_____________________________________________________________________ Page 3
Texte de l’homélie de Jean-Claude Bourgeois
Cathédrale de Chartres – 10 mai 2015
« Comment grandir dans la fidélité à l’évangile ? »
Grandir dans la fidélité à
l’évangile », c’était notre thème.
C’est amusant, parce que – dans
mon carrefour du moins - nous
avons beaucoup parlé de fidélité à
l’évangile, mais nous n’avons pas
évoqué - dans mes souvenirs,
pardon si on l’a fait que j’ai oublié –
nous n’avons pas évoqué
« grandir ». Alors je suis parti de
là ; « Comment grandir dans la
fidélité à l’évangile ? » à partir des
textes qui nous ont été proposés à
notre méditation.
Première chose : je suis arrivé à
compter combien de fois dans nos
deuxième lecture et évangile
revenait le mot « aimer ou amour ».
Et bien il y en a vingt fois. Alors si
l’on ne comprend pas que pour
grandir dans l’évangile, il faut aimer,
c’est que l’on est « bouché » !
Certes, le mot aimer, nous
l’employons à toutes les sauces et
le mot amour aussi : « j’aime la
musique, j’aime le chocolat … et
j’aime Dieu !» Nos ancêtres les
Grecs avaient plus de richesse
dans leur vocabulaire pour parler de
ce que nous appelons aimer et
amour. Qu’importe ! Jean utilise
pour définir le mystère de Dieu, le
mot amour : « Celui qui n’aime pas,
n’a pas connu Dieu. » Car Dieu est
amour. C’est à partir de cette
assertion, plutôt de cette
« définition » du mystère de Dieu,
que nos ancêtres - là aussi - les
théologiens, les Pères de l’Eglise,
ont petit à petit mis sur pied, mis en
doctrine, le mystère de la Trinité, du
Dieu amour, un seul Dieu qui s’aime
et qui aime en trois personnes, qui
s’aiment et qui aiment. C’était
amusant car le pape François dans
son texte nous redit, nous évoque,
comme Vicaire de l’Eglise, que c’est
dans le mystère de la Trinité et que
la manifestation de cet amour de
Dieu … et bien c’est Jésus. « Il
nous a envoyé son fils », nous dit
l’évangéliste. Ce fils qui aime à son
tour et qui nous donne son amour
comme idéal : « Aimez-vous les uns
les autres comme je vous aimés ».
Cet amour, Dieu l’a fait pour son
peuple déjà et nous avons chanté,
enfin plutôt écouté tout à l’heure
dans le psaume la fidélité de son
amour en faveur de la maison
d’Israël. Fidèle éternellement car
cette fidélité continue pour nous.
Ce n’est pas nous qui avons aimé
Dieu le premier, c’est Lui qui nous a
aimés le premier, tous
personnellement. C’est comme dit
Jésus, c’est la même chose, « Ce
n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis ». Et
devant cet amour qui nous est
proposé, nous n’avons qu’une
seule réponse à faire c’est de
l’aimer et nous aimer les uns les
autres comme lui. Dans le chapitre,