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Vendée
Agriculteurs Français et Développement International
REVUE DE PRESSE
n° 59. Climat
"Au cours des trente dernières années 2,5 millions de personnes ont trouvé la mort
à l'occasion de catastrophes naturelles. Les dégâts sont estimés à 3 000 milliards €
avec une accélération depuis 10 ans (retour en force du charbon)."
Urgence : la Terre s'est déjà réchauffée de 0,6°C au cours du dernier demi-siècle et la
tendance pour le XXI° est de + 4°. La concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère
en est responsable (50% de plus entre 1870 et 2005 pour le dioxyde de carbone -CO2- qui, à
lui seul, représente les deux tiers des émissions). Cette augmentation est due à la croissance
des activités humaines et, pour que cela change, "nous devons modifier nos modes de vie,
voire remettre en cause nos modèles de développement économique et industriel".
Bientôt : le 23 novembre 2013 à Varsovie, les 195 pays de la Convention des Nations unies
sur le climat sont parvenus à un consensus ouvrant la voie, en décembre 2015 à Paris, à un
accord mondial : application en 2020 pour des effets visibles à la fin du siècle seulement !
Les ONG avaient auparavant claqué la porte (litige sur le partage des responsabilités et sur
l'engagement des pays industrialisés pour le financement dans les pays du Sud).
"Un bon compromis est celui où tout le monde repart frustré mais de façon équitable".
GIEC : le 31 mars 2014, le GIEC (Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du
Climat) a rappelé que les sociétés ne sont pas suffisamment préparées au changement
climatique en cours. Tous les secteurs devront faire leur révolution et l'urbanisation
croissante, porteuse de désagréments, pourrait paradoxalement présenter des opportunités :
construire plus densément, développer des transports en commun propres et des habitats
sobres en énergie.
Le premier rapport (septembre 2013) portait sur la réalité du réchauffement de la planète.
Celui de mars a mis l'accent sur les conséquences à l'échelle de la planète. Le troisième fera
des propositions pour inverser la tendance.
"Le GIEC n'est pas là pour faire des prescriptions mais présenter un état des lieux de la
connaissance scientifique". Façon de dire que la responsabilité est du ressort des Etats.
"Sans gouvernance mondiale, difficile de faire avancer tout le monde dans le même sens".
Changement climatique : "il a remis en cause le consensus en faveur de la croissance et
ouvert le débat entre partisans d'une croissance verte et défenseurs d'une sobriété équitable.
Enjeu : un vrai choix de société" (Alternatives économiques, Hors-série 97. 2013).
Les premiers avertissements sur notre "façon ravageuse de produire et de consommer" -qui
interdit au monde entier de l'adopter car "il n'y aura pas assez de ressources minérales, ni
même assez d'air, d'eau et de terres"- remontent à plus de quarante ans.
Croissance zéro ? En 1972, le rapport de Dennis et Donella Meadows lança cette expression.
Pour ces deux auteurs, la croissance butera inévitablement sur l'épuisement des ressources
naturelles, la multiplication des pollutions et l'augmentation de la population mondiale.
Et il ne faut pas compter sur "l'optimisme scientiste qui compte uniquement sur la technique
pour nous sortir des impasses où nous a mis la technique ; ce serait courir le risque
d'engendrer des monstres qui nous dévoreront".
Responsabilités. "Limiter le réchauffement à 2° d'ici à 2100 " : le Groupe des 77 pays en
développement, ainsi que la Chine (premier pays pollueur au monde), souhaitent que les Etats
industrialisés montrent l'exemple et que les fonds mobilisés pour cet objectif ne soient pas
qu'un simple recyclage de l'aide au développement comme c'est le cas actuellement.
Il faudra au moins 70 milliards de dollars en plus par an (10 actuellement).
Agriculture : compte-tenu de la place qu'il occupe, ce secteur sera le plus touché dans de
nombreux pays en développement. Les surfaces cultivables vont se déplacer : elles
diminueraient de 30% au sud du Sahara et augmenteraient de 20% en Sibérie et au Canada.
Les rendements baisseraient alors que la demande mondiale en produits agricoles nécessite
une augmentation de 14% par décennie. A craindre également "une diminution significative
des eaux de surface et souterraines ainsi que des impacts importants entraînant une
augmentation de la pauvreté, du nombre de conflits et des risques sanitaires".
Danger : le fossé entre les riches et les pauvres a été considéré, au Sommet de Davos en
janvier 2014, comme le principal risque pour la stabilité du monde ; venaient ensuite la crise
climatique et le chômage.
Palmarès : les pays riches sont responsables à 52% des seules émissions de CO2 (en premier
les USA avec 18,6% suivie par l' UE avec 17,1%). La part des pays en développement est
donc de 48% (en premier, la Chine avec 11,6%). Mais en 2020, la répartition sera de 49-51.
USA : Plan climat pour aider les agriculteurs américains à s'adapter à "des évènements
météorologiques extrêmes" de plus en plus fréquents en intensité, durée et fréquence.
Entre 2011et 2013, le coût de la seule sécheresse a été évalué à 37 milliards d'euros.
Climat et Forêt : 13 millions d'hectares sont détruits chaque année, principalement par
transformation d'espaces boisés en cultures (en zones tropicales essentiellement). Grâce à la
reforestation, la perte nette n'est plus que de 5,2 millions d'hectares par an. Plus d'un milliard
de personnes dépendent des forêts pour leur emploi ou leur accès à l'eau. Plus de la moitié de
la biodiversité terrestre vient des forêts et plus de 45% du carbone y est retenu.
"Bien s'en occuper devrait être une priorité absolue et une évidence. Mais nous avons échoué
lamentablement".
Pékin : la Chine donnerait-elle l'exemple (au moins chez elle) ? Un citoyen vient d'engager
des poursuites contre l'Etat en raison de la pollution de l'air, en constante augmentation, en
particulier car l'énergie est encore à 80% à base de charbon..
Œcuménisme : "je pense que les autorités religieuses peuvent provoquer un sursaut de
conscience face à la crise climatique. Il n'est plus possible de nous en remettre aux seuls
responsables politiques internationaux. Nous sommes passés en vingt-cinq ans d'une forme
d'indifférence à une forme d'impuissance. Il est temps de rechercher une alliance entre
l'écologie scientifique et la théologie pour approfondir la crise de civilisation que nous
vivons". Nicolas Hulot.
Kilimandjaro : entrées dans la légende sous la plume d'Ernest Hemingway en 1938, ses
célèbres neiges éternelles sont sur le point de disparaître. Estimée à 12 km² en 1900, la
calotte glaciaire du point culminant de l'Afrique (Tanzanie - 5 895 m) n'en fait plus que 2.
La NASA prévoit sa disparition complète d'ici à 2030.
A méditer : "Si j'apprenais que la fin du Monde est pour demain, je planterais quand
même un arbre dans mon jardin". Martin Luther
Loïc Danieau. AFDI Vendée - 10 mai 2014.
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