
DOSSIER 16 > UN REGARD EVOLUTIF SUR LES VEGETAUX 
 
 
I.3. Reproduction des plantes à fleurs 
> Organisation de la fleur  
Chez    de  nombreuses  espèces  végétales  les  organes  reproducteurs  sont  contenus  dans  une  fleur.  Malgré  une 
grande variété, on retrouve une même organisation des fleurs en quatre couronnes concentriques (=verticilles). 
Les deux couronnes extérieures protègent les couronnes d’organes reproducteurs situées au centre.  
De l’extérieur vers l’intérieur, on a : 
 Les sépales, ils constituent le calice ;  
 Les pétales composent la corolle ; 
 Les étamines sont les organes mâles de la fleur, ils portent les anthères (sacs polliniques) ; 
 Le pistil, organe femelle de la fleur, contient les ovules répartis dans plusieurs loges nommées carpelles.  
 
La mise ne place des pièces florales s’effectue sous l’action de gènes du développement classés en 3 groupes (A, 
B et C). La mutation d’un de ces gènes entraine la formation d’une fleur anormale.   
 
 
> De la fleur au fruit 
Si  les  grains  de  pollen  produits  par  les  étamines  se  déposent  sur  le  pistil  d’une  fleur  de  la  même  espèce,  ils 
germent et fécondent les ovules contenus dans ce pistil.  
De nombreuses fleurs sont hermaphrodites (elles possèdent pistil et étamines) et peuvent donc théoriquement 
s’autoféconder. Cependant, une  fécondation croisée possède l’avantage de produire de la diversité génétique. 
Au cours de l’évolution plusieurs mécanismes empêchant l’autofécondation ou favorisant la fécondation croisée 
ont été sélectionnés.  
La fécondation croisée impose le transport du pollen. Celui-ci est réalisé par le vent, l’eau ou les insectes.  
Après fécondation, la fleur  se transforme en  fruit : la paroi de l’ovaire forme généralement la paroi du  fruit et 
chaque ovule fécondé forme une graine.  
 
 
> La dispersion du pollen par des animaux résulte d’une coévolution 
La vie fixée et la pollinisation croisée imposent le transport du pollen.  
 Certaines plantes à fleurs sont pollinisées par le vent (anémogamie) ou l’eau (hydrogamie).  
Dans ce cas, les plantes sont le plus souvent de petite taille et émettent une grande quantité de pollen 
dont les grains sont lisses et très petits. Bonne exposition au vent des étamines et pistils.  
 D’autre  ont  recours  à  un  transport  plus  spécifique :  celui  réalisé  par  les  insectes  (entomogamie).  Ces 
relations étroites entre insecte et plante à fleur se sont construites au cours de l’évolution :  
o Les fleurs ont développé des caractères attirant les animaux (odeur, forme, nectar…) 
o Les animaux pollinisateurs ont développé des organes adaptés à l’accrochage du pollen (poils, 
peignes…).  
 
Il  y  a  eu  coévolution  entre  plantes  pollinisées  et  insectes  pollinisateurs.  Les  adaptations  des  deux  espèces 
partenaires s’influencent mutuellement.  
Avantage réciproque :  
 Pour les animaux : accès à des ressources supplémentaires 
 Pour les plantes à fleurs : reproduction plus efficace.  
Ex : longueur de la trompe de certains insectes et longueur de la fleur à la base de laquelle se trouve le nectar.  
Ex : pollinisation dépendante d’une espèce précise.  
 
> Dispersion des graines & coévolution 
Sans transport, les graines ne peuvent, éventuellement, germer qu’au pied de la plante mère. La colonisation de 
nouveaux milieux est alors limitée et les nouveaux plants subissent la concurrence de leurs parents pour l’accès à 
la lumière et aux ressources du sol.  
L’eau et le vent peuvent transporter les graines, là aussi peuvent intervenir des animaux :  
 Graines ou fruits accrochés sur les poils ou les plumes 
 Consommation de la matière organique des fruits et rejet dans leurs excréments des graines capables 
de germer 
Là  encore,  la  collaboration  entre  animaux  disséminateurs  et  plantes  produit  souvent  une  coévolution  se 
traduisant par des relations très spécifiques et étroites entre les deux partenaires.