés. Mais ils ont trouvé rapidement beaucoup d'autres usages, notamment la
réparation des os brisés. Des agrafes fabriquées en fils d'alliage à mémoire de forme pliés
sont fixées de part et d'autres d'une fracture. La chaleur du corps fait alors se refermer
l'agrafe, ce qui rapproche les os. Ils ne font pas que rapprocher la fracture, mais renforcent
aussi l'os pendant qu’il se répare.
Ils peuvent de la même façon être utilisés pour contrôler le déplacement des dents. Près d'un
quart des enfants doivent recourir à un orthodontiste pour améliorer l'esthétique de leur
denture. Grâce aux alliages à mémoire de forme, il est maintenant possible de rapprocher les
dents ou de les aligner rapidement mais sans brutalité. C'est donc moins de douleur et moins
de recours à la chirurgie dentaire.
SOURCE : site internet de l’Agence Spatiale Européenne
http://www.esa.int/esaCP/index.html
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