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clencher une controverse au sujet d’une maladie infectieuse au potentiel
émotionnel élevé. Même si le débat n’est pas encore clos, un article re-
vient après deux années de recul sur le fondement et l’impact de cette
«déclaration suisse». Loin d’une simple provocation prématurée et irré-
fléchie, cette annonce a eu le mérite de contribuer à faire avancer le dé-
bat et la réflexion sur la stigmatisation et la discrimination des personnes
infectées par le virus VIH, la prophylaxie postexpositionnelle, le désir de
procréer ainsi que sur la dépénalisation de la transmission du virus VIH.
Avec l’allongement de l’espérance de vie,
ce sont plus de 16 000 prothè ses de hanches
et 10 000 prothèses de genous qui sont im-
plantées chaque année en Suisse pour aug-
menter la mobilité et diminuer les douleurs
liées à l’arthrose de nos aînés. Survenant
dans 1% à 2% des cas, l’infection est une des
complications redoutées par les chirurgiens orthopédistes et les trauma-
tologues après la mise en place de prothèses ou de matériel d’ostéosyn-
thèse. Résultant d’une inoculation directe dans le champ opératoire ou
d’une colonisation secondaire de la prothèse lors d’une bactériémie ou à
partir d’un foyer infectieux adjacent, ces infections vont nécessiter un trai-
tement antibiotique de longue durée et souvent un changement de pro-
thèse. Deux articles de ce numéro passent en revue les nouvelles mé-
thodes disponibles pour le diagnostic des infections d’implants orthopé-
diques et discutent de l’indication à prescrire une prophylaxie antibio-
tique avant une intervention dentaire par analogie à ce qui est pratiqué
chez un porteur de valve cardiaque prothétique. La sensibilité des mé-
thodes diagnostiques microbiologiques conventionnelles d’infection est
sous-optimale parce que les bactéries sont enchâssées dans une matrice
extracellulaire (biofilm) qui les rend très adhérentes à la surface de l’im-
plant. Toutefois, la sonication des implants et le recours au diagnostic mo-
léculaire (PCR) ou à la spectrométrie de masse permettent d’augmenter
la sensibilité et la rapidité du diagnostic. La revue de la littérature sur la
prophylaxie antibiotique suggère que cette dernière ne se justifie pas en
dehors de circonstances particulières comme un déficit immunitaire ou un
traitement immunosuppresseur.
L’abandon de la notion par trop restrictive d’infection nosocomiale, dé-
finie comme la survenue d’une infection se produisant 48 heures après
admission en milieu hospitalier, au profit du concept d’infections asso-
ciées aux soins de santé, nous rappelle que ces infections peuvent aussi
survenir en pratique ambulatoire même si le risque est plus faible qu’en
milieu hospitalier. L’article de revue qui traite de ce sujet nous indique
quelles sont les précautions à respecter au cabinet médical, y compris lors
de circonstances particulières. Il est aussi fait mention de la vaccination
du personnel, sans oublier le personnel d’entretien trop souvent négligé.
Le dernier article de notre série annuelle, présenté sous la forme de vi-
gnettes cliniques, met en exergue quelques points importants touchant à
l’épidémiologie, la clinique et le traitement d’infections causées par des
spirochètes : la leptospirose, la borréliose et la grande imitatrice que reste
la syphilis.
700 Revue Médicale Suisse
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www.revmed.ch
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7 avril 2010
«… "La déclaration suisse"
était loin d’être une simple
provocation prématurée et
irréfléchie …»
Revue Médicale Suisse
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www.revmed.ch
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7 avril 2010 0
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Bibliographie
1 Jones KE, Patel NG, Levy MA, et al. Global
trends in emerging infectious diseases. Nature
2008;451:990-3.
03_04.indd 2 01.04.10 09:16