DOC 2-Rôle des différents organes
DOC 3-Lire et interpréter
Un mécanisme délicat
Dans le corps, les cellules ont besoin d'oxygène: elles produisent également des
déchets sous forme de gaz carbonique, ou CO2, qu'elles doivent éliminer. Les
échanges gazeux (élimination du CO2 vers l'extérieur, passage de l'oxygène dans
le sang) se font au niveau du poumon, et plus particulièrement au niveau des
alvéoles pulmonaires qui sont en contact étroit avec le système sanguin grâce à
leurs capillaires. Si l'on étalait l'ensemble de ces alvéoles, on obtiendrait, pour
les deux poumons la surface d'un appartement moyen, soit de 70 à 80 m2 ! Toute
cette surface est en contact avec l'air ambiant, et qui dit air, dit poussières et
microbes. Sans un système de nettoyage destiné à évacuer ces particules, les
poumons seraient vite encrassés et inopérants. Ainsi, les bronches sont-elles
tapissées de petites cellules qui sécrètent du mucus, sorte de glaire sur laquelle
vont se coller les poussières, à la manière d'insectes sur un papier tue-mouches.
La sécrétion du mucus dans une journée avoisine les 100 millilitres. Pour faire
remonter ce mucus vers le haut de la trachée, il existe un système de petits cils
(de 5 à 10 microns' de longueur) qui battent «en cadence», tels des rameurs
d'aviron, au rythme de 20 battements par minute; à chaque mouvement le mucus
avance comme sur un tapis roulant. L'ensemble de ce système constitue le tapis
mucociliaire.
Les poussières qui se déposent au plus profond du poumon mettent environ deux
heures pour remonter, à la vitesse moyenne de 3 millimètres par minute. Au
niveau des alvéoles, les macrophages, globules blancs qui enrobent et éliminent
poussières et microbes, complètent le système de nettoyage en captant les
poussières, tel un aspirateur; ces dernières sont ensuite véhiculées par le tapis
mucociliaire vers la trachée, ou bien traversent l'alvéole et remontent vers les
ganglions lymphatiques qui les éliminent.