Au Québec, une personne sur cinq présente un niveau élevé de

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Au Québec, une
personne sur cinq
présente un niveau
élevé de détresse
psychologique.
Plus que jamais et à juste titre, être en bonne santé physique est valorisé dans notre société.
Exercer une activité sportive de façon régulière, s’alimenter sainement et consulter un
médecin lorsque nécessaire sont des éléments qui contribuent au bien-être global de
la personne. Mais quels sont les facteurs déterminants d’une bonne santé mentale ?
En cette Semaine nationale de la santé mentale, nous nous sommes penchés sur la
question en compagnie de Marie-Claude Roberge, conseillère scientifique en promotion
de la santé mentale à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
D’abord, il est fondamental de distinguer le trouble mental de la santé mentale. Comme nous
l’explique Mme Roberge, le trouble mental trace le degré d’incapacité et de détresse associé
à des symptômes cliniquement reconnaissables tels que les troubles anxieux et de l’humeur,
mais également à des troubles plus graves tels que la schizophrénie. La santé mentale, elle, est
définie par l’Organisation mondiale de la santé comme la capacité de se réaliser, de faire face
aux difficultés normales de la vie et de pouvoir apporter une contribution à sa communauté.
Elle se mesure par l’équilibre entre le bien-être émotionnel, psychologique et social. À l’instar
de la santé physique, la santé mentale n’est pas un état statique. Elle peut fluctuer selon les
situations que la personne rencontre et les moyens auxquels elle recourt pour y faire face.
La santé mentale concerne donc tout le monde, qu’on ait ou non un trouble mental.
Un consensus international, et partagé par l’Institut national de santé publique du Québec,
émerge depuis quelques années quant à l’importance de la santé mentale pour la santé
globale et le développement économique, social et humain d’une population. C’est pourquoi
on doit s’en préoccuper : une bonne santé mentale réduit le risque de développer un trouble
mental, a des effets favorables sur la santé physique et contribue également à diminuer
le taux d’absentéisme au travail et à augmenter le fonctionnement. Mais quelles sont les
conditions à mettre en place pour favoriser une bonne santé mentale pour tous ?
Toujours selon Marie-Claude Roberge, il faut porter un regard sur la santé mentale comme
une ressource à préserver. La présence de conditions protectrices tout au long de la vie est
importante pour le développement et le maintien d’une bonne santé mentale. Celle-ci relève
en effet d’un ensemble coordonné d’actions, comme la possibilité d’avoir un travail valorisant,
de se loger et de subvenir à ses besoins de base, d’avoir accès à du soutien dans son milieu
et de pouvoir participer à la vie économique et sociale sans discrimination ni violence.
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