Les pays développés devraient prendre leur responsabilité et fournir un nouveau soutien financier, supplémentaire, adéquat et
prévisible, aux pays en développement, selon M. Hu.
Le président américain empêtré dans des conflits domestiques
Le président Barack Obama, qui dans son discours aux Nations unies a mis au défi les dirigeants mondiaux de surmonter les doutes
et difficultés et à atteindre un accord mondial sur le changement climatique, affronte le scepticisme sur la question de savoir s’il peut
légiférer dans ce domaine dans son propre pays. M. Obama a affirmé hier que le monde ne pourrait pas relever ce défi à moins que
tous les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre ne collaborent.
En dépit de cet engagement répété à mettre son pays sur la voir d’une croissance pauvre en carbone, il a admis que les progrès
étaient gâchés par des luttes intestines. Les groupes de protection de l’environnement et des responsables du gouvernement se
demandent même si M. Obama va pouvoir obtenir l’approbation du Sénat pour une législation sur le changement climatique, déjà
adoptée par le Congrès en Juin.
Le président et les législateurs restent empêtrés dans un débat sur la réforme du système américain de soins de santé.
Dans un résumé des négociations de mardi entre les dirigeants mondiaux, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a
noté qu’il existait une convergence sur cinq questions clés, y compris des mesures améliorées pour aider les plus vulnérables et les
plus pauvres à s’adapter au changement climatique ainsi qu’à fixer des objectifs de réduction d’émissions pour les pays
industrialisés.
Les pays développés priés de cesser leurs enfantillages
Au sommet, le président de l’Assemblée générale Ali Treki, un diplomate libyen expérimenté, a affirmé que les pays pauvres, qui sont
moins responsables du problème du changement climatique, ont souvent souffert en premier et le plus fort de son impact.
En Afrique subsaharienne, dans les deltas d’Asie ou dans les îles du Pacifique et autre part, les changements climatiques comme la
hausse du niveau des mers, les inondations, les sécheresses, les ouragans et d’autres changements des modèles météorologiques
menacent non seulement les progrès durement acquis dans la lutte contre la pauvreté mais aussi l’existence de nations toutes
entières, a averti M. Treki.
Dans son discours aux dirigeants mondiaux, le président des Maldives Mohamed Nasheed a joué sur la corde sensible en déclarant
que le destin de son pays dépendait de la capacité des nations développées à cesser les chamailleries politiques et à aboutir à un
accord sur le réchauffement climatique. Si les choses continuent comme d’habitude, nous cesserons de vivre, a-t-il dit au sommet des
Nations unies sur le climat. Nous mourrons, a-t-il dit, notre pays cessera d’exister.
M. Nasheed, qui préside l’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), a dit que les pays développées devaient reconnaître leur
responsabilité historique pour le réchauffement mondial et se plier à des objectifs contraignants de réduction d’émissions.
D’autre part, le monde en développement devrait être prêt à accepter des objectifs contraignants de réduction d’émissions dans le
respect du principe de responsabilité commune mais différenciée, aussi longtemps que les nations riches procurent les outils, la
technologie et les finances pour réformer la base économique des pays en développement et rechercher un développement neutre
en carbone, a-t-il dit.
Le ministre soudanais de l’Environnement, Ahmad Babiker Nahar, parlant au nom du Groupe des 77 (G77), a affirmé que, pour assurer
le succès de Copenhague, toutes les parties à la convention Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) devaient avoir la volonté de fixer des objectifs ambitieux.
Ce article est également disponible en en_GB (http://stage.euractiv.com/section/climate-environment/news/climate-summit-yields-no-
progress-on-co2-targets/).
RÉACTIONS
Le président français Nicolas Sarkozy a proposé que les chefs d’Etat des économies majeures se rencontrent en novembre pour
discuter de l’agenda sur le changement climatique avant le sommet de décembre sur le climat, à Copenhague. Vu la complexité de
cette négociation, un nouveau sommet avant Copenhague est nécessaire, a affirmé M. Sarkozy lors d’une réunion des Nations unies à
New York.
M. Sarkozy a affirmé que cette proposition de réunion en novembre permettrait aux plus grands émetteurs mondiaux de s’engager
clairement pour assurer le succès de Copenhague, selon le texte de son discours. La rencontre de Copenhague vise à négocier un
large pacte sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto des Nations unies.
Le président rwandais Paul Kagame a affirmé lors de ce sommet que bien que l’Afrique allait probablement souffrir du changement
climatique davantage que d’autres régions, elle disposait de ressources plus faibles pour affronter ce problème.
Il ne faut donc pas considérer l’événement d’aujourd’hui comme une chasse au coupable, car lancer des accusations serait de
mauvais goût et contreproductif, a expliqué M. Kagame.
Le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, qui occupe la présidence tournante de l’UE, a mis en garde contre l’impasse actuelle.