Même si la sociologie ne cesse de se renouveler, les figures majeures du développement de la
sociologie – de Max Weber à Emile Durkheim, en passant par Auguste Comte, Karl Marx et
Gabriel Tarde – influencent encore aujourd’hui les sociologues dans leurs démarches. Une
partie de ces illustres auteurs ont notamment œuvré pour fonder et hisser cette discipline au
rang de science. Une science qui ne consiste pas à juger mais à décrire, analyser et expliquer la
réalité. Par ailleurs, à quels problèmes ces prédécesseurs se sont-ils frottés ? Dans quelles
conditions socio-historiques ? Et quels héritages laissent-ils aux apprentis-sociologues ?
o!Peter Berger, Invitation à la sociologie [1963], Paris, La Découverte, 2014, p. 37-60.
o!Bernard Lahire, « Rompre avec les fausses évidences : la sociologie au travail » dans
Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue culture de l’excuse, Paris, La
Découverte, 2016, p. 85-116
o!Frédéric Lebaron et Jean-Numa Ducange, « Marxisme et sociologie : quelle rencontre
? », Actuel Marx, 2, 60, 2016, p. 168-176.
o!Guy Rocher, « L’action sociale » dans Introduction à la sociologie générale, Paris,
+!Philippe Corcuff, « De quelques oppositions classiques en sciences sociales » dans Les
nouvelles sociologies, Paris, Nathan, 1995, p. 8-20.
+!Emile Durkheim, « Qu’est-ce qu’un fait social » dans Les règles de la méthode
sociologique, Paris, Flammarion, p. 99-113.
+!Laurent Mucchielli, « Tardomania ? Réflexions sur les usages contemporains de Tarde
», Revue d’Histoire des Sciences Humaines, 2000, p. 161-184.
+!Catherine Halpern, « Entretien avec Jean-Paul Willaime : faut-il encore lire Max Weber
? », Sciences humaines, 2006, p. 13.
3e SÉANCE : COMMENT DEVIENT-ON CE QUE L’ON EST ?
Les avancées scientifiques les plus récentes en anthropologie, psychologie ou neuroscience,
notamment mais pas seulement, mettent chaque jour en évidence l’impact des relations sociales
sur les façons d’être et de faire des individus. Comment se réalise ce processus par lequel ces
derniers portent progressivement l’empreinte de leur environnement social ? Que nous
apprennent les recherches récentes sur les intelligences du corps ? En clair, que révèlent les
mécanismes de l’apprentissage et de la connaissance par corps sur le devenir des individus ?
o!Martine Court, Christine Mennesson, Emilie Salaméro, Emmanuelle Zolesio, «
Habiller, nourrir son enfant : la fabrication de corps de classes », Recherches familiales,
o!Sylvia Faure, « Apprendre par corps, devenir des individus » dans Benoït Huet et
Nathalie Gal-PetitFaux, L’expérience corporelle, Éditions EP&S, 2010, p. 46-59.
+!Pierre Karly, « Interactions sociales et économie affective » dans Le besoin de l’autre.
Une approche interdisciplinaire de la relation à l’autre, Paris, Odile Jacob, p. 23-43.
+!Peter Berger et Thomas Luckmann, « La société comme réalité subjective » dans La
construction sociale de la réalité, Paris, Armand Colin, 2012, p. 213-236.
+!Jaisson Marie, « Temps et espace chez Maurice Halbwachs (1925-1945) », Revue
d’histoire des sciences humaines, 1, 1999, p. 163-178.
+!Alain Berthoz, « La manipulation mentale des points de vue, un des fondements de la