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À côté de ces événements globaux mesurés, des constats ont été également faits
sur les phénomènes anthropiques. Les concentrations atmosphériques de gaz à
effet de serre et leur forçage radiatif ont continué d’augmenter à cause des activités
humaines. Les concentrations de CO
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mesurées par les prélèvements dans les
calottes glaciaires se sont accrues de 31% depuis 1750. Les trois quarts des
émissions anthropiques de CO
2
au cours de 20 dernières années sont dues à la
combustion de combustibles fossiles. Il en est de même pour le méthane, le CH
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,
l’oxyde nitreux N
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O : terres cultivées, aliments pour bétail, émanation des
décharges, industrie chimique… La couche d’ozone stratosphérique qui produit un
forçage radiatif négatif s’appauvrit. L’ozone troposphérique, quant à elle, a diminué.
Et les aérosols produisent un forçage positif. Enfin, NO
x
, CO et COV, gaz à effet de
serre indirects, augmentent également.
Les forçages radiatifs sont de l’énergie soit positive, soit négative qui produit soit un
réchauffement, soit un refroidissement. Tous ces gaz lâchés dans l’atmosphère
produisent un bilan d’énergie positif, c’est-à-dire un réchauffement, alors que l’ozone
stratosphérique qui est beaucoup plus haute, produit un refroidissement.
Globalement, on s’aperçoit qu’il y a un pic important de l’effet de ces gaz qui sont
rejetés dans l’atmosphère de par l’activité de l’homme, et produisent un fort
réchauffement. Mais il y a aussi les effets indirects des aérosols qui, bien que très
faibles, ont des conséquences de refroidissement.
Sur la base de ces constats et compte tenu de la complexité des interactions entre
tous ces processus, il est apparu nécessaire d’appréhender les évolutions naturelles
et anthropiques par le biais de la modélisation.
2. RECOURS A LA MODELISATION
Les modèles climatiques généraux (MCG) permettent de déterminer quelles peuvent
être ces évolutions. Le meilleur moyen est d’essayer de reproduire la situation
mesurée, avec les connaissances disponibles et les mesures collectées dans le
passé, puis d’extrapoler les tendances en fonction de scénarios correspondant à des
scénarios de croissances économiques différentes. Plus d’une centaine d’experts
ont participé à ces études. Ils ont défini quatre grandes familles de scénarios
possibles, suivant la croissance économique envisageable (ils sont tous
consultables dans le rapport du GIEC) :
A1 : croissance économique très rapide, population mondiale maximale, usages
intensifs de combustibles. Cette situation entraîne le plus de pollutions ;
A2 : monde très hétérogène avec autosuffisance et préservation des identités
locales. Ce modèle prévoit une moindre mondialisation, des progrès économiques
plus lents ;
B1 : forte augmentation de la population, plus de services mais aussi plus de
technologies propres ;
B2 : population mondiale en augmentation régulière, développement économique
intermédiaire, protection de l’environnement, approche locale. C’est un scénario
moyen.
Ces scénarios sont injectés à l’intérieur de modèles de simulation que reproduisent
la physique des processus sur l’ensemble du globe en prenant en compte les
échanges océan-atmosphère.