Réservé à un public averti
Cette semaine
États-Unis : Mercredi, le sondage
manufacturier ISM de novembre est
attendu en baisse de 56,9 à 56,2.
Les coûts unitaires du travail
devraient passer de -0,1 % à -0,2 %
sur le trimestre. Le rapport ADP sur
l'emploi devrait faire ressortir une
amélioration de 43 000 à 68 000.
Le Beige Book de la Fed sera
publié mercredi. Vendredi, le
sondage ISM non manufacturier
devrait légèrement s'améliorer de
54,3 à 54,6. Les créations d'emplois
hors secteur agricole devraient
ressortir en hausse de 145 000, soit
une amélioration légèrement
inférieure à celle du mois précédent
(151 000). Le taux de chômage
devrait rester stable à 9,6 %.
Europe : Lundi, l’indice PMI de
détail de la zone euro devrait
passer de 48,1 à 48,6 pour
novembre. L’IPCH de la zone euro
est attendu inchangé à 1,9 %.
Mercredi, l'indice des prix des
maisons au Royaume-Uni devrait
évoluer de -0,7 % à -0,5 % sur le
mois. Le sondage manufacturier
PMI de la zone euro devrait rester
inchangé à 55,5. Jeudi, le PIB de la
zone euro devrait ressortir stable à
0,4 %. Vendredi, l'indice PMI des
services de la zone euro en
novembre devrait également se
maintenir à 55,2, comme l'indice
PMI composite attendu à 55,4. Les
ventes de détail de la zone euro en
octobre devraient être en hausse,
de 0,2 % à 0,4 % sur le mois.
Japon : Mardi, la production
industrielle japonaise en octobre est
attendue en baisse de 3 % sur le
mois.
J.P. Morgan AM –Bulletin hebdomadaire
29 novembre 2010
qui a périodiquement donné lieu à une surabondance de produits finis et semi-finis
et provoqué une concurrence intense en termes de prix. Il suffit de penser à l'acier
et aux téléviseurs.
Ces influences pourraient-elles se dissiper ? Il convient de suivre deux indicateurs.
Le premier est le ratio offre/demande d'emploi sur le marché du travail urbain, un
indicateur de la tension structurelle du marché du travail. En début d'année, il était
pour la première fois supérieur à 100 %, suggérant des tensions sur le marché de
l’emploi. L'autre indicateur est le taux d'utilisation des capacités, qui a nettement
rebondi depuis 2008. Il a été durablement faible depuis la crise financière asiatique,
les capacités excédentaires n’étant que progressivement utilisées. A l’avenir, les
marchés de produits pourraient être plus tendus que ces dernières années.
Rien ne suggère que la Chine serait sur le point de connaître une inflation
galopante. Mais cela pourrait inciter les politiques à faire preuve de prudence pour
éviter que les anticipations inflationnistes augmentent davantage. Plusieurs facteurs
structurels à l'origine de l’environnement inflationniste bénin de la dernière décennie
pourraient se dissiper, et la croissance future produire davantage d'inflation que
dans le passé. Cela va impliquer une politique plus proactive et un environnement
moins favorable aux actions. Il conviendra de surveiller cette évolution.
Japon : est-ce le bon moment pour investir ? Certains cyniques aguerris utilisent
la page de couverture de The Economist comme indicateur contrariant. Or, la
dernière édition comprenait un rapport spécial sur le Japon, sa démographie et le
poids de sa dette. Après une très longue période de sous-performance, la
couverture négative de The Economist constitue paradoxalement le catalyseur
nécessaire qui pourrait donner lieu àla première période de surperformance depuis
janvier. Pour ceux qui ont subi les précédentes périodes de surperformance ratées,
la question d’actualité est : cette hausse va-t-elle durer ?
Tactiquement, le marché japonais semble bien positionné pour une tendance
haussière, et les fondamentaux à court terme semblent encourageants. Macquarie
estime que le Topix se traite à 14 fois les bénéfices anticipés pour mars 2011, à un
ratio prix/valeur comptable de 1,3 et avec un rendement du dividende supérieur de
près de 1 % à l'actuel taux du JGB à 10 ans. UBS prévoit une croissance de
l'économie japonaise de 3 % pour l'année fiscale et une hausse de près de 50 %
des profits récurrents pour les entreprises non financières en glissement annuel. En
outre, le yen a légèrement corrigé dernièrement, sa vigueur durant l'année ayant eu
tendance jusqu'ici à inquiéter les investisseurs. Ces facteurs, combinés au sous-
investissement des portefeuilles internationaux sur le Japon, devraient soutenir sa
performance relative.
Le problème vient après. Si la croissance actuelle du Japon peut se comparer
avantageusement à celle des économies américaine et européenne contraintes par
leur nécessaire désendettement, cela n'annonce pas pour autant une nouvelle ère
de croissance. Les économistes anticipent un repli du PIB japonais à 1 % lors de la
prochaine année fiscale et une poursuite durable de la déflation. Si les bénéfices
peuvent rester robustes dans un environnement peu prometteur, les RoE agrégés
restent plus faibles qu'ailleurs, ce que les valorisations devraient refléter. L'excès de
dette et une évolution démographique défavorables pèsent toujours sur le Japon et
constituent deux facteurs structurellement négatifs pour les RoE des entreprises.
On pourra jouer le rebond, mais il ne faudra pas oublier de vendre. Les actions
japonaises sont des actifs qu'il vaut mieux louer que détenir. Le nombre de
téméraires capables et prêts à absorber l'offre de papier à des prix garantis
attrayants est loin d'être élevé. Nombreux sont ceux à en avoir déjà fait les frais !
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Rédigé par Jonathan Lowe, gérant
senior