Protocole pour l`utilisation des tests LH urinaires en complément de

publicité
Protocole pour l’utilisation des
tests LH urinaires
en complément de Billings
pour différer les naissances
Introduction
Les tests d’hormone LH, ou tests d’ovulation, peuvent être utilisés en complément à
Billings pour différer une naissance, pour la femme qui a du mal à déterminer son
sommet, souvent suite à des circonstances "particulières" : grossesses rapprochées,
allaitement (après retour de couches, lorsque des cycles ont repris), stress important,
maladie grave. On recommande de les proposer lorsque la femme a déjà tenu des
tableaux d’observation, et que les sommets sont incertains.
Ces tests ont pour but de repérer le pic d’hormone LH, qui provoque l’ovulation. Le
protocole présenté ici est le résultat de 10 années d’expérience et d’utilisation par des
centaines de couples.
Les tests LH peuvent réduire l’incertitude, et la durée de l’abstinence, dans des cas
de tableaux « difficiles » comme une période post-ovulatoire émaillée de sécrétions de
glaire de type fécond qui mettent le doute sur la bonne reconnaissance du sommet.
Avec les seules règles Billings pour différer les naissances, cela pourrait nécessiter une
abstinence quasi-complète d'un bout à l'autre du cycle, qui se renouvelle sur plusieurs
cycles.
L'utilisation des tests pour un temps peut donner assurance et autonomie à une la
femme qui a du mal à déterminer son sommet sans l'aide d'une monitrice. C'est la LH
« deuxième chance » pour la régulation naturelle des naissances, pour les couples qui
sont tentés de l’abandonner.
Les tests ne sont pas nécessaires si la femme reconnaît bien son sommet
Billings. Si la difficulté est de repérer l’entrée en période féconde, par exemple dans le
cas de cycles (très) longs ; de l’allaitement avant le retour de couches ; de la périménopause… il faut s’appuyer sur la sensation et bien suivre la règle d’un soir sur deux,
et la règle du PIB interrompu.
Attention, les tests LH ne donnent pas d’indication sur le début de la période féconde.
Ce n’est surtout pas parce qu’on voit un test LH négatif que c’est infécond ! Bien lire les
règles d’utilisation dans les pages suivantes.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 1
Ne pas suivre les modes d’emploi fournis avec les tests, parce qu’ils sont rédigés pour
l’indication de favoriser une naissance. Pour différer les naissances, suivez les règles
expliquées dans les deux pages suivantes.
-
Il est nécessaire de bien tenir le tableau et de suivre les règles Billings, en
particulier la règle d’un soir sur deux.
-
Notez les tests LH sur le tableau d’observation.
-
Faites un test toutes les 24 h dès le premier changement de sensation (début de
la période féconde).
Un test positif présente les deux traits de même intensité, ou éventuellement le trait
de test est d’intensité supérieure au trait de contrôle (cf schéma ci-dessus). Cela signifie
que le taux d’hormone est supérieur à un certain seuil.
Pour bien utiliser ces tests urinaires, ne pas trop boire d’eau dans les deux heures précédant le test, afin
de ne pas trop diluer l’hormone. Après avoir fait le test, attendre quelques minutes avant de lire le
résultat.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 2
Lorsqu’on a obtenu un test positif, il faut refaire un test le lendemain,
éventuellement le surlendemain, jusqu’à obtenir un test vraiment négatif, c'est-à-dire
lorsque seule la bande témoin est visible.
La période inféconde commence 3 jours pleins après le dernier test positif : après
le dernier jour de test LH positif, on compte 3 jours pleins d’abstinence (1, 2, 3). On
place le jour « 1 » sur le premier test négatif qui suit le test positif. Cela doit conforter
l’observation.
Si les tests sont positifs 3 jours ou plus pendant un cycle, on n’a pas mis en
évidence un vrai « pic » : le résultat n’est pas probant ; on ne doit pas tenir compte
des tests LH ce cycle-ci, il faut s’en tenir aux strictes règles Billings.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 3
Le but du cycle d’observation est de s’assurer que la femme peut obtenir avec les
tests LH une information utilisable pour différer les naissances, c’est-à-dire que :
 La femme obtient au moins un test positif dans le cycle (vraiment positif : le trait
de test est d’intensité égale ou supérieure au trait de contrôle) ;
 Que ce test positif arrive en période de sensation fertile ou glaire,
 Que l’on identifie un possible sommet Billings cohérent à un jour près avec le test
positif,
 Que les règles arrivent 10 à 14 jours après (sauf en post-partum, où la phase
lutéale est plus courte).
 Que les tests ont été positifs pendant au maximum 2 jours dans le cycle.
Dans tous les autres cas, il faut s’en tenir aux strictes règles Billings sans prendre
en compte les tests LH.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 4
Le choix de la bonne sensibilité des tests est importante.
Ne pas utiliser des tests dont on ignore la sensibilité. C’est souvent le cas des tests
vendus en pharmacie, qui sont de plus très sensibles, pour aider les couples à trouver le
bon moment pour concevoir un bébé ; ces tests ne conviennent pas pour différer les
naissances.
Les tests de sensibilité 30mIU conviennent la plupart du temps.
Si un test n'est pas vraiment positif, refaire un test 6 à 12 heures après.
Si on n’arrive pas à voir de test complètement positif pendant le cycle, il faut
essayer les tests de sensibilité 20 mIU, c’est-à-dire plus sensibles.
Si au contraire les tests sont positifs 3 jours ou plus, il faut essayer des tests moins
sensibles, 40 mIU.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 5
Sur ce tableau d’un cycle pendant lequel les tests LH ont été utilisés pour réguler les
naissances, on voit:
- Que la femme s’est observée chaque jour et que le tableau a été tenu.
- Que les tests LH ont été faits chaque jour pendant les périodes potentiellement
fécondes, et le résultat des tests noté sur le tableau.
Le test LH positif le jour 18, et négatif le lendemain, permet de confirmer que le jour 18
est bien le sommet. La période inféconde commence le jour 22.
Ce tableau « difficile » est un exemple de ce qu’on peut rencontrer en cas d’hyperœstrogénie relative.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 6
Précisions complémentaires sur les tests et leur utilisation pour différer une grossesse :
Sur le même principe technique que les tests de grossesse, les tests LH urinaires sont d'une très grande
précision. Le test est positif si le taux d’hormone est supérieur à un certain seuil. Cependant :
-
Il est possible que la quantité de LH soit suffisante pour déclencher l'ovulation mais non pour
faire virer le test. Cela n'importe pas pour notre utilisation car les tests négatifs ne donnent
aucune indication sur la fécondité. La femme n'aura pas d'indication par le test ce cycle-là.
-
Il est possible aussi que le test LH soit positif sans qu’il s’agisse d’un « pic » de LH mais plutôt
d’un « plateau » qui s’étende sur plusieurs jours. Dans un tel cas, l’ovulation pourrait survenir
plusieurs jours après un test positif.
C’est pour cette raison qu’il est très important :
-
De continuer à faire des tests chaque jour après avoir observé un test positif, jusqu’à obtention
d’un test négatif : cela prouve alors que le niveau de LH est descendu en dessous du seuil qui
permettrait une deuxième poussée de LH et une ovulation tardive (« follicule lutéinisé non
rompu »). Le taux de LH s’effondre en période lutéale.
-
De s’assurer que les tests ne sont pas positifs plus de 2 jours sur un cycle. Si les tests sont
positifs 72h ou plus, on n’a pas mis en évidence un vrai « pic » : le résultat n’est pas probant ; on
ne doit pas tenir compte des tests LH pour ce cycle-ci, et s’en tenir aux strictes règles Billings.
Centre Billings France
octobre 2015
www.methode-billings.com
page 7
Téléchargement