Récit de voyage L’Égypte, pays des dieux ? Ou plaisir des yeux ? Textes et photos : Luc Guay, professeur de didactique de l’histoire Université de Sherbrooke Les Anciens ont toujours véhiculé l’idée que l’Égypte était le pays GHVGLHX[,OHVWYUDLTXHOHVJHQVGHFHSD\VPDJQLÀTXHVLWXpHQ $IULTXHGX1RUGRQWGHQWUHSUHQGUHGHVWUDYDX[VXUKXPDLQVWDQW pour survivre que pour servir leurs dirigeants, les pharaons ainsi que leurs divinités. Mais il reste que ces hommes et ces femmes étaient bien en chair, comme vous et moi! Ce dossier de voyages que je vous propose traitera de deux aspects : sa géographie et son architecture, en particulier les tombeaux et les temples. Paysan égyptien travaillant son lopin de terre. Depuis le premier siècle de notre ère, les bœufs ont été remplacés par les dromadaires. Un canal d’irrigation parallèle au Nil. Lorsqu’on a la chance d’apercevoir le pays du haut des airs, on est étonné de voir ces immenses étendues désertiques WUDYHUVpHVSDUXQÁHXYHOH1LOOHSOXV long du monde (avec l’Amazone) avec ses 6500 km. Mais le territoire égyptien ne s’étire que sur environ 1000 km. Aujourd’hui comme hier, l’Égypte compte trois grandes régions, la Basse Égypte OHGHOWDRVHMHWWHOH1LOOD0R\HQQH Égypte (le centre du pays) et la Haute Égypte (le sud). Mer Méditerranée 'HOWDGX1LO Désert de Lybie Mer Rouge Les déserts de Libye (à l’ouest) et d’Arabie (à l’est) ainsi que la mer Méditerranée (au nord) ont « condamné » la population à utiliser son génie pour apprivoiser le territoire : la portion cultivable ne se limitait qu’à deux étroites bandes de 1 à 10 km de large qui se déroulaient GHFKDTXHF{WpGX1LOVXUOHVTXHOTXH 1000 km que comptait le territoire. Si cultiver le sol a été facilité par l’arrivée du limon transporté annuellement Désert d’Arabie 1 source : NASA SDUODFUXHGXÁHXYHLODIDOOXGRPSWHUFHWWHFUXHSDUOHFUHXVDJH de canaux d’irrigation qui ont contribué à rendre les terres encore plus cultivables. Les terres étaient labourées grâce aux animaux de trait comme le bœuf et l’âne durant une bonne période de l’Antiquité soient de 3200 à 30 avant notre ère. Ces terres produisaient les céréales nécessaires pour assurer les besoins des Égyptiens, les surplus étant emmagasinés dans les greniers du pharaon qui s’en servaient comme monnaie d’échange avec les peuples voisins. 'HSXLV OD ÀQ GHV DQQpHV OH ÁHXYH Q·LQRQGH SOXV O·eJ\SWH HW FH GHSXLV TXH OH EDUUDJH G·$VVRXDQ D pWp FRQVWUXLW DÀQ G·pOHFWULÀHUOHSD\V/HVLQFLGHQFHVVRQWTXDQGPrPHJUDQGHVFDU le limon n’est plus transporté et n’enrichit plus le sol : pour accroître la productivité des terres il faut les enrichir d’engrais chimiques, ce qui accroît la pollution bien entendu…; de plus, les hippopotames et les crocodiles sont disparus et le papyrus ne pousse presque plus… sauf en de rares endroits où on l’utilise pour fabriquer des IHXLOOHVGHSDS\UXVDÀQGHVDWLVIDLUHOHVWRXULVWHV Vers la mer Méditerranée )OHXYH1LO Barrage d’Assouan Deux « vaisseaux du désert » : les dromadaires sont non seulement utiles pour les travaux agricoles, mais constituent un apport important dans l’industrie caravanière. /DF1DVVHU Un garçon et son âne transportant des produits comme le faisaient ses ancêtres durant l’Antiquité. De chaque côté des étroites bandes cultivables se trouvaient les déserts qu’il fallait apprivoiser : les véhicules les mieux adaptés à cet environnement furent les dromadaires qu’on utilisa seulement à partir du 1er siècle de notre ère en Égypte. Les ânes furent aussi de précieux alliés des Égyptiens qui s’en servaient soit pour se déplacer sur de courtes distances ou pour transporter des produits de toute sorte. Soulignons que les outils utilisés étaient fort simples pour travailler la terre : le bois et la pierre ont servi à fabriquer les houes et les charrues pour creuser les sillons, tandis que le cuivre a été utilisé pour fabriquer les faucilles servant à faucher les céréales cultivées, et ce pendant plus de 2500 ans! source : NASA &{WpWHPSpUDWXUHO·eJ\SWHSRVVqGHXQFOLPDWFKDXGPrPHWUqV chaud durant les mois d’été (de mai à septembre) alors que le mercure dépasse souvent les 30 degrés Celsius; quant aux mois plus « froids » (d’octobre à avril), les températures se maintiennent autour de 15 degrés la nuit et de 20 à 25 degrés le jour… Ainsi, pour visiter le pays durant les mois d’été, il faut prévoir partir tôt le matin (pour visiter la Vallée des Rois, dans le Sud, il faut souvent SDUWLUYHUVKHXUHVOHPDWLQDÀQG·rWUHGHUHWRXUjKHXUHVRX midi…), se munir de beaucoup d’eau, de lunettes de soleil et de crème solaire. 9LVLWHUO·eJ\SWHHVWXQUrYHTX·LOIDXWUpDOLVHUDXPRLQVXQHIRLVGDQV sa vie non seulement pour les fantastiques monuments que recèle le pays, mais aussi pour ses habitants qui nous reçoivent, le sourire aux lèvres! Bon, il existe quelques irritants qui peuvent nous agacer à la longue comme ces enfants qui ne cessent de harceler les touristes pour obtenir quelques « backshiches » c’est-à-dire des pièces de monnaie, ou ces vendeurs de « fausses » antiquités qui sont d’une patience… Ces désagréments proviennent de la perception que les Égyptiens ont des touristes qui font montre de leurs « richesses »… Mais ceux et celles qui voyagent de façon « responsable » ne sont 2 pas ou peu importunés! 2. L’ARCHITECTURE Les tombeaux /DSUHPLqUHLPDJHTXLQRXVYLHQWHQWrWHORUVTX·RQVRQJHjO·eJ\SWHHVWFHOOHGHVS\UDPLGHVGRQWOHVWURLVSOXVFRQQXHV.KpRSV.KpSKUHQHW 0\NpULQRVGHOHXUVQRPVJUHFVRX.KRXIRX.KDSUKrHW0HQNRXDUrHQpJ\SWLHQDQFLHQ0DLVLOHQH[LVWHELHQG·DXWUHVTXHOTXHVXQHVDXVVL imposantes et préservées comme les pyramides Rouges, celle que l’on désigne comme Rhomboïdale, celles de Meidoum, conçues et construites par OHSKDUDRQ6QpIURXOHSqUHGH.KpRSV«(QIDLWLOH[LVWHHQYLURQS\UDPLGHVVXUOHVROpJ\SWLHQ«&HVWRPEHDX[TXDOLÀpVGH©PDLVRQVGHV millions d’années » par les Anciens portent bien leur nom! On estime que ces trois célèbres pyramides qui se trouvent sur le plateau de Guiseh près du Caire, la capitale aujourd’hui, ont été pGLÀpHVHQWUHHWDYDQWQRWUHqUHVRLWGXUDQWO·$QFLHQ empire. /HXUVGLPHQVLRQVIRQWUrYHUPSRXUFHOOHGH.KRXIRX.KpRSV PSRXUFHOOHGHVRQÀOV.KDSKUr.KpSKUHQHWPSRXU VRQSHWLWÀOV0HQNKRXDUr0\NpULQRV Des millions de blocs de pierre ont été extraits des montagnes DYRLVLQDQWHVHWPrPHSOXVpORLJQpHVMXVTX·j$VVRXDQjSUqVGH NP DX VXG LO D IDOOX OHV WUDQVSRUWHU MXVTX·DX FKDQWLHU SXLV les disposer selon une technologie qui n’est pas encore tout à fait comprise par les historiens (plusieurs hypothèses sont étudiées, allant des rampes faisant le tour de la construction à la fabrication de ciment coulé dans des coffrages pour la mise en place des blocs de la première rangée…) Les trois grandes pyramides du plateau de Guiseh, près du Caire. Une partie de la pyramide de Khéops (Khouphou)! La taille de ces blocs nous donne un aperçu du génie égyptien, surtout quand l’on sait que les ouvriers ne travaillaient dans ces chantiers que durant la période de la crue des eaux, VRLWHQpWpRODWHPSpUDWXUHV·pOqYHTXHOTXHVIRLVjSOXVGH degrés C! Soulignons aussi qu’à cette époque, soit vers 2600 avant notre ère, les Égyptiens de l’Antiquité ne connaissaient pas l’usage d’outils de fer pour tailler ces pierres (les premiers outils de fer utilisés en Égypte datent de 525 avant notre ère environ, soit 2000 ans plus tard!), ni de la roue pour les transporter! Le long travail du dégagement des blocs dans les carrières, leur transport, leur polissage et leur disposition suppose une organisation du travail très structurée, et reste encore peu connue des égyptologues. Luc Guay devant un des 2 500 000 blocs de la pyramide de Khouphou. 3 Une fois la disposition des blocs terminée, il fallait ensuite les recouvrir GHSLHUUHVWDLOOpHVHQDQJOHDÀQTXHOHWRXWSUpVHQWHXQHVXUIDFH lisse et uniforme, du sommet à la base! Le plus bel exemple de ce UHYrWHPHQWHVWSUREDEOHPHQWFHOXLGHVS\UDPLGHVGLWHV©5RXJHª et « Rhomboïdale » situées à Dashour et construites par le pharaon 6QpIURXOHSqUHGH.KRXSKRX'HWHOOHVWUDFHVVXEVLVWHQWHQFRUHVXU la pyramide de Menkouhare. Couloir à l’intérieur de la pyramide « Rouge » de Dashour : il faut se pencher pour circuler à l’intérieur des couloirs descendant et ascendant! Mais quelle prouesse d’ingénierie! L’ingéniosité des architectes égyptiens a été d’élever de telles constructions selon des plans qui permettaient d’utiliser des couloirs menant à des chambres funéraires ainsi qu’à de fausses FKDPEUHVIXQpUDLUHVDÀQGHGpVRULHQWHUOHVPDOIDLWHXUVHQTXrWH des nombreuses richesses entreposées pour satisfaire les moindres désirs des pharaons pour leur vie dans l’au-delà. L’aménagement de ces couloirs est d’une ingéniosité sans précédent! Revêtement de la pyramide de Mykérinos (Menkouhare). Le parement de pierre est aujourd’hui érodé, mais à l’origine, les pyramides étaient « revêtues » d’un parement lisse comme l’illustrent les Photos suivantes. 5HYrWHPHQWGHODS\UDPLGH©5KRPERwGDOHªpGLÀpHSDUOHSKDUDRQ6QpIURXOHVWUDFHV du revêtement sont très visibles encore de nos jours sur ce tombeau de forme pyramidale. Mais revenons sur le plateau de Guiseh où le fameux Sphinx se dresse, majestueux sur ses 20 m de haut et son corps qui s’allonge sur 72,5 m et qui semble protéger les trois pyramides « familiales »! Construit à partir d’un rocher se trouvant déjà VXUFHWHPSODFHPHQWLOGDWHGHODS\UDPLGHGH.KpSKUHQHW LOOHUHSUpVHQWHGHSXLVDQV6RQQH]DXUDLWGLVSDUXDX 10e siècle lorsqu’un fanatique, chef de tribu arabe l’aurait fait bombarder pour faire disparaître les traits du visage… 1RXVQHVRPPHVSDVORLQGHODIXUHXULFRQRFODVWHGHVWDOLEDQ en Afghanistan qui ont fait « sauter » les grands Boudhas des collines de Bamiyan en 2001!). Ce qui est intéressant à observer, c’est que le grand sphinx et OHVWURLVS\UDPLGHVRQWpWppGLÀpVHQSOHLQGpVHUWFRPPHOH montre la photo ci-bas. 8QHSDUWLHGXUHYrWHPHQWGHODS\UDPLGH©5RXJHªVLWXpHj'DVKRXUHWpGLÀpHSDUOHSKDUDRQ6QpIURX SqUHGH.KpRSVSRXUpGLÀHUFHWRPEHDXGHIRUPHS\UDPLGDOH le majestueux sphinx et son environnement. le grand sphinx. Les pyramides du plateau de Guiseh n’ont pas été les premières jrWUHpGLÀpHV 3RXU pGLÀHU FH WRPEHDX GH IRUPH S\UDPLGDOH O·DUFKLWHFWH GX pharaon Djoser, Imhotep, s’était inspiré, des tombeaux de pharaons antérieurs, tombeau qu’on appelait des mastabas. Les mastabas VRQW GHV pGLÀFHV TXL PHVXUDLHQW JpQpUDOHPHQW P GH ORQJ VXU 3 m de haut et 10 m de largeur, et recevaient les sarcophages des pharaons et ceux de leurs proches. Les sarcophages étaient entreposés dans une salle funéraire construite en dessous du niveau du sol. L’architecte Imhotep imagina donc la superposition de mastabas, sept en tout, pour la construction de ce « super » tombeau, donnant naissance à ce que nous appelons les pyramides à degrés. ,OUHYLHQWDXSqUHGXSKDUDRQ6QpIURXSqUHGH.KpRSVOHSKDUDRQ Djoser, d’avoir fait construire une pyramide à degrés, de 60 m de haut, vers 2650 avant notre ère et qui se trouve à Saqqarah, au sud-ouest du Caire, près de Memphis. La pyramide à degré située à Saqqarah. Mastabas et pyramides ne renfermaient pas que les corps des pharaons défunts, mais aussi une partie de leurs trésors personnels, ULFKHVVHVTXLRQWW{WIDLWG·rWUHSLOOpHVjO·pSRTXH«3RXUFRQWUHFDUUHU FHVYROVOHVSKDUDRQVGX1RXYHO(PSLUHjDYDQWQRWUH ère) ont conçu l’idée de faire creuser leurs dernières demeures d’éternité dans les montagnes de Haute Égypte (sud du pays) dans FHTXHQRXVDSSHORQVOD9DOOpHGHV5RLVGHV5HLQHVGHV1REOHVHW des Artistes, en face de la ville de Louxor. Côtés obliques d’un mastaba. La vallée des artistes, en Haute Égypte, illustre bien la composition du paysage égyptien avec les terres cultivables qui viennent se noyer dans le désert sablonneux et montagneux où furent construits les hypogées du Nouvel-Empire. 5 L’entrée de ces hypogées n’est pas aisée à apercevoir lorsque des pierres en ferment l’accès. Les égyptologues ont investi des GL]DLQHV G·DQQpHV DÀQ GH UpSHUWRULHU FHV K\SRJpHV DYHF SRXU résultat qu’aujourd’hui, nous pouvons en admirer une soixantaine, soit la moitié, probablement, de ce que pourraient en renfermer les collines de la Vallée des Rois! L’entrée extérieure d’un hypogée de la Vallée des Rois, est creusée à même le roc et conduit à des salles où étaient entreposés le sarcophage du pharaon et ses richesses, et quelques fois, celui de ses épouses. Les scènes qui sont peintes ou gravées nous donnent beaucoup d’informations sur la vie quotidienne de ces hommes et ces femmes qui ont contribué à faire avancer leur société et la nôtre par ricochet, car ne sommes-nous pas redevables à nos prédécesseurs pour la qualité de vie que nous avons de nos jours… Une fois l’entrée passée, les couloirs et les salles des hypogées étaient généralement décorés de scènes peintes illustrant le pharaon et sa famille ainsi que les divinités protectrices; des scènes de la vie quotidienne complétaient le « décor ». EDVUHOLHILOOXVWUDQWXQKRPPHHWXQHIHPPHPDJQLÀTXHPHQWUHSUpVHQWpVHWSURYHQDQWG·XQK\SRJpHGHOD vallée des nobles en Haute Égypte. Ces hypogées « protégeaient » les sarcophages qui contenaient les momies des pharaons. Ceux-ci souhaitaient ainsi voir leur corps préservé à tout jamais de la décomposition et du pillage des humains. La plupart des hypogées retrouvés ont été malheureusement pillés, PDLVXQHGpFRXYHUWHUpDOLVpHHQDIDLWFRQQDvWUHDXPRQGH entier la splendeur du règne du jeune pharaon Toutankamon. Sa découverte a aussi rendu célèbre l’égyptologue Carter qui a su patienter une dizaine d’années avant de pouvoir toucher à son but! une partie du sarcophage de Toutankamon. Le sarcophage du pharaon Aménophis II (il a régné entre 1428 et 1401 avant notre ère) a été retrouvé GDQVVRQK\SRJpHGRQWOHVVDOOHVVRQWPDJQLÀTXHPHQWLOOXVWUpHVGHVFqQHVGHODYLHUHOLJLHXVHHWFLYLOH 6 3. LES TEMPLES Si les touristes d’aujourd’hui sont impressionnés par les pyramides et autres tombeaux grandioses, ils ne manquent pas de s’émerveiller SDUOHVWHPSOHVeGLÀpVDYHFGHVPDWpULDX[GXUDEOHVVRLWODSLHUUH les temples servaient non seulement aux cérémonies religieuses en O·KRQQHXUGHWHOOHRXWHOOHGLYLQLWpFRPPH+RUXVj.RP2PERSDU exemple, que l’on promenait dans une barque solaire … mais ils témoignaient aussi de la puissance du règne de tels ou tels pharaons qui commanditaient leur construction et qui voulaient que l’on se rappelle des « bienfaits » qu’ils assuraient auprès de leur peuple. Ainsi en fut-il de Ramsès II qui a fait construire ce colossal temple dont les statues le représentent de façon aussi colossale! &HVpGLÀFHVUHOLJLHX[FRPSWDLHQWVXUOHVVHUYLFHVGHVSUrWUHVTXL étaient, avec les scribes, les seuls à apprendre à lire, écrire et compter. une barque solaire au temple de Edfou. Prisonniers ramenés par pharaon; temple d’Abous Simbel. OHGLHX+RUXVÀOVG·2VLULVUHSUpVHQWpVRXVOD forme d’un faucon. Un prêtre, reconnaissable à sa tête rasée et son long pagne; temple de Karnak. le temple d’Abou Simbel en Haute Égypte. 7 Ainsi, en plus des tâches reliées à l’administration religieuse, OHVSUrWUHVFRPSWDLHQWVXUXQHPDLQG·±XYUHDERQGDQWHSRXU entretenir les lieux qui étaient disséminés partout sur le territoire. ­WLWUHG·H[HPSOHSHUVRQQHVGpSHQGDLHQWGXWHPSOHGH .DUQDNRXGH/RX[RUHWRIIUDLHQWOHXUVVHUYLFHVFRPPHSD\VDQV artisans, ouvriers, soldats, fonctionnaires, scribes. les colonnes du temple de Philae dont les chapiteaux sont tout en dentelles. On ne peut aujourd’hui que s’émerveiller devant leur SODQOHVIRUrWVGHFRORQQHV et les statues gigantesques de pharaons et de divinités qui les ornent, les éléments décoratifs stylisés qui subsistent encore ainsi que l’ingéniosité démontrée par les architectes. Tout nous pousse à l’émerveillement, rien ne nous laisse indifférents. le temple de Louxor. les colossales colonnes du temple de Karnak. (WTXHGLUHGHVUpFLWVTXHO·RQUHWURXYHJUDYpVXUOHXUVPXUVUpFLWV qui louent le travail ou la bonté des pharaons commanditaires ou des divinités protectrices des Égyptiens? Il y a beaucoup à voir en Égypte, beaucoup à découvrir, beaucoup à savourer. J’en ai encore O·HDXjODERXFKHPrPHDSUqVTXDWUHYR\DJHV les chapiteaux des colonnes du temple de Louxor. temple de la reine Hatchetsoup construit à même la montagne, en Haute Égypte.