5e6_corr_l`évolution des principes de construction

TECHNOLOGIE | 5°
entraînement
je m'interroge
1. Précisez quel peut être l'usage de chacun de ces bâtiments la tour au premier plan, la maison
à sa gauche, l'immeuble dans le fond. (Doc. 1)
Il s'agit de montrer qu'un des facteurs d'évolution des constructions est lié à l'évolution
des besoins : religion (tour carré au premier plan) ; habitation (la maison à sa gauche^ ;
bureaux (immeuble dans le fond).
2. Relevez des éléments qui permettent de distinguer l'époque de construction des bâtiments
situés au premier plan de la photographie. (Doc. 1)
Cette question permet de montrer qu'une simple observation de la taille, de la forme, des
détails architecturaux, des matériaux, permet de distinguer une époque de construction ;
il ne s'agit pas ici de dater précisément la construction de ces bâtiments mais de faire
des hypothèses sur l'époque de construction.
3. Indiquez le type de construction édifié par ces bâtisseurs. (Doc. 2)
La question permet de mettre en évidence que certaines constructions sont
emblématiques d'une époque. Au Moyen Âge, les bâtisseurs ont principalement exercé
leur savoir-faire pour construire des châteaux et des édifices religieux.
4. Précisez les différentes tâches réalisées par les bâtisseurs. (Doc. 2)
Cette question montre que de nombreuses tâches sont nécessaires pour réaliser une
construction. Cette enluminure montre des opérations de taille de pierre, d'assemblages
de pierres et de pièces de bois, de manutention, de transport, fabrication de mortier...
1. L'évolution des besoins
De quels critères dépend l'évolution des besoins en habitations et ouvrages ?
Le contexte historique.
Doc. 1 Les fortifications militaires.
Les fortifications militaires utilisées sont représentatives de l'évolution du contexte
historique (guerre, paix, évolution des armes...).
a. Le château de Foix présente deux imposantes tours de forme carrée, reliées l'une avec
l'autre par deux courtines crénelées. L'ensemble est entouré d'une enceinte dont la pointe sud
est composée d'une autre tour circulaire.
La tour carrée à gauche de l'image (au Nord) a été construite au XII
e
siècle avec des pierres en
grès et des inserts de brique. Cette tour était plus dissuasive que fonctionnelle.
Au début du XIV
e
siècle, avec l'amélioration des engins de jet, la tour est exhaussée et
renforcée par le doublement du côté extérieur. Les fenêtres sont obstruées, la fonction de «
vigie » disparaît, transformant cette tour en « bouclier ». Elle est coiffée au XV
e
siècle par une
toiture, mais ses mâchicoulis et ses créneaux rappellent sa fonction défensive.
La tour carrée (au centre), construite au XII
e
siècle, ne comportait que peu d'ouvertures. Sa
position centrale la dédiait à l'habitation du seigneur. Des fenêtres à meneaux ont été
aménagées au XV
e
siècle.
La tour ronde (au Sud) est la plus récente et la plus haute (6 étages). Elle date du milieu du XV
e
Ch6 -
L'évolution des principes
de construction
siècle. Elle fut construite non pour la défense mais pour marquer le pouvoir des comtes de Foix.
L'impression de puissance est renforcée par un arc boutant à sa base. Elle servait de logement
occasionnel, puis deux siècles plus tard, la prison fut sa nouvelle fonction
(extraits du site : http://chateau.over-blog.net/article-5020270.html).
b. Le fort de Bellegarde.
Le fort de Bellegarde (XVIII
3
siècle) situé au Perthus a été construit par Vauban qui décida son
édification en 1668, à la place d'une tour déjà existante sur le site. Pendant les travaux, en
1674, les troupes espagnoles s'emparèrent du fort. Les Espagnols décidèrent de modifier le
fort, mais ces travaux ne virent jamais le jour, les Français les en délogeant en 1675.
En 1793, les Espagnols lancèrent une offensive importante pour envahir le Roussillon. Le 25 juin,
le fort de Bellegarde fut occupé. Le fort resta espagnol pendant une bonne partie de la guerre,
n'étant repris que le 7 septembre 1794 par La France, après un siège de quatre jours.
Le principe des forts Vauban consiste principalement à « détacher » les bastions du corps de la
place, en faisant une sorte de ceinture défensive indépendante. Les bastions sont aussi séparés
du rempart de la forteresse et, n'étant pas protégés sur leur arrière, ils sont alors soumis au
feu des défenseurs de la place s'ils sont pris par l'assaillant. Autrement dit, la chute d'un
bastion affaiblit la défense mais n'ouvre pas le chemin de la victoire à l'assaillant. D'autant que
Vauban, à sa première invention, en ajoute une seconde : des tours bastionnées sur le rempart
dont l'artillerie commande tant les approches que les alentours de l'ouvrage.
Une des dernières innovations est d'élever l'enceinte formée par les bastions à une hauteur
supérieure à l'enceinte qui protège la place même. Ainsi, l'adversaire ne peut battre de ses
canons que la première enceinte, il ne voit pas la seconde. L'emplacement de l'artillerie est aussi
prévu dès la construction du fort en fonction de sa mission (étagement des feux). Les canons
d'action lointaine sont situés dans les bastions. Le rempart de la place, derrière les bastions, ne
comporte que des moyens de feu rapprochés.
Le site http://sabreteam.free.fr/prefortif.htm détaille le principe des fortifications réalisées
par Sébastien Le Prestre de Vauban.
1. Indiquez à quelle famille de bâtiments appartiennent ces deux constructions.
Ces deux constructions appartiennent à la famille des ouvrages militaires, elles ont la
même fonction d'usage qui est de permettre de se défendre en cas d'agression
extérieure. Pour rappel, le lexique page 138 indique la définition de « famille d'objets » :
Ensemble d'objets (de bâtiments) ayant la même fonction d'usage.
2. Relevez quelle est l'arme qui a entraîné la modification des forteresses. Les progrès de
l'artillerie ont imposé une nouvelle façon de construire.
Le tableau ci-dessous montre quelques exemples de l'évolution de l'artillerie.
Trébuchet Bombarde
Canon « de
la
Renaissanc
e »
Canon
de 12 de
campagne
Gribeauval
Canon rayé
« La Hitte
»
Canon de
155 mm De
Bange
Canon
Skoda 305
mm
Date de
mise en
service
XII
e
siècle XIV
e
siècle Milieu du XV
e
siècle 1765 1859 1877 1911
Calibre
Projectiles
de 200 à 400
kg
300-500 mm
(jusqu'à 930)
Poids du
boulet en
livres (0,46
kg) : 32,
24,16,12,8,4
129,3 mm (12
kg) 86,5 mm 155 mm 305 mm
Portée
Jusqu'à 220
mètres (56
kg)
Jusqu'à 200
mètres (50
kg) (en
pratique 50-
60 mètres)
500-1 000
mètres
3 600
mètres (en
pratique
300-400
mètres)
2 400
mètres
12 700
mètres
11800
mètres
Cadence de
tir
1 à 2
coups/ heure
Quelques
coups par
jour
8 à 15 coups
par heure
8 à 12 coups
par heure
3 coups par
minute
1 à 2
coups par
minute
10 coups par
heure
Nombre de
servants
(hommes)
60 à 100 Variable 4/5 15 5 6 12
Le calibre d'une arme à feu désigne le plus souvent le plus grand diamètre de ses
projectiles, mais aussi parfois celui du canon.
3. Précisez l'intérêt des modifications apportées par Vauban dans la construction des
forteresses.
L'intérêt des modifications apportées par Vauban comprend plusieurs arguments :
- réaliser des bastions en avant des murs d'enceinte, avant d'atteindre la
forteresse les assaillants doivent
d'abord prendre un bastion ; ils se retrouvent alors directement sous « le feu »
des défenseurs du site ;
- rabaisser la hauteur des constructions, de façon à limiter les points d'impacts
des tirs de canons des assaillants ;
- créer des ouvertures pour placer des canons, ces nombreux emplacements
permettent de placer plusieurs types
de canons en direction des assaillants.
Le contexte social et économique.
Doc. 2 Des grands chantiers.
Les grands chantiers réalisés à Paris et dans sa banlieue sont représentatifs de
l'évolution du contexte social et économique (évolution de la population, capacités
financières...).
a. Le quartier de l'Étoile (Paris, baron Haussmann, XIX
e
siècle)
En 1850, Paris est composée de rues étroites et sinueuses que la population rend responsable de
l'insalubrité, empêchant la circulation de l'air et la dispersion des miasmes, porteurs de
maladies.
Ouvrir de grandes avenues serait plus hygiénique.
Pour des raisons sociales citées ci-dessus mais aussi pour des raisons tactiques en permettant à
la force publique de s'élancer sur de grandes artères, Napoléon III demande au baron Georges
Eugène Haussmann que l'on nomme préfet de la Seine, de mettre en place une nouvelle politique
d'urbanisme.
On lui doit les Champs-Elysées, les avenues en étoile qui convergent vers l'Arc de Triomphe et
quelques belles perspectives. La rénovation de Paris se fait, en surface et en sous-sol. En
surface, percement de nombreux grands boulevards, vastes avenues et rues transversales qui
vont désengorger Paris. Mais construction aussi de nouveaux édifices, comme l'Opéra (de
Garnier), les Halles (de Baltard), des ponts, les grandes gares ou certains théâtres.
L'aménagement de parcs et jardins, comme le parc du Luxembourg ou de Montsouris et
l'entretien des bois de Vincennes et de Boulogne. En sous-sol, un nouveau circuit
d'approvisionnement en eau potable et en gaz ainsi qu'un système d'évacuation des déchets et
des eaux usées.
La construction des immeubles, le long des nouvelles voies, est soumise à des conditions
particulières sur l'aspect des façades et des balcons qui doivent être alignés au même niveau,
d'un immeuble à l'autre. La pierre de taille est obligatoire sur les boulevards.
b. Les grands ensembles de Sarcelles (Val d'Oise, Roger Boileau, 1958-1961)
Dans les années 1950, la pénurie de logements s'aggrave. L'opinion publique et les médias se
mobilisent. Mais l'effort de construction ne peut absorber l'arrivée massive des rapatriés
d'Algérie et l'exode rural. Depuis 1956, on construit plus de 300 000 logements chaque année.
L'objectif est de construire rapidement, à meilleur marché. Une mobilisation sur tous les fronts
permet le lancement de chantiers de grande taille, la construction des grands ensembles. Pour
construire rapidement, une grue roule sur une voie ferrée et élève les composants pour les
disposer de part et d'autre des immeubles rectilignes.
Une enquête réalisée en 1954 par le ministère du Logement met en évidence l'inconfort et
l'insalubrité de nombreux foyers sur le territoire. 38 % des logements n'ont pas d'eau
courante, 73 % ne disposent pas de WC à l'intérieur et 90 % ne possèdent ni douche, ni
baignoire. Les logements des grands ensembles disposent tous de l'eau courante.
Le document montre un exemple de grands ensembles à Sarcelles réalisés par Jacques Henri
Labourdette et Roger Boileau.
1. Précisez à quels besoins ont répondu ces deux chantiers.
Le quartier de l'Étoile a été réalisé pour faire de Paris une grande capitale moderne,
assainie, aérée de parcs, adaptée aux nouveaux modes de transports et aux interventions
en cas d'émeutes ou d'incendies.
Les grands ensembles de Sarcelles ont été construits car à cette époque les besoins en
logements sont très importants.
2. Déterminez en quoi l'aménagement de la place de l'Étoile répond aux besoins exprimés par
Napoléon III.
Napoléon III voulait une grande capitale moderne, assainie, aérée de parcs, adaptée aux
nouveaux modes de transports. La photo aérienne de ce quartier montre des rues larges
bordées d'espaces verts.
3. Relevez la forme caractéristique de ces immeubles (b.) construits à partir d'éléments
préfabriqués.
La forme rectiligne de ces immeubles était parfaitement adaptée à l'utilisation
d'éléments préfabriqués standards.
4. Indiquez pour quelle raison l'utilisation d'éléments préfabriqués permet de construire un
bâtiment rapidement.
L'utilisation d'éléments préfabriqués au préalable dans des usines hors du chantier et
ensuite assemblés sur le chantier permet de construire un bâtiment plus rapidement
qu'un procédé traditionnel comme l'assemblage de briques par un liant ou la réalisation de
coffrages pour « couler » le béton.
2. L'évolution des principes techniques
Comment repérer le principe technique utilisé dans une construction ?
Les structures à ossature.
Doc. 1 Deux constructions à ossature.
a. Une maison à colombages (Amboise, XVI
e
siècle)
Une maison à colombages utilise le principe d'une structure à ossature : elle est constituée
d'une ossature de bois et d'un hourdage qui forme les murs et qui a un rôle de remplissage et de
raidisseur. Sur le document, ce hourdage est constitué de briques. Cette technique, qui existait
déjà dans l'Antiquité, a été utilisée en France dès le début du Moyen Âge.
b. Le Grand Palais (Paris, 1897-1900)
Le Grand Palais utilise aussi le principe d'une structure à ossature. Elle est constituée d'une
ossature de métal de 6 000 tonnes. Ce bâtiment construit en 1900 a été restauré récemment.
Cette restauration a principalement consisté à renforcer les fondations et à réparer
complètement les charpentes métalliques.
1. Indiquez pour chaque construction le matériau utilisé pour réaliser l'ossature.
La structure à ossature de la maison à colombages est constituée d'une ossature de bois
et celle du Grand Palais est constituée d'une ossature en métal. Les progrès de la
sidérurgie au XIX
e
siècle ont permis de remplacer les poutres en bois par des poutres en
métal.
2. Indiquez pour chaque construction le matériau qui assure le remplissage.
Le remplissage de la maison à colombages est constitué de briques, et de verre pour le
Grand Palais.
3. Déterminez le problème de sécurité que peut poser l'utilisation importante de bois dans les
maisons médiévales.
L'utilisation importante de bois dans les maisons médiévales posait des problèmes de
sécurité lors des incendies.
4. Citez un avantage que procure l'utilisation du métal et du verre pour réaliser la salle
d'exposition du Grand Palais.
Le Grand Palais est une salle d'exposition, l'utilisation de verre et de métal permet de
créer de grands volumes sans piliers pouvant être éclairés à la lumière naturelle.
Les structures à murs continus.
La structure à murs continus est un autre principe technique de construction qui repose sur
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